Overblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
13 novembre 2023 1 13 /11 /novembre /2023 16:26

 

Nous allons parler rapidement de la situation française et des effets de l'importation du conflit israélo-palestinien en France. Il s'agit d'un sujet éminemment sensible, il faut donc en parler même si mon blog n'est pas forcément fait pour ça. Je rappelle que c'est un blog qui tourne surtout autour des questions économiques, du désastre de la construction européenne et de la souveraineté nationale. Cependant comme notre pays a fait venir énormément de population du Maghreb depuis 40 ans tout en laissant Israël favoriser ses intérêts sur notre sol par l'intermédiaire de certaines associations d'influence nous nous retrouvons embarqués dans ces histoires à l'insu de notre plein gré comme aurait pu dire Richard Virenque dans ses années guignols de l'info. Après la manifestation contre l'antisémitisme d'hier produit, il faut bien l'admettre par l'explosion des actes antisémites dans notre pays. Il est à mon sens temps de ramener un peu de bon sens dans toute cette affaire. Car nous sommes essentiellement les jouets de jeu d'influence de mouvements qui n'ont strictement aucun rapport avec la nation française en réalité. Et il s'agit là d'un des multiples effets négatifs de la perte progressive de notre souveraineté nationale ainsi que des conséquences à long terme de l'irresponsabilité migratoire et communautariste des années 70-80.

 

Les Français juifs et la déconstruction nationale

 

Si la France n'est bien évidemment pas un pays exempt historiquement d'antisémitisme, la vision générale de la France sur cet aspect révèle le plus souvent d'une haine de soi qui n'a pas lieu d'être. On ressort fréquemment Pétain pendant la guerre et la collaboration ou encore l'affaire Dreyfus. Oubliant trop souvent que la France était quand même un pays occupé, mais qui a beaucoup moins participé au massacre des juifs que la plupart des autres pays sous occupation. Et l'affaire Dreyfus qui est souvent mise en avant pour mettre en avant la nature antisémite de la France fut surtout une preuve de la résistance de notre pays à ce phénomène qui a en réalité été européen et américain. La France est le seul pays de cette époque à avoir fait d'un tel problème une cause nationale. À mon sens c'est plutôt une preuve de résistance française à l'esprit d'antisémitisme. Ailleurs, il n'y aurait simplement pas eu d'affaire, car l'antisémitisme était une normalité. De fait depuis Napoléon, la France a permis aux juifs d'être des Français comme les autres. Que l'antisémitisme ait continué à exister bien évidemment. Le meurtre est lui aussi interdit et pourtant il y en a encore malheureusement. Mais l'on observe globalement une baisse tendancielle de ce phénomène jusqu'aux années récentes et à la forte vague migratoire que nous avons reçue. Emmanuel Todd lui-même dans « Le destin des immigrés » avait noté la forte progression des mariages exogames dans les populations juives de France montrant ainsi une assimilation progressive de ces populations. Ce qui voulait dire qu'en réalité les Français sont peu antisémites.

 

Dans les médias par contre ce n'est pas la même chose. Alors que nous nous éloignons de plus en plus du drame qu'a été la Seconde Guerre mondiale. On a l'impression que la question de l'antisémitisme n'a cessé de croître surtout depuis les années 70. C'est que l'antisémitisme a été malheureusement une arme choisie, avec l'antiracisme pour accompagner la lutte contre la nation française. En effet, ce n'est pas un hasard si ces discours apparaissent subitement dans les années de la mise en place de la globalisation et de l'approfondissement de la construction européenne. La bourgeoisie de l'époque veut la fin de l'inflation galopante et la mise au pas du populo français dont les salaires augmentent trop vite à ses yeux. Cette bourgeoisie, qui a soutenu Mai 68, et voulu la fin du gaullisme, va donc favoriser naturellement les théories, et les théoriciens, qui vont dévaloriser ce qui sous-tend la solidarité avec les classes populaires à savoir la solidarité nationale. On peut dire en quelque sorte que le discours contre l'antisémitisme en France n'a pas vraiment eu pour origine une explosion de l'antisémitisme à cette époque, mais a été en quelque sorte instrumentalisé par des intellectuels, et des penseurs pour justifier une haine de la France et de son histoire. Il en a été de même avec l’antiracisme d'ailleurs, qui faisait dire à Pierre Desproges qu'il n’adhérerait à SOS racisme que le jour où ils mettraient un "s" à racisme. L'antiracisme lui a été un instrument factuel pour faire accepter l'immigration de masse. Une immigration de masse qui a été factuellement voulue par le grand patronat pour casser les salaires français.

 

Entendons-nous bien. L'instrumentalisation ne signifie pas que de tels phénomènes n'existaient pas bien évidemment. La disproportion médiatique des affaires antisémites, et leur mise en avant excessive, visaient plus à décrédibiliser toute forme de fierté nationale qu'à réellement lutter contre ces phénomènes. À partir des années 70-80 le drapeau français et la nation française c'était le pétainisme. On ne s'étonnera donc pas du fait qu'aujourd'hui la nation soit associée au RN, c'est le produit de cette période qui n'a pas fini de produire des fruits pourris. Nous entendons encore aujourd'hui claironner les pseudopenseurs de cette époque à l'image de Bernard Henri Levy qui fit toute sa carrière autour de la haine de la France et d'un antisémitisme prétendument fondamental de la nation française. On peut d'ailleurs se demander dans quelle mesure l'obsession de ces « penseurs » pour l'antisémitisme n'est pas à l'origine en partie de sa résurgence. À côté de ça il y a également l'influence de puissances étrangères à commencer par celle d'Israël qui utilise des organisations favorisant ses intérêts sur notre sol. Le CRIF aujourd'hui est plus qu'un lobby destiné à défendre les intérêts d’Israël qu'autre chose. Et ce faisant, il nourrit l'idée que tout juif est un Israélien potentiel, créant ainsi une confusion malheureuse entre une religion et une nationalité chose qui n'a aucun sens pour un français normalement. Israël est une nation avec un problème colonial, il faut bien le dire. Et les Français juifs sont simplement des Français de confession juive. C'est un truisme de le dire, mais en ces temps troublés c'est important de le rappeler.

 

Si l'antisémitisme des populations d'origine maghrébine est aujourd’hui au cœur de la montée des tensions antisémites, il est aussi important de rappeler que certains intérêts extrafrançais usent de cela pour faire monter les tensions. Israël, engagé dans une course démographique pour sa guerre avec les palestiniens, aimerait bien que les quelques six cents milles français de confession juive nourrissent sa démographie. De là à penser que ce pays souhaiterait un conflit interreligieux en France pour favoriser les départs chez elle.

 

Le communautarisme en France

 

L'autre facteur de la montée de l’antisémitisme en France c'est bien évidemment l'immigration de masse. L'antisémitisme dans le monde musulman est ancien tout comme dans le monde chrétien. Certains ont coutume de présenter l’islam comme plus tolérant en la matière historiquement, c'est assez faux en réalité. On pourrait dire un peu moins intolérants à la limite. Les minorités religieuses en terre d'islam étaient soumises à des impôts spéciaux et l'islam était très tolérant dans les terres fraîchement soumises qui n'avaient encore que peu de musulmans. Dès que l'islam devient prépondérant, les minorités commencent à être relativement fortement persécutées. D'ailleurs l'installation française en Algérie, tout aussi condamnable quelle fut, fut plutôt bien accueilli par les juifs locaux qui sortaient ainsi du cadre fortement contraignant du statut de dhimmi . En gros si le monde chrétien a été infâme pendant longtemps avec les juifs de l'Espagne de la Reconquista à l'Europe de l'Est. Le monde musulman ne les traitait guère mieux. Il y a donc un antisémitisme musulman comme il y a un antisémitisme chrétien historiquement parlant.

 

Mais dans le cadre qui nous intéresse celui des Maghrébins qui représentent une grande partie des immigrés que la France a reçu, il y a probablement aussi un lien avec les juifs de l'époque coloniale. La France ayant fait beaucoup d'effort pour franciser les populations juives d'Afrique du Nord. Les juifs servirent d'ailleurs d'intermédiaires entre le colonisateur français et les peuples autochtones colonisés. Cela a probablement renforcé l'antisémitisme qui pouvait précéder la présence française. C'est une explication comme une autre de l'obsession qu'on peut voir dans le judaïsme chez les populations d'origine maghrébine. Le juif est d'ailleurs souvent associé au français, je l'ai moi-même vu fréquemment quand j'habitais plus jeune dans une « cité ». Des tags insultants associant français, juifs, et homosexuels étaient monnaie courante.

 

Sur ce terreau antisémite sont venus ensuite se greffer deux facteurs aggravants. D'un côté, la mode du communautarisme anglo-saxon qui a été mis en avant depuis les années 80. Cette mode fut essentiellement importée par la gauche mitterrandienne qui voulait faire oublier son tournant de la rigueur et l'abandon des plus pauvres au profit de l'idéalisme européen et de la globalisation. C'est la période « Touche pas mon pote » où l'antiracisme est tourné uniquement contre le racisme des Français historiques, le reste n'existant tout simplement pas. À l'époque l’immigrée est divinisée littéralement. Il n'a aucun défaut et dans le même temps il est infantilisé. Il n'est responsable de rien. Ce paternalisme est en réalité une forme de racisme, un racisme positif en apparence, mais un racisme quand même. Le stade terminal de cette évolution c'est des partis comme les indigènes de la république. Un parti ridicule qui va jusqu'à présenter les Français comme structurellement racistes alors même que leur propre parti fait du racisme structurel. Si ces mouvements intellectuels à eux seuls ne peuvent expliquer l'antisémitisme des populations immigrées. Ils ont tout de même bien participé à la création d'un mouvement antisémite en France.

 

L'échec scolaire des garçons maghrébins est un véritable problème

 

Le second facteur est bien évidemment l'échec de l'assimilation et même de l'intégration des populations maghrébines en France. Nous en avons déjà parlé plusieurs fois, mais c'est important de le rappeler. Cet échec est lui-même lié à deux facteurs. D'un côté une immigration incontrôlée et permanente depuis les années 70 qui a créé des diasporas maghrébines en France. Les immigrations précédentes avaient un temps limite que ce soit l'immigration polonaise, italienne ou espagnole, elles furent importantes, mais limitées dans le temps. Dans le cas maghrébin l’immigration forme un flux continu dans le temps. Et le regroupement familial permet d'éviter en grande partie les mélanges avec les autochtones ce qui favorise l'endogamie. Ajoutons à cela une distance anthropologique massive avec le système familial français qui est aux antipodes de celui de l'Afrique du Nord. Ce qui ne favorise pas les mélanges harmonieux. Et cette différence anthropologique provoque également une distorsion au niveau de l'instruction publique. En effet, comme je l'avais déjà écrit dans un précédent texte, l'échec scolaire chez les jeunes garçons maghrébins est très élevé, alors que les filles de cette même origine réussissent scolairement aussi bien que les jeunes Françaises en moyenne. Il y a là à mon humble avis le principal facteur de trouble dans cette population en France. Et cet échec doit en grande partie nourrie les multiples haines qui touchent ces populations. Enfin bien évidemment le dernier facteur est économique. L'immigration maghrébine a accompagné l'autodestruction de l'économie française. Difficile d'assimiler une population dans un pays qui a décidé de délocaliser toutes ses usines et sa production à l'étranger réduisant les emplois de base à ceux des services.

 

Terminons ces multiples raisonnements en rappelant également que les immigrés de culture musulmane en France ne sont pas les Palestiniens (encore un truisme) . Et les Français d'origine maghrébine, qui associent la France à Israël, sont autant dans l'erreur et l'amalgame, que ceux qui associent tous les juifs à Israël, ou tous les immigrés maghrébins à aux palestiniens. Les gens qui associent la critique de la politique d'Israël à de l'antisémitisme font fausse route. Même s'il est vrai que l'antisémitisme peut parfois se cacher derrière ces critiques, c'est quelque chose de complètement différent. On peut tout à fait critiquer Israël et critiquer la poussée de l’antisémitisme en France. Parce que l'antisémitisme en France n'a en réalité aucun lien avec la question israélienne même si certains essaient de lier les deux phénomènes par opportunisme communautariste et politique (des deux côtés). L'antisémitisme des populations immigrées en France est essentiellement le fruit des politiques menées en France depuis 40 ans (immigration de masse et communautarisme). La poussée antisémite en France n'a aucun lien avec les pauvres palestiniens qui sont eux-mêmes les jouets du Hamas et de la politique israélienne. Pour paraphraser Jésus : « Il faut rendre à Israël ce qui est à Israël ; et à la France ce qui est à la France. »

 

Partager cet article
Repost0

commentaires