La bêtise crasse dont fait preuve le personnel politique socialiste est parfois sidérant surtout en matière économique. Mais lorsqu'il y a un mélange entre l'économie et la question de l'immigration ou des minorités ethniques on atteint des sommets.
Jacques Myard dérape sur France 24
Alors évidement la terminologie de Jacques Mayard parlant de "Gaulois" est bien malheureuse, il vaudrait mieux parler de français historiques plutôt que de souche ou de gaulois, mais là n'est finalement pas le problème. La représentante de la jeunesse socialiste nous fait une caricature d'un Besançenot . Est-ce un effet secondaire de l'annonce de la candidate voilée, les socialistes voulant faire une contre-attaque en faisant du clientélisme électorale?
Quand la gauche française fait du sociétal pour éviter de parler social.
Il est quand même incroyable que la question du chômage en soit réduit à ce discours mielleux sur les banlieues et les jeunes issus de l'immigration. Je tiens d'ailleurs à signaler à cette femme que je vis en banlieue, que mon frère y a grandit et que je suis un français d'origine sur de nombreuses générations. Donc non, les banlieues ne sont pas peuplée que d'étrangers ou de gens d'origines étrangères.Et oui on peut être un français historique et pauvre, il n'y a pas d'inadéquation entre les deux, tout les français n'habitent pas à Neuilly. Mon grand père par exemple n'avait rien d'un étranger et il partait garder les vaches à l'age de 7 ans, il faut dire qu'il vivait en Lozère le pays de la misère comme on disait jadis. Les lozériens devraient-ils réclamer des droits particuliers en raison d'un passé miséreux?
Les pseudo-socialistes ne voient-ils pas qu'en défendant catégorie par catégorie les français victimes de la désindustrialisation et du chômage de masse, ils ne font qu'un immense jeu de chaise musicale avec les emplois en guise de siège. En favorisant une catégorie vous en défavorisez une autre parce qu'il n'y a pas assez d'emploi pour tout le monde. Il n'y a pas besoin de sortir d'une grande école pour le comprendre.
Mais pourquoi la gauche a-t-elle à ce point besoin de diviser la société en catégorie spéciale? Est il plus grave d'être pauvre quand on est noir ou étranger? La misère a-t-elle une couleur? La réponse a cette question est évidemment non,on peut alors émettre une hypothèse. Les socialistes, et la gauche en générale, ayant renoncé depuis longtemps à défendre réellement l'emploi se sont réfugiés dans la défense des minorités comme seul et unique cause valable.
A défaut de mettre fin à l'inégalité sociale entre riches et pauvres, la gauche française a décidé de partager équitablement la misère. Il faut autant de pauvre et de chômeur chez les noirs, les arabes, les blancs, les gays, les moches, les femmes etc... On ne lutte plus pour améliorer les choses, mais pour partager un fardeau vue comme inéluctable.
C'est un point de vue qui revient souvent d'ailleurs et que l'on retrouve chez certains critiques célèbres de la gauche dite bobo, des gens comme Zemmour par exemple. Mais est ce suffisant pour réellement comprendre ce qui ce passe dans la tête de notre élite bien née, mais qui donne des leçons de morale à la terre entière? D'où vient cette hystérie particulière dès que l'on parle de la misère des hommes blancs en particulier(pour parler directement) .
Admettre la misère de l'homme blanc serait admettre l'échec d'un modèle de civilisation et d'organisation économique.
En effet la misère est accepté comme naturelle chez toute les catégories, mais elle est étrangement absente des questionnements dès qu'il s'agit de blancs de genre masculin . Je parle ici des hommes blancs et non d'homme français historique, parce que cette remarque vaut aussi pour des pays comme les USA, ou la GB.
Alors il est vrai que nos élites viennent en générale de milieux aisés blancs, ce qui ipso facto, donne une image des blancs comme étant tous riches. L'individualisme actuelle empêchant les gens de voir la société dans son ensemble, les élites résumeraient le pays à leurs propres expériences personnelles, leurs lunettes (au sens de Bourdieu) seraient ainsi le fruit de leur petit univers étriqué. Mais il ne faut quand même pas oublier que bon nombres de défenseurs de la discrimination "positive", horrible oxymore, sont des élus et des gens qui ont souvent à charge des communes multiples et variées. On ne peut pas vivre qu'en vase clôt lorsque l'on est un individu publique, il y a bien un moment où ils croisent ces fameux blancs pauvres non?
Donc en fait on est aussi devant un dénie de réalité, une incapacité à accepter que des français historiques, ou des américains historiques, puissent être pauvre ou puissent s'appauvrir de génération en génération. On peut même lier cette dénégation à celle du libre-échange, en effet reconnaitre l'affaiblissement de la richesse chez l'homme blanc c'est finalement reconnaitre les mauvais effets de la mondialisation du commerce. Reconnaitre cette dégradation reviendrait à s'attaquer au tabou du libre-échange, la misère de l'homme blanc est donc devenue un tabou pour permettre le maintient psychologique des schizophrènes qui sont à la fois socialistes et libre-échangistes.
La droite n'a bien sure , elle, aucun problème avec les inégalités, donc elle peut reconnaitre que le libre-échange produit de l'appauvrissement chez les hommes blancs sans que cela heurte son logiciel mental. Cela explique aussi pourquoi les couches populaires peuvent voter à droite, puisque la majorité des pauvres en France sont des français historiques, et ce pour des raisons statistiques évidentes, les immigrés ne représentant qu'une faible part de la population globale, pauvres blancs se raccrochent donc à ceux qui semblent défendre leur catégorie. On voit ici le piège dans lequel les dirigeants de la gauche sont tombés en découpant en tranches non économiques la société.
Mais on pourrait se poser une autre question pourquoi les minorités ethniques sont elles toujours regardées avec condescendance par l'élite de gauche?
Du progressisme d'apparat , au racisme paternaliste
Si l'homme blancs, le français historique ne saurait être une victime économique, ni d'ailleurs une victime de quoi que ce soit. L'homme de couleur; au contraire, sera le plus souvent une victime, une espèce d'image miroir de l'homme blanc, l'un toujours agresseur, dominant, l'autre toujours victime impuissante. Les derniers évènements en Haïti ayant conforté l'image que notre élite, qui se pensent à gauche, a en réalité de l'homme de couleur. On en vient finalement a penser que l'homme de couleur est inférieur dans l'esprit d'une grande partie de la gauche française. Serait-ce un racisme transformé en fausse générosité?
L'homme blanc étant à l'origine l'être civiliser, il est responsable des êtres inférieurs, ils se doit donc d'être paternalistes avec ces derniers, ces "bons sauvages". Ils est d'ailleurs impossible que ces sauvages puissent jamais inverser la domination. Il est donc impossible qu'une idéologie provenant d'un pays de sauvage puisse s'implanter en France, par exemple l'islam. C'est peut-être ce qui explique le peu d'inquiétude que certains élites de gauche ont de la poussé éventuelle de l'islamisme, ils sont tellement persuadés que notre civilisation est supérieure qu'ils ne leur viendraient pas à l'esprit que nous puissions être perdant.
Et voila comme on peut réussir à s'aveugler soit même sur l'assimilation dans notre pays. On ne veut pas voir qu'effectivement certain coin de France ne sont plus vraiment la France. Que des sociétés parallèles s'y structures et que le communautarisme risque de gangréner le pays. Une partie de la gauche n'arrive pas à imaginer que les immigrés puissent rejeter la société française, celle-ci étant supposé toujours largement supérieure. Alors c'est la faute à l'école, au racisme des blancs, aux médias à qui vous voulez, mais pas à la nécessaire victime d'origine étrangère. Plutôt que d'agir réellement et de combattre l'obscurantisme et l'auto-exclusion des minorités, la gauche préfère nier les problèmes et va même jusqu'à les aggraver.
Petite exception chinoise et asiatique
Si le racisme à l'égard des maghrébins ou des africains est généralement lourdement condamné, il y a même une sur-protection et un abus manifeste à voir du racisme partout et tout le temps. Les remarques anti-chinoises pourtant, ne dégagent pas autant de réactions de la part du milieu parisiano-médiatique.
Le chinois ne doit plus être considéré comme un dominé, il est même vue comme un danger, le racisme latent qui prévôt dans les hautes sphères peut alors pleinement s'exprimer contre la population chinoise et l'état chinois. Ainsi voit-on le "Quotidien du peuple" faire remarquer que le journal libération ne censure pas les insultes à caractères racistes qui apparaissent souvent sous les textes concernant la Chine. De la même manière il n'y a pas eu de retentissement médiatique lorsque monsieur Azouz Begag a tenu des propos racistes pour les chinois.
On peut se rappeler également des jeux olympiques de Pékin furent une ode à la haine de la Chine et au soutient étrange que les gens de gauches ont apporté au Dalaï-lama et de sa clic. Il n'y a guère eu que Mélenchon à l'époque pour fustiger cet embrasement sinophobe ridicule. Mais il faut dire que l'asiatique est embêtant dans le schéma mental de la gauche, on avait d'ailleurs eu une période anti-japonaise en France dans les années 90, au moment ou le Japon faisait trembler en occident. On avait eu la remarque stupide d'Edith Cresson ou encore la lutte acharnée de Ségolène Royale contre les japoniaiseries terme horrible qui attaquait la culture nippone dans son ensemble. Celle-ci elle était vue comme dangereuse pour la jeunesse française. Les asiatiques sont donc révélateurs du fait que le cosmopolitisme de nos élites de gauche n'est valide dans leur tête que si ce dernier se confond avec culture occidental dominante et d'ailleurs essentiellement américanocentrique.
En clair l'homme occidentale doit rester au centre sinon le schéma dominant dominé est chamboulé et l'argument cosmopolite ne peut plus marcher. L'asiatique qui monte fait peur à l'élite occidentale de gauche non pas parce qu'elle a peur directement de lui, mais parce qu'il nuit à la mécanique de domination qu'elle a instauré sur son propre sol et qui lui permet de rejeter les désirs politiques des pauvres français historiques. Car grâce aux immigrés, aux étrangers pauvres, aux pays sous-développés, vous pouvez toujours présenter le protectionnisme comme un égoïsme, vous pouvez cacher l'inégalité sociale en la remplaçant par un discours sur la diversité. Vous pouvez créer des quotas pour les grands-écoles en créant ainsi des étudiants de seconde zone pour ne pas avoir à s'attaquer à l'origine de l'inégalité scolaire, celle qui se construit dans les programmes et l'enseignement au collège ou au lycée.
Donc à l'inverse de l'africain ou du maghrébin l'asiatique n'est plus dominé, mais devient de plus en plus dominant, cela explique peut-être aussi pourquoi on ne voit guère de mécanisme de discrimination positive pour les gens d'origine asiatique en France. Et pourtant on ne voit guère de vietnamiens ou de chinois à la télévision française, les asiatiques sont pourtant presque aussi nombreux que les noirs dans notre pays. On devrait donc dans les années qui viennent connaitre un boum de sinophobie notamment à gauche, j'imagine déjà les slogans de Besancenot "Chine Chine ton impérialisme ne passera pas, la burqa aura ta peau".