Alain Minc le grand penseur libéral des années 90, le conseillé des princes, toujours en activité, malgré l'amoncellement d'erreurs dont sa carrière est remplie. Alain Minc auteur le plus prolifique de la pensée fast-food qui se réduit à quelques slogans qui passent bien à la télévision. Il est probablement "l'intellectuel" le plus représentatif de son époque et de sa classe sociale, avec son alter ego Jacques Attali, qu'il n'est plus besoin de présenter. Alain Minc l'homme qui n'aimes pas son pays et qui le dit depuis des années dans ses divers livre, lui préférant la totalité de la planète forcement plus "moderne" plus adapté à la mondialisation. Il se trouve qu'il fut un temps où j'aimais bien Alain Minc, du temps de ma jeunesse où je croyais que la France devait devenir libérale, parce que tel était mon credo à l'époque. Oui en 1997, lorsque sortie de livre d'Alain Minc "la mondialisation heureuse", j'étais un libéral figurez vous. Cela risque d'étonner mes lecteurs actuels et pourtant c'est la vérité, je ne jurais alors que par Minc et Madelin.
Mais j'avais deux excuses à cela, d'une part j'étais jeune, en première année d'IUT, ayant passé mon bac en 96, et pas dans les domaines économiques. En fait je ne connaissais alors pas grand chose à se domaine lui préférant les sciences et techniques. Pour comprendre un peu ces choses en tant que citoyen sérieux, qui veux bien voter en toute connaissance de cause, je lisais l'Express, Capital, Challenge. Malheureusement quand on a aucune connaissance dans le domaine économique, il est plutôt facile de se faire manipuler par les slogans et les idées reçues de ce type de magasines.On fais confiance mais elle était bien mal placée en l'occurrence, et ce n'est que plus tard que je l'ai réalisé. Mais j'avais tout de même déjà mon patriotisme, même si ce dernier prenais des apparences libérales, et c'est là ma deuxième excuse en définitive. Car c'est ce patriotisme qui ma finalement fait changé d'avis, parce que pour moi l'économie a toujours été au service du peuple et de la nation et non l'inverse. Il a suffit que mon esprit découvre que les politiques, que je défendais, agissait à l'inverse des intérêts de mon pays pour que je change immédiatement d'orientation Keynes et Todd furent mes sauveurs. Comme dit le proverbe il n'y a que les imbéciles qui ne changent pas d'avis, même si à mon humble avis l'on devrait modifier ce dernier en disant " il n'y a que les imbéciles et les salauds qui ne changent pas d'avis". Car Minc lui n'a pas changé, si ce n'est en apparence, l'âge commençant à peser sur ces épaules. Et s'il n'a pas changé ce n'est pas parce qu'il est un imbécile, mais bien parce qu'il défend des intérêts particuliers, lui qui ose dire aujourd'hui que l'Europe est un paradis. On se demande bien pour qui c'est un paradis, pour les salariés certainement pas, mais pour les rentiers, oui c'est le paradis, du moins jusqu'à ce que la forteresse s'effondre sous le poids de ses contradictions.
Ce pauvre Minc s'est-il seulement demandé ce qu'était devenue ces ouvriers de Vilevorde dont il se moquait dans son livre "La mondialisation heureuse". Livre dans lequel il faisait passer des décisions politiques pour des "lois" de l'économie, nous présentant la mondialisation comme un fatalité sans autre origine que la divine providence. La mondialisation était là, point, surtout pas de question c'est comme çà. Et puis c'est bien parce que cela contraint l'état à dégraisser et ses ouvriers à être plus productif ou à aller coucher sous les ponts mais çà on s'en fout. Il ne le disait pas ainsi mais cela transparaissait dans ces propos. Et c'est d'ailleurs toujours le cas lorsqu'on l'écoute parler en face de NDA dans le débat vidéo que j'ai mis à la suite de ce texte.
Dans son torchon de l'époque, il y avait même une partie qui définissait clairement l'économie comme une science naturelle: "Les lois de la gravitation économique" tel était le nom d'un chapitre de ce livre. Mais quelle hypocrisie que de dire de la mondialisation qu'elle était inéluctable qu'elle malhonnêteté quant on y pense. Ayant le livre pousiéreux, que j'avais acheté, à l'époque sous les yeux, je peux vous le certifier, il n'y a dedans aucune démonstration d'aucune sorte. Juste un alignement de poncifs libéraux qui n'ont pas à être démontré puisque probablement "tout le monde sait que". Mais je ne peux résister à vous donner une partie de la conclusion de ce vieux livre, une conclusion qui a elle seule démontre l'échec des penseurs libéraux de cette époque :
"Jusqu'à présent, une économie pouvais jouer à cache cache avec la mondialisation. Ce sera de plus en plus difficile. La vraie révolution viendra, plus vite encore, de l'avènement de l'euro. D'un coté, il nous protégera des excès de la globalisation et rouvrira à l'Europe une marge d'autonomie; de l'autre, il nous contraindra à une modernisation forcée. Ce n'est pas la dynamique des idées qui nous rendra libéraux, de droite ou de gauche. Celles-ci ne précèderont pas, mais suivront, la mutation, à marche accélérée, que nous vivrons au coeur de la zone euro. Vous, les hommes d'Etat, deviendrez les notaires de cette transformation, à défaut d'avoir su en être les acteurs, mais, sauf pour la classe politique, l'essentiel n'est pas là. La France, comme souvent, aura eu de la chance. Sans l'euro, mal à l'aise devant la mondialisation, elle aurait sans doute connu le déclin. Grace à l'euro, l'histoire, cette providence des peuples, lui permettra une fois de plus de tenir son rang; la grâce française n'a donc pas disparu...."
Je ne peux que rire en lisant cela, tant d'erreurs sur le long terme en si peu de mots c'est spectaculaire. A la plac e d'Alain Minc je me cacherai au fin fond d'un trou en Lozère, là où il n'y aurait personne pour se moquer de moi. Il n'y a qu'une seule chose de vrai dans ses propos, c'est que Minc avait très bien compris que l'euro était le moyen le plus sûr d'imposer le libéralisme en France. Le seul problème c'est que loin d'amener à la prospérité comme il le pensait, ces idées ont ruiné la France et le continent, les chiffres que j'ai donné dans mon texte précédent en sont d'ailleurs la preuve. Et il ne fait aucune marche en arrière, aucune introspection rien, il continue à débiter les mêmes conneries indéfiniment dans ses livres et sur les plateaux de télévision. Quand aux modèles qu'il donnait en exemple à l'époque, ils flanchent tous de la Grande-Bretagne de Tony Blair, aux USA. Les états libéraux n'ont vécu que grâce à l'endettement de plus en plus élevés qu'ils soient privés ou publics, et aujourd'hui c'est la faillite. Ces états produisaient de la croissance en alimentant des bulles et des accroissement virtuels de leur PIB, pendant que leur vrai richesse, elle, s'échappait au rythme des usines délocalisées. Mais cela Minc ne l'a pas vue, il ne voyait que sa seule lubie défaire l'état providence qu'il croyait ennemie de la prospérité, enfin, surtout de sa prospérité et de celle de ses amis rentiers. Minc veut un état alléger mais qu'il démissionne donc, et qu'il foute le camp de ce pays, lui et ses idées grotesques, là nous en ferions des économies.
Le débat entre Nicolas Dupont Aignan et Alain Minc