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16 décembre 2010 4 16 /12 /décembre /2010 20:19

    lepen_marine.jpgMarine Lepen a réussi son coup et le moins que l'on puisse dire c'est que les médias et la quasi totalité des politiques de gauche comme de droite lui ont donné un coup de main. En critiquant de façon aussi simpliste les propos de Marine Lepen critiquant l'islam vociférant et ostentatoire, les bien-pensant ont réussi à faire de cette dame et de ce parti, les principaux défenseurs de la laïcité en France. Voila une situation tout à fait incroyable quand on sait le FN compte  de nombreux  catholiques extrémistes qui n'ont jamais vraiment porté dans leur cœur les principes de la laïcité française. Mais miracle des réflexes pavloviens imprégnés chez les élites françaises et de leur incapacité à voir le réel les ont poussé à attaquer de façon caricaturale Marine Lepen. Et ce,  sans répondre aux questions qu'elle a su poser sur le non respect de la tradition laïque française par une minorité aujourd'hui très entreprenante sur tout les fronts. Le fait est que cette unanimité des élites va avoir le même effet sur Marine Lepen que les attaques des partisans du TCE sur le référendum de 2005, à savoir l'effet inverse de celui recherché. Le ras le bol généralisé vis à vis des élites fera que systématiquement la population se retournera contre le champ médiatique même si ce dernier n'a pas forcement totalement tort dans cette histoire.  Je soupçonne d'ailleurs Marine Lepen d'avoir bien compris que establishment Parisien est si détesté aujourd'hui que se faire rejeter par lui est probablement une bonne chose d'un point de vue électoral.

 

Pourquoi cette attachement ultrasensible à la laïcité en France?

 

    Autre point, si les français sont si attachés à la laïcité ce n'est uniquement parce qu'elle garantit la vie en société et évite la guerre des religions sur notre territoire. Il est vrai que la guerre des religions fut notre école laïque puisqu'elle donna même naissance au libéralisme politique qui finira par rejeté la religion or de la sphère politique pour pacifier la nation. Mais ce facteur d'évitement des conflits aurait eu un sens s'il y avait d'autres religions dynamiques en France que l'Islam, or ce n'est pas le cas, l'islam est en fait tout seul à vociférer dans son coin et son influence ne dépasse d'ailleurs guère les minorités musulmanes, qui elles mêmes pas très pratiquantes en France. Il n'y a pas comme à l'époque des guerres religieuses un protestantisme vociférant et en expansion, face à un catholicisme intolérant et sur la défensive. Il n'y a aujourd'hui qu'un seul belligérant et tout porte d'ailleurs à croire qu'il rejoindra les autres religions du livre dans peu de temps, cette religion s'étant juste attardé en chemin. Non cette exaspération provient simplement de la symbolique que représente la laïcité, qui, si elle est effectivement très important historiquement parlant, est aussi semble-t-il la seule chose qui reste de la représentation de notre pays qui n'ai pas été dévoyé par quarante ans d'idéologie anti-nationale.  Car oui, la valeur laïque qui ne fut qu'un des mécaniques représentant la nation française n'a jamais eu le traitement qui fut réservé au reste des valeurs et des symboles nationaux français. Car la souveraineté du peuple a été bafoué, le drapeau honni n'est plus accepter que dans les stades foot et encore, la marseillaise est ringarde et raciste, les frontières sont des choses monstrueuses, et le patriotisme a été ramené au rang de barbarisme à éradiquer. Et quand il semble encore bouger on envoie les pseudo-intellectuels comme BHL dire je cite "Il faut réduire le caquet au coq Gaulois". Ce travail de longue haleine des élites française post-nationale a tellement bien fonctionné que les français ils ne leur reste plus rien pour s'identifier en tant que français. Ils n'arrivent d'ailleurs même plus à se définir en tant que français au point que le gouvernement s'est cru obligé, il y a peu, de créer un débat sur l'identité nationale. Et en fait seule la laïcité est passée au travers de l'écumoire gaucho-mondialiste, c'est la dernière valeur française à laquelle personne jusqu'à présent ne s'est réellement attaquée c'est tout ce qui reste de la France en quelque sorte.

 

      De ce fait la laïcité s'est transmutée, d'un simple mécanisme de régulation de l'espace public en un mécanisme de représentation national permettant à l'esprit collectif français de s'exprimer. On comprend mieux alors la sensibilité sur la question, les français étant devenus ultra-chatouilleux en la matière. Et qui pourrait les en blâmer, eux à qui l'on déni la possibilité même d'avoir une nation et une fierté nationale, tout çà pour mieux vendre la mondialisation marchande et l'Europe des banques.  La susceptibilité française sur la question ne serait peut-être pas aussi grande si tout les restes de l'état nation français n'avaient pas été subtilement détruit par des idéologues qui nous ont préparé des lendemains catastrophiques en promettant la lune hier. En l'état, la laïcité c'est tout ce qui reste de la croyance collective française, ou plutôt tout ce qui est autorisé de dire sur la croyance collective française. Alors les français s'en donnent à cœur joie, la laïcité doit être inviolable et celui qui ne la respecte pas n'est pas un français, ce qui est vrai si la laïcité est la seule définition du français,et la seule chose qui relie les français entre eux.  En ce sens si être français c'est être laïc, il est évident qu'un musulman ne peut pas l'être, d'autant que la laïcité est quelque chose de totalement extérieur à la religion musulmane  celle-ci étant totalisante. En réalité pour faire un français être laïc est loin d'être suffisant, mais on peut être français et ne pas être laïc, personne  n'aurait douté de l'amour de De Gaulle pour la France il allait pourtant à la messe et était un fervent pratiquant catholique. Seulement cette réalité là ne peut pas être exprimer puisque le débat est clôt et que seul la question de la laïcité peut être posée. D'où ces multiples questionnement sur les immigrés et leur allégeance à la nation française, nation qui existe théoriquement mais dont les citoyens n'ont pas le droit de dire qu'elle existe. On peut imaginer l'incompréhension qui doit régner chez les immigrés car si les français ne savent pas ce qui fait d'eux des français il est sera bien difficile à un immigrés de  connaitre la réponse.

 

Comment sortir du piège lepéniste?

 

      Maintenant que l'on a compris le rôle joué par la laïcité dans la France moderne, on voit bien à quel point il est dangereux de laisser cette question au FN. Et d'ailleurs rappelons au passage que le rôle du FN dans les médias a été de discréditer la question nationale, le FN a été et est toujours un puissant outil médiatique pour détruire les revendications à caractère national en France. Quoi tu es pour le protectionnisme, alors t'est un facho du FN. C'est le genre de propos auxquels les souverainistes de droite comme de gauche ont du souvent faire face. Il en va de même dès que l'on aborde les questions sérieuses d'ailleurs, que ce soit l'immigration qui est sortie du débat parce qu'être contre c'est forcement être raciste, de la libre-circulation des capitaux car être contre c'était forcement être réactionnaire, en bref être opposé à tout ce qui déstructure et à tout ce qui a défait l'économie et la nation française c'était forcement vouloir une France rancie, recroquevillée sur elle même etc... Le problème c'est que cette méthode comme tout amalgame et mensonge finit par rencontrer ses limites. Cela ne marche plus et les effets de plus en plus palpables de ces politiques dans la vie courante des français finissent par produire un rejet massif de ces discours moralisateurs sans même que les gens se questionnent sur la validité ou non de ces derniers.

 

        Ensuite le FN qui fut ostracisé longtemps, s'enorgueillit aujourd'hui d'être le seul parti politique à défendre réellement  la nation française et ses symboles. Donc  lui donner en plus la légitimité d'être le seul à pouvoir parler de la laïcité c'est lui donner une chance de pouvoir un jour réellement accéder au pouvoir. Il faut donc immédiatement que les hommes politiques modérés cessent de laisser cette question aux seules extrémistes, car même les plus modérés des français finiront par croire qu'effectivement il n'y a plus que le FN a défendre la France et tant pis s'il pue un peu. Il faudrait pourtant simplement que les dirigeants réaffirment  les principes de la république française et se remettent à les défendre, cela n'a rien de très difficile sauf qu'il faudra peut-être se fâcher avec quelques hurluberlus des médias. Réaffirmer la laïcité en France en condamnant l'empiètement sur l'espace public, mais aussi en condamnant toutes les tentatives visant à séparer volontairement par la nourriture ou par d'autres facteurs les français en clans et cela ne concerne d'ailleurs pas que les musulmans. Je trouve extrêmement choquant par exemple qu'un premier ministre ou un président se rendent aux diners du CRIF ou déclarent que la défense de l'état hébreu est une priorité pour lui, comme l'avait fait par exemple François Fillon l'année dernière. Le clientélisme communautaire souvent pratiqué par nos politiques qui pensent la France comme une accrétion de communautés disparates, n'étant pas étranger aux problèmes que nous rencontrons aujourd'hui.  Le communautarisme est nourri en permanence par nos élites qui s'adressent à tel ou tel individu en tant que noir, homosexuel, juif ,femme ,etc.. Vouloir lutter pour l'unité française tout en la divisant sans arrêt est pour le moins schizophrénique, mais nos élites s'en rendent elles seulement compte?

 

    Pour empêcher le FN de rafler la mise, il faudra donc retrouver un discours français et typiquement français c'est à dire sans référence à une quelconque communauté d'aucune sorte, hormis la communauté nationale. Il faudra également réaffirmer les principes de la république françaises même si cela agace certains de nos concitoyens, il n'est plus possible de ménager la chèvre et le chou, et ce n'est pas à la France de s'adapter à l'islam mais bien l'inverse. Une fois accepté ces principes on peut tout à fait construire des politiques raisonnables et non extrémistes pour pouvoir  regarder le FN droit dans les yeux sans faiblir. Les gens se détourneront rapidement de ce parti si enfin ils retrouvent quelqu'un de raisonnable pour défendre leur nation. Le FN finalement n'est que le résultat d'une énorme fuite des élites face aux problèmes nationaux depuis quarante ans. C'est la bosse produite par la poussière accumulée sous le tapis  et dont personne ne veut se débarrasser qui crée le FN, on essaie de l'oublier, mais la question  revient à chaque fois. Si les élites continuent à fuir ces problèmes pour continuer à se faire bien voir des médias et du petit village parisien, alors oui ils finiront par le mettre au pouvoir ce parti extrémiste qu'ils détestent tant. Les meilleurs alliés de Marine Lepen sont bien ceux qui en prétendant la combattre lui donne en fait des armes pour vaincre.

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11 décembre 2010 6 11 /12 /décembre /2010 18:24

1-partis-modem-journees-bayrou 400Dernièrement j'avais été surpris par les propos d'un député européen du modem et ancien vert, je veux bien entendu parler de Jean-Luc Bennahmias qui était quand même d'accord sur certains points avec NDA le souverainiste dans cette dernière  confrontation chez Ruth Elkrief. Il était question bien évidement du protectionnisme et les deux politiques étaient étrangement d'accord sur de nombreux points. Pour cette raison il me semblait intéressant de voir où en était Bayrou quand à ses positions sur l'économie en général. Et bien dans le dernier interview qu'il donne au figaro on ne voit pas poindre de changement particulier par rapport aux habitudes centristes. En tout cas l'on ne voit pas de solutions à la hauteur des enjeux, ni d'ailleurs une prise en compte de la réalité européenne. Enfin plus exactement Bayrou se rend compte des problèmes, mais semble ne rien en déduire dans ses propositions. Ainsi François Bayrou semble complètement largué, comme si le monde avait évolué sans lui. Le troisième homme de la dernière présidentielle risque de ne pas briller à la prochaine élection, d'autant que la concurrence sur le centre mou va être féroce, entre Europe-écologie, le PS, et éventuellement De Villepin ou  Hervé Morin, tous se disputant un électorat centriste en déclin il ne sera pas facile de se frayer un chemin. Le PS va notamment être très embêtant pour lui si le candidat officiel est celui de la deuxième gauche à savoir DSK.

 

      Mais le gros problème à mon sens, c'est la nature même du centrisme, Bayrou continu de se référer aux gens qui ont pourtant mis le pays dans la situation actuelle. Ainsi il n'hésite pas à citer des hommes comme Jacques Delors ou pire Raymond Barre grands massacreurs de la nation française.  Delors et ses idées européennes sont pourtant complètement discréditées par l'histoire, mais cela n'empêche pas Bayrou de porter cet homme au pinacle.  C'est bien Delors qui a engagé la gauche dans les solutions européennes au tournant de 83, en disant qu'avec l'Europe nous pourrions faire une grande politique keynésienne de relance et de plein emploi, on connait la suite. Quand à Barre grand allié de Valéry Giscard d’Estaing, il fait partie de ceux qui ont introduit le néolibéralisme en France, drôle de référence. Le monsieur tunnel qui promettait qu'avec la rigueur (dans les années 70) nous nous en sortirions, on attend toujours le bout du tunnel avec leurs solutions de flagellation économique.

 

        Mais revenons aux propositions de Bayrou en tant que telles, pour la crise dans les pays du "sud" notre centriste propose de créer des obligations européennes et il veut que les états de l'UE empruntent directement auprès de la BCE. Idée loufoque s'il en est, puisque Bayrou le reconnait lui même les allemands n'accepteront jamais, et comment leur en vouloir d'ailleurs? Cela reviendrait à indéfiniment permettre aux états en déficit chronique de continuer comme si de rien n'était. Ce que Bayrou ne comprend pas c'est que ce qu'il propose revient à faire de l'Europe une seule entité politique, une seule nation, car seul un peuple et une nation ont une solidarité naturelle permettant ce genre de politique. Un parisien ne se demandera jamais s'il est normal que ses impôts servent à financer des investissements en Corse ou en Normandie, ou s'il est normale d'être solidaire avec les pauvres d'Ardèche, il dira et bien oui ils sont français donc c'est normal. A l'échelle européenne ce type de solution est tout simplement impossible et c'est bien là dessus que les souverainistes ont insisté en parlant d'impossibilité pratique de faire fonctionner l'euro, ce que Bayrou n'a manifestement pas encore compris. Nous avons une monnaie unique sans état, sans solidarité et sans aucune homogénéité économique, c'est un miracle que cela n'ai pas explosé avant en réalité.   

 

    Et si Bayrou a raison de dire que les politiques doivent reprendre les rênes du pouvoir, encore faut-il bien comprendre pourquoi l'UE, qu'il défend tant, en est arrivée à ce stade de dépolitisation de sa vie économique.  Le marché libre et sans entrave, le laissez faire, sont les conséquences directes de la mise en place de l'UE car cette dernière n'ayant aucune croyance collective, aucune forme d'intérêt commun, a abouti au plus petit dénominateur commun, le laissez-faire. Si l'Europe de monsieur Bayrou est si dépolitisée c'est simplement parce que le seul moyen d'agir collectivement en Europe était de n'avoir aucune politique commune. Ainsi s'est substitué petit à petit un pouvoir technocratique fait de règles rigides à la place de la politique, qui elle doit s'adapter aux conditions du moment. L'Europe amorphe est la seule Europe possible quand on lie les états européens sur le plan économique et monétaire, cela ne pouvait pas aller vers autre chose.  Ainsi les allemands ont une stratégie nationale, l'Europe n'est qu'un pion qui sert leur stratégie, tout comme l'a fait la Grande-Bretagne depuis le début de l'UE. Il n'y a guère que la France qui a abandonné à l'UE toute sa politique, la France est le seul pays du continent à s'être transformée en région européenne alors qu'il n'y a pas et qu'il n'y aura jamais d'état européen. Je comprends le désarroi de Bayrou face aux allemands mais ils faudrait peut-être grandir un peu à son age. Quand il dit :

 

"Il est assez rare que je me trouve en désaccord de fond avec les dirigeants allemands. Mais je n'approuve pas aujourd'hui leur attitude crispée, comme s'il fallait punir ceux qui sont en crise, comme si on leur demandait à eux des aides ou des subventions. On ne leur demande rien de tout cela: on demande une organisation commune du crédit à des pays en difficulté. Je rappelle que dans les années 90, il y a eu une immense polémique en France parce que nous avons accepté des taux d'intérêt très élevés, jusqu'à 12 %, pour rester solidaires, à l'intérieur du système monétaire européen de l'époque, avec l'Allemagne qui construisait sa réunification. A l'époque, j'ai soutenu cette solidarité qui nous coûtait très cher. Tout le monde doit comprendre que nous sommes dans le même bateau." 

 

    On sourit un peu, parce que cela dénote la déconnexion totale avec l'histoire du monde réel. Il n'est pas cynique le Bayrou contrairement à un DSK, non, il croyait vraiment que les états européens allaient agir main dans la main en oubliant leurs intérêts propres.  L'esprit rose bonbon est une catastrophe pour la France, on imagine Bayrou face à la Chine leur expliquant qu'il faudrait qu'ils soient plus coopératifs parce qu'on est tous dans le même bateau quand même. 60 ans de parapluie américain ont fait perdre aux français le bon sens diplomatique et l'intelligence des rapports de force internationaux. Tant que la France plie et ne menace pas l'Allemagne de représailles les allemands continueront, et pourquoi se gêneraient-ils? Qu'est ce qu'ils en ont à faire des français, des italiens, des espagnoles alors qu'ils sont puissants et excédentaires eux? C'est ainsi que marche le monde depuis l'aube des temps et ce n'est pas la modernité technique qui y changera quoique ce soit. Comme nous l'a d'ailleurs rappelé Marie France Garaud dernièrement , il faut jouer ses atouts et ne pas lésiner sur la force si besoin est. En l'occurrence ici, menacer de sortir de l'UE, mettre des taxes à l'importation et faire changer les allemands d'avis puis s'ils ne le veulent pas tant pis chacun pour soi et nous on sort de l'euro. 

 

  La sortie de l'euro parlons en d'ailleurs, puisque Bayrou reprend ici ses vielles habitudes de centristes en sortant ses propos de Cassandre. Attention si vous sortez de l'euro le ciel vous tombera sur la tête et le dieu marché vous punira en faisant augmenter les taux d'intérêts. Là c'est étrange parce qu'il ne lui vient pas à l'idée d'emprunter auprès de la banque de France alors que précédemment il envisageait que les états européens puissent emprunter à la BCE c'est curieux non?  Cela dénote une certaine malhonnêteté intellectuelle, n'ayant plus d'arguments pour défendre cette structure bureaucratique européenne, il ne lui reste plus que les prévisions de mort subites. Mais de toute façon c'est une méthode que l'on connait bien, on menace les eurosceptiques de toutes les catastrophe depuis 20 ans,et l'on donne à  l'Europe toutes les vertus. Le problème c'est que ce sont bien les souverainistes qui ont eu raison, et qu'aujourd'hui les propos européens commencent sérieusement à s'essouffler devant la dure réalité.  Il parle de folie pour la sortie de l'euro et si en fait c'était le maintient de cette monnaie qui était une folie? L'Islande, qui a eu d'énormes problèmes, a dévaluer de 60% sa monnaie et bien la croissance est déjà repartie, et l'expérience de nombreuses nations montre que les dévaluations ne se transforment pas en catastrophe contrairement à ce que dit Bayrou. C'est au contraire le maintient dans le déséquilibre qui produit des catastrophes, lacharnement à vouloir maintenir des devises hors-sol.

 

  Nous même entre 97 et 2000 nous avons connu une forte accélération de la croissance à cause de la faiblesse de l'euro qui n'était pas encore dans nos poches, mais qui existait déjà au niveau des taux fixes entre les monnaies européennes. La monnaie unique s'est alors dévaluée de 30% par rapport au niveau de sa date de mise en service. A l'époque cela avait permis une croissance de plus de 3% en France et un redémarrage de l'investissement.  Et le passage du franc fort à l'euro faible fut une bénédiction momentanée qui a permis malheureusement l'unification monétaire d'entrer dans sa plein existence.  Ce qui compte pour notre économie ce n'est pas les taux d'intérêts sur les marchés internationaux, mais le tissu industriel, le taux de chômage et l'évolution des salaires, cependant de tout cela monsieur Bayrou n'en parle point, ce qui en dit long sur son positionnement. Il en est encore à vouloir sacrifier les français pour sauver son euro. Comme il le dit lui même la France a fait de nombreux sacrifices pour créer la monnaie unique,et bien  je crois qu'il est tant de laisser le peuple respirer un peu et d'arrêter cette torture.

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30 novembre 2010 2 30 /11 /novembre /2010 18:39

   Encore une vidéo de Régis Debray, il est ici au sommet de son art dans la démonstration rationnelle. Debray arrive à mettre en très peu de temps  des arguments que j'ai moi même employé couramment sur ce blog. Et tout y passe la déconnexion du réelle chez les occidentaux, la désindustrialisation, l'incapacité de voir à quel point l'occident ne produit plus que des signes et non des choses. Debray a ici été véritablement brillant c'est une une vidéo à voir et à revoir. Il intime les occidentaux à revenir sur terre, à retrouver le bons sens qu'ils ont perdu à travers les illusions techniques, faute de quoi leur civilisation est condamnée.

 

 

 

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29 novembre 2010 1 29 /11 /novembre /2010 19:50

    suisse  Encore une fois le petit pays des alpes fait la une des journaux pour une affaire qui pourtant ne regarde que lui. En soit le poids que les médias accordent à ce vote, tout comme pour celui du vote sur les minarets, est représentatif de quelque chose. Les affaires suisses à répétition nous disent quelque chose, non sur la Suisse elle même, mais sur l'état de la France et de l'Europe en général. La Suisse agace, à plus d'un titre, ce paradis européen dont on nous vante tellement les réussites et la nécessité, la Suisse est comme un énorme furoncle au milieu du visage d'une miss monde. Du moins le croit-on et c'est par des fleuves d'insulte que les résultats des élections suisses sont régulièrement accueillis. Pays de fachos, pays raciste, pays de pecnots, pays de banquiers égocentriques et j'en passe, étrangement dès qu'il s'agit de la Suisse les apôtres du vivre ensemble se lâchent et oublient leur beau langage de tolérance. Car sur les suisses on peut se lâcher, ils sont riches, blancs et en plus ils sont pas dans l'UE tout les défauts. La Suisse énerve franchement nos élites sur tout les plans, elle fait le contraire du reste de l'Europe et se complet dans une position d'autonomie qui gâche la fête européenne. Parce que l'Europe elle aime les états indépendants, enfin quand ils sont pauvres, on peut ainsi les citer en exemple pour vendre l'euro ou l'UE aux faibles d'esprits. Quoi vous ne voulez plus de l'euro, mais malheureux votre pays finira comme la Corée du Nord ou pire comme l'Albanie. Avec la Suisse forcement cela marche moins bien.

 

      Les suisses sont xénophobes nous dit-on, sauf que ce pays détient plus de 20% d'étrangers sur son sol nettement plus que la France qui semble pourtant avoir déjà atteint ses limites. Il est vrai aussi que bon nombre d'étrangers sont en fait des gens originaires d'Allemagne, d'Italie ou de France, la proximité culturelle fait que le poids de l'immigration y est probablement moins problématique qu'en France.  La Suisse a aussi un énorme inconvénient, le peuple apparemment y est souverain. Les élites suisses, si elles sont comme dans le reste de l'Europe décadentes et peu attachées à leur propre territoire, n'en reste pas moins soumises à la vindicte populaire. En Suisse il n'y a personne pour invalider un référendum comme celui de la France en 2005. Dès lors l'on peut affirmer qu'à l'heure actuelle et étant donné l'évolution du continent la Suisse est l'une des dernière véritable démocratie d'Europe.  La structure particulière de la Suisse semble l'avoir en parti protéger de la course folle à l'autodestruction qui conduit ses voisins à la catastrophe. La Suisse est donc très énervante pour le système européen, car ce dernier aimerait se présenter comme inéluctable comme étant le sens de l'histoire. Car la Suisse rappelle constamment qu'il n'y a pas de sens de l'histoire et que les peuples sont libre en réalité de faire leur propres choix, que l'Europe n'est probablement pas là pour l'éternité et que l'on peut avoir seulement 10 millions d'habitants, avoir sa propre monnaie et faire la politique que l'on veut chez soi.

 

      Entendons nous bien je ne suis pas en train de faire l'apologie du vote Suisse, je dis seulement qu'il montre qu'il n'y a aucune fatalité historique. C'est pour cela que l'UE attaque la Suisse sans arrêt, pour n'importe quel prétexte. Hier c'était sur les paradis fiscaux alors que le Luxembourg membre de l'UE en est une gros. Aujourd'hui c'est pour l'expulsion des étrangers. Comme dans le cas des roms en France toute velléité d'indépendance en dehors du cadre européen est jugée comme inadmissible surtout lorsqu'il s'oppose au dogme régnant à la tête de l'UE celui du libéralisme sans entrave et des droits de l'homme absolutiste. Mais l'UE se fiche complètement des étrangers en Suisse et de leur traitement, comme elle se fout complètement du sort des roms, tout ceci n'est que prétexte. En tant que bureaucratie expansionniste, elle cherche à imposer son pouvoir total et normatif. L'UE construction non-historique mais idéologique cherche à détruire les nations qui ont, elle, une existence historique. La Suisse existe en dehors de l'idéologie, comme la France, l'Allemagne ou l'Italie, ces nations sont le fruit de l'histoire et peuvent avoir telle ou telle idéologie à leur tête sans pour autant être remisent en question lors des changements. Ce n'est pas le cas de l'UE comme ce ne fut pas le cas de l'URSS et comme ce n'est pas le cas des USA. Ces organisations là sont fondées sur une idéologie de base, elles sont exo-historiques, elles ne peuvent survivre à l'idéologie qui les porte. L'URSS est morte avec le communisme, les USA mourront avec le progressisme sans fin, l'Europe mourra avec l'européisme post-historique qui vit ses dernières heures. L'agressivité de l'UE à l'encontre de tout ce qui est national vient de cette fragilité inhérente et la Suisse est donc une cible de choix.

 

  Car elle est coupable à la fois de blasphème et d'hérésie pour l'Europe . L'hérésie c'est sa conduite et son existence en dehors de la structure européenne, le blasphème c'est quand elle s'attaque aux croyances de l'UE, celle de la libre circulation des personnes notamment.  La Suisse nous révèle donc à quel point l'union européenne est une construction idéologique dangereuse qui n'a que faire de la souveraineté des peuples et donc de la démocratie. Les suisses sont un peu devenu le village des irréductibles gaulois, pendant que tout l'Europe est occupée par un empire technocratique et nihiliste. 

 

Xénophobie et démocratie

 

        Autre point, la Suisse nous rappelle aussi qu'il n'y a pas de démocratie forte sans une certaine croyance collective et qui dit croyance collective nationale dit une certaine xénophobie. En réalité les peuples très tolérant acceptant tout et n'importe quoi sur leur sol sont en général en déclin, ou n'ont aucune existence réelle. On est très tolérant quand on a plus de conscience de soit ou  d'appartenance collective. La croyance collective pour un peuple c'est un peu l'amour de soi pour un individu, il ne faut pas en avoir trop, mais le manque  peut conduire au suicide.  A partir du moment où vous croyez en votre nation, en votre groupe, quelque soit la nature du regroupement, ethnique, religieux, nationale, il existe une division entre ceux qui sont dans votre groupe et ceux qui en sont extérieurs. C'est malheureux mais c'est ainsi, en se définissant un groupe choisit automatiquement qui est dedans et qui est dehors. Dans le cas de la démocratie la croyance de groupe doit même être plus forte pour que la démocratie soit fonctionnelle, ainsi Montesquieu ne disait-il pas que le patriotisme est le moteur de la république. En son absence l'état se disloque, le pays se divise et la démocratie devient le fermant de la guerre civile. Les peuples avec une faible croyance collective se retrouve rapidement sous une dictature seul moyen de maintenir une certaine cohésion entre des groupes divergents. La Yougoslavie en fut l'exemple parfait. La France communautariste glisse doucement vers la dictature nous disent certains à gauche. Et c'est pourtant cette division du corps collectif par l'idéologie de la libre-circulation des personnes et des biens, que la gauche affectionne tant, qui en est peut-être le principal moteur de cette montée autoritaire. 

 

  Je rebondis ici bien évidement sur les propos qu'Emmanuel Todd a tenu pour Rue89 dimanche, et concernant la poussée de la violence étatique comme réponse à la dégradation économique du pays. Mais dans l'analyse de Todd seul le volé économique est abordé, la question migratoire n'est pourtant pas pour rien dans la monté du Sarkozisme. Et si la poussé autoritaire était le seul moyen de maintenir une nation en cours de dislocation démographique sous le poids de l'immigration massive?  Les français se sentant de moins en moins frère pour cause d'une nationalité de plus en plus floue se jetteraient dans les bras d'un dictateur pour maintenir tant bien que mal l'unité du pays. Au finale on pourrait en conclure que le Sarkozisme dans ce cadre n'est pas le résultat d'une xénophobie montante mais d'une disparition de la croyance collective. Soit il s'agit d'une poussé de xénophobie signe d'un retour à la croyance collective, les français recommençant à se définir comme français suivant tel ou tel critère il y aura alors certes rejet de ceux qui ne peuvent appartenir au critère du groupe. Cependant c'est la condition pour que la démocratie fonctionne à nouveau. Soit il s'agit d'une plongée dans le néant individualiste auquel cas nous finirons dans une dictature, de toute façon avec l'UE nous y sommes presque déjà. Au final la petite montée de xénophobie en Europe n'est peut-être pas si catastrophique que certains croient, peut-être s'agit-il d'un renouveau des nations et d'un futur retour de la démocratie réelle. En ce sens la Suisse nous montre peut-être la voie.  Et seul ce retour des nations nous permettra de vraiment résoudre les problèmes du continent, ne comptons pas trop sur les bureaucrates de Bruxelles plus attentif à l'augmentation  de leur pouvoir et à nourrir leur hubris.

 

 

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22 novembre 2010 1 22 /11 /novembre /2010 21:34

  Le président de debout la république vient de faire un coup médiatique en se présentant comme le candidat de la sortie de l'euro. De quoi se démarquer franchement de ses adversaire alternatifs, plus mous sur la question, on pensera à Mélenchon par exemple. Mais cet interview chez Ruth Elkrief est assez étrange puisque la journaliste, qui voulait probablement produire un conflit à l'antenne , toujours bon pour l'audimat, s'est retrouvé avec un certain consensus entre NDA et le député Modem européen  Jean-Luc Bennahmias. Notamment sur la question du protectionnisme ce qui est assez extraordinaire provenant d'un député centriste et ancien des verts. Bien sûr la différence s'est faite sur la question de la possibilité du protectionnisme européen et NDA a justement souligné que si le protectionnisme européen était théoriquement l'idéal il était en pratique impossible. Autre remarque  Jean-Luc Bennahmias est pour un plan de relance c'est à dire une politique keynésienne alors que les centristes ont toujours était des anti-keynésiens par excellence. Preuve que nous  vivons vraiment dans une époque de trouble politique, plus personne ne sait où il habite.

 

Je dois dire que j'ai été tout simplement surpris par la réaction de Jean-Luc Bennahmias, surpris dans le bon sens du terme. Cela signifie que certaines idées commencent quand même à bien traverser les esprits et les partis politiques, même les plus opposés à celle-ci. Je pense d'ailleurs que la journaliste a elle même été très surprise par l'entente finale de ces deux personnalités que pourtant tout devrait opposer.  C'est un signe pour tout ceux qui désespèrent de la France et de son personnel politique, oui ils peuvent changer, et oui certains politiques vont peut-être enfin admettre l'évidence du fiasco libéral et mondialiste.  Pour ce qui est de NDA il a été très bon il arrive à être plus fort et brutal dans ses propos sans tomber dans l'excès, contrairement à Jean Luc Mélenchon qui lui s'emporte parfois un peu trop ce qui peut nuire à son image. NDA arrive à bien faire passer ses messages sans pour autant se laisser enfermer dans une caricature comme les aiment les médias.  Si Marine Lepen est battu par Gollnisch et que DSK devient candidat à l'UMP... eux pardon au PS NDA pourrait vraiment se voir offrir une belle opportunité politique.

 

 

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22 novembre 2010 1 22 /11 /novembre /2010 18:08

 dsksarko.jpg   Dominique Strauss Kahn est donc le candidat de la dernière chance pour le système médiatico-libéral français, les médias le donne comme futur candidat à l'élection présidentielle et l'on sait par avance que l'énorme machinerie médiatique le soutiendra. Le candidat Sarkozy n'ayant plus le soutient des masses, et ayant déçut les partisans du systèmes, ces deniers lui ont déjà trouver un remplaçant. Et quel remplaçant, dans ses derniers propos  DSK nous donne une vision du monde et des solutions à apporter aux problèmes européens tout à fait dans l'ère du temps de 1970 environ. Grand adepte de l'UE, il propose la création d'une TVA européenne grand dada des européistes que cela, l'harmonisation fiscale on en parlait déjà au moment de Maastricht et on l'attend encore. Mais bien évidement ce que ne précise pas ce pauvre DSK c'est sur quelle fiscalité l'Europe s'alignera. Quelque chose me dit que dans son idée bien à lui de la défense de l'état français il ne resterait pas grand chose comme imposition et plus grand chose de l'état français par la même occasion. Mais c'est vrai que dans la tête de DSK il y a l'Europe, je ne suis pas sûr cependant que cet amour soit partagée massivement par le reste de la population. Il est vrai aussi que le peuple DSK s'en fout un peu après tout on ne devient pas directeur du FMI par hasard, les talents sexuels n'étant pas les seules qualités demandées sur le CV. Quoique?. 

 

    Le plus drôle dans les propos de DSK, et je suis sûr qu'il ne se rend même pas compte de la drôlerie de ses propositions, c'est le coté complètement archaïque et réchauffé de celles-ci.  Ainsi il nous dit que la croissance en Europe est la plus basse du monde et que ce n'est pas bien. Étrangement il ne fait pas le lien avec l'euro, pourtant un coup d'œil simple sur les taux de croissance montre que les membres de  l'euro sont ceux qui dans l'UE on la croissance la plus faible. En fait moins on est dans l'Europe et mieux on se porte économiquement.  Mais DSK n'est pas sans connaitre la définition d'une zone monétaire optimale, il sait très bien que la zone euro n'en est pas une. Pourtant comme il n'est pas du genre à revenir en arrière lorsqu'il se trompe, il veut nous fabriquer une Europe fédérale dont  personne ne veut vraiment. Pour justifier la faiblesse de la croissance européenne autrement que par les vrais raisons (concurrence déloyale avec la chine, zone monétaire non optimale, impossibilité d'investissements publics fort), il va nous chercher les vielles lunes libérale. Ainsi selon ce monsieur, directeur du FMI, la faible croissance est du à la faiblesse du nombre d'heures travaillées. On reconnait bien là l'argument massue anti-étatiste et anti-fainéantise propre aux rentiers. La vérité c'est que les européens n'ont rien à envier aux américains en nombre d'heure travaillée et qu'il n'y a en fait aucune corrélation entre le nombre d'heure travaillé et le taux de croissance. Mais bon l'argument fonctionnera surement pour attirer tout les hurluberlus qui croit encore aux balivernes libérale.

 

    D'autre part nous dire que les salariés européens ne sont pas utilisés à leur plein potentiel,ce qui est vrai, tout en nous disant que c'est pour cela qu'il y a du chômage, et en finissant par un plaidoyer pour l'immigration de masse, relève de l'incohérence intellectuelle totale. Au lieu de lorgner sur ses secrétaires DSK ferait bien de faire un petit peu travailler son cerveau. Si les salariés européens ne travaillent pas autant qu'ils le pourraient cela signifie que le taux de chômage serait encore plus fort si les européens travaillaient plus. En réalité la réduction du temps de travail augmente la masse d'emplois à quantité de richesse produite égale. Si nous travaillions plus le taux de chômage serait donc plus gros qu'il ne l'est en réalité. Plus grave encore DSK, fait de l'immigration la seule solution aux problèmes démographiques de l'Europe, mais accroitre la masse de travailleurs alors même que celle-ci est déjà insuffisante relève de l'escroquerie intellectuelle pure et simple. Aux USA l'immigration n'a pas accéléré la croissance elle est même surement responsable en partie de la sous rémunération du travail et de l'explosion des inégalités. Il est d'ailleurs étrange de montrer en modèle les USA alors même que la situation dans ce pays est catastrophique. Le Japon qui n'a jamais fait appel à l'immigration n'a jamais eu de problèmes aussi grave que ceux des USA, et même avec une croissance très faible depuis 20 ans le taux de chômage japonais reste plus faible que ceux d'Europe ou d'Amérique. Croissance faible certes, mais cohésion sociale plus grande, et pas de délinquance ou de quasi  guerre urbaine. Pas de déficit commercial non plus, quant à la dette les japonais s'en fichent ils n'empruntent qu'à eux mêmes. Et de toute façon avec sa lubie Européenne comment va-t-il calculer le besoin d'immigrés? En se basant sur la démographie de  l'Allemagne et sa natalité à 1.3 enfants par femme, ou sur la France et sa natalité à 2? Il y a dans le problème démographique le même problème qu'avec la monnaie ou l'inflation, l'Europe est trop diverse pour être gérée par un état unique et une seule politique. On remarquera quand même au passage que DSK ne propose pas de relancer la natalité alors même qu'il la trouve trop faible, il reste dans la logique typiquement américaine du pillage internationale des hommes, des biens et des matières premières. Ta pas assez d'ingénieurs?  C'est pas grave va piquer ceux du voisin, au lieu de réformer ton système scolaire. Ta plus pétrole? C'est pas grave va envahir l'Irak au lieu de changer d'énergie ou de mode de vie. Tes femmes ne font pas assez d'enfants? C'est pas grave importe des étrangers quitte à devoir changer de langue officielle ou à avoir une guerre civile dans 50 ans. Avec des DSK au pouvoir il nous faudrait une infinité de planètes à exploiter pour survivre.  Remarquez cela colle à la vision hiérarchique qui inspire en réalité  nos élites, les noirs font des gosses, les asiatiques produisent, les riches occidentaux jouissent, en attendant de disparaitre.  Une vraie application pratique de la spécialisation du marché libéral.

 

  Enfin on constatera la volonté strausskanienne de donner plus de pouvoir à la commission européenne dont nous avons pu, à de multiples reprises, remarquer le fonctionnement totalement démocratique. Il est étrange de voir un homme courir après la fonction présidentielle pour ensuite en vider les derniers restes de pouvoir, une vrai mentalité de rebelle notre cher DSK.   A moins qu'il s'imagine déjà en empereur européen à la tête de la commission , les petits copains lui laissant la place lorsqu'il en aura marre de faire de la figuration à la tête d'un état français réduit à rien. DSK n'est pas seulement un crétin qui ne comprend rien à l'économie, tout en faisant semblant d'y comprendre quelque chose, c'est un salaud de la pire espèce. Un type qui veut mettre définitivement fin à la démocratie en Europe et qui veut donner la totalité du pouvoir à des fonctionnaires non élu, dont la principale caractéristique est de s'être toujours trompé ces trente dernières années.  Avec un tel candidat nous avons par contre la certitude que même ceux qui en doutaient le plus auront enfin compris que le PS et l'UMP sont en fait un seul et même parti politique. D'ailleurs sentent le vent tourner on constate que certains parvenus du PS commencent à s'éloigner lentement de la doctrine officiel du futur candidat. Mon collègue blogueur antidote, avec un certain talent d'ironie, s'en ai pris à Arnaud Montebourg, cas typique de l'arriviste du PS, qui est plus motivé par son intérêt personnel que par celui du pays. Disons doctement qu'il a des idéaux fortement malléables en fonction de son intérêt électoral à court terme. Et bien ce jeune premier du PS, a senti le vent idéologique tourné, le voila prônant le protectionnisme et la régulation des échanges. Son ancienne stratégie judiciaire pour passer pour un monsieur propre de la politique en s'attaquant au clan Chirac notamment n'ayant pas fonctionné, il change son fusil d'épaule.

 

Les girouettes électoralistes dans son genre son de bons indicateurs de l'évolution de l'opinion publique, toujours dans le sens du vent la position de Montebourg nous indique que le libre-échange a du plomb dans l'aile même chez ses plus fervents partisans.  A force nous allons finir par nous retrouver dans la majorité. Je me réjouis bien sûr de ces évolutions, cependant je suis plus que méfiant à l'égard de ces changements qui ne sont pas forcement désintéressés ou fondés sur des convictions réelles. Quoiqu'il en soit pour paraphraser Emmanuel Todd, DSK est le seul candidat socialiste capable de faire gagner Sarkozy. Après toute quitte avoir un démolisseur d'état autant garder celui qui s'en réclame très officiellement, sans faire semblant d'être de "gauche". Les élections de 2012 s'annoncent palpitantes, ou alors catastrophiques suivant les hypothèses, soit il y aura une forte participation et un rejet massif des deux grands candidats, avec une monté des petits et une course dialectique visant à se monter plus protectionniste que le voisin. Soit nous aurons un effondrement démocratique et une abstentions pulvérisant tout les records, une présidentielle à l'américaine en quelque sorte. Je pense que les dominants du système parient sur cette hypothèse, un second tour DSK Sarkozy risquant de nous faire passer à moins de 50% de votant. Auquel cas ils pourront enfin décréter la normalisation de la vie politique française qui s'alignerait ainsi sur l'Amérique, c'est à dire sur euthanasie de la démocratie.

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16 novembre 2010 2 16 /11 /novembre /2010 17:53

Incroyable mais vrai, il semblerait que Jean Claude Michéa ait enregistré quelques vidéos pour internet ce qui n'est vraiment pas dans ses habitude. Je dois cette incroyable découverte à René Jacquot qui a mis quelques liens sur le blog de Natacha Polony. J'aurai dû les inclure dans la brève d'hier, mais finalement j'en profite pour donner mon point de vue sur les propos que tient notre philosophe montpelliérain préféré. On en profite puisque l'enregistrement vidéo  n'est pas dans les habitudes de Michéa et que l'on risque d'attendre longtemps avant de revoir sa tête devant une caméra. Par contre le montage des vidéo est une catastrophe, un travail d'amateur , en même temps cela n'enlève rien aux qualités des propos de Michéa donc tout va bien.

 

1-L'origine de la société libérale:

 

 

Dans cette première vidéo Michéa nous explique sa thèse centrale sur l'origine du libéralisme ce dernier étant apparu pour résoudre les guerres de religions qui ont ensanglanté l'Europe du 16ème au 18ème siècle. A titre personnel je rajouterai une couche explicative quand à la méthodologie employée par les libéraux pour créer une société amorale. Il me semble impératif de voir l'influence de la méthodologie cartésienne dans la création de la société libérale. Les libéraux ont user de la méthode de Descartes pour expliquer la société, la comprendre et finalement pour lui donner une organisation qu'ils pensaient plus rationnel et donc moins à même d'être sous l'influence d'une morale extérieure. La méthode de  Descartes consistant à diviser un problème en plus petites parties pour en faciliter sa compréhension, on comprend bien qu'appliqué à la société les premiers penseurs libéraux sont alors partie de l'individu, partie la plus petite de la société pour comprendre la société dans son ensemble. Les libéraux pensaient qu'en comprenant les intérêts individuels, les motivations personnelles ils parviendraient à comprendre le fonctionnement sociale dans son ensemble. Ce fut une grave erreur comme je l'avais expliqué ici. En fait la société influence autant les individus que l'inverse, il est dés lors impossible d'analyser la société en extrayant les individus de leur milieu social.  Ajouter des comportements individuels sans voir l'interaction de l'ensemble sur les parties c'est ne pas voir la réalité du fait social. Tel ou tel individu ne se comporte pas nécessairement uniquement par autodétermination, il agit aussi dans le cadre social qui lui est assigné. La société n'est pas la somme des intérêts individuels elle est plus que çà et c'est une escroquerie intellectuelle que de la résumer à ce dogme libéral.  
 
D'autre part, l'idée de fonder une société amorale, c'est à dire sans cadre axiologique moral de référence, présuppose également une possibilité de résolution de tout les problèmes sociaux, économiques et politiques par l'unique moyen du logos. Il s'agit là d'une prétention tout à fait irrationnelle et hors des capacités humaines réelles. En réalité la logique pure n'est pas capable de résoudre tout les problèmes et c'est vrai même en mathématique et en physique. Il arrive bien souvent que l'on soit obligés de faire des choix arbitraires. Dans le cas de problèmes surdéterminés par exemple, c'est à dire des problèmes ayant plus d'équations que d'inconnus, on pose empiriquement une valeur à certaines variables pour résoudre le problème. Dans le cadre de la société civile on est parfois obligé de faire des choix similaires, des choix empiriques et arbitraires. Car on ne peut pas le résoudre tout les problèmes par la simple logique, que ce soit à cause du  manque d'informations ou par l'incapacité à comprendre réellement le fonctionnement d'un problème. Exemple le cas de l'ingénierie génétique et des OGM c'est bien par précaution et par intérêt moral que certains OGM et certaines pratiques ont été interdite. Il n'y avait pas de preuves formelles, nous ne savions pas s'il était risqué ou pas de faire du maïs  Monsanto en plein champs. C'est le principe de précaution, qui est un principe morale de sauvegarde de la société, qui a fait faire le choix de la sécurité et non la logique scientifique pure qui elle a botté en touche faute de connaissance. On voit donc que la société réelle ne peut pas fonctionner sans un axiome empirique qui la guide dans le cas où la raison est incapable de trancher. C'est pourquoi il est important d'avoir une morale publique, bien sûr cette dernière doit éviter d'être clivante à l'intérieure de la société, il faut donc que cette morale soit areligieuse. En France nous avions la morale républicaine il serait peut-être temps de la resortir de la naphtaline où les libéraux l'ont plongé.  
 
2-La logique du don
 
  Ici Michéa aborde à juste titre l'échange non marchand celui dont on nous dit pourtant qu'il ne sert à rien puisque non monétisé. En réalité l'essentielle de la richesse d'une société est non marchande, des relations interpersonnelles, à l'amitié, l'amour, la curiosité, la passion etc.. Autant de choses  qui ne sont pas mesurables dans l'échange marchand qui n'entrent dans aucun livre de compte, ce sont pourtant des choses essentielles de la vie. Et que dire du soleil qui nous éclaire et nous chauffe gratuitement, de l'oxygène que nous respirons, de la mer dans laquelle nous nageons gratuitement. On peut même déclarer que tout ce qui est essentiel n'a pas de valeur marchande et que comme le disait Rousseau les arts sont lucratifs en raison inverse de leur utilité. L'éducation d'une mère avec son enfants est la chose la plus importante au monde et pourtant cela ne vaut économiquement rien. Ainsi voit-on des nations prospères sur le plan comptable se dépeupler sur le plan humain à l'image de l'Allemagne ou du Japon. N'est ce pas paradoxale de voir des nations riches économiquement s'appauvrir humainement? Ou peut-être est ce la notion même de richesse que nous utilisons qui est fausse? Auquel cas nous nous appauvrissons en fait socialement depuis des générations en nous enrichissant économiquement, ou l'inverse. Cette question est une vraie question, il faut oublier de limiter la raison à la seule économie et penser à nouveau au reste, tant négliger par les modernes. Car si nous continuons nos sociétés finiront par mourir de richesse.   
 
 3-La croissance
 
 
A la suite de son questionnement sur la notion de don Michéa nous parle du dogme de la croissance, et pose la question de la nature de cette croissance. En effet croitre pour croitre n'a aucun sens, c'est bien la question du sens qui fait défaut à la société moderne. Faire croitre la PIB par la destruction qu'occasionne des modes de vie absurde est bien évidement une aberration, augmenter le PIB grâce à la destruction de l'empathie et de la bienséance, qui produisent une poussé de l'insécurité et donc un accroissement des forces de polices est tout aussi absurde. Cette question était d'ailleurs posé par Todd qui y voyait dans son Illusion économique l'un des moteurs de la croissance américaine en comparaison de l'Europe et du Japon bien moins criminogenes. De la même manière, polluer les rivières oblige à dépolluer et à vendre l'eau jadis gratuite, ce qui fait croitre aussi le PIB et l'activité économique. Le cynisme atteint son paroxysme quand on s'aperçoit qu'aux USA les principaux producteurs de  fastfood comme Mcdo sont aussi les principaux producteurs de médicaments pour les obèses, et les principaux producteurs de produits de régimes. Donc croitre pour croitre est effectivement une stupidité sans nom.
 
  Cependant et il ne faut pas l'oublier que le moteur de ce besoin de croitre, se trouve en réalité dans la mécanique même du progrès technique. Ce sont les gains de productivités qui produisent ce besoin de croitre, car une stagnation de la demande produirait une augmentation du chômage en parallèle.  Cette question avait été abondamment analysé par Keynes à son époque, la hausse des salaires et de la consommation pendant les trente glorieuses furent les réponses momentanées apportés aux contraintes produites par la hausse de la productivité. L'autre réponse étant bien sûr la baisse du temps de travail. Le fait est que cette hausse de la productivité tant mécaniquement à réduire le besoin du travail humain, mais que par tradition et habitude sociale, l'être humain est incapable de penser une société où l'on travaillerait peu. L'une des craintes de Keynes étant que l'humanité qui est née dans la rareté, ne soit pas capable d'inventer une société d'abondance raisonnable. Ne pouvant affronter une société qui n'aurait plus besoin de travailler autant, les hommes se sont lancés dans l'invention de gadgets et de nouveaux besoins pour justifier le fait de continuer à organiser la société autour du travail. La gadgétisation de la consommation, le marketing, la course au consumérisme ne serait que le résultat du rejet inconscient de la société d'abondance où le travail ne serait plus au centre de nos vie. Si nous n'avons plus à travailler qu'allons nous faire?.... Donc plutôt que de réduire le temps de travail nous choisissons toujours d'accroitre les salaires et donc la consommation pour maintenir l'équilibre économique entre l'offre et la demande, ainsi que la plein emploi, enfin un semblant de plein emploi. A cela s'ajoute bien sûr la question du libre-échange et du chômage non lié à la productivité, mais c'est une autre histoire.   
 
4- Les partageux
 
  Michéa donne ici une grosse baffe au NPA de Besancenot et à la gauche en générale en partant du slogan Tout est à nous de ce parti pseudo-révolutionnaire. Je n'épiloguerais pas  sur le fait que la gauche française est pleine de contradictions que ce soit sur ces choix en matière économique ou sociétaux. Ainsi proclamer sans arrêt vouloir agir dans l'intérêt des salariés français et toujours faire l'apologie de l'UE de l'euro et de la mondialisation qui pourtant détruisent ce que la gauche prétend défendre, ne semble pas titiller les cervelles de gauche. Pas plus que le double discours sur la laïcité  qui est oubliée dès qu'elle touche les immigrés musulmans. La gauche française est une gauche de posture, on est de gauche parce que cela donne tel ou tel intérêt social, tel ou tel avantage, même chose à droite d'ailleurs. Dans l'univers individualiste il n'existe plus que le calcul d'intérêt individuel à court terme, il n'y a plus d'hommes vrais, de gens emplis de valeurs, juste des opportunistes. On pourra se dire communiste un jour, et faire de grands discours ultra-libéraux le lendemain, comme Denis Kessler jadis homme de gauche. On pourra faire de l'écologie dans les salons et rouler en 4x4 après avoir pris l'avions pour une île paradisiaque la semaine d'après. C'est le règne de l'absurdité et du théâtre d'apparat, les idées ne servent à rien d'autre qu'à obtenir des postes, comme vient si bien de le faire remarquer Nicolas Dupont Aignan face à une  gaulliste du verbe Marie-Anne Montchamp.  
 
 5- La neutralité du libéralisme exemple la prostitution
 
Dans la continuité de son analyse sur le libéralisme Michéa nous montre jusqu'où une société dans laquelle il n'y a pas d'axiome morale de limite peut aller. La privatisation du sexe  pouvant devenir une nouvelle forme de productionde richesse, c'est d'ailleurs déjà le cas aux USA vue l'ampleur pharaonique atteinte par l'industrie porno au pays des pourtant pudiques protestants. En plaisantant Michéa nous prédis l'ouverture d'universités du sexe et de master en sexualité car il faut bien s'adapter à la demande du marché n'est-ce pas? En attendant la légalisation de la pédo-pornographie. 
 
 
 6-Le jeunisme
 
Dernière vidéo de Michéa sur le jeunisme, pour lui le jeunisme est la conséquence de la mystification autour de la jeunesse. Alors qu'autrefois le jeune devait apprendre du vieux, dans nos société c'est l'inverse, le jeune est censé en savoir plus que le vieux de part la mobilité technicienne qui rend caduque les vieux schémas organisationnels. Rendant ainsi inutile  le savoir-faire ancien et donc les vieux et leurs connaissances accumulées. Il s'agit bien sûr ici de l'image dans laquelle baigne l'homme moderne et non la réalité en elle même. De ce fait les jeunes sont sociologiquement enviés ce qui est paradoxale lorsque l'on sait la violence avec laquelle ils sont en réalité traité sur le plan économique.  On se retrouve donc avec une nation où tout le monde cherche à rester jeune et à ne pas vieillir. Autre conséquence on fabrique des individus rois, des individus qui veulent recevoir sans donner et qui deviennent violents lorsqu'ils n'ont pas ce qu'ils désir, tel les enfants en bas âge qui deviennent colériques. On ne peut que souscrire à l'analyse de Michéa sur ce plan à ceci prés que je rajouterai la question de la peur de la mortalité. Vouloir ne pas vieillir ce n'est pas seulement imiter la jeunesse jugé à tort avantagée socialement, c'est aussi fuir devant la mort. Le rejet des personnes très âges, et la maltraitance dont elles sont souvent victimes, le rejet des familles par quasi abandonc par exemple, montre que la mort est fuit autant que possible par les modernes. On ne veut pas la voir en face donc on efface les dégâts du temps autant que possible pour éviter l'inévitable. C'est un autre effet de l'absence de croyance collective et de la dislocation occasionné par la logique libérale. Autrefois l'individu entouré avait moins peur de la mort, il n'était pas seul face à elle. L'éclatement familiale et l'individualisme libéral qui en sont à l'origine, ont poussé les modernes à s'isoler de plus en plus, à rejeter tout lien non intéressé et ce faisant à affronter la mort seul dans des lieux ou l'on gère la morbidité qui en résulte. Et cela résume bien le libéralisme, c'est une idéologie morbide qui conduit l'humanité à la mort en solitaire.    
 
7-Le nomade Attalien
 
 

 

 Petit rajout de dernière minute, encore merci René, ici Michéa nous parle de l'homme nomade dont la quintessence se trouve dans le mode de vie typique d'un Jacques Attali. L'homme déraciner sans nation sans structure sans culture et sans patrie est l'homme idéal du libéralisme. L'homme consommateur par excellence qui n'a d'autre but dans l'existence que la consommation ostentatoire pour compenser son vide intérieur. Mais ce mode de vie que certains ,notamment à gauche, voudraient généraliser ne peut pas l'être en réalité, du fait des limites physiques du monde réel. Le nomadisme n'est possible que pour une élite infime démographiquement, ce qui crée une rupture entre la vision qu'ont ces élites du monde et la vision qu'ont les peuples et les autres classes sociales de ce même monde. Ainsi le multiculturalisme tant venté dans les salons de l'intelligentsia parisienne qui se sent partout chez elle de Tokyo à Casablanca, est-il rejeté par le peuple qui lui n'a que pour seul lieu d'habitation la France. De la même manière l'homme nomade aime le libre-échange parce que même si l'emploi est détruit dans son pays d'origine, il pourra toujours aller en Chine ou au Japon en trouver, ce qui n'est pas possible pour l'homme du peuple enraciner par les contraintes économiques inhérentes à son statut social. On voit dès lors d'où vient la rupture entre le bas et le haut de l'échelle sociale, on comprend également mieux pourquoi l'internationale des travailleurs rêvé par certains marxistes c'est surtout transformé en international des richesses, ces derniers défendant collectivement leurs intérêts de classe en usant de leur mobilité contre leur propre peuple. Ainsi les milliardaires chinois, européen et américains sont-ils les seules à profiter réellement des bienfaits supposés collectifs de la mondialisation néolibérale et du libre-échange. Leur slogan pourrait se résumer à ceci, "riches de tout les pays, unissez vous contre les gueux et les travailleurs"

 

 

 

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8 novembre 2010 1 08 /11 /novembre /2010 20:48

  Demain nous fêterons le 40 ème anniversaire de la disparition du plus grand dirigeant de l'histoire de France, comme le dit mon collègue Laurent Pinsolle sur son blog, celle du Général De Gaulle. On ne peut qu'être d'accord sur le rôle éminemment important de De Gaulle dans l'histoire de France, il a pour ainsi dire sauvé la France malgré elle. Il lui a rendu son indépendance et sa capacité à écrire son propre destin. Malheureusement cet anniversaire nous rappel combien l'héritage gaulliste n'est plus aujourd'hui qu'un lointain souvenir. Alors que notre pitoyable président vient de vendre les derniers morceaux de notre indépendance aux britanniques, celle du nucléaire, et à leur maitre américain, ce denier nous fera certainement une de ces commémorations hypocrites dont les gaullistes du verbes, de Chirac à Sarkozy en passant par De Villepin, ont toujours fait usage.  On prend des postures, on fait de grands discours mais en pratique on suit le court de l'histoire sans l'anticiper, on fait comme tout le monde pour plaire aux médias, bref on fait tout sauf du gaullisme. En vérité la seule chose qu'il faut véritablement garder de De Gaulle, le fondement des ses analyses fut toujours l'indépendance nationale. Concept en contradiction totale avec la pseudo-modernité mondaine des clubs de réflexion parisiens.

 

  De Gaulle avait parfaitement analysé son temps, mais il avait aussi prévu largement à l'avance, l'effondrement de l'URSS et des USA. Il était persuadé que le monde de demain ne pourrait en aucun cas être dominé comme l'avait été depuis la seconde guerre mondiale par seulement deux puissances. En vérité le Général grand connaisseur de l'histoire, avait compris que les deux superpuissances l'étaient devenues essentiellement par la grâce d'un accident historique que furent les deux guerres mondiales. Le monde a en fait toujours été multipolaire, si l'on y regarde bien, et même à sa glorieuse époque, l'empire britannique n'était pas aussi puissant que  les USA ou l'URSS après guerre, il devait négocier avec des puissances locales tout à fait importantes.  De la même manière l'on constate que c'est l'évolution technique qui permit à de petits pays européens de peser sur tant de peuples à travers la planète. Avec la diffusion des savoirs à l'échelle planétaire et la multiplication des nations industrielles, une telle domination n'est plus possible à notre époque. Même l'immense Chine ne pourra jamais peser comme les USA ont pu peser par le passer. Le monde retourne petit à petit au monde d'avant la révolution industrielle sur le plan géopolitique, une époque où l'Europe n'était pas plus riche que l'Asie et où en définitive chaque région s'occupait  d'abord ses propres problèmes. De Gaulle avait finalement pressenti ce que nous vivons à l'heure actuelle, la désaméricanisation du monde et la déglobalisation pour reprendre le terme de Jacques Sapir.  Chaque région va s'organiser de façon plus autonome et le rêve fantasmatique d'un monde unique parlant l'anglais et construit autour de l'american way of life ne sera bientôt qu'une lointain souvenir. Les nations les plus autonomes seront celle qui seront les mieux à même de prendre ce virage historique.

 

Le monde de demain étant multipolaire l'intérêt de la puissance en temps que telle va en fait aller en décroissant, les pays les plus influents ne seront pas les plus gros mais ceux capables de fédérer le plus d'entités nationales derrière eux pour tel ou tel objectif. La France du Général De Gaulle était bien placée dans ce sens, mais ses successeurs amoureux éternelles du parti de l'étranger et apeurés par la petitesse de la France ont préféré détruire ces atouts.  En enchainant la France dans l'Europe les européïstes ont profondément affaibli notre nation qui n'a même plus les attributs minimaux pour être qualifié de nation. Et c'est ce qu'explique très bien  Marie-France GARAUD dans cet interview donné sur france3 et parlant de son nouveau livre  "Impostures politiques". La grande dame du gaullisme exprime ici en peu de temps le saccage perpétré par Giscard, Miterrand, Chirac et maintenant Sarkozy, avec une monté crescendo du degrés de trahison des intérêts de la nation française. La souveraineté française, son indépendance reste la seule et unique question du gaullisme et les politiques qui veulent se référer au Général, doivent toujours se poser cette question "Est-ce que la politique menée conduit le pays à plus d'indépendance". Est ce que notre commerce asymétrique avec la Chine nous permet une plus grande indépendance ? Est-ce que les accords nucléaires avec la GB nous permettent une plus grande indépendance? Est-ce que l'UE nous permet une plus grande indépendance? Vous qui suivez ce blog vous comprendrez bien que je réponds par la négative à chacune de ces questions. Mais pour pouvoir être indépendant encore faut-il être une nation et à en croire Marie France Garaud à cause de nos élites la France actuelle n'en a plus les attributs. Il restera donc aux génération futur le dure labeur de reconstruire une nation française et un état aujourd'hui en lambeau:

 

 

 

 

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7 novembre 2010 7 07 /11 /novembre /2010 14:59

  Des articles commencent à percer sur la réalité de la société multiculturelle, puisque maintenant on trouve des articles sur le fameux racisme anti-blanc, en exemple cette article sur Marianne2. Ce racisme que certains croyaient imaginaire mais qui en réalité ne fait que confirmer que la connerie est universelle, est évidement en contradiction avec l'image d'Épinal que certains veulent donner des immigrés. Quiconque a vécu à l'intérieure d'une banlieue sait pertinemment que les populations se séparent et n'ont que de rares contactes entre elles, elles se supportent tout au plus. Et que bien souvent l'on sent poindre un racisme souvent réciproque. L'image de laïcité unie et des ses bandes multi-ethniques, pour reprendre la malheureuse formule toddienne, est en vérité une chimère qui n'existe pas ou à la marge, cet argument n'était  d'ailleurs fondé sur aucune donné statistique.  Les idées semblent tout de même se débloquer sur la question, un peu tard semble-t-il puisque dans l'imaginaire de la jeunesse des banlieues le raciste est toujours blancs, la victime toujours colorée. A l'image de l'esclavage qui n'aurait été que noir ce qui contredit l'origine même du mot esclave provenant de slavus qui en latin veut dire slave.  J'en ai eu l'expérience déplaisante récemment dans les transports en commun lorsque j'ai le malheur de critiquer une bande de jeunes maghrébins (là non plus pas de mélange) qui insultaient une jeune fille blonde de "pute" parce qu'elle refusait leurs avances. J'ai eu droit au terme  "sale raciste" alors même que leur comportement était digne d'un groupe de jeunes néo-nazi, ils en avaient déjà la coupe de cheveux réglementaire d'ailleurs. Cela s'est fini en petite bagarre, mais je tiens à rassurer mes lecteurs, il n'y a pas eu de blessés, par chance probablement.

 

    Quoiqu'il en soit cette petite aventure ma convaincu, ou plutôt a fini de me convaincre, de la dangerosité du discours victimaire sur la jeunesse immigrés. Si ces discours en eux même ne sont pas la source du problème de l'intégration, le problème de la quantité migratoire et de sa concentration étant tout de même plus important, il ne fait qu'accroitre la problématique. Nous avons avec le discours antiraciste une application grandeur nature de l'impossibilité de l'existence de la société multiculturelle. Car le discours antiraciste  qui visait à nettoyer les vilaines habitudes des jeunes français n'était pas en lui même condamnable. Le problème c'est que ce discours n'était en fait valable que pour les jeunes français, de tradition française, l'objet étant de faire en sorte que plus jamais la société française ne soit à nouveau dévoré par l'antisémitisme qui avait fait tant de dégât sur le continent et tant de mort dans les camps de concentration. Mais la jeunesse immigrés venu depuis les années 70 sous l'effet du regroupement familiale n'a pas, en elle, ce passé lourd. Elle n'a pas cette plus cette tradition très chrétienne de la repentance et du pardon. L'application des discours contre le racisme elle ne le prend pas pour elle même mais plutôt comme un mécanisme de défense contre l'autorité d'une société qu'elle considère, au final, comme étrangère à elle même. L'antiracisme c'est un truc de blanc, les arabes ou les noirs ne sont finalement pas concernés. Et c'est ainsi que la France se retrouve avec des jeunes maghrébins ouvertement racistes traitant ceux qui leurs résistent ou qui les critiquent de racistes sans voir le caractère absurde de leurs propos. Enfin, ils voient probablement le caractère absurde de leurs propos, mais savent très bien que la société françaises, de par son conditionnement mental, sera incapable de les déclarer racistes quelque soit leurs actes.

 

      L'accusation de racisme permet dès lors à tout les malhonnêtes se faire passer pour victime s'il sont d'origine étrangère ou de peau colorée, et ce, même sans preuves.  Ici se sera un prof accusé d'avoir mal noté parce qu'il est raciste, là ce sera une boite de nuit qui sera accusé injustement  de racisme parce qu'elle ne laisse pas des fauteurs de trouble rentre, ou encore un tire au flanc qui accusera son patron de racisme pour l'avoir viré alors qu'en fait il ne foutait rien à son travail etc... A l'image de l'Amérique, la société française n'est plus une nation d'individus égaux devant la loi, mais un conglomérat de communautés et malheur à celui qui n'a pas la chance de faire partie de l'une d'entre elle. Au final on peut se demander si cette obsession de l'antiracisme basée sur des faits imaginaires, ne finira pas par produire un racisme, réel celui là, qui évoluerait par effet mimétique en réaction. Nous sommes peut-être face à un mécanisme d'auto-réalisation, à force de voir du racisme là où il n'y en a pas, on finit par le créer par contre-réaction. 

 

Les élites noires exemplaires de la dérive raciste d'une partie des minorités

 

  Dans la France nouvelle fruit du mélange de multiculturalisme américain et d'hypocrisie franchouillarde, on voit poindre  un peu partout des paradoxes entre les mots utilisés et la pratique que tiennent nos antiracistes officiels. Ainsi les défenseurs de la communauté noire, terme éminemment américain et complètement étranger à l'histoire de France, viennent-ils de montrer une énième fois leur vrai visage. Ainsi les "Noirs" célèbres, mais avant tout noirs, veulent créer un Ghota noir pour noir !?!? Officiellement pour lutter contre le racisme et pour montrer la réussite des noirs, ils nous font des associations ouvertement raciste et communautariste. Alors de deux choses l'une, soit les mots n'ont plus de sens et auquel cas il faudrait rapidement réformer l'instruction publique et rééduquer monsieur Thuram ou madame Rama Yade, soit ils ne comprennent le sens du mot raciste que tant qu'il s'adresse aux blancs. C'est ce  que je disais précédemment. Imaginons une seconde qu'une telle organisation soit réservée aux blancs quelles seraient les réactions de ces personnes?  On se souvient également des réactions des communautés noirs en France à l'élection d'Obama, alors que le monde et la France en particulier, fêter la victoire de la démocratie, j'y voyais personnellement son enterrement et son remplacement par un ethnocentrisme radical. Obama eu été du parti républicains, les gens se seraient réjouis de la même façon parce qu'il était noir. Le programme et les idées on s'en fiche pourvu qu'il appartienne à tel ou tel communauté, c'est totalement contraire à l'esprit démocratique. Cependant c'est vrai que les mots ne veulent plus rien dire de nos jours. Sur ce plan réjouissons nous donc, l'occident se rapproche de plus en plus des pratiques africaines où l'on vote pour son ethnie comme en Côte d'Ivoire.

 

Mais ne soyons pas trop méchant avec les noirs, les juifs et leurs associations comme le CRIF, les gays, les féministes ou encore les associations musulmanes ne sont pas en reste. La réalité c'est que d'un point de vue légale et si l'on comprend bien la constitution française, toutes ces associations sont contraire à l'esprit de la république, laquelle ne reconnait qu'une seule communauté celle de la nation. Les français modernes sous l'influence néfaste de la culture anglo-saxonne réinventent petit à petit  l'ancien régime et ses féodalités, un noirs aura  tel ou tel droit, un juif à d'autres, et ainsi de suite. Tu es blanc et hétérosexuel et bien tu n'as vraiment pas de chance, la loi de la république ne s'applique qu'à toi. Il est évident que l'amour des français pour le principe d'égalité va rapidement entrer en conflit avec ces dérives et la poussé du FN n'est pas sans lien avec cette évolution. Les français qui se bâtir naguère contre les privilèges ne supporteront pas longtemps le deux poids deux mesures et le communautarisme béât. Et c'est bien là que va se fracasser le multiculturalisme en France. Évidement cette situation est bien pratique actuellement pour qui ne veut pas parler des problèmes économiques. Toute fois je ne crois pas vraiment à la thèse qui voit la gauche française ou le patronat faisant venir les immigrés pour casser volontairement la cohésion sociale du pays ou pour engranger des votes sur le plan électoral. C'est supposer bien trop d'intelligence collective pour des individualistes chroniques. Il s'agit plutôt d'une addition de politiques à très courte vue, sans réflexion réelle sur les effets à long terme. Il n'en reste pas moins que l'antiracisme paranoïaque a bien servi les élites françaises pendant trente ans, mais que les immigrés risquent d'en subir les méchantes retombées dans les décennies qui viennent.

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25 octobre 2010 1 25 /10 /octobre /2010 20:38

  S'il y a de nombreux tabous qui tombent en ce moment celui de la société multiculturelle est sans doute le plus emblématique de la crise qui secoue l'occident. En effet même de grands dirigeants occidentaux se sentent-ils obligés de renoncer à ce dogme pour cause de danger électorale tant cette idéologie  est rejeté par la masse populaire. Ainsi Angela Merkel dogmatique libérale par excellence, s'en est elle prise à la société multiculturelle, pour elle c'est un échec. On peut voir cela comme une réponse au succès du livre très controversé de Thilo Sarrazin dont nous avons déjà parlé dans un autre texte ce sera bien sûr l'avis "éclairé" des journalistes adeptes du multiculturalisme. Ou alors, on peut voit cela comme une prise de conscience des problèmes que la doctrine mondialiste, dont le multiculturalisme n'est finalement que la partie démographique du concept, est en en train de provoquer. Le fait est que le élites semblent plus volontiers s'inquiéter de l'immigration que des importations à bas prix, sans voir que la même logique fait soubassement à ces deux politiques, en apparence distinctes.

 

 

  En fait à partir du moment où l'on accepte l'axiome libéral qui veut que l'individu est tout et que la société n'est rien. Ou plutôt que celle-ci n'est que la sommes des intérêts individuels, la mobilité totale des personnes et la suppression de toute les frontières est une conclusion logique.  Si vous ne remettez pas en cause l'axiome de départ, qui veut que l'individu existe en dehors de tout considération collective, vous ne pouvez pas contredire la logique libérale. L'individu se construit tout seul il n'a ni passé, ni tradition, ni croyance, ni culture, ni langue, juste des intérêts économiques, c'est ainsi que l'on se retrouve avec des ministres qui nous disent qu'en définitive la France n'existe pas. On pourrait pousser leur logique nihiliste en leur demandant pourquoi des individus demandent la nationalité française puisque cette dernière n'existe pas. Nos ministres ne vont pas jusqu'à vouloir supprimer le droit de propriété et pourtant supprimer les frontières françaises n'est ce pas supprimer le droit de propriété du peuple français sur son propre territoire?   
 
    Le multiculturalisme comme le libre-échange et la mondialisation sont vue comme des mythes indépassables. Il ne saurait y avoir de modernité sans multiculturalisme, le multiculturalisme et la modernité ne font qu'un dans l'esprit de beaucoup de nos concitoyens, à tel point que l'on ne saurait comprendre un individu qui serait moderne et pourtant opposé au multiculturalisme.   Nous voyons pourtant tout les jours dans nos rues les tensions qui montent, les incompréhensions qui se multiplient et l'exaspération qui augmente. Les fauteurs de troubles lors des manifestations étaient souvent les même qui mettent le feu aux voitures au premier janvier, les mêmes pour qui être français n'a guère de signification pourquoi d'ailleurs leur en vouloir puisque certains ont décrété que la France n'existe pas. Alors ces jeunes se rattachent à leur pays d'origine, une version complètement fantasmagorique de leurs pays d'origines. C'est la même chose avec l'islam celle-ci étant réduite à sa plus simple expression, on porte la burqua comme on porterait un uniforme ce n'est plus de la religion c'est un identifiant territorial et ethnocentrique signifiant un rejet des autres. De ces français que l'on ne connait pas en fait et dont on se fiche complètement de tout façon ils sont décadents n'est ce pas? 
Même si certains continuent à vouloir mettre la tête dans un sac, les faits sont là, têtus, et impartiales, nous disant que décidément les gens préfèrent côtoyer ceux qui leurs ressembles même si ce n'est pas correcte de le dire. La France est en ce sens la championne du monde de l'hypocrisie, prônant l'ouverture sur le monde et la société multiculturelle tout en séparant ses enfants non seulement par race et ethnie, mais également par niveau sociale. Dans le choix de l'habitation nous savons pertinemment que la qualité du voisinage est le critère prioritaire, loin  devant tout les autres. Les français ont intériorisé des pratiques qu'ils sont pourtant les premiers à critiquer en publique. On reste entre soient, entre gens de bonnes compagnies surtout dans le gratin parisiens. Puis on vomit sa bile idéologique pour paraitre moderne en accusant les couches populaires qui ne peuvent pas choisir leur lieu d'habitation faute de moyens. On les traitent  de racistes parce qu'ils ne supportent pas les burquas et la bouffe hallal qui remplacent les boucheries traditionnelles. Il est des religions qui donnèrent pourtant de bons conseil pour nos dirigeants adeptes de foi et de spiritualité, ne fait pas à autrui ce que tu ne veux pas que l'on te fasse, moi même athée j'adhère pleinement à ce conseil chrétien. Et nos dirigeant feraient bien d'en faire de même car les choses si elles continuent ainsi vont très mal finir. 
 
 

 

La vidéo ci-dessus montre bien la séparation territoriale française que j'avais souligné dans mes textes sur l'immigration , c'est un phénomène massif. Pour l'instant la France a surtout un problème de concentration des immigrés dans certaines villes et régions. Ce mécanisme maximise l'échec de l'intégration et crée des colonies étrangères sur notre sol. Les habitants de ces endroits sortent petit à petit de la société française et créent un état parallèle où des lois particulières s'applique. Cela montre que des sociétés multiculturelles au sens où l'entendent les modernes ne peuvent pas fonctionner. Si l'on entend par multiculturalisme le fait que chacun puisse vivre à sa façon c'est à dire selon les mécanismes sociaux en vigueurs dans sa culture propre, alors les populations en question vont se séparer suivant la ligne de séparation identitaire. Surtout si elles sont nombreuses et qu'elles ont peut de contacte avec les autochtones. Il n'y a pas de vrai nations multiculturelles telle qu'on l'entend en générale en Europe, sauf des pays qui ont fixé territorialement  ces minorités culturelles, comme la Belgique ou la Suisse. Mais est-ce que l'on pense sérieusement que les français accepteront demain des territoires africains ou musulmans ayant leur propre lois et gouvernements sur notre sol? Peut imaginer une France où l'arabe serait une langue officielle et la charria la loi pratiquée en Seine Saint Denis ou à Marseille? Parce que inévitablement eu égard aux évolutions actuelles, c'est vers cela que nous nous dirigeons. Dès on comprendra pourquoi à mon sens les vrais défenseurs de la républiques ne sauraient être des défenseurs du multiculturalisme et de l'immigration de masse, à moins de fantasmer sur l'Inde et ses caste grande nation multiculturelle arrivée à  maturité.

 

Pour qu'une société fonctionne il faut un liant suffisamment puissant pour permettre la reconnaissance de chacun dans les lois collectives du pays. Surtout dans une démocratie où chaque citoyen est censé être l'égale des autres. C'est l'acceptation de cette égalité et de cette commune appartenance qui permet l'existence de la démocratie. Ce n'est pas un hasard si la démocratie athénienne était hautement restrictive sur sa nationalité, seul un groupe fort et homogène sur certains plans, permet l'existence de cette dernière. Cette homogénéité peut-être ethnique, religieuse ou culturelle, elle peut être aussi le fruit de l'histoire et de l'appartenance nationale qui en découle comme en France. Mais sans ce liant, cette unité de reconnaissance, la démocratie devient ethnique et chacun réclame des représentants pour SA communauté d'appartenance, la France est proche d'en arriver à ce stade. C'est alors la guerre de tous contre tous et seul un régime fort permet alors de maintenir un semblant d'unité. L'histoire européenne est pleine d'exemples de ce type et les guerres qui sont nées au 19ème furent surtout le fruit d'une homogénéisation nécessaire à la démocratisation au travers la croyance nationale et son excès le nationalisme.

 

L'idéologie multiculturelle est avant tout une exportation américaine 

 

   Mais au final, pourquoi cette idée que le mélange de toutes les cultures est la modernité nous est imposée? Les pays occidentaux sont bien les seules à aller vers cette soi disant modernité, en Asie on a guère de plaisir au mélange. Le Japon pays vieillissant ne veut pas de l'immigration de masse, pas plus que la Corée du Sud qui pourtant va vieillir encore plus vite. L'Inde qui est une nation multiculturelle n'en fini pas de souffrir de ses castes et il n'est pas sûr que cette nation reste unie longtemps. En fait la mécanique multiculturelle fait partie du bagage d'illusion que les GI ont emmené avec eux de l'autre coté de l'atlantique. C'est parce que nous associons modernité et Amérique que nous en sommes venue à importer cette pratique déraisonnable que l'histoire européenne avait pourtant condamné sans appel. Rappelons d'ailleurs au passage que si l'on mélange toute les cultures il n'en reste plus qu'une à la fin par définition. Le mélange culturelle produit donc la destruction de la diversité que certains prétendent pourtant vouloir défendre. Le multiculturalisme d'importation américaine a en fait été très mal compris des européens, ou plutôt ces derniers n'ont pas vue quel rôle il joue aux USA. En fait le multiculturalisme américain n'est qu'une tentative verbale de justification des séparations ethniques en pratique, un racisme qui se drape de vertus dans la grande tradition de l'hypocrisie protestante .

 

L'Amérique est une nation profondément divisée, les noirs vivent dans leur coins, les blancs dans le leur et les latinos dans un autre. A cela s'ajoute d'ailleurs  une séparation sociale tout aussi marquée. C'est un phénomène qui ne s'estompe pas et une étude récente a même montré que les outils informatiques eux même sont utilisé de façon ethnique. Les mariages mixtes sont rares dans le cas des noirs et en baisse pour ce qui est des latinos américains qui deviendront bientôt majoritaires dans le sud du pays. La grande chance des USA jusqu'à aujourd'hui , si l'on puis dire, c'est que les minorités noirs sont dispersées dans tout le pays mais forment des communautés homogènes localement. Je suis persuadé que s'ils étaient majoritaire dans un état on aurait rapidement des revendications territoriales. C'est probablement ce qui se produira avec les latinos sur la frontière mexicaine. Dans ce cadre ultra-raciste mais avec un seul état central, la démocratie se résume à un semblant de débat et d'unité. On peut d'ailleurs se demander si les USA sont réellement une démocratie quand on se questionne sur comment sont prises les décisions et qui elles favorisent. La notion d'intérêt général n'existe pas aux USA parce cette nation n'en est pas une c'est un conglomérat d'intérêts communautaires divergeant une UE avant l'heure et tout aussi inefficace.

 

  Après guerre l'Europe ruinée s'est mise à rêver d'Amérique pensant cette dernière supérieure à elle. Les enfants de Mai 68 aujourd'hui grands défenseurs de l'UE, de la mondialisation et du multiculturalisme, ne font que continuer cette croyance en la perfection de l'oncle Sam. C'est pour cela qu'il considère le multiculturalisme comme étant la modernité parce que c'est l'Amérique la modernité, vous imaginez le choc si les USA s'effondre. Remplacé par un pays comme la Chine en plus qu'elle horreur. La supériorité américaine n'avait en fait rien avoir avec le multiculturalisme. L'Amérique des pionniers et celle de l'avant seconde guerre mondiale c'était une nation qui faisait 5 enfants par femme quand les immigrés européenne les plus féconds en avaient 3. C'était une nation protectionniste qui n'hésitait pas à faire la guerre dès que ses intérêts était en jeu chassant les mexicains, bombardant les japonais lors de leurs premiers contacts diplomatiques. C'était une nation profondément unie par la religion et son " in god we trust" bien loin de l'image multiculturelle qu'elle essaie de se donner aujourd'hui.  Enfin cette croissance extraordinaire était le fruit d'une terre vierge pleine de ressource et d'une Europe qui envoyait ses capitaux en grande quantité en Amérique plutôt que d'investir chez elle. Les américains ne se rendent pas compte à qu'elle point ils ont pu bénéficier de la stupidité des dirigeants européens au court du 19ème  et du 20ème siècle.

 

Le multiculturalisme qui est aujourd'hui en question est finalement le dernier avatar de la crise que traverse le modèle américain dans les esprits du vieux continent. Les enfants commencent à comprendre que le père noël n'existe peut-être pas. Les Européens sont peut-être enfin en train de se réveiller d'un sommeil de plus d'un demi siècle avec une gueule de bois monstrueuse. Le paradis que le leur tonton américain leur avait promis, jusque dans ses séries exportant l'incroyable supériorité de la société américaine, se transforme dans la réalité en cauchemar. Produisant des conflits que le continent croyait bêtement être du passé le multiculturalisme détruit l'unité des nations européennes. Ajoutons à cela une démographie catastrophique, une UE oligarchique, une économie qui s'écroule sous l'effet du libre-échange qui était vendu comme mécanisme d'enrichissement et l'on a de quoi paniquer dans les hautes sphères. Bien sûr tout les européens ne sont pas encore réveillé comme notre bien aimé président. Il vient  d'inscrire la France pour le système de défense antimissile américain alors que toute personne un peu sérieuse sait le caractère ridicule de cet armement. Il est physiquement impossible d'arrêter à 100% tout les missiles nucléaires par des contre mesure aussi sophistiqué soient elles, or un seul missile suffit à faire des dégâts terrifiant rendant caduque ce fameux bouclier. Mais l'enfant qui se pense président veut aussi participer à un épisode de la guerre des étoiles, que voulez vous cette génération ne veut pas sortir de son rêve, même si cela transforme notre pays en désert radioactif ou en nouvelle Yougoslavie.

 

 

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