Blog parlant d'économie vue sous une orientation souverainiste et protectionniste.
Rien ne va plus dans le doux royaume de France, des émeutes en banlieue sous motif mafieux, des élites qui se fichent complètement de l'intérêt général et ne comprennent même plus les principes de base de la séparation des pouvoirs. Une économie qui passe de vie à trépas avec des usines qui délocalisent à tour de bras pendant que notre pays continue de faire venir des immigrés, et ce, alors que le chômage est à un taux délirant. La France n'est pas la seule à subir une vague de démolition massive sur tout les plans. Le grand frère américain pays phare du monde depuis 60 ans semble subir catastrophe sur catastrophe, avec comme nouveau catalyseur un affrontement entre l'état fédéral et les états locaux. L'Arizona condamné par Obama parce que les autorités locales ne supportent plus l'invasion des cartels mexicains, qui utilisent le total laisser-faire américain en matière migratoire pour développer leur propre autorité sur le sol de cet état. Washigton comme Paris semble bien loin des préoccupations locales et bien plus affairés à défendre les clans qui y ont pris le pouvoir.
Il en va ainsi de la plupart des jadis grandes puissances d'occident, une déconnexion de plus en plus palpable entre les affaires publiques en cours, les priorités gouvernementales et les besoins de ces nations. Le symbole de la prise de conscience de la population des ces pays fut bien sure la façon dont les élites ont résolu la crise financière à défaut d'avoir résolu la crise économique. Les priorités sont toujours les mêmes, celles des proches, des copains et des relations de travail, bref des intérêts individuels. La civilisation libérale est donc arrivée à sa complétude, elle n'a plus de rival dans nos pays, ci ce n'est des semblants de rivalité comme quelques pseudo-spiritualités qui ne sont en réalité que d'autre forme d'expression de l'individualisme latent. Et comme prévu la somme des intérêts individuels n'étant pas égale à l'intérêt collectif, la société s'effrite et se désagrège car nul ne défend plus l'intérêt général celui-ci étant quasiment devenu un gros mot. L'individu est tout, la société n'est rien, il n'est dès lors pas très surprenant de voir des individus remettre en cause les lois puisque ces dernières ne sont que l'expression d'une autorité collective. Si celle-ci n'existe plus, s'il n'y a plus que l'individu et ses droits infinis le reste de la société n'existe plus et c'est le non-droit qui s'installe.
Le libéralisme n'a survécu que tant qu'il ne dominait pas
Si le libéralisme semble pourtant nous diriger depuis au moins la révolution française cela ne fait en réalité que quelques décennies que sa logique a réalisé la totale conversion de la société française. Les croyances collectives nationales et religieuses ont pendant longtemps empêchées les individus de se penser réellement comme tel. Le libéralisme français avait d'ailleurs des principes assez différents du libéralisme anglo-saxon. Le libéralisme d'un Rousseau ou d'un Montesquieu se pensait dans un cadre national et Montesquieu parlait de l'amour de la patrie comme étant le moteur qui fait mouvoir une république. Le libéralisme qui s'est aujourd'hui imposé à nous, nous est en partie étranger, c'est le libéralisme économique et son axiome de l'homo-économicus agissant de façon totalement individuel sans souci du reste de la société. Réduisant l'homme à son être propre il a détruit les mécanismes qui permettaient à la société de fonctionner convenablement. Réduisant tout à un calcul comptable le libéralisme économique a oublié tout ce qui n'est pas quantifiable et qui est pourtant essentiel. Comme nous prévenait Keynes les libéraux seraient capables d'éteindre les étoiles parce qu'elles ne fournissent rien d'utile au sens économique.
Ce processus qui a de plus en plus renfermé les individus dans leur propre vie, celle-ci étant vue comme sans lien avec le reste de la société, a bien sure appauvrit les fonctions collectives. Le plus représentatif est l'évolution des hommes politiques dont l'intérêt pour la chose publique semble devenir inversement proportionné aux salaires et aux avantages qu'ils reçoivent. Jamais des hommes politiques ne furent autant choyés matériellement en France et jamais ils n'avaient autant trahit la nation qu'ils étaient censés servir. Le moteur de l'intérêt personnel étant un véritable poison dans la chose publique, ce que la sagesse populaire savait autrefois mais que les modernes se croyant plus malins ont oublié. Affaires privées et affaires publiques ne font pas bon ménage et les hommes qui n'ont d'ambition que pour eux même ne font guère de grands hommes politiques. L'affaire grenobloise et plus généralement les affaires de délinquances et de violences urbaines découlent aussi de cette mécanique d'individuation. La vision clanique des banlieusards est un effet paradoxale de leur individualisation, privés de tout lien avec la société dans laquelle ils vivent, ils se rattachent à ce qui leur est proche. La mafia et le sectarisme religieux sont encouragés par le retrait de l'esprit publique, alors le clan, la race et la religion remplacent le vide laissé par la nation. Ainsi se forme de nouveaux groupes la nature reprenant le dessus et le besoin de collectif même étriqué semblant avantageux face à la solitude totale. Mais bien sure ces nouveaux collectifs sont des collectifs primitifs, brutaux et guerriers, tel que l'histoire les avaient connu en Europe avant que le temps ne les façonne de façon plus policée et intelligente. Ces collectifs sont les prémisses de la civilisation, la république que nous perdons en était l'évolution la plus admirable. Troquer ainsi une chose aboutie par une autre de moins grande qualité est certainement la plus évidente des bêtises que les historiens, s'il y en a encore dans les temps futurs, auront bien du mal à expliquer. Pourquoi le communautarisme conflictuel à la place de la communauté indivisible, pacifique et ouverte que notre pays avait su construire, mystère se diront nos éventuels descendants.
Mais il n'y a pas de mystère pour nous qui vivons dans ces temps tragiques. La maladie de la nation c'est l'individualisme, nous le savons, et son idéologie porteuse le libéralisme économique anglo-saxon. Nous vivons le résultat de 60 ans d'occupation américaine sur le sol européen. Une période pendant laquelle toute les valeurs du vieux continent ont été doucement effacé au nom du progrès, ce qui est paradoxale puisque c'est en réalité l'Europe qui inventa le progrès. Le progrès américain étant surtout l'assujettissement du vieux continent aux valeurs et à la façon de penser du nouveau monde. C'est comme si Athènes pris exemple sur Rome quel drame pour l'humanité dans son ensemble. Nous avons lié notre destin à une expérience historique les USA, expérience dont nous commençons à percevoir la dangerosité à long terme, mais dont nous peinons à nous libérer, car les chaines mentales qu'elle a su mettre dans nos têtes sont bien plus solides que celle des dictatures fussent elles violentes et oppressives. Ainsi la Russie a pu se défaire du communisme, nous n'arrivons pas à nous défaire de l'américanisme.
Le retour de l'histoire
Les individus d'Europe sont en train de comprendre petit à petit vers quelle impasse leur mode de pensé les conduits, mais ils sont, dans leur écrasante majorité, incapables de sortir du cadre d'analyse qui est le leur. Ainsi nous voyons tout tomber, mais nous sommes incapables d'agir car les anciens liens ont été brisé. Et les dernières structures issues de ces liens qui restent, sont jalousement gardées par des esprits corrompus de l'individualisme que ce soit des partis politiques ou des syndicats. Nous sommes donc là a attendre, certains la révolution, d'autre la guerre civile, ou pourquoi pas l'invasion pure et simple de ces pays vidés de toute volonté que sont les nations d'Europe. Le choc externe semble en effet le seul moyen pratique de réveiller les peuples d'Europe, la crise y pourvoit déjà en partie. L'Europe était devenue le continent de l'Atlantide, cependant ce n'était pas dans les océans qu'il s'était englouti, mais dans les marécages de Washington, l'assèchement de ce dernier pourrait peut-être faire ressurgir le continent oublié. On ne peut qu'espérer le retour de l'Europe et de la France dans l'histoire car de toute manière celle-ci s'imposera à nous quoique nous fassions.
Les français vont devoir rapprendre à affirmer leur moi collectif, ils vont devoir penser aux nous, s'ils ne veulent pas que leurs petites vies finissent par être détruites par des collectifs dont ils seraient exclus. Soit l'ordre républicain français se rétablit dans toutes les sphères, de la sécurité physique à l'économie, soit ils s'éteint et la France avec. Ne restera plus alors que des féodalités dans lesquels la douce vie dont jouissent encore la majorité de nos citoyens est impossible. C'est la patrie ou la mort. Il ne reste donc plus qu'a souhaiter le développement de nouveaux liens structurant, permettant la réaffirmation de la nation française. Et même si la violence sera nécessaire à son affirmation que ce soit contre certains individus richissimes, ou contre des mafias, elle sera mile fois inférieure au coût humain de l'échec de la restauration nationale.