Dominique Strauss Kahn est donc le candidat de la dernière chance pour le système médiatico-libéral français, les médias le donne comme futur candidat à l'élection présidentielle et l'on sait par avance que l'énorme machinerie médiatique le soutiendra. Le candidat Sarkozy n'ayant plus le soutient des masses, et ayant déçut les partisans du systèmes, ces deniers lui ont déjà trouver un remplaçant. Et quel remplaçant, dans ses derniers propos DSK nous donne une vision du monde et des solutions à apporter aux problèmes européens tout à fait dans l'ère du temps de 1970 environ. Grand adepte de l'UE, il propose la création d'une TVA européenne grand dada des européistes que cela, l'harmonisation fiscale on en parlait déjà au moment de Maastricht et on l'attend encore. Mais bien évidement ce que ne précise pas ce pauvre DSK c'est sur quelle fiscalité l'Europe s'alignera. Quelque chose me dit que dans son idée bien à lui de la défense de l'état français il ne resterait pas grand chose comme imposition et plus grand chose de l'état français par la même occasion. Mais c'est vrai que dans la tête de DSK il y a l'Europe, je ne suis pas sûr cependant que cet amour soit partagée massivement par le reste de la population. Il est vrai aussi que le peuple DSK s'en fout un peu après tout on ne devient pas directeur du FMI par hasard, les talents sexuels n'étant pas les seules qualités demandées sur le CV. Quoique?.
Le plus drôle dans les propos de DSK, et je suis sûr qu'il ne se rend même pas compte de la drôlerie de ses propositions, c'est le coté complètement archaïque et réchauffé de celles-ci. Ainsi il nous dit que la croissance en Europe est la plus basse du monde et que ce n'est pas bien. Étrangement il ne fait pas le lien avec l'euro, pourtant un coup d'œil simple sur les taux de croissance montre que les membres de l'euro sont ceux qui dans l'UE on la croissance la plus faible. En fait moins on est dans l'Europe et mieux on se porte économiquement. Mais DSK n'est pas sans connaitre la définition d'une zone monétaire optimale, il sait très bien que la zone euro n'en est pas une. Pourtant comme il n'est pas du genre à revenir en arrière lorsqu'il se trompe, il veut nous fabriquer une Europe fédérale dont personne ne veut vraiment. Pour justifier la faiblesse de la croissance européenne autrement que par les vrais raisons (concurrence déloyale avec la chine, zone monétaire non optimale, impossibilité d'investissements publics fort), il va nous chercher les vielles lunes libérale. Ainsi selon ce monsieur, directeur du FMI, la faible croissance est du à la faiblesse du nombre d'heures travaillées. On reconnait bien là l'argument massue anti-étatiste et anti-fainéantise propre aux rentiers. La vérité c'est que les européens n'ont rien à envier aux américains en nombre d'heure travaillée et qu'il n'y a en fait aucune corrélation entre le nombre d'heure travaillé et le taux de croissance. Mais bon l'argument fonctionnera surement pour attirer tout les hurluberlus qui croit encore aux balivernes libérale.
D'autre part nous dire que les salariés européens ne sont pas utilisés à leur plein potentiel,ce qui est vrai, tout en nous disant que c'est pour cela qu'il y a du chômage, et en finissant par un plaidoyer pour l'immigration de masse, relève de l'incohérence intellectuelle totale. Au lieu de lorgner sur ses secrétaires DSK ferait bien de faire un petit peu travailler son cerveau. Si les salariés européens ne travaillent pas autant qu'ils le pourraient cela signifie que le taux de chômage serait encore plus fort si les européens travaillaient plus. En réalité la réduction du temps de travail augmente la masse d'emplois à quantité de richesse produite égale. Si nous travaillions plus le taux de chômage serait donc plus gros qu'il ne l'est en réalité. Plus grave encore DSK, fait de l'immigration la seule solution aux problèmes démographiques de l'Europe, mais accroitre la masse de travailleurs alors même que celle-ci est déjà insuffisante relève de l'escroquerie intellectuelle pure et simple. Aux USA l'immigration n'a pas accéléré la croissance elle est même surement responsable en partie de la sous rémunération du travail et de l'explosion des inégalités. Il est d'ailleurs étrange de montrer en modèle les USA alors même que la situation dans ce pays est catastrophique. Le Japon qui n'a jamais fait appel à l'immigration n'a jamais eu de problèmes aussi grave que ceux des USA, et même avec une croissance très faible depuis 20 ans le taux de chômage japonais reste plus faible que ceux d'Europe ou d'Amérique. Croissance faible certes, mais cohésion sociale plus grande, et pas de délinquance ou de quasi guerre urbaine. Pas de déficit commercial non plus, quant à la dette les japonais s'en fichent ils n'empruntent qu'à eux mêmes. Et de toute façon avec sa lubie Européenne comment va-t-il calculer le besoin d'immigrés? En se basant sur la démographie de l'Allemagne et sa natalité à 1.3 enfants par femme, ou sur la France et sa natalité à 2? Il y a dans le problème démographique le même problème qu'avec la monnaie ou l'inflation, l'Europe est trop diverse pour être gérée par un état unique et une seule politique. On remarquera quand même au passage que DSK ne propose pas de relancer la natalité alors même qu'il la trouve trop faible, il reste dans la logique typiquement américaine du pillage internationale des hommes, des biens et des matières premières. Ta pas assez d'ingénieurs? C'est pas grave va piquer ceux du voisin, au lieu de réformer ton système scolaire. Ta plus pétrole? C'est pas grave va envahir l'Irak au lieu de changer d'énergie ou de mode de vie. Tes femmes ne font pas assez d'enfants? C'est pas grave importe des étrangers quitte à devoir changer de langue officielle ou à avoir une guerre civile dans 50 ans. Avec des DSK au pouvoir il nous faudrait une infinité de planètes à exploiter pour survivre. Remarquez cela colle à la vision hiérarchique qui inspire en réalité nos élites, les noirs font des gosses, les asiatiques produisent, les riches occidentaux jouissent, en attendant de disparaitre. Une vraie application pratique de la spécialisation du marché libéral.
Enfin on constatera la volonté strausskanienne de donner plus de pouvoir à la commission européenne dont nous avons pu, à de multiples reprises, remarquer le fonctionnement totalement démocratique. Il est étrange de voir un homme courir après la fonction présidentielle pour ensuite en vider les derniers restes de pouvoir, une vrai mentalité de rebelle notre cher DSK. A moins qu'il s'imagine déjà en empereur européen à la tête de la commission , les petits copains lui laissant la place lorsqu'il en aura marre de faire de la figuration à la tête d'un état français réduit à rien. DSK n'est pas seulement un crétin qui ne comprend rien à l'économie, tout en faisant semblant d'y comprendre quelque chose, c'est un salaud de la pire espèce. Un type qui veut mettre définitivement fin à la démocratie en Europe et qui veut donner la totalité du pouvoir à des fonctionnaires non élu, dont la principale caractéristique est de s'être toujours trompé ces trente dernières années. Avec un tel candidat nous avons par contre la certitude que même ceux qui en doutaient le plus auront enfin compris que le PS et l'UMP sont en fait un seul et même parti politique. D'ailleurs sentent le vent tourner on constate que certains parvenus du PS commencent à s'éloigner lentement de la doctrine officiel du futur candidat. Mon collègue blogueur antidote, avec un certain talent d'ironie, s'en ai pris à Arnaud Montebourg, cas typique de l'arriviste du PS, qui est plus motivé par son intérêt personnel que par celui du pays. Disons doctement qu'il a des idéaux fortement malléables en fonction de son intérêt électoral à court terme. Et bien ce jeune premier du PS, a senti le vent idéologique tourné, le voila prônant le protectionnisme et la régulation des échanges. Son ancienne stratégie judiciaire pour passer pour un monsieur propre de la politique en s'attaquant au clan Chirac notamment n'ayant pas fonctionné, il change son fusil d'épaule.
Les girouettes électoralistes dans son genre son de bons indicateurs de l'évolution de l'opinion publique, toujours dans le sens du vent la position de Montebourg nous indique que le libre-échange a du plomb dans l'aile même chez ses plus fervents partisans. A force nous allons finir par nous retrouver dans la majorité. Je me réjouis bien sûr de ces évolutions, cependant je suis plus que méfiant à l'égard de ces changements qui ne sont pas forcement désintéressés ou fondés sur des convictions réelles. Quoiqu'il en soit pour paraphraser Emmanuel Todd, DSK est le seul candidat socialiste capable de faire gagner Sarkozy. Après toute quitte avoir un démolisseur d'état autant garder celui qui s'en réclame très officiellement, sans faire semblant d'être de "gauche". Les élections de 2012 s'annoncent palpitantes, ou alors catastrophiques suivant les hypothèses, soit il y aura une forte participation et un rejet massif des deux grands candidats, avec une monté des petits et une course dialectique visant à se monter plus protectionniste que le voisin. Soit nous aurons un effondrement démocratique et une abstentions pulvérisant tout les records, une présidentielle à l'américaine en quelque sorte. Je pense que les dominants du système parient sur cette hypothèse, un second tour DSK Sarkozy risquant de nous faire passer à moins de 50% de votant. Auquel cas ils pourront enfin décréter la normalisation de la vie politique française qui s'alignerait ainsi sur l'Amérique, c'est à dire sur euthanasie de la démocratie.
jean 27/11/2010 15:33
yann 26/11/2010 19:11
RST 26/11/2010 17:26
yann 24/11/2010 21:24
René Jacquot 24/11/2010 21:16