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14 mars 2010 7 14 /03 /mars /2010 17:10

SystemTech.jpgL'occident est en train de connaitre une formidable vague de pessimisme, celle-ci prend de nombreuses formes caractérisées par une forte propension au dénigrement constant. Le titre du dernier livre d'Eric Zemmour est en quelque sorte représentatif de cette vague il parle de mélancolie française. Ce titre pourrait très bien définir la situation US ou la situation Britannique car ici aussi se développe avec l'apparente crise du progrès, une énorme nostalgie qui parfois conduit à une volonté régressive voir réactionnaire.

 

  Cette mélancolie, cette nostalgie excessive qui parcours l'esprit des occidentaux modernes, a pris, il y a quelques années déjà, une forme directement revendiquée celle de la décroissance. Une volonté directe de mettre fin au système technique lui même considéré comme maléfique par essence en bien des parties. Il existe bien sure plusieurs degrés de décroissant plus ou moins fort, plus ou moins rationnel. Mais les décroissants ont quand même tous en commun une vision très pessimiste du futur de l'humanité, ils ont fait une rupture avec le progrès, et notamment sa face la plus visible celle du progrès technique.

 

  Les questions que je me pose à l'encontre du mouvement de décroissance sont les suivantes, est que les décroissants ont raison ou tort lorsqu'ils affirment la finitude du progrès ? Est-ce que leur attitude résulte d'une réflexion réellement rationnelle ou simplement d'une espèce de nihilisme d'un genre nouveau qui visent à détruire sans réfléchir? Et ensuite est-ce qu'ils réalisent ce qui se passera si leur idées passent réellement en acte dans la société moderne.

 

Définition du progrès

 

L'esprit du progrès est aujourd'hui uniquement associé  à la technique c'est en grande partie une erreur. Le progrès s'est surtout réalisé dans la façon de penser de l'humanité. Nous sommes passé d'une pensé magique cherchant des liens entre ce que nous observions et ceux que nous pensions aux-travers des croyances diverses et sans fondements,  qui formait souvent de socle à la société la religion, les superstitions diverses et variées, à une pensée relative qui de fonde uniquement sur des expérimentations pratique. C'est ce qu'Auguste Conte appelait la pensé positive.

 

  Cependant la pensée magique existe toujours dans certaines parties du monde. Même aux USA, la remise en cause permanente des thèses darwiniennes sur l'évolution sur des bases purement religieuses est l'exemple le plus fort en la matière. On pourrait se gausser aussi de ces religieux musulmans qui cherchent désespérément le caractère scientifique du coran pour en justifier l'autorité éternelle. Ou encore la pensée économique qui finalement ne repose en pratique sur pas grand chose et consiste surtout à produire une métaphysique indémontrable justifiant pour l'essentiel les politiques quelles qu'elles soient. L'économie étant surtout une forme moderne d'autorité quasi religieuse prenant l'apparence de la science tout en évitant de se juger elle même suivant les principes scientifiques. Ainsi continu-t-on de prôner des politiques provoquant catastrophe sur catastrophe, tout en présentant ces dernières comme scientifiquement raisonnables. Les économistes ont semblent-ils mal compris ce que scientifique sous-entend.

 

    D'ailleurs cette pensée dite scientifique, cette façon de voir les choses et d'analyser le réel n'a jamais cesser de changer, nous ne voyons plus le monde et la réalité comme pouvez le faire Descartes ou Montesquieu. Quand Descartes a écris le Discours de la méthode il pensait que dans la compréhension des lois de la nature il s'approcherait de la vérité de dieu. C'est dans une optique finalement religieuse que Descartes a inscris ses réflexions, pour lui les paroles divines ne sont pas écrites dans des livres, écrit par des hommes, mais bien dans les lois qui régissent la nature. De ce fait il n'opposait pas croyance et raison comme certain le font de nos jours et de façon extrêmement grossière. La raison pour Descartes était en quelque sorte le mécanisme fournit par dieu aux mortels pour décrypter ses lois . Ce n'est que plus tard que la science s'est finalement désolidariser de la croyance divine même si de grands scientifiques furent croyant, le plus célèbre étant bien sure Albert Einstein dont la fameuse phrase "Dieu ne joue pas aux dés" raisonne encore dans la tête des scientifique maniant la physique quantique.

 

  Quoiqu'il en soit la pensée positive ou pensée rationnelle qui consiste à émettre une théorie et à en valider la véracité dans l'expérimentation et la mesure scientifique, est ce qui sépare fondamentalement le monde moderne du passé. C'est cela essentiellement le progrès et c'est très réducteur de ne retenir du progrès que l'évolution technique, même nos réactionnaire sont des progressistes sans le savoir, bien peu d'entre eux remettraient en cause la pensée positive sauf cas pathologique.

 

Je ne vais pas revenir sur la problématique du cartésianisme qui est souvent confondu avec la pensée positive je l'ai déjà expliqué dans un texte précédent concernant le libéralisme. Le cartésianisme n'est pas forcement rationnel et une bonne part des problèmes liés à la modernité technique résulte de cette confusion. En effet la technique est vue comme isolé du reste de la société, par la mécanique cartésienne nous séparons les choses et les segmentons. Donc il est normale que la technique en occident ait évolué de façon autonome sans tenir compte des contraintes sociales, écologiques, ou politiques que son évolution allait engendrer. C'est cet état de fait qui a permis à Jacques Ellul l'un des pères de la pensée écologique moderne de construire une réflexion critique à l'égard du progrès technique. Il représenta cet séparation en appelant le progrès technique "Système technicien", soyons clair l'analyse de Ellul est tout à fait pertinente ce qui explique sont succès et les petits qu'elle a produit comme les mouvements écologistes ou décroissants.

 

La décroissance est techno-pessimiste

 

En un sens Ellul était un rationaliste progressiste, il critiquait la technique avec une argumentation scientifique, l'évolution autonome de la technique conduit l'humanité dans une impasse. Dans l'esprit d'Ellul il fallait remettre la technique dans un cadre général de contrainte, c'est un peu la même chose que ce que nous connaissons avec la finance et l'économie en générale, remettre un cadre et mettre des gardes fou pour éviter les crises. Il faut remettre la technique au service de l'humanité et non la laisser produire des choses pour produire des choses de façon tautologique.

 

  Là où le bât blesse c'est quand il y a confusion entre science et technique, entre esprit positif et cartésianisme,  non pas chez Ellul trop intelligent pour faire cette erreur, mais chez ses représentants et descendants attitrés. Car l'écologie est en passe elle aussi de devenir magique c'est à dire de rejeter en grande partie ce que l'esprit positif avait apporté à l'humanité. Alors que Ellul critiquait le progrès devenu son antithèse, le progrès technique étant en partie devenue une chose que l'on subit sans pouvoir le contrôler, une force de la nature mu par des forces quasi magique avec une apparence scientifique, alors qu'au contraire à l'origine il avait pour but de permettre à l'humanité de contrôler son destin. Les décroissants, eux, se sont mis pour beaucoup à jeter le bébé avec l'eau du bain, le progrès technique serait par nature mauvais car notre réalité est fini et qu'il est stupide de vouloir croitre indéfiniment.  Il y a d'ailleurs ici une confusion entre le capitalisme et le progrès technique, ce dernier pouvant ne pas forcement engendrer une croissance économique car  ce n'est pas par nature sa finalité. Il ne faut pas oublier que le progrès technique existe en même temps que le capitalisme marchand l'essence néolibérale, le comportement du système technicien pourrait bien être fort différent dans un cadre économique moins économicocentrique.

 

  Mais le raisonnement des décroissants est simple et se fonde sur la finitude de tout, comme nos ressources sont limités nous ne devons pas éplucher la planète comme les pelures d'un ognon, car à la fin il ne restera rien pour les générations futures. Comme tout ce que nous consommons s'épuisent nous devons impérativement réduire notre impact sur la planète en réduisant notre consommation. C'est en quelque sorte un version de Malthus remis au gout du jours et visant non plus seulement les terres agraires et la démographie, mais l'ensemble de la consommation en matière première. C'est l'apologie de la vielle mécanique des rendements décroissants qui voit l'accroissement du travail ne plus être proportionnel à l'accroissement du rendement de ce même travail. Ce découplage conduit à un progrès logarithmique dans son évolution mais avec une asymptote, soit une stagnation à terme des rendements ou des gains de productivités.

 

  Les décroissants font sans le savoir un pari pessimiste sur l'avenir, ils présupposent que l'ingéniosité humaine est limitée, qu'elle ne pourra pas éternellement lutter contre les rendements décroissants. Cette hypothèse n'est pas dénuée de fondement et ce n'est pas parce que Malthus s'est trompé que ses descendants spirituelles auront le même destin. Cependant il ne faut pas oublier que ce n'est qu'une hypothèse et qu'il n'y a aucune preuve réelle de ce destin funeste. Tout comme les libéraux ou les météorologues adepte du réchauffement climatique, les décroissants usent d'arguments arbitraires pour justifier leur action dans le présent.

 

Il est irrationnel d'être décroissant

 

  Mais cette façon d'anticiper l'avenir en faisant des présupposés ou en exagérant nos connaissance sur le futur n'est pas nouvelle. Je ne peux que citer la superbe formule de Keynes concernant le futur:


« Le futur, nous le savons bien, ne ressemble jamais au passé. Mais nos capacités d’imagination et de connaissance sont en général trop faibles pour nous indiquer à quels changements précis nous attendre. Nous ne savons pas ce que le futur nous réserve. En tant qu’être vivants et animés, nous devons néanmoins réagir. Pour conserver notre tranquillité d’esprit , nous dissimulons la faiblesse de notre capacité de prévision. Comme malgré tout l’hypothèse doit nous guider, nous avons tendance à substituer à la connaissance qui est inaccessible certaines conventions dont la principale consiste à supposer, contre toute vraisemblance, que le futur ressemblera au passé. C’est ainsi que nous agissons en pratique. »


  Ce texte concernait la démographie et son évolution future, vous pouvez lire le texte en entier sur ce blog si cela vous intéresse. Les propos de Keynes sont toujours d'actualité et pourraient aussi bien s'appliquer aux fous du néolibéralisme  qu'aux décroissants. En anticipant de façon pessimiste sur le futur ils imaginent que les sciences et techniques useront toujours des même procédés dans le futur. Comme ils supposent que le progrès est limité et que nous avons atteins cette limite, ils ne s'imaginent pas une rupture technique permettant de surmonter ce qui leur paraient insurmontable, la raréfaction des ressources.  Pour eux la recherche scientifique est donc un gaspillage de ressource. 

 

  Donc si nous voulons valider ou non les thèses des décroissants il ne faut pas mesurer leurs arguments d'autorité à long terme mais seulement les impacts éventuels de ces politiques sur le moment présent. Nous devons nous demander ce que provoqueraient des politiques volontaristes de décroissance sur l'économie et la société en générale, et non imaginer leur impacts sur un futur dont nous ignorons tout.

 

    En premier lieu il y aurait une baisse volontaire et générale de la consommation sous toutes ses formes. Une telle politique provoquerait indéniablement une poussée du chômage. Nous sommes d'ailleurs déjà en décroissance économique en Europe, la France a même pour la première fois depuis la seconde guerre mondiale connu une baisse de sa quantité d'emploi en 2009. On voit l'impact de la baisse de la consommation sur l'emploi et la vie de la société, concentration des richesses accélérées, déchirement du tissu sociale etc.. De plus cette baisse de la consommation produit une baisse de l'investissement des entreprises, y compris dans la recherche et le développement.   Or sans investissement pas de progrès dans l'efficacité énergétique par exemple, il faut savoir que nous consommons aujourd'hui des objets électriques largement plus efficace en matière énergétique que ne l'était leurs ancêtres dans les années 80. Si nous n'avions pas continué à consommé et que l'investissement s'était bloqué dans les années 80 nous aurions une efficacité énergétique largement inférieure à ce qu'elle est aujourd'hui.

 

  Plutôt que de produire une politique nihiliste et destructrice de la créativité humaine ne vaudrait-il pas mieux utiliser l'énorme potentiel créatif de l'esprit humain à répondre par des réalisations concrètes  aux inquiétudes  légitimes des décroissants? En orientant les politiques publiques et industrielles vers la promulgation de techniques écologiques et responsables, avec des politiques fiscales favorisant l'orientation durable de notre développement. Bien sure comme les décroissants sont parti de l'axiome suivant lequel le progrès technique est une impasse, ce type de politiques raisonnables est pour eux inutile.

 

    La deuxième marotte des décroissants est la question démographique. La plupart des décroissants sont malthusiens au sens où ils prônent une décroissance de la population. Cette volonté de décroissance est d'ailleurs très médiatisée, l'un des plus célèbres décroissant étant Yves Cochet dont les propos en la matière sont tout à fait limpides.  En effet si l'on se place du point de vue des décroissants la population mondiale est trop élevé pour la nourrir avec une agriculture de type biologique, au bas mot il faudrait diviser par deux le nombre d'habitant sur terre. Mais comme les décroissants ne sont pas encore complètement fous, ils ne proposent pas de construire des chambres à gaz pour la population surnuméraire, mais plutôt de produire volontairement un crash démographique. Il est d'ailleurs temps de noter que ce crash est déjà en train de se produire puisque contrairement à la légende, la population mondiale a largement entamé sa transition démographique comme je l'ai d'ailleurs montré dans un texte récent.

 

    Il y a là une légèreté politique à préconiser de tels actions quand on sait les conséquences dramatiques qu'une baisse brutale de la population peu produire, surtout par un vieillissement massif de la population. En effet  en baissant la population par les berceaux vous produisez une transformation de la pyramide des ages, ce faisant que deviendraient nos sociétés si elles étaient peuplées de 60 ou 70% de plus de soixante ans? A cette question essentielle nos décroissant on tendance à répondre, vive l'immigration, ce qui n'est pas très cohérent avec leur volonté de décroissance démographique. En effet puisque cette dernière devrait être mondiale cela inclus les pays de l'actuelle tiers-monde d'où proviendrait donc les immigrés? Si ces pays vieillissent aussi, ils ne pourront pas pourvoir à nos besoins démographiques. On pourrait objecter également que cette immigration ne serait pas sans produire de graves conflits aux seins de nos nations. Et pour terminer l'invalider cette thèse, si ces immigrés viennent chez nous pour travailler ce n'est pas pour être payé comme chez eux, si leurs niveau de vie s'aligne sur le notre l'effet recherché qui est de baisser la consommation n'aura servit à rien, on aura juste changer la couleur des consommateurs. A moins de supposer évidemment que ces immigrés soient moins rémunérer, cela signifierait il que la décroissance démographique devrait passer par une politique d'esclavage?

 

      On le voit en pratique les politiques de décroissances sont irréalistes politiquement parlant. Tout comme les politiques néolibérales cherchant à casser les salaires pour améliorer la compétitivité,  elle se heurtent au monde réel aux rapports de force politiques à l'équilibre des nations dans leur ensemble. Les décroissants se sont bornés à n'analyser la réalité que sous une forme cartésienne en éludant une grande partie du reste de la société, et en niant la capacité créative qui caractérise notre espèce. Après tout lorsque nous étions chasseurs cueilleurs la planète ne pouvait pas pu nourrir plus de 25 millions d'individus, et puis il y a eu la rupture de l'agriculture qui fit faire un bond démographique énorme à la population humaine. Nous vivons probablement un rupture du même ordre cette évolution pré-historique qui a du bouleverser l'humanité et produire de  graves déséquilibres à cours terme. Ce n'est pas pour autant que l'humanité de l'époque a cédé à la panique et est redevenue nomade, elle s'est adaptée, nous en ferons de même. 


Le pari du futur


  Il faut cesser de croire en notre omnipotence nous ne savons qu'une seule chose sur le futur, c'est que nous ne savons pas en réalité ce qu'il sera vraiment. L'histoire de la science le prouve elle fonctionne par rupture non-linéraire elle ne progresse pas de façon continue. Les multiples interactions entre les diverses branches scientifiques peuvent produire des avancées dont on avait pas idée auparavant. On pourrait dire qu'elle progresse par palier plus ou moins longs, avec la modernité et l'accélération des échanges scientifiques, ces paliers ont d'ailleurs eu tendance à se réduire. C'était d'ailleurs un peu l'intuition de Joseph Alois Shumpeter et de son progrès technique en forme de grappes, même s'il avait tendance à mettre trop en avant le poids des entrepreneurs dans le progrès. Et réalité c'est la recherche fondamentale qui produit les vrais ruptures scientifiques celles qui permet de casser la mécanique des rendements décroissants. L'exemple type est celui de l'algèbre de Boole, inventé au 19ème siècle cet outil mathématique ne trouvera son application concrète qu'au milieu du vingtième siècle avec la découverte de l'effet transistor. Quand George Boole le met au point, il n'imagine absolument pas que son truc mathématique produirait l'informatique et l'électronique numérique moderne. Si les scientifiques eux mêmes n'arrivent pas à prévoir l'avenir dans leur propre domaine il est bien prétentieux de le faire à leur place.

 

    Et même si les décroissants ont raison, à savoir que le progrès technique n'est pas capable de nous sortir du guêpier des rendements décroissants, la décroissance se fera alors quelque soit nos choix. Et que la décroissance se fasse volontairement ou pas, il y aura dans les deux cas une catastrophe humaine et sociale. Sauf que dans le cas ou nous aurions continué à faire de la recherche et du développement, il y aura toujours un mince espoir de voir l'apparition de solutions pratiques à ces problèmes. Si l'on vous dit que vous avez 95% de chances de mourir d'un cancer avec une opération, mais 100% de chances de mourir si vous ne vous faites pas opérer quel choix rationnel feriez vous? Celui de l'opération évidement même si vos chances sont minces. C'est la même chose pour la décroissance et le progrès technique, la décroissance n'est pas vraiment un choix, c'est un renoncement, une espèce de suicide collectif, je me considère donc comme progressiste même si modéré.

 

    Maintenant il faut bien sure optimiser nos chances de survies en orientant le plus possible la science et la technique vers l'intérêt général. Notre système technique est plus malade d'une idéologie, celle du néolibéralisme qui interdit aux états de contrôler l'orientation du progrès technique en le laissant aux mains du sacro-saint marché, que du progrès technique lui même. La science est un outils, à nous d'en faire bon usage de façon à ce qu'elle ne soit pas uniquement utilisée dans des intérêts économiques à court terme.  Renoncer au progrès scientifique c'est condamné l'humanité à un destin funeste dont seul des bourgeois bien  à l'abri pourraient vraiment se réjouir.

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commentaires

A
<br /> En thermodynamique il n'y a pas que l'enthropie, il y a le premier principe formuler ainsi par Lavoisier "rien ne se perd, rien ne se crée, tout se transforme". Les "idées" de la Décroissance<br /> n'ont rien a voir avec la Science, mais plutôt avec les religions panthéistes, divinisants la Nature. Pour moi la Nature n'est pas une Déesse, c'est juste un phénomène Physique.<br />
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J
<br /> <br /> -Gouverner c'est prévoir et anticiper<br /> <br /> <br /> -la décroissance ne veut pas dire qu'il faut arrêter la recherche fondamentale donc le progrès scientifique<br /> <br /> <br /> -la décroissance est inéluctable, donc elle se fera de gré ou de force, mais de force elle fera encore plus mal augmentant les inégalités et provoquant des troubles sociaux...<br /> <br /> <br /> -la décroissance est un problème de pays riches et de ceux en devenir<br /> <br /> <br /> -tout est question de dosage, et dans la nature les excés ont toujours existé et toujours ils ont été sanctionnés. Qui de la nature ou de la science gagnera la bataille?<br /> <br /> <br /> <br />
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H
<br /> <br /> @Yann<br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br /> Article dont le raisonnement  peut paraitre cohérent malheureusement ta méconnaissance du concept de decroissance est à l'image de ce que l'on voit dans les médias.<br /> <br /> <br /> 1) les decroissants sont techno-pessismiste : c'est faux. La critique de la techno science tient plus de son utilisation que de son existence. Tu as raison, capitalisme et progrès technique ne<br /> sont pas forcement lié et c'est bien pour ca que les decroissants critiquent non pas le progrès technique en tant que tel, mais son utilisation au service du capitalisme. Personne ne veut revenir<br /> dans les cavernes et ce n'est surement pas le projet des décroissants. La question est de savoir vers quel progrès allons nous? Si c'est celui de Monsanto et de son hold up sur le vivant et la<br /> nature, non merci.<br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br /> 2) les decroissants sont malthusiens : là encore un argument largement repris dans les médias pour décrédibiliser les decroissants sans se renseigner réellement sur leur projet. La question n'est<br /> pas de savoir si nous sommes trop ou pas assez mais de savoir si nous voulons partager les richesses entre les êtres humains et de quelle manière.Evidememnt baisser la population n'aurait pas de<br /> sens mais quand on sait qu'il suffirait de 30Milliards de dollars par an pour que tout le monde mange à sa faim et que le budget de la publicité atteint les 500milliards de dollars  pour<br /> soutenir notre consommation, tu vois où je veux en venir.<br /> <br /> <br /> Pour le coup, dresser Yves Cochet comme "l'un des plus célèbres decroissant" c'est porter bien peu d'intérêt au concept de decroissance (mais je te l'accorde on le voit bcp sous la bannière<br /> "decroissance").<br /> <br /> <br /> De meme tu confond "Recession" et "Decroissance" qui n'ont rien à voir. La decroissance c'est vouloir sortir de l'idée de croissance basé sur une production quantitative et non qualitative, sur<br /> l'accélération toujours plus effréné de nos ressources naturelles . La recession est une "croissance negative" comme disent souvent nos politiques, et conduit effectivement aux chômage<br /> etc...puisque notre société doit croître pour croître. Il faut de la croissance aujourd'hui comme il faudra de la croissance demain. Le fanatisme de la croissance en somme.<br /> <br /> <br /> Des concepts tel que "l'empreinte ecologique" ou la loi de l'entropie te sont apparement étranger . Les decroissants sont simplements réalistes dans le fait que le progrès technique dont tu<br /> parles est borné non pas par l'esprit humain, mais par nos ressources naturelles finies sur une Terre finie. L'objectif des decroissants est de revenir à une empreinte ecologique soutenable, car<br /> nos ressources s'épuisent. Le truc bien c'est que la Terre est un systeme ouvert qui reçoit l'energie du soleil, donc elle peut se régénérer. Le probleme est que nous consommons nos ressources<br /> 30% plus vite que la capacité de régénération de la biosphère. Notre mode de vie occidental est responsable de celà car il est tout simplement basé sur l'oppulence :consommer toujours plus pour<br /> apporter de la croissance qui permettra de consommer encore plus etc... Un cercle infernal qui nie totalement la réalité de notre environnement.<br /> <br /> <br /> <br /> Si tout le monde voulait vivre comme un français il faudrait 3 planètes. Ce n'est donc pas en se remettant religieusement à la science que l'on retrouvera une empreinte ecologique soutenable mais<br /> bien en remettant en cause notre systeme.<br /> <br /> <br /> En tout cas je t'invite à te documenter sur la decroissance , Serge Latouche, Paul Ariès, voilà des gens qui en parle bien,surtout que le concept d'une société de decroissance ne peut se résumer<br /> en quelques phrases.<br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br /> Ciao ->http://reflexion-alternativ.over-blog.com/<br /> <br /> <br /> <br />
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M
<br /> <br /> http://www.nonfiction.fr/article-3481-objection__de_croissance_votre_honneur_.htm<br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br /> Une synthèse intéressante sur la décroissance<br /> <br /> <br /> <br />
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Y
<br /> <br /> @RST<br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br /> Si ce sont des croyances alors ce n'est pas factuel, sinon ce ne serait plus une croyance mais une réalité démontré par des mesures diverses. Une croyance par définition ce n'est pas quelque<br /> chose qui a été démontré, la terre est ronde c'est un fait, mais tant qu'on ne l'avait pas démontrer par des mesure et par l'observation ce n'était qu'une croyance. Ça n'a rien d'insultant on a<br /> tous des croyances comme nous ne sommes pas omnipotent on est bien obligé d'avoir quelques croyances qui ne sont parfois fondées sur rien, par contre il faut savoir les remettre en cause lorsque<br /> les faits les démentent.<br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br /> Les rendements décroissant çà existe RST il y a des limites. Dans le cadre de l'épuisement du pétrole il faut investir de plus en plus pour exploiter du pétrole en moins grande quantité c'est<br /> typiquement des rendements décroissants. Les rendements décroissants sont réels, mais ils ont toujours existé, seulement l'humanité est parfois capable d'inventer et de créer des choses, des<br /> concepts qui vont rompre avec les techniques déjà utilisé et qui mettront momentanément fin à la limite créé par les rendements décroissants. C'est cette capacité de rupture que les décroissants<br /> négligent volontairement ils ne veulent pas voir qu'il y a toujours des possibilités de changements radicaux en matière technique et scientifique. C'est pour çà que je dis qu'ils sont<br /> techno-pessimistes.<br /> <br /> <br /> <br />
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