S'il y a de nombreux tabous qui tombent en ce moment celui de la société multiculturelle est sans doute le plus emblématique de la crise qui secoue l'occident. En effet même de grands dirigeants occidentaux se sentent-ils obligés de renoncer à ce dogme pour cause de danger électorale tant cette idéologie est rejeté par la masse populaire. Ainsi Angela Merkel dogmatique libérale par excellence, s'en est elle prise à la société multiculturelle, pour elle c'est un échec. On peut voir cela comme une réponse au succès du livre très controversé de Thilo Sarrazin dont nous avons déjà parlé dans un autre texte ce sera bien sûr l'avis "éclairé" des journalistes adeptes du multiculturalisme. Ou alors, on peut voit cela comme une prise de conscience des problèmes que la doctrine mondialiste, dont le multiculturalisme n'est finalement que la partie démographique du concept, est en en train de provoquer. Le fait est que le élites semblent plus volontiers s'inquiéter de l'immigration que des importations à bas prix, sans voir que la même logique fait soubassement à ces deux politiques, en apparence distinctes.
Angela Merkel : "le multiculturalisme a échoué"
envoyé par Antipenseunique. - Regardez les dernières vidéos d'actu.
La vidéo ci-dessus montre bien la séparation territoriale française que j'avais souligné dans mes textes sur l'immigration , c'est un phénomène massif. Pour l'instant la France a surtout un problème de concentration des immigrés dans certaines villes et régions. Ce mécanisme maximise l'échec de l'intégration et crée des colonies étrangères sur notre sol. Les habitants de ces endroits sortent petit à petit de la société française et créent un état parallèle où des lois particulières s'applique. Cela montre que des sociétés multiculturelles au sens où l'entendent les modernes ne peuvent pas fonctionner. Si l'on entend par multiculturalisme le fait que chacun puisse vivre à sa façon c'est à dire selon les mécanismes sociaux en vigueurs dans sa culture propre, alors les populations en question vont se séparer suivant la ligne de séparation identitaire. Surtout si elles sont nombreuses et qu'elles ont peut de contacte avec les autochtones. Il n'y a pas de vrai nations multiculturelles telle qu'on l'entend en générale en Europe, sauf des pays qui ont fixé territorialement ces minorités culturelles, comme la Belgique ou la Suisse. Mais est-ce que l'on pense sérieusement que les français accepteront demain des territoires africains ou musulmans ayant leur propre lois et gouvernements sur notre sol? Peut imaginer une France où l'arabe serait une langue officielle et la charria la loi pratiquée en Seine Saint Denis ou à Marseille? Parce que inévitablement eu égard aux évolutions actuelles, c'est vers cela que nous nous dirigeons. Dès on comprendra pourquoi à mon sens les vrais défenseurs de la républiques ne sauraient être des défenseurs du multiculturalisme et de l'immigration de masse, à moins de fantasmer sur l'Inde et ses caste grande nation multiculturelle arrivée à maturité.
Pour qu'une société fonctionne il faut un liant suffisamment puissant pour permettre la reconnaissance de chacun dans les lois collectives du pays. Surtout dans une démocratie où chaque citoyen est censé être l'égale des autres. C'est l'acceptation de cette égalité et de cette commune appartenance qui permet l'existence de la démocratie. Ce n'est pas un hasard si la démocratie athénienne était hautement restrictive sur sa nationalité, seul un groupe fort et homogène sur certains plans, permet l'existence de cette dernière. Cette homogénéité peut-être ethnique, religieuse ou culturelle, elle peut être aussi le fruit de l'histoire et de l'appartenance nationale qui en découle comme en France. Mais sans ce liant, cette unité de reconnaissance, la démocratie devient ethnique et chacun réclame des représentants pour SA communauté d'appartenance, la France est proche d'en arriver à ce stade. C'est alors la guerre de tous contre tous et seul un régime fort permet alors de maintenir un semblant d'unité. L'histoire européenne est pleine d'exemples de ce type et les guerres qui sont nées au 19ème furent surtout le fruit d'une homogénéisation nécessaire à la démocratisation au travers la croyance nationale et son excès le nationalisme.
L'idéologie multiculturelle est avant tout une exportation américaine
Mais au final, pourquoi cette idée que le mélange de toutes les cultures est la modernité nous est imposée? Les pays occidentaux sont bien les seules à aller vers cette soi disant modernité, en Asie on a guère de plaisir au mélange. Le Japon pays vieillissant ne veut pas de l'immigration de masse, pas plus que la Corée du Sud qui pourtant va vieillir encore plus vite. L'Inde qui est une nation multiculturelle n'en fini pas de souffrir de ses castes et il n'est pas sûr que cette nation reste unie longtemps. En fait la mécanique multiculturelle fait partie du bagage d'illusion que les GI ont emmené avec eux de l'autre coté de l'atlantique. C'est parce que nous associons modernité et Amérique que nous en sommes venue à importer cette pratique déraisonnable que l'histoire européenne avait pourtant condamné sans appel. Rappelons d'ailleurs au passage que si l'on mélange toute les cultures il n'en reste plus qu'une à la fin par définition. Le mélange culturelle produit donc la destruction de la diversité que certains prétendent pourtant vouloir défendre. Le multiculturalisme d'importation américaine a en fait été très mal compris des européens, ou plutôt ces derniers n'ont pas vue quel rôle il joue aux USA. En fait le multiculturalisme américain n'est qu'une tentative verbale de justification des séparations ethniques en pratique, un racisme qui se drape de vertus dans la grande tradition de l'hypocrisie protestante .
L'Amérique est une nation profondément divisée, les noirs vivent dans leur coins, les blancs dans le leur et les latinos dans un autre. A cela s'ajoute d'ailleurs une séparation sociale tout aussi marquée. C'est un phénomène qui ne s'estompe pas et une étude récente a même montré que les outils informatiques eux même sont utilisé de façon ethnique. Les mariages mixtes sont rares dans le cas des noirs et en baisse pour ce qui est des latinos américains qui deviendront bientôt majoritaires dans le sud du pays. La grande chance des USA jusqu'à aujourd'hui , si l'on puis dire, c'est que les minorités noirs sont dispersées dans tout le pays mais forment des communautés homogènes localement. Je suis persuadé que s'ils étaient majoritaire dans un état on aurait rapidement des revendications territoriales. C'est probablement ce qui se produira avec les latinos sur la frontière mexicaine. Dans ce cadre ultra-raciste mais avec un seul état central, la démocratie se résume à un semblant de débat et d'unité. On peut d'ailleurs se demander si les USA sont réellement une démocratie quand on se questionne sur comment sont prises les décisions et qui elles favorisent. La notion d'intérêt général n'existe pas aux USA parce cette nation n'en est pas une c'est un conglomérat d'intérêts communautaires divergeant une UE avant l'heure et tout aussi inefficace.
Après guerre l'Europe ruinée s'est mise à rêver d'Amérique pensant cette dernière supérieure à elle. Les enfants de Mai 68 aujourd'hui grands défenseurs de l'UE, de la mondialisation et du multiculturalisme, ne font que continuer cette croyance en la perfection de l'oncle Sam. C'est pour cela qu'il considère le multiculturalisme comme étant la modernité parce que c'est l'Amérique la modernité, vous imaginez le choc si les USA s'effondre. Remplacé par un pays comme la Chine en plus qu'elle horreur. La supériorité américaine n'avait en fait rien avoir avec le multiculturalisme. L'Amérique des pionniers et celle de l'avant seconde guerre mondiale c'était une nation qui faisait 5 enfants par femme quand les immigrés européenne les plus féconds en avaient 3. C'était une nation protectionniste qui n'hésitait pas à faire la guerre dès que ses intérêts était en jeu chassant les mexicains, bombardant les japonais lors de leurs premiers contacts diplomatiques. C'était une nation profondément unie par la religion et son " in god we trust" bien loin de l'image multiculturelle qu'elle essaie de se donner aujourd'hui. Enfin cette croissance extraordinaire était le fruit d'une terre vierge pleine de ressource et d'une Europe qui envoyait ses capitaux en grande quantité en Amérique plutôt que d'investir chez elle. Les américains ne se rendent pas compte à qu'elle point ils ont pu bénéficier de la stupidité des dirigeants européens au court du 19ème et du 20ème siècle.
Le multiculturalisme qui est aujourd'hui en question est finalement le dernier avatar de la crise que traverse le modèle américain dans les esprits du vieux continent. Les enfants commencent à comprendre que le père noël n'existe peut-être pas. Les Européens sont peut-être enfin en train de se réveiller d'un sommeil de plus d'un demi siècle avec une gueule de bois monstrueuse. Le paradis que le leur tonton américain leur avait promis, jusque dans ses séries exportant l'incroyable supériorité de la société américaine, se transforme dans la réalité en cauchemar. Produisant des conflits que le continent croyait bêtement être du passé le multiculturalisme détruit l'unité des nations européennes. Ajoutons à cela une démographie catastrophique, une UE oligarchique, une économie qui s'écroule sous l'effet du libre-échange qui était vendu comme mécanisme d'enrichissement et l'on a de quoi paniquer dans les hautes sphères. Bien sûr tout les européens ne sont pas encore réveillé comme notre bien aimé président. Il vient d'inscrire la France pour le système de défense antimissile américain alors que toute personne un peu sérieuse sait le caractère ridicule de cet armement. Il est physiquement impossible d'arrêter à 100% tout les missiles nucléaires par des contre mesure aussi sophistiqué soient elles, or un seul missile suffit à faire des dégâts terrifiant rendant caduque ce fameux bouclier. Mais l'enfant qui se pense président veut aussi participer à un épisode de la guerre des étoiles, que voulez vous cette génération ne veut pas sortir de son rêve, même si cela transforme notre pays en désert radioactif ou en nouvelle Yougoslavie.