La vidéo qui suit représente bien les illusions qui peuvent se produire lorsque l'on raisonne de façon cartésienne c'est à dire en cloisonnant ses réflexions dans un cadre trop limité. Les deux comiques de gauche suivant nous explique en gros les positions de l a gauche française sur le problème des retraites. En réalité il n'y aurait pas de problème parce qu'en fait les gains de productivités feront qu'en réalité en 2040, chaque français produira bien plus de choses par tête qu'un français de 2010. De quoi subvenir aux besoins des vieux, même plus nombreux. Ils critiquent donc à juste titre la vision statique de la droite patronale qui fait ses calculs à niveau de productivité constante.
Cependant ce que nos deux zigotos n'ont pas réalisé c'est qu'il raisonne eux aussi avec des axiomes qui ne seront peut-être pas vrai dans le futur proche. En fait, on peut même faire des scénarios bien plus noir que ceux du gouvernement. Il y a deux arguments imparables qui peuvent nous conduire à des futurs extrêmement dangereux qui condamnerait tout système de retraite qu'elle qu'il soit.
1-Le choc pétrolier
La productivité du travail telle qu'elle s'est faite depuis le début de la période industrielle s'est assise sur l'énergie fossile, énergie dont nous savons pertinemment qu'elle est en train de s'épuiser. Il s'en suivra donc une hausse progressive du coût de l'énergie, hausse qui ne pourra être éviter sauf révolution technique actuellement inexistante. Cela aura donc comme conséquence une baisse et non une hausse de la productivité physique. Puisque nos deux amis de gauche font les malins en citant l'agriculture en exemple se sont ils seulement demander comme faire pour produire la nourriture actuelle sans pétrole? La réponse elle est dans les documents que j'ai fourni récemment, c'est impossible. Pour nourrir la population sans pétrole, il faudra complètement changer notre agriculture et dans tout les cas il faudra nettement plus d'agriculteur qu'à l'heure actuelle donc une baisse de la productivité de chaque agriculteur et une hausse des prix de la nourriture. Ce sera la même chose dans l'industrie il faudra complètement réorganiser nos systèmes de productions et trouver des ersatz à nos produit utilisant du pétrole et des matières rares. Bien malin celui qui pourra prouver que tout cela permettra tout de même une hausse de la productivité du travail. Il y a plus de chance que la productivité baisse pendant la transition qu'elle n'augmente. Or si nous admettons une baisse de la productivité du travail les estimations sur les retraites deviennent bien plus pessimistes que celle du gouvernement car non seulement le nombre d'inactifs augmente par actifs mais en plus chaque actif se met à moins produire d'où un appauvrissement inéluctable. Il y a de forte chance qu'en telle situation les retraites soient purement et simplement supprimées. On ne doit pas prévoir le futur en le prolongeant avec une droite ce n'est pas comme cela que çà marche le monde réel. On peut être progressiste sans pour autant s'illusionner sur le progrés en lui même, car il est souvent chaotique et non-linéaire pouvant même s'inverser momentanément l'histoire le montre.
2-La désindustrialisation
Le deuxième argument est que nos pays produisent de moins en moins de choses et que nous importons de plus en plus ce que nous consommons. Dans ce cadre et en prolongeant dans quelques décennies on ne peut que conclure à une paupérisation absolue de la population française. En clair à l'heure actuelle,et en prolongeant l'évolution présente, la France de 2040 sera un pays pauvre ne vivant que du tourisme et de trafique, rien qui ne pourra subvenir aux retraites des travailleurs actuels. On peut également souligner qu'une bonne part de la productivité française actuelle est fictive, car en important des produits fabriqués dans des pays à bas coût nous importons leur productivité qui vient gonfler artificiellement la notre d'un point de vue comptable. D'où cette illusion d'une productivité qui progresse alors que toute les usines ferment ce qui est paradoxale puisque normalement une productivité en hausse devrait au contraire nous prémunir des délocalisations. Le fait est que la productivité n'est qu'une illusion comptable. Dans ce cadre non plus les retraite ne pourrons pas être sauvegardées et cela s'ajoute au premier point du pic pétrolier. Les deux scénarios s'additionnant produirait un futur d'une noirceur inimaginable avec retour des famines et mort prématurée des individus ce qui règlerait de facto le problème les retraites, comme à l'ancienne si je puis dire.
Conclusion
Le problème des retraites n'en est pas un, il faut cesser de raisonner en terme de vieillissement et de part des actifs. Ce qui assurera les retraites c'est avant tout la sauvegarde de notre tissu industriel et la pérennité de nos modes de productions. La priorité des priorités c'est de sauvegarder une capacité de production qu'elle soit agricole ou industrielle car tout le reste découle de cela, il faut abandonner les raisonnements comptables quine sont qu'illusion. Nous devons avant tout nous attaquer aux problèmes énergétiques, à la mondialisation libérale et à l'union européenne. Car au final bien nous occuper de nos salariés et de nos entreprises d'aujourd'hui est la seule façon de protéger nos retraités de demain.