L'union européen vient de suivre les USA dans le suicide économique, les élites européennes ne comprenant rien au problème de fond, à savoir le creusement des déficits commerciaux, et les dégâts de plus en plus grands que les exportations chinoises et asiatiques produisent sur notre propre tissu industriel, elles ont décidé de continuer la perfusion par la dette. Une dépense totale de 750 milliards d'euro partagées entre le FMI et les états membres de l'UE. Est-ce pour financer la recherche et les alternatives au pétrole, ou pour développer des activités nouvelles susceptibles de permettre à l'Europe de rembourser cette nouvelle dette? Non c'est juste pour renflouer d'autres dettes. Au si seulement les européens dépensaient cette somme pour le développement humain, l'industrie et la recherche, il y aurait des retombées économiques réelles, mais pensez vous vraiment que nos élites y ont réfléchit? Non, toute dépense doit être fortement inutile et en plus si elle est inefficace et qu'elle creuse les inégalités c'est encore mieux.
Donc pendant que l'on ressert une nouvelle fois de quoi gaver le marché financier et les banques, on va continuer à détruire l'économie réelle, celle qui permettrait justement de rembourser ces nouvelles dettes. Ainsi l'Europe toujours aussi chrétienne se contente de flagellation et de contrition et va prier le dieu marché de bien vouloir lui pardonner ses blasphèmes et son affreux système sociale. Promis on va détruire le système sociale et on va punir tout ces méchants salariés européens qui sont tous d'affreux assistés surpayés. Sus au bolchévisme!
Le plus drôle dans cette affaire c'est que nos pauvres politiciens pensent avoir sauvé l'euro en redressant sa valeur de façon artificielle. Or c'est exactement l'inverse qu'il eu fallu faire. Car c'est la baisse de l'euro qui aurait permis à la monnaie unique de se maintenir car c'est bien à sa trop grande valeur depuis dix ans qui a conduit aux déficits commerciaux la majorité des états membre. Et l'Allemagne ne fait pas exception car contrairement aux idées reçues cette dernière est tout autant plombée que les autres par l'euro, l'Allemagne est déficitaire face à la Chine elle ne compense qu'en plumant ses voisins.
Comme nous le voyons sur les graphiques précédents, qui concernent les échanges de marchandises, les divergences entre les états européens ne cessent de croitre. Et si l'on regarde la balance des marchandises de la zone euro elle n'est pas excédentaire, loin de là même, et ce, malgré la croissance la plus faible du monde sur les dix dernières années et une basse inflation. L'Europe est le grand perdant de la mondialisation et pour cause elle est la seule région à ne rien faire et à pratiquer le laisser-faire dont on voit jours après jour la grande efficacité. Les états européens ne sont pas encore dans l'état de délabrement des USA, ils ont encore des industries et des savoir-faire mais le temps les rattrapent et cette dernière fantaisie de gaspillage et de maintient d'une monnaie inefficace risque d'être fatale à notre continent.
L'Eurozone une nouveau japon?
Un scénario à la japonaise semble en partie se dessiner pour le vieux continent avec une régression de la demande intérieure suite aux nombreux plans de rigueurs qui vont se mettre en œuvre, et une déflation des prix qui va résulter des choix monétaires. Je rappels que la déflation condamne toute possibilité de remboursement des dettes celle-ci croissant toujours plus vite que le PIB qui lui stagne ou régresse. L'exemple japonais est parlant les dettes n'ont pas cesser d'enfler sans possibilité de retour à l'équilibre malgré le régime sec de l'état nippon et des salaire qui ont fait du surplace.
Mais il y a une grosse différence entre le japon des années 1990-2000 et l'eurozone actuelle, le japon exportait et continu d'exporter, il a tiré sa croissance ou plutôt à la stabiliser et évité la récession permanente par le truchement des exportations. L'eurozone n'est pas dans cette situation, comme le montre notre graphique. Même lors du pic de croissance mondiale réalisé grâce à l'endettement américain, l'Eurozone n'arrivait déjà pas à avoir une balance positive susceptible de tirer sa croissance. Le marché mondial appartient maintenant à la Chine et personne ne pourra la concurrencer dans les dix ans qui viennent, la croissance européenne ne pourra donc pas être titré par l'exportation. Alors d'où viendra la croissance si d'un coté on est obligé de réduire le train de vie de la population et de l'état, et de l'autre si l'on ne peut compter sur l'export, et en qu'en plus les chinois font un massacre sur notre propre territoire. Contrairement aux japonais les européens vont être contraint de réfléchir sur la nature de leur modèle économique. Il pourront pas rester dans la situation actuelle consistant à ne rien faire et à engloutir des sommes publiques délirantes dans le système bancaire.
Le choix se protéger ou périr
Les imbéciles qui veulent germaniser l'Europe en appliquant le modèle de ce pays au continent tout entier ne se rendent pas compte de l'absurdité de la chose. L'Allemagne équilibre sa balance des paiements en maltraitants les autres pays d'Europe par sa propre déflation salariale. Si les autres pays du continents se mettent à faire de même, tout ce qui se passera c'est une récession continentale, et l'expérience allemande montre que même en gelant les salaires sur dix ans on ne peut pas concurrencer l'ogre chinois. Et pour cause qui conque à le sens du chiffre sait bien que les salaire en Chine ou en Inde sont bien trop faible pour que l'on puisse compenser par un simple gèle salariale ou par des baisse de charges ou d'impôt.
Il ne reste donc que deux outils pour rendre la possibilité de croissance en Europe nous en avons déjà parlé sur ce blog. La dévaluation et le protectionnisme. Et vue les écarts avec le reste de la planète les deux seront nécessaires pour rendre à nouveau possible la croissance continentale. Si les élites européennes avaient un peu de cervelle, elles auraient accéléré la chute de l'euro et mis les 440 milliards dans l'investissement productif plutôt que dans les banques. Une dévaluation couplée à une politique de relance aurait d'ailleurs probablement rassuré les marchés car les perspectives de croissance auraient alors permis aux états les plus faible du continent de croitre et ainsi de pouvoir rembourser leurs fameuses dettes. Les états européens n'auront plus le choix maintenant il faudra rompre avec l'euro, les meilleurs ennemis de la monnaies uniques sont bien ceux qui paradoxalement se disent pro-euro c'est assez drôle finalement. Cela rejoint le vote de 2005 où finalement ce sont les pro-TCE qui ont fait le plus de mal à la construction européenne. Il est d'ailleurs à noter que les atlantistes comme Pierre Lellouche se réjouissent de la décision de la BCE tout comme Barack Obama, ne serait-ce pas parce qu'ils souhaitent ardemment un effondrement de la monnaie unique et une fuite de capitaux vers l'empire désœuvré d'Amérique? Les solution de monnaie commune ou de la dévaluation qui étaient les seules portes de sortie étant définitivement écartés par le stupidité dogmatique de nos élites, les européens, dans la panique du futur effondrement monétaire, irons se jeter dans les bras de la FED tout heureuse d'accueillir quantité de capitaux européens au moment où les chinois font défaut. Maintenant ainsi encore pour quelque temps l'illusion du roi dollars.
PS: Je tiens à signaler la sortie d'un texte conjoins d'Emmanuel Todd et d'Hakim El Karoui sur la crise actuelle. Il rejoint bien sure mes propos parlant du besoin de lutter contre la déflation salariale par le protectionnisme européen et la nécessité de faire des projets de relance pour l'Europe. Je suis par contre moins adepte de la théorie du bouc émissaire que ces deux intellectuels collent aux relations de la France avec ses minorités musulmanes. Que la tactique du bouc émissaire soit employé par nos élites ne signifie pas pour autant que le problème d'intégration soit marginale ou infinitésimal.