Blog parlant d'économie vue sous une orientation souverainiste et protectionniste.
Nous l'avions vu le Todd s'extasiant sur Hollande pendant la campagne. Son manque de retenue et de discernement m'avait personnellement consterné. Puisqu'il est allé jusqu'à présenter François Hollande comme un homme capable de rupture avec le système. Sortant une comparaison grotesque et pour le moins insultante avec l'ancien président américain Franklin Delano Roosvelt. Il semblerait que Todd sente le vent tourner, même s'il présente encore notre nouveau président comme un homme compétent. Et pour cause c'est bien vers un 1983 à l'endroit que l'on se dirige pour la rentrée de septembre et non vers une rupture avec l'eurolibéralisme. Une accumulation de décisions va dans ce sens depuis l'arrivée du nouveau pouvoir et l'illusion n'aura pas dépassé le mois. Le dernier traité européen stoppant définitivement toute ambition réelle si tant est que les socialistes en eussent vraiment eu. Le poulain de Todd, Montebourg va se faire désintégrer dans un ministère totalement incapable de réaliser ses ambitions faute de réel pouvoir. On voit mal en effet le pauvre Montebourg faire des politiques d'amélioration de la productivité avec des dépenses qui doivent chuter, un euro toujours aussi fort et un protectionnisme toujours réduit à l'énonciation purement verbale.
Le petit interview qui suit n'est guère instructif sur l'évolution d'Emmanuel Todd. Cependant, il me semble que la tonalité des propos de mon intellectuel préféré, malgré ses défauts, diverge d'avec son assurance lors de l'élection. J'aurai tout de même aimé qu'il parle de l'initiative récente de Nicolas Dupont Aignan, qui, accompagné d'économistes alternatifs, a fait une longue proposition de plan B et de rupture avec l'ordre néolibéral européen. Je m'attendais à une réaction surtout parce que parmi les participants il y avait deux grandes connaissances de Todd, Jacques Nikonoff et Jacques Sapir.