Après mon texte sur l'immigration il me fallait aborder les réponses possibles aux multiples problèmes résultant de l'immigration irréfléchie et massive. Car accuser sans faire de propositions relève en grande partie d'une fuite face à la réalité, fuite qui est bien trop souvent pratiquée par les politiques et même par les blogueurs. Faire un bon diagnostique ne suffit pas et la situation exige des propositions concrètes à appliquer. La fragmentation territoriale qui est en train de se produire sous la triple cause du chômage de masse permanent depuis les années 70, de l'immigration massive, et de l'effondrement de la croyance nationale, nous emmène tout droit vers un désastre dans les vingts prochaines années. Car imaginons un instant notre capitale uniquement peuplée de bobo en son centre et d'immigrés sur son contour, de zones tribales où l'on ne croiserait plus de français historiques parce que ces derniers auraient fui ces endroits. Une telle situation ne serait pas sans effet sur la cohésion de la ville lumière, et celle de l'ensemble du pays. Je vois bien d'ailleurs le retour en tel cas d'éventuels mouvements séparatistes dans les régions à forte conscience identitaire comme la Bretagne l'Alsace, ou le Pays-basque. En effet les français pourraient ils se reconnaitre dans une capitale vue comme peuplée majoritairement d'étrangers?
Ce genre de question ne se posent pas encore aujourd'hui, mais si l'on continue à négliger les problèmes de concentration migratoire et de formation de ghetto, nous aurons bien au final un scénario à la Zemmour.Un éventuel éclatement du pays avec les régions riches et majoritairement blanches ne voulant plus du boulet des régions trop peuplées d'une masse du tiers-monde désormais vue comme définitivement inassimilable. Si l'égalitarisme français semble s'opposer à ce type d'évolution c'est oublier ce que Todd disait lui même, il y a des limites à l'égalitarisme. Si la population française sent que certains endroits sont définitivement perdus, devenus des colonies étrangères sur le sol français, alors les français les rejetteront comme en dehors du système égalitaire, et ce avec une très grande violence. Le français est généreux et c'est parce qu'il est généreux qu'il est exigent, il veut faire de l'étranger un nouveau français, s'il se sent rejeté il risque de devenir violent, on l'a vue lors de la guerre d'Algérie. Et encore il s'agissait là d'une terre étrangère où les français n'avaient pas de légitimité historique. Sur leur propre sol je n'ose imaginer la violence d'un éventuel conflit.
Mais pourquoi fait-on toujours un lien entre immigration et délinquance?
Il ne s'agit pas pour moi de reprendre le discours angélique sur l'immigration qui n'aurait aucun lien avec la délinquance, je fais d'ailleurs ce lien dans mon précédent texte sur la question. Mais il est tout de même curieux de voir cette monomanie qui ramène sans arrêt la question de la délinquance avec celle de l'immigration, comme s'il était impossible de discourir sur l'immigration sans parler de la violence. Ainsi l'on peut parler de violence et de délinquance sans parler d'immigration mais l'inverse est plus difficile, pourquoi donc la France et les français ont lié les deux dans leur inconscient? Est ce parce que ce état de fait est automatique? Est-ce la faute des médias?Ou n'est pas plutôt parce que la délinquance donne une légitimité au rejet de l'immigration?
En effet depuis des années on considère l'immigration comme un phénomène météorologique, c'est exactement la même chose que sur la question de l'économie, les politique se sont débrouiller pour exclure la question migratoire des sujets qui se discutent. La violence féroce des idéologues de l'immigration et les multiples amalgames qu'ils ont pratiqué ont définitivement limité la question migratoire à un débat sur raciste non-raciste. Les gens contre l'immigration étant toujours présentés comme d'affreux réactionnaires voulant noyer les arabes ou pourquoi pas rouvrir les chambres à gaz. Cette énorme mécanique de propagande essentiellement nourrit par des intérêts privés qui avaient bien sur intérêts à l'immigration de masse, le secteur du BTP par exemple, a complètement interdit le débat pendant au moins deux décennies. Mais la population française qui voyait bien sa population se transformer et des problèmes de cohabitation se former avaient bien l'intention de ramener cette question sur le devant de la scène. C'est là que la délinquance entre en jeu. En effet pour rétablir le débat pour ou contre l'immigration il a fallu passer par des chemins détournés, c'est à cause de l'exclusion du débat sur l'immigration du champ des possible qui fini par produire ce lien immigration = délinquance. Car pour rejeter l'immigration il fallait un prétexte face à l'idéologie dominante voulant faire de la France une petite Amérique.
Si vous disiez que vivre avec des barbus, des burquas et des magasin chinois à tout les coins de rue n'était pas dans vos projets de vie vous étiez forcement un raciste, un facho ou pire un nazi. Rejeter le multiculturalisme c'était être un vieux con quelque soit votre age, le nombre de langues que vous parliez, et même si vous étiez mariés à une étrangère. Vouloir simplement que la France resta la France était devenu un crime. Il est donc normal qu'en contre réaction les gens aient finalement opté pour la criminalisation de l'immigration. C'est ce qui explique à mon sens la collusion des deux sujets. Mais soyons clair, on peut très bien rejeter l'immigration de masse même s'il n'y avait pas de délinquance, la question est ailleurs. C'est dans quelle société voulons nous vivre, le moins que l'on puisse dire c'est que ce bouleversement démographique aurait au moins du être porté à l'attention des électeurs. L'idée idiote mettant en avant l'inéluctabilité de l'immigration étant bien sur une escroquerie intellectuelle, tout comme en économie on peut si on veut, l'impuissance résulte souvent d'une politique délibérée et non d'une réelle impuissance. Si la population rejette l'immigration massive nul n'a le droit de s'y opposer et inversement, cela n'est ni bien ni mal cela relève simplement de la démocratie et de la légitimité décisionnelle.
1-Comment réduire, voir inverser le flux migratoire?
Avant de m'attaquer à la question des ghettos, il me semblait important de parler de l'arrêt de l'immigration de masse. A l'heure actuelle l'immigration en France est essentiellement obtenue par le regroupement familiale. Si l'on décide collectivement d'y mettre fin, il va de soit qu'il faudra revoir les mécanismes d'acquisition de la nationalité française. Le droit du sol devra être supprimé et le regroupement familiale interdit comme s'était le cas avant la décision de Giscard dans les années 70. Les accords particulier avec l'Algérie notamment les fameux accords d'Evian devront être revue et corrigé. Pour ce qui est de l'immigration de travail elle n'a guère de sens aujourd'hui avec un chômage massif sur le territoire cependant la quantité réelle d'immigrant dans ce cas de figure étant minimal il n'y a pas lieu à l'heure actuelle de changer quoique ce se soit. Il faudra par contre agir sur le travail au noir qui est un aspirateur à clandestins les associations de défense des sans-papier étant complice de malfaiteur en ce sens. Bien sur nous ne lutterons pas contre le travail au noir en légiférant encore une fois, mais en créant de nombreux postes dans l'inspection du travail que tout le monde sait être en large sous-effectif. Il va de soit que cette situation de sous effectif dans l'inspection du travail relève de la même mécanique libérale que celle qui a consister à ouvrir nos frontières commerciales. La réduction des moyens de létat dans ce secteur publique étant j'en suis sure volontaire de la part de nos élites, on fait plaisir au copains patrons et en plus on améliore la compétitivité du pays suivant les dogmes libéraux. Bien sure au passage on fait sortir des milliards de l'impôt et de la sécurité sociale ce qui justifie encore plus la destruction des structure issues du CNR et de l'état providence. En limitant l'inspection du travail vous annulez de facto le code du travail français puisque nul n'est plus à même d'en faire respecter les principes.
Peut-on inverser pendant une courte période le flux migratoire afin réduire les tensions sur notre territoire? C'est à mon sens possible, mais nous devons imaginer pour cela une politique de co-développement avec le Maghreb et l'Afrique noire couplé à une politique d'aide au retour. Bien sure il faudra nous même abandonner certaines idées stupides comme le libre-échange intégrale et l'absence de planification industrielle avant d'essayer de convaincre nos partenaires du sud de la méditerrané de faire de même. Ce que je propose ici se pense donc dans le cadre d'une politique souverainiste, keynésienne et protectionniste non dans le cadre actuel. Et bien sure nous ne seront plus dans l'UE cette dernière condamnant de toute manière toute politique sortant des clous libéraux.
Pour ce qui est du co-développement certains pensent à rapatrier nos usines de chine et d'Europe de l'est vers le Maghreb. C'est l'hypothèse de mon collègue Malakine, faisant ainsi du Maghreb notre Europe de l'est à nous, comme les allemands en somme. Je suis personnellement opposé à cela, une telle configuration produirait mécaniquement un retour à une situation coloniale d'interdépendance qui n'est à mon sens pas acceptable. En effet en spécialisant le Maroc ou l'Algérie en exportateur vers la France nous créerions les mêmes problèmes de relation qu'entre la Chine et les USA par exemple. Et d'ailleurs la France a elle aussi besoin de ses industries même textile, on ne va pas combattre la mondialisation néolibérale et ses effets de déséquilibre pour en reconstruire une à petite échelle. Il faut au contraire imaginer un mécanisme équivalent au plan Marshall d'après guerre. Une façon de tirer la consommation de ces pays et leur production de façon parallèle pour produire un développement auto-centré à l'opposé du modèle asiatique. Un état français fort pourrait pousser les industriels français à produire en Algérie et au Maroc des biens de consommations pour les locaux. La France construirait des usines sur place amenant savoir-faire, techniques et machines. Pour ce qui est de tirer la consommation c'est là que la politique du retour prendrait son sens, on offrirait une forte somme d'argent aux individus originaires de ces pays et prêts à y repartir.
On pourrait ainsi imaginer donner une somme de 80000€ par exemple pour chaque personne d'origine algérienne souhaitant rentrer au pays. En imaginant que seulement 100000 personne rentrent au Maghreb par an cela équivaudrait à une injection monétaire de 8 milliards d'euro annuel, de quoi rentabiliser les usines automobiles et celles de bien de consommation qui auront été produite sur place. Une fois la pompe du développement amorcé on devrait assister à un décollage économique et à une massive création d'emploi. L'avantage d'une telle politique de retour est qu'elle trie les gens de façon non arbitraire, ceux qui partiront sont ceux qui se sentent mal dans notre pays. Ceux qui resteront sont ceux qui y auront établit de vrais liens. Quand à ceux qui partiront ils auront suffisamment pour refaire leur vie et participeront à la dynamisation de leur pays d'origine. Le développement du Maghreb serait un bon atout également pour la France relançant des villes portuaires comme Marseille qui a fortement décliné avec l'indépendance algérienne. Autre avantage, le Maghreb est une région relativement modérée du monde musulman, l'accroissement de son poids géopolitique ne pourrait qu'être un avantage dans la lutte contre l'extrémisme islamique saoudien. Qui sait peut-être ferions nous de ces régions les Japons du monde arabe, qui ensuite tel que ce dernier entraineraient un développement de toute la région.
2-Comment détruire les ghettos ethniquo-religieux?
Cette deuxième partie arrive en complément des politiques précédentes. Nous savons que les populations immigrées sur le sol français sont extrêmement concentrées dans certains lieux, cette concentration est une mécanique implacable qui rend impossible l'assimilation. Le droit du sol français a un présupposé implicite, si l'on considère que l'on peut devenir français en naissant en France, même de parents étrangers, c'est parce que nous considérons que le contact répété de l'enfant avec d'autres enfants français transmettra la culture du pays à ce dernier. C'est parce que le jeune étranger vivra avec des enfants français qu'il finira par adopter les us et coutume du pays seul moyen de s'assimiler et de devenir pleinement français. On voit donc que la concentration ethnique est un véritable poison pour l'assimilation qui rend en pratique notre droit du sol caduc, donnant la nationalité du pays à des personnes qui ne se sentent aucunement français. Car les seules français qu'ils ont croisé dans leur vie était les profs et les représentants des services publiques, ainsi que des images pas vraiment avantageuses que donne notre télévision de la population française. Dans les quartiers majoritairement étrangers les français sont donc vue comme des êtres extérieurs des gens que l'on ne côtoie que parce que c'est obligatoire. La lutte contre cette concentration est donc la priorité des priorités.
Pour en limiter les effets la limitation de l'immigration est la première chose à faire nous en avons parlé précédemment. En effet plus il y aura d'immigrés en proportion de la population et plus nous aurons des difficultés à éviter les concentrations. La relance de la natalité est aussi un moyen d'améliorer la mixité, car augmenter le nombre de français historique va, à l'inverse de l'immigration, augmenter les chances de mixité ethnique. D'autre part comme je l'ai expliqué c'est dans la petite enfance que ce fait le processus d'assimilation à la française, la proportion d'immigrés dans l'absolu ne suffit pas. Il faut regarder la proportion dans la jeunesse, plus il y aura de jeunes français et plus nous aurons de chances d'assimiler ces populations étrangères. Ensuite on peut utiliser les politiques publiques pour tenter de déplacer les populations et pour faire en sorte que les populations aient intérêts au mélange. Ainsi on pourrait imaginer une mécanique d'impôt-aide pour la mixité territoriale. Celui-ci consisterait à taxer les gens d'origine immigrés qui s'installeraient dans des quartiers déjà fortement peuplés d'immigrés. A l'inverse on subventionnerait les immigrés s'installant dans des quartiers ou des villes, majoritairement peuplées de français historiques. On pourrait aussi envisager de subventionner les français historiques s'installant dans des quartiers à majorité immigrés.
Le but étant de faire éclater les ghettos en brassant les populations. Jusqu'à présent ce type de mécanisme n'a été imaginé que pour la fonction publique, les profs par exemples ont des avantages financiers s'ils vont travailler dans des ZEP. Mais il s'agit là d'une politique de type coloniale, on envoie quelques français assumer en faite les erreurs commises par nos dirigeants depuis trente ans, histoire de se donner bonne conscience. Mais si l'on veut vraiment mettre fin aux ghettos, il faut faire massivement bouger la population. Plutôt que de créer des zones prioritaires faisons en sorte qu'il n'existe plus de ghettos ethniques. Dernier point concernant l'éducation nous devrions rendre obligatoire les maternelles et envisager d'enseigner le français dès la fin de maternelle. Il s'agit là d'un mécanisme puissant qui permettra de lutter contre l'illettrisme en général, mais aussi de favoriser l'assimilation des jeunes d'origine étrangère. Car il ne faut jamais oublier que plus on s'y prend tôt, plus il est facile de changer un enfant, quand ils sont au collège ou au lycée c'est déjà bien trop tard. Plus ils côtoieront de jeunes français tôt, plus ils apprendront la culture française jeune et plus nous aurons de chance de mettre fin à ce mal être identitaire des jeunes issues de l'immigration.