Blog parlant d'économie vue sous une orientation souverainiste et protectionniste.
J'entame une nouvelle catégorie de textes qui seront classés dans Idées folles. Des textes proposant des idées pas très catholiques et souvent à l'extérieure du cadre de la pensé habituelle. Il me semble que notre société est incroyablement routinière et peu enclin à l'innovation, contrairement à l'idée que nous nous en faisons. Il n'y a plus guère de place aujourd'hui pour les vraies ruptures que ce soit scientifiques ou économiques tant nous sommes persuadés de vivre dans le seul monde imaginable. Alors dans ce cadre complètement mortifère fournir quelques idées, même folles semble une entreprise des plus salutaires.
La première idée folle n'en est pas vraiment une, ou plutôt elle l'est pour nos contemporains, mais n'est guère originale sur la longue période historique. Il s'agit simplement de changer la capitale de la France et pourquoi pas d'en bâtir une toute neuve. Cette idée qui reprend la proposition que Malakine avait fait à l'époque, n'est pas seulement une pure vision romanesque ou fantasmagorique visant à enorgueillir la France ou à gaspiller les deniers publiques. Non la création d'une nouvelle capitale vise surtout à rompre avec une période historique pour en commencer une nouvelle, c'est tout autant un but économique qu'un but visant à relancer la cohésion nationale. La France est malade, désunie elle n'a plus d'ambition autre que les ambitions du petit personnel politique visant à se faire réélire pour de simples motifs monétaires. Il est temps de redonner un sens et une désir de futur pour notre pays. D'autant que les anciennes espérance on foutu le camp, l'Europe qui servi pendant un temps de remplaçant à l'empire partie en fumée n'est plus qu'un bourbier sans avenir. L'Europe ne vit plus que par sa bureaucratie et ne tardera pas à rendre l'âme. L'angoissante question du projet national se posera dès lors à qui quiconque viendra après le grand nettoyage post-européen. Il ne suffira pas de faire du protectionnisme pour relancer la machine, il faudra aussi des projets d'investissements ambitieux à la hauteur des défis de notre époque.
En plus des investissements massifs à réaliser dans le domaine de l'industrie et de l'énergie, il faudra aussi prendre en compte la mauvaise répartition de la population sur le territoire français. Trop de nos compatriotes se concentrent sur une faible partition du territoire et un grand déséquilibre s'est fait, créant petit à petit des zones désertiques. La France pourrait bien dans les décennies qui viennent, voir l'apparition sur son sol de régions totalement vides de population, des régions sauvages pour ainsi dire. La création de nouvelles villes et d'une nouvelle capitale, bien placées, pourrait relancer certaines régions condamnées par l'histoire de notre géographie territoriale. Il suffit de regarder la carte ci-dessous pour voir les trous qui se forment au beau milieu du pays et lorsque l'on regarde la natalité et les mouvements de population les choses ne peuvent que s'aggraver.
On peut donc voir le problème des villes nouvelles et d'une nouvelle capitale comme une solution, non seulement au problème de dynamisme du pays, de son optimisme, mais aussi comme un moyen de lutter contre un mouvement dangereux de désertification. C'est un moyen de redéployer la population sur le territoire national. Certains objecteront qu'ils ne voient pas le problème que pourrait représenter de la sur-concentration de la population dans certains lieux. Ceux qui sont au fait des évolutions énergétiques futures en sont, eux, pleinement conscient. Car avec la fin du pétrole le coût de l'énergie va exploser et il n'est pas certain que des villes de 10 millions d'habitants comme Paris soient encore rentable à l'avenir. On pourrait rajouter à cela la qualité de vie qui se dégrade, passé un certain seuil de population. Faut-il rappeler d'ailleurs à ce propos que les régions les plus pauvres de France sont des régions faiblement peuplées et rurales et qu'elles ont aussi comme caractéristique d'avoir la délinquance la plus faible du pays. Pauvreté n'est donc pas égale à délinquance, par contre pauvreté plus grande concentration urbaine oui. Créer de nouvelles villes et réduire la population de la région parisienne serait sans doute un moyen de lutter contre la délinquance urbaine actuelle.
La création d'une capitale toute neuve nous permettrais également de subventionner les PME françaises de façon indirecte. Faisons comme les chinois, donnons des lieux gratuitement aux PME qui s'installeraient dans la nouvelle ville. Si la nouvelle capitale est dotée de tout les équipements nécessaires, plus une ligne de TGV direct, plus du Fret par train ou par réseau fluvial et qu'en plus nous donnons gratuitement des bureaux et des installations, il y a de quoi donner un coup de fouet aux entreprise, qui s'y installeraient, en réduisant leur frais de structures au minimum. L'avantage de ce type de subvention c'est que l'état n'interfère pas en choisissant tel ou tel entreprise de manière arbitraire comme c'est le cas des subventions habituelles. Non, ici il subventionne par la réduction des coûts d'installation, c'est beaucoup plus efficace et moins bureaucratique. Bien sure l'état y gagnera par les impôts que ces entreprises paieront de leurs activités nouvelles et par la dynamiques qu'elles aurons su insuffler au nouveau tissu économique locale. En attirant les entreprises les habitants suivront bien sure et petit à petit la nouvelle capital ou les nouvelles ville prendront leur envole. Bien sure tout ceci se ferait hypothétiquement dans le cadre d'une politique macroéconomique protectionniste.
Enfin ces nouvelles villes pourraient être totalement écologique et même pourquoi pas totalement automatisée. Imaginer des transports automatisé pour les marchandises à l'intérieure de la ville. Voir même des transports en commun automatisés, les progrès en la matière pourrait aujourd'hui rendre cela possible. Cela signifierait des coûts de transports largement moindre grâce à l'économie de personnel, une ville qui pourrait concentrer ses efforts en personnel là où l'homme est indispensable. Cela semble utopique ce que je vous racontes là, mais en concevant de A à Z une ville nouvelle, avec le niveau d'automatisation actuelle c'est faisable. De plus des véhicules automatisés dans les villes réduiraient à néants les risques d'accidents et optimiserait la vitesse de circulation. Ce seraient des villes qui serait mécaniquement beaucoup plus efficaces et productive que les villes actuelles parce qu'entièrement pensé pour l'optimisation de l'usage énergétique et la gestion des affaires courantes.
Paris n'est plus la France
Enfin autre avantage de la construction d'une nouvelle capitale, c'est bien sure de mettre fin à la domination idéologique de Paris. Le petit village parisien s'est de plus en plus distancié du reste du pays, il y a aujourd'hui une profonde coupure non-seulement entre les français et leurs élites, mais plus généralement entre la France et Paris. Paris n'est plus la France, la concentration de richesses, la financiarisation de l'économie parisienne, et l'embourgeoisement de son centre ville on fait perdre à Paris sa représentativité de la nation. Paris n'est plus vue que comme un club de bobos décadents, c'est bien sure caricatural, mais c'est quelque chose que l'on ressent dans l'opinion publique. Est-ce qu'un pays peut vivre avec une capitale que sa population n'aime plus? Autre problème, la consanguinité intellectuelle des élites, c'est quelque chose que Friedrich List avait bien vue lorsqu'il critiquait notre nation. En concentrant autant les intellectuelles et les forces vives d'un pays dans un seul lieu, on assèche le renouvellement intellectuel . En multipliant les pôles de dynamisme vous évitez que l'effondrement de l'un d'eux n'entraine l'effondrement de la nation entière. La pluralité des lieux de dynamisme intellectuels évite ainsi la possibilité d'un effondrement total, la pensée unique en France doit beaucoup à la concentration géographique des lieux qui comptent. Il faut faire en sorte que de nos jours quelqu'un qui veut réussir ne soit plus obligé d'aller à Paris, la décentralisation n'y a pas réussit il faut donc utiliser une autre tactique pour y arriver. Créer des nouvelles villes et une nouvelle capitale permet de résoudre aussi ce problème. Solution à laquelle on peut rajouter le principe des monnaies régionales dont j'avais fait remarqué la pertinence dans ce texte en vue de la réalisation d'une vraie décentralisation.
Maintenant reste à choisir le nom de cette nouvelle capitale, ce sera bien sure au peuple de trancher à travers un référendum et une liste de propositions. A titre personnel je propose la nouvelle Alésia comme nom de capitale, tout un symbole n'est pas? C'est un moyen de faire aussi un rappel du passé cette ville étant le pont entre la France d'hier et celle de demain.
Pour terminer, je tiens à mettre ce petit documentaire qui relate les actions du tsar Russe Pierre Le Grand qui a bâti la futur Saint-Petersbourg, un projet incroyable et qui a joué un grand rôle dans l'histoire de la Russie. C'est de ce type d'ambition dont notre pays a grandement besoin.