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Blog parlant d'économie vue sous une orientation souverainiste et protectionniste.

Allons-nous vers une grande dépression mondiale ?

 

 

Vous vous souvenez peut-être d'un petit texte que j'ai écrit l'année dernière sur la dépression qui vient de Chine. Et bien nous y sommes pratiquement puisque le pays semble rentrer dans une période déflationniste. La Chine semble remplir toutes les cases de la grande dépression américaine de 1929, même si les conditions d'application, l'environnement économique et géopolitique mondial sont très différents. Nous allons rappeler brièvement l'explication de Keynes de la crise de 1929 qui l'a vécu. D'ailleurs, Keynes a profondément changé sa manière de penser pendant cette crise qu'il pensait transitoire au début. Il était parfaitement libéral dans les années 20 et c'est bien cette crise qui l'a poussé à réfléchir sur les mécanismes qui avaient produit cette catastrophe. Et si la crise de 1929 est juste un événement historique, certes important, mais moins que la seconde guerre mondiale pour les français et les Européens en général, il faut bien voir qu'aux USA c'est très différent. Comme le dit souvent Philippe Grasset sur son site dedefensa, les USA ont cru mourir pendant la crise de 29.

 

Cette dichotomie qu'il y a sur l'importance de la crise de 1929 entre l'Ancien Monde et les USA tient probablement à la nature de la nation américaine où l'économie tient une place centrale. Cette nation étant après tout très récente avec des fondations moins solides qu'il n'y paraît au premier abord. Quoiqu'il en soit à l'époque Keynes compris rapidement que la source de la crise venait d'un problème de demande insuffisante.L'hypothèse aussi farfelue que ridicule de l'égalité entre l'épargne et l'investissement qui avait été mis en avant par Jean-Baptiste Say était tombée en disgrâce. En effet si l'épargne est égale à l'investissement, il n'y aurait jamais de crise, en tout cas pas de cette nature. Or en 1929 les populations se mirent à réduire leur consommation, et la thésaurisation accentua la crise de la demande . L'augmentation de l'épargne n'augmenta pas l'investissement qui aurait en toute logique compensé la baisse de la consommation suivant les raisonnements classiques. C'est à cette occasion que Keynes et son groupe de Bloomsbury mirent en avant le fait que ce qui pilote l'investissement c'est avant tout la demande.

 

Vous pouvez augmenter les marges des entreprises comme vous le voulez, par des baisses d’impôt, des baisses de salaires et tout l'attirail de la politique « raisonnable » des libéraux, cela n'aura aucune incidence sur l'investissement. Et c'est très simple à comprendre. Une entreprise n'investit que si elle pense que cet investissement va permettre d'augmenter les bénéfices ou au moins maintenir sans situation comptable. Pourquoi donc investir si vous pensez que la demande va stagner ou même diminuer ? Dans ce cadre-là, toute augmentation des marges des entreprises se transforme inéluctablement en thésaurisation. Soit les entreprises se désendettent quand elles ont des dettes, soit elles gardent leur argent bien au chaud. C'est pour cela que toutes les tentatives pour augmenter la croissance ou créer des emplois par des baisses de charge en France ont systématiquement échoué et échoueront encore. C'est pour ça également que la politique de subvention de monsieur Macron, qui arrose les entreprises comme jamais, ne fonctionne pas et qu'il n'y a pas de réindustrialisation. Même si à cela il faut ajouter le facteur négatif du libre-échange et de l'euro.

 

La grande dépression de 1929 fut étrangement aussi le fruit pourri du progrès technique en quelque sorte. Il faut rappeler que les USA qui étaient à la pointe de l'industrie avec l'Allemagne à l'époque connaissaient depuis peu une véritable révolution avec le fordisme. La révolution fordiste n'a pas eu de précédent en termes de rythme et n'aura probablement jamais d'équivalent à l'avenir. Le fordisme qui fut une rationalisation scientifique des processus de production et de l'organisation du travail permit alors des gains de productivité monstrueux qui se traduiront rapidement par un effondrement des prix des voitures Ford. Le fordisme fera vite des petits puisque toute l'industrie suivra. Et si Henry Ford a vite compris que les salaires devaient augmenter au rythme des gains de productivité, cela ne sera pas le cas dans l'ensemble de l'industrie américaine. La crise de surproduction est donc paradoxalement créée par le progrès technique et organisationnel, cas les gains de productivité, à demande constante, produisent du chômage et donc une baisse de la demande. Pour ne pas augmenter le chômage avec des gains de productivité, il faut soit augmenter la demande, soit baisser le temps de travail par tête. Après guerre nous ferons les deux en même temps ce qui a permis une amélioration significative des conditions de vie. Comme le disait Keynes, les gains de productivité sont une aubaine pourvu qu'on les utilise sinon c'est un désastre. D'où le nom de son célèbre texte « La pauvreté dans l'abondance » qui montrait tout le paradoxe du progrès technique et productif, qui pouvait produire de la misère alors qu'il n'aurait pas due.

 

La crise financière de 1929 va donc enclencher cette récession qui ne se résorbera pas naturellement parce que contrairement à ce que pensent les libéraux il n'y a pas d'équilibre naturel au marché. Ils peuvent s'équilibrer à n'importe quel niveau de chômage et ils peuvent même continuer à descendre jusqu'à ce que nous soyons tous morts comme disait Keynes. Ce qui a freiné les crises pour que nous n'en arrivions pas à la mort généralisée, ce fut en grande partie grâce à la dynamique démographique. En effet, même si les marchés ne s'autorégulent pas, la croissance démographique naturelle tendait à faire croître naturellement la demande. De la même manière, les rigidités sociales faisaient que les salaires ne pouvaient pas baisser indéfiniment. En fait, ce sont des facteurs essentiellement externes aux marchés qui ont permis de sauver ces derniers à une époque où l'on croyait encore à la toute-puissance de la main invisible.

 

De la déflation chinoise à la crise planétaire

 

Maintenant que nous avons parlé rapidement de la crise de 1929, vous comprenez probablement le problème avec la Chine. Ce pays qui était encore très pauvre dans les années 70 a su tirer parti de l'extrême stupidité du capitalisme occidental. Grâce aux accords de libre-échange qui ont été en réalité accompagnés d'un fort protectionnisme coté chinois, ces derniers obligeant le transfert de technologie aux entreprises occidentales s'installant dans le pays pour profiter de l'énorme main-d’œuvre pas chère chinoise, le pays a pu s'industrialiser rapidement. Le rattrapage n'est pas une nouveauté, mais l'exemple japonais avait montré qu'un rattrapage plus autocentré produisait quand même des tensions notamment sur l'inflation sans parler des conditions sociales qui étaient souvent éprouvantes. La Chine grâce à la bêtise à courte vue de l'occident a pris un ascendant très rapide en matière de production. Et les transferts de technologie et la création de producteurs locaux ont permis aux Chinois de vraiment décoller. Le modèle chinois est avant tout un modèle opportuniste qui visait à rattraper le niveau technique occidental et l'on peut dire que cela a très bien fonctionné. Le problème c'est que maintenant que la Chine a rattrapé l'occident, elle ne peut plus attendre que la croissance ne vienne que des exportations comme elle le fit longtemps.

 

La Chine est déjà la première puissance économique mondiale

 

En effet, l'économie chinoise réelle a dépassé celle des USA vers 2017, évidemment on ne parle pas du PIB exprimé en dollar qui ne veut pas dire grand-chose, mais en parité de pouvoir d'achat. La Chine aujourd'hui pèse en PPA plus que les USA ou l'UE, chose que les Occidentaux, perdus dans leurs illusions comptables, auront du mal à admettre. Il suffit pourtant de voir les villes chinoises et l'incroyable développement du pays alors que l'occident a plutôt tendance à stagner depuis vingt ans, surtout en Europe. Mais même si la Chine pèse plus que l'UE ou les USA, elle a encore une grosse population relativement pauvre. Rappelons que la Chine fait 1,4 milliard d'habitants en contre seulement 330 millions pour les USA et 450 millions pour l'UE. En rattrapant l'occident à vue de nez la Chine devrait donc peser à terme trois fois plus au moins que ces deux entités. Elle est encore assez loin de ça. Le problème c'est que la Chine a un modèle économique tourné vers l'exportation, et ce modèle a du mal à muter. Les gains de productivité très importants que la Chine a faits et qu'elle fait encore aujourd'hui tendent de plus à faire tomber le pays dans le piège de la crise de surproduction, comme celle des USA de 1929.

 

Cette crise est protéiforme, mais elle est marquée par deux indices importants. Le premier, c'est la montée importante du chômage, en particulier chez les jeunes, alors même que le pays vieillit extrêmement vite, la natalité étant très basse depuis les années 80. Le second facteur est la baisse des prix. Dans les secteurs de technologie avancée, on assiste à une véritable déflation. Et la déflation ce n'est pas bon du tout. D'une part parce que cela réduit les marges des entreprises qui peuvent se retrouver en difficulté, d'autre part parce que cela nourrit l'attente des consommateurs. En effet, pourquoi consommer maintenant si le prix baisse bientôt ? Ajoutons à cela cette caractéristique étrange de l'économie chinoise qui est un taux d'épargne de près de 50% . Les Chinois épargnent trop et ne consomment pas assez. Une part importante de cette épargne est liée à l'absence de système social élaboré qui met un frein à la confiance de la population dans l'avenir. On épargne pour ses vieux jours en quelque sorte. Mais si le raisonnement tient la route à titre individuel, il est catastrophique quand tout le monde fait la même chose à l'échelle du pays.

 

La déflation est déjà là en Chine

 

Alors vous me direz, la Chine entre en crise, et alors, en quoi cela nous concerne. Le problème est le poids de l'économie chinoise. C'est elle qui a été le véritable moteur de l'économie mondiale ces dernières décennies. Elle est au cœur de la production mondiale comme l'étaient les USA de 1929, aujourd’hui la Chine produit par exemple l’essentiel de l'acier mondial, elle était en 2023 à 1019 millions de tonnes sur une production mondiale totale de 1892 millions de tonnes à titre de comparaison, le Japon, qui est le troisième producteur derrière a Chine, est à seulement 87Mt, les USA à 81Mt. Bref, une crise de surproduction en Chine ne peut que rapidement s'étendre à toute la planète qui est devenue totalement dépendante de l'économie chinoise. Et la déflation va pousser les producteurs chinois à s'orienter encore plus vers les exportations. Le résultat on le voit déjà dans les balances commerciales, la Chine voit ses excédents déjà énormes augmenter encore. Dans ces conditions, on peut parier sur le fait que la déflation chinoise s'exporte en détruisant les derniers restes des industries occidentales par exemple. Ce qui se passe dans le domaine de l'automobile n'est qu'un début d’aperçu de ce qui nous pend au nez.

 

L'excédent chinois grimpe mettant en danger les pays déficitaires

 

Rajoutons à cela que contrairement aux USA de 1929, la Chine n'a pas une démographie qui pourrait corriger naturellement l'effet déflationniste. Au contraire, à l'image de l'Allemagne et du Japon, la démographie locale et le déclin de la masse de la population active risquent d'aggraver dans les années qui viennent l'insuffisance de la demande et donc accroître les excédents commerciaux. Les problèmes de la Chine sont désormais les problèmes du monde, c'est le sens même de ce qu'on voulut les Occidentaux avec leur stupide globalisation. Alors on pourrait espérer que les autorités chinoises corrigent le tir avec une politique intérieure plus expansionniste, mais je ne parierai pas dessus. Si l'état chinois est très fort pour faire des politiques de grands travaux, le pays croule déjà sous les infrastructures. À ce stade de développement, il faudrait surtout un état providence pouvant réduire les incertitudes des Chinois sur leur avenir personnel, ce qui pourrait les pousser à moins épargner. Mais la mentalité locale se prête-t-elle à une telle évolution ? Les autres régions du monde n'auront que deux choix, soit se laisser détruire par la déflation chinoise qui détruira toute leur production, soit faire du protectionnisme. Pour l'instant, les USA annoncent vouloir faire du protectionnisme, tout comme le Canada qui vient de mettre en place des droits de douane à 100% sur les voitures chinoises.

 

Mais ce genre de politique montreront vite leurs limites, les entreprises chinoises pouvant facilement passer par d'autres pays limitrophes pour assembler et exporter vers ces pays. C'est le concept même de libre-échange généralisé qu'il va falloir abandonner sous peine de véritablement connaître une descente aux enfers d'un point de vue économique. La pauvre UE, elle, tout endiguée comme elle est dans ses conceptions libérales complètement anachroniques, finira probablement comme l'Empire ottoman au 19e siècle dans les poubelles de l'histoire.

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R
Je plussoie les inexactitudes remontées par Damien et je souhaite en ajouter quelques unes.<br /> <br /> <br /> Vous avez oublié un élément majeur de la politique chinoise. Ce n'est pas juste qu'il y a investissement de 50%. Le gouvernement chinois détruit de facto l'épargne des chinois pour pouvoir continuer à exporter.<br /> <br /> Et là où vous avez tord de toujours encenser votre saint Keynes. C'est que basiquement il prêche le déséquilibre inverse.<br /> Et dans l'absolu oui, en balançant assez de cash, on peut donner l'impression que l'économie va bien à court terme.<br /> Ce qui est basiquement l'action des gouvernements étatistes et clientélistes haïs des libéraux.<br /> <br /> Parce que si je suis assez d'accord que le plus souvent c'est la demande qui créee l'investissement ( qui demandait des smartphones avant qu'Apple sorte l'iphone ?), vous oubliez trop commodément qu'il reste nécessaire de produire pour pouvoir acheter.<br /> <br /> <br /> De même, vous avez fait un sérieux loupé en essayant de dénoncer la notion de rééquilibrage des marchés, tout en donnant des munitions aux libéraux la phrase d'après...<br /> <br /> À laquelle, il faut rajouter que les ressources libérées permettent de lancer pour moins cher d'autres sociétés. La grande dépression a vu beaucoup d'innovations se produire.<br /> <br /> <br /> Ce qui fait que votre théorie devrait plutôt combiner ces facteurs, et se plaindre des déséquilibres insoutenables, provoqués par divers gouvernements dans le cadre de la mondialisation.<br /> Mais le problème n'est pas la mondialisation en elle-même, car vous trouverez déjà plus de similarité de niveau de vie entre un parisien et un berlinois, qu'entre un parisien et l'agriculteur de la creuse.<br /> <br /> <br /> Il y aura toujours des crises dans un système capitaliste. C'est l'erreur de Say. Et l'erreur de Keynes c'est de chercher à les cacher sous le tapis. Ça finira toujours par exploser.<br /> Dans le cas d'une abondance de capital, il devient plus intéressant d'acheter des actifs qui marchent, que de réellement innover.<br /> <br /> Pour continuer dans l'erreur de Say, il y a probablement des équilibres, plus qu'un équilibre. Et être proche des ces équilibres, jouera surtout sur l'intensité des crises, plutôt que leur existence.<br /> <br /> Maintenant, les limitations de ces raisonnements, sont l'absence de l'intégration des dynamiques démographiques, et des limitations écologiques. Phénomène très marqué en Chine avec les effondrements de dynasties tous les 200 ans.<br /> <br /> Mais ici, tout reste globalement une question d'équilibre à un instant T en fonction de nos limites techniques. Mais dans l'absolu de notre point de vue, une croissance "infinie" est faisable.<br /> Il y a plein de ressources potentiellement exploitables dans notre système solaire proche.<br /> Et à une échéance de plusieurs siècles, nous serons probablement capables de terraformer Mars.<br /> <br /> La question sera surtout, comment gérer ces équilibres. Alors que la gestion d'une économie dépasse largement les compétences des états depuis un bon moment. Sans parler des capacités de compréhension des électeurs, même les plus avertis.<br /> Le rattrapage technocratique ne marchant que dans une certaine mesure, comme vous l'evoquez dans le cadre de la Chine.
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L
@ Romain<br /> <br /> Ce n'est ni l'offre seule ni la demande seule qui crée l'investissement mais bien un mouvement dialectique entre les deux et qui se joue sur le besoin. Si le besoin peut être créé de toute pièce (notamment dans le champ de ce que j'appelle le techno-culturel) c'est bien la demande qui le stimule et oriente l'offre en retour. <br /> Votre exemple des téléphones mobiles est biaisé car l'on a pas mis des milliards d'appareils en vente dans des millions de magasins du jour au lendemain, cela parce que des milliers d'entrepreneurs apatrides en avaient décidé ainsi. <br /> Je me souviens parfaitement du temps (35 ans à peine) où ces engins étaient moches, encombrants (vous donnaient l'allure d'un vigile de parking même en costume de jeune marié), peu performants et hors de prix. <br /> Il a bien fallu que "l'offre" tienne aussi compte de milliards de constats modestes et désabusés comme le mien pour que je devienne demandeur en retour (toujours modestement, des téléphones basiques à 100 balles me conviennent largement pour ce que j'en fais -interroger désespément le répondeur de la sécu par exemple). <br /> <br /> Par ailleurs il ne faut pas oublier que l'offre indispensable à l'origine était celle des satellites mis sur orbite par quelques gouvernements et à une époque où le garnement Musk s'initiait au marché pur et parfait en jouant aux billes... <br /> <br /> "Mais le problème n'est pas la mondialisation en elle-même, car vous trouverez déjà plus de similarité de niveau de vie entre un parisien et un berlinois, qu'entre un parisien et l'agriculteur de la creuse." <br /> <br /> Ben... Il me semble que tout le problème est là au contraire et que vous êtes vous aussi victime de ce que Todd appelait" L'illusion économique" à savoir que la mondialisation et ses relais (L'UE en est le premier) donne l'illusion qu'un parisien et un berlinois sont identiques, alors qu'il n'en est rien et pour pleins de raisons historiques qui trouvent leurs racines dans des socles anthropologiques différents. <br /> <br /> Surtout votre exemple cloche parce qu'il évacue de manière lapidaire autant le problème de l'utilité dans le champ de la production que celui des rapports de force et des hiérarchies sociales que celui-ci implique (à chacun sa manière de faire les poussières, le tapis des libéraux serait plutôt ce genre de problème). <br /> Je veux bien admettre qu'un toiletteur pour chien à Paris ait le même niveau de vie que son homologue de Berlin, mais cela prouve-t-il autant que l'agriculteur de la creuse et celui de la basse-saxe doivent être éradiqués parce qu'eux aussi auraient le même niveau de vie ? <br /> Accessoirement et avant de mettre cela sous le tapis entre libéraux de bonne volonté (je provoque) on pourrait aussi discuter de l'utilité sociale comme des divergences d'intérêt des uns et des autres, ce qui devrait d'ailleurs nous ramener à des réalités autant économiques que sociales. <br /> <br /> Je ne veux pas pour autant prendre parti stérilement (compte tenu des convictions en jeu y compris les miennes) dans la sempiternelle querelle entre les libéraux et les keynésiens puisque je sais combien en économie il est facile de caricaturer les positions des uns et des autres (exercice où moi aussi je me défends bien, vous avez remarqué ?) quand on n'en laisse filtrer que le canevas idéologique. <br /> Je vous ferai simplement observer qu'à ma connaissance Keynes n'a forgé ses théories que dans un contexte bien précis, celui où le capitalisme connaissait un effondrement critique, et où son souci premier, qui était aussi celui de tout un monde désemparé, était d'abord de trouver des mécanismes analytiques de bon sens pour relancer la machine. <br /> Ce n'est tout de même pas Keynes qui a déclenché la crise de 1929 ! <br /> <br /> De même, dans l'article de Yann, je vois une correspondance évidente entre l'inflation d'une partie du monde et la déflation d'une autre et les raisons m'en paraissent tout aussi évidentes. <br /> Vous, vous nous en dites que c'est la faute "aux gouvernements" lesquels seraient superflus, d'après ce que je comprends, parce que, voyez-vous, le capitalisme c'est un truc qui de temps à autre fait des crises planétaires, on y peut rien, c'est comme le vent, la pluie, les orages (j'ai déjà entendu ça quelque part). <br /> Laissons donc faire les entrepreneurs du monde nouveau (désolé, j'extrapole logiquement) et, tant qu'on y est, Heil Mandeville ! (Oui, je sais, là j'exagère). <br /> <br /> Reconnaissez qu'à ce point de la discussion, là où tout commence à nous faire une belle jambe, ce n'est plus de la poussière qu'il va falloir mettre sous le tapis, c'est tout le sable du vent nucléaire continental. <br /> <br /> Cordialement.
D
quelques inexactitudes :<br /> <br /> - la natalité est globalement en baisse en chine depuis la décennie 1960 et pas 1980 ; au contraire, la natalité a augmenté ds la décennie 1980 : <br /> <br /> https://perspective.usherbrooke.ca/bilan/servlet/BMTendanceStatPays?codeTheme=1&codeStat=SP.DYN.CBRT.IN&codePays=CHN&optionsPeriodes=Aucune&codeTheme2=1&codeStat2=SP.DYN.CBRT.IN&codePays2=CHN&optionsDetPeriodes=avecNomP<br /> <br /> - ensuite, la chine n'est pas devenu la première puissance économique mondiale en 2017 ms pluto en 2015 si l'on en croit le graphique...<br /> trump le savait dou sa guerre commerciale avc la chine...<br /> <br /> enf1, je pense ke ce n'est pas la mentalité des chinois ki est 1 obstacle o fait d'évoluer vers moins d'épargne ms ke c le gvt chinois (ki est de droite) ki refuse de mettre en place des aides sociales. peu tètre mm ni pense-t-il mm pa...<br /> <br /> ce qui ns attends ts ce n'est pas 1 nouvelle grande dépression économique ms bien la crise finale du capitalisme ki conduira a sa disparition a travers l'effondrement de l'économie mondiale ce qu'a l'extrême & a l'ultra goche ns appelons le grand soir ! ^^
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Y
Les statistique utilisant le PPA dépendent en fait de la façon dont on mesure l'inflation. J'ai dit 2017 contrairement au graphique parce que c'est l'estimation qu'à fait l'économiste Jacques Sapir. Disons que la Chine a probablement dépassé les USA vers cette époque, on est pas à deux ans près avec les erreur d'estimation et de calcul. <br /> <br /> "je pense ke ce n'est pas la mentalité des chinois ki est 1 obstacle o fait d'évoluer vers moins d'épargne ms ke c le gvt chinois (ki est de droite) ki refuse de mettre en place des aides sociales. peu tètre mm ni pense-t-il mm pa..."<br /> <br /> En vérité je ne sais pas fondamentalement où en est la Chine sur les politiques sociales. Mais je suppose qu'effectivement si les Chinois épargnent autant c'est qu'il n'y guère d'état providence. Après c'est un pays qui s'est développé extrêmement vite et l'épargne, c'était normal dans des société agraire et peu industrialisée. L'excès d'épargne est aussi l'affaire d'une mentalité qui n'a pas évolué au même rythme que l'économie du pays. Les chinois sont riches mais n'en profitent pas vraiment, ou du moins au niveau qu'ils pourraient avoir s'ils le voulaient. <br /> <br /> "ce qui ns attends ts ce n'est pas 1 nouvelle grande dépression économique ms bien la crise finale du capitalisme ki conduira a sa disparition a travers l'effondrement de l'économie mondiale ce qu'a l'extrême & a l'ultra goche ns appelons le grand soir ! ^^"<br /> <br /> Je ne suis pas marxiste donc je ne crois pas vraiment au grand soir. La crise économique produira des crise politique, mais rien ne dit qu'il sortira quelque chose de positif de tout ça. Pour qu'un système change il faut au préalable que la population prenne conscience des problème et soit politisé ce n'est guère le cas surtout en France et en occident. Pour la Chine on verra bien mais je ne suis pas très optimiste. Si on regarde le Japon voisin qui a connu une crise un peu similaire, il n'y a pas vraiment eu de réaction des populations.
M
@ Damien, ce qui se conçoit bien s'enonce clairement... et à défaut de mot l'orthographe minimale participe de cet énoncé. alors les "ki", "les "ke" les "o" et autres "ms" pourraient sans peine s'écrire qui, que, ou et mais, l'effort est minime pour une aisance de lecture infiniment améliorée.<br /> vous lire est un pensum.<br /> j'oubliais, êtes vous un amoureux de Mickey? j'ai entrevu un "pluto" dans votre texte. à moinsque ce ne soit une abreviation que je n'ai pas decodée.<br /> sans rancune cependant, on a le droit de commettre des erreurs.
P
L'UE finira comme sa matrice, l'église catholique apostolique et romaine, avec des vieux mâles pervers sans descendance dans un Vatican bruxellois sans bière et sans frites.
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