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27 mai 2010 4 27 /05 /mai /2010 23:17

      nostradamus2.jpgOn ne cesse d'agir dans le présent en imaginant ce que sera notre futur c'est ainsi que les hommes agissent et croient souvent de bonne foi qu'ils agissent ainsi de façon rationnel. Or rien n'est plus faux, car bien souvent leur vision du futur n'est qu'une croyance indémontrable. Nos anciens avaient bien plus conscience que nous de l'imprévisibilité du futur, ils n'étaient pas aussi présomptueux que l'homme moderne, et acceptaient le chaos et l'indétermination émanent d'une réalité dont nous peinons à comprendre les plus simples mécanismes. Le débat sur les retraites est sur ce point très démonstratif de la chose, la vision du futur nous imprime l'action dans le présent. Et nos hommes politiques comme nos pseudo-économistes usent de la peur du futur pour forcer la réforme, ou plutôt la démolition des retraites du présent. Ce faisant ils oublient, peut-être volontairement, que ce sont les travailleurs d'aujourd'hui qui payent les retraites d'aujourd'hui.

 

  Si les caisses sociales sont vides ou se creusent de déficits, c'est bien plus par manque de cotisants en nombre suffisant tout comme  en moyens financier que par l'explosion du nombre de retraité. Comme je l'avais expliqué dans un texte précédent la vrai question n'est pas l'age de la retraite, mais celle des capacités productives du pays. C'est très exactement ce qu'Emmanuel Todd vient d'expliquer dans son texte consacré aux retraites. Un pays qui produit ce qu'il consomme n'a pas à s'inquiéter de son vieillissement, on peut toujours se débrouiller pour mieux répartir les richesses. La question du nombre d'années de cotisation peut aussi être raisonnablement discuté. Mais il est absurde de vouloir augmenter le nombre d'annuité de travail tout en laissant une telle masse de force potentiellement productive au chômage.

 

      La peur du futur ou les prévisions sur le futur construit par les médias dominants, eux même dominé par des intérêts particuliers, sert en grande partie à justifier des actions dans le présent. Le futur tel qu'il sera réellement nous l'ignorons en grande partie, mais le discours qu'ont les dominants sur le futur nous en apprend beaucoup sur ceux qui dominent la société française. C'est un peu ce que dit Emmanuel Todd même si son discours accuse à mon avis excessivement  le vieillissement de la population comme facteur fondamental de l'idéologie dominante.

 

    En effet n'est il pas étrange de voir des pays expatrier leur usines, faire venir des immigrés pour soit disant lutter contre le manque de main d'œuvre et se plaindre d'un manque d'emploi chronique par la suite, tout en s'inquiétant des retraites? L'absurdité actuelle atteint un niveau tout à fait significatif car les politiques n'ont aucune cohérence intellectuelle et se servent de l'image qu'ils donnent du futur pour justifier leurs âneries présentes. Ainsi d'après nos économistes mainstream  nous devrions réduire le train de vie fastueux des français pour lutter contre l'endettement, il ne faut plus faire porter aux génération futur notre fardeau présent. Oubliant comme dans le cas des retraites que ce sont les citoyens actuels qui payent la dette actuelle et non nos futurs descendants.

 

    Mais au final nous pourrions nous poser la question est-ce que les élites pensent réellement au futur? Ou finalement ne se fichent elles pas du futur? Est-ce que nos nations investissent dans la recherche, dans l'éducation ? Construisent-elles les techniques nous permettant de sortir du pétrole alors que l'épuisement des énergies fossiles est l'un des seuls domaines où nous avons quelques certitudes sur le futur. Que veux dire le débat sur le futur des retraites en 2030 alors que nous ne savons même pas comme sortir du pétrole qui lui a déjà atteint son pic de production. On dégage des sommes phénoménales pour nourrir des banques qui ont fait faillite et on a pas d'argent pour investir dans la recherche énergétique. Mais qu'est ce qui est  le plus important pour le futur de nos retraites, la santé des banques ou la capacité à maintenir notre économie même sans pétrole? Enfin de qui se moquent nos Nostradamus en culotte courte? 

 

L'Europe et la mondialisation

 

    Mais dans le registre du futur modifiant le présent, l'idéologie euro-mondialiste fut probablement la plus représentative de cette mécanique de domination des esprits.  L'Europe est une des escroqueries intellectuelles les plus fascinante de l'histoire. Grâce à l'Europe les rentiers et la finance ont pu enfin mettre à bas ces pays si peu adeptes du capitalisme néolibérale. Même les plus fervents partisans de l'Europe commencent à se rendre compte du caractère profondément anti-démocratique de l'union européenne et la crise actuelle n'a fait qu'accélérer la prise de conscience. Et pourtant que de discours grandiloquent sur l'avenir que nous assurez l'Europe. Les Delors, Barre, Giscard, Mitterrand, qui nous ont dit pendant des années :"oui l'Europe exige des sacrifices maintenant mais vous verrez plus tard...." on attend toujours. Heureusement il semble qu'entre la crise politique ouverte en 2005 avec le viol de la démocratie française et hollandaise, et la crise de l'euro la futurologie eurobéate se soit vue de plus en plus pour ce qu'elle est un pur outil de domination sociale.

 

  Il en a été d'ailleurs de même avec la sœur siamoise de l'Europe, la mondialisation. Que de promesses lancées à la face de nos concitoyens. Avec la mondialisation le pays sera régénéré, la prospérité est au rendez-vous, c'est vrai nous perdons des emplois dans les secteurs industriels aujourd'hui mais vous verrez demain on gagnera plein d'emplois grâce à l'exportation de nos produits avancés vers la Chine et vers le reste du monde. La mondialisation c'est un jeu de gagnant gagnant, vous verrez demain, toujours demain.  Et le temps passe, les sociétés se dégradent et fonctionnent de moins en moins bien , alors on rebouche on crée des dettes publiques ou privés. Et on laisse le tissu industriel et social disparaitre.

 

  Et le pire dans tout çà c'est que les victimes ont accepté, elles ont accepté la perte de le futur propre parce qu'on leur vendait des salades sur un futur fantasmagorique qui n'existera jamais. Combien de vie brisée par le libre-échange en France? Combien de gens ont-ils vue leur avenir à eux s'éteindre parce qu'un crétin comme Alain Minc et ses sbires ont vendu la mondialisation heureuse?  Ces gens n'avaient qu'une vie et leur futur a bien été brisé au nom de l'adaptation à la compétition mondiale. Il faudrait que nos pseudo-économistes libéraux se rendent enfin à l'évidence appauvrir le présent ne peut pas enrichir l'avenir.  Car les gens et les entreprises que vous détruisez maintenant ne créeront rien dans l'avenir puisqu'ils n'existent plus. Détruire les capacités productives d'une nation n'a jamais amélioré un peuple et son niveau de vie, il s'agit là d'un raisonnement complètement mortifère et illogique.

 

Enrichir le présent ne peut qu'enrichir le futur

 

  Il faut donc définitivement tordre le cou à ce mouvement de domination idéologique mortifère sur l'avenir, car il a été jusqu'à présent un des puissants moteurs de l'idéologie néolibérale. Rendez vous compte que déjà sous Raymond Barre on promettait grâce à la pilule néolibérale de la contrition des salaires une sortie de crise. C'était il y a plus de trente ans. Le discours qui prétend améliorer un jour prochain l'économie grâce aux sacrifices du présent n'est qu'un discours de domination. Il perdure maintenant depuis trop longtemps et on en voit aujourd'hui les résultats il n'y a plus d'avenir.  Il faut cesser de reporter à demain les améliorations recherchées, nous devons porter notre attention sur le présent et rien d'autre. Que peut-on faire maintenant pour réduire le chômage, pour réduire le déficit commercial et pour nous réindustrialiser?

 

Et si on augmentait les salaires est-ce que cela ne résoudrez pas nos problèmes de déficit sociaux et de chômage tout en améliorant la solvabilité des ménages vis à vis de leurs crédits trop nombreux?Est-ce que payer mieux les salariés d'aujourd'hui n'améliorerait pas le versement des retraites d'aujourd'hui et de demain par hasard?  A oui mais augmenter les salaires c'est réduire notre compétitivité, compétitivité rendue nécessaire par le libre-échange qui lui même était présenté jadis comme un moyen d'enrichissement,  cherchez l'erreur. Ne nous laissons plus embrumer les esprits par le futurologues délirants, regardons le monde d'aujourd'hui et voyons ce que nous pouvons améliorer maintenant, car améliorer le présent ne pourra jamais nuire à l'avenir puisque ce dernier est le fruit de nos actions présentes.  

 

 

 

 

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17 mai 2010 1 17 /05 /mai /2010 23:00

Mon collègue blogueur RST vient d'écrire un texte proposant des œuvres à lire pour mieux comprendre l'étendue de la pensée gaulliste. Du coup j'ai eu envi de regarder quelques vidéos du général sur le toujours excellent site de l'INA et je suis tombé sur le discours de De Gaulle datant de 1958. Date important puisque c'est à cause des problèmes en Algérie que le général fut rappelé au pouvoir pour une longue période de dix ans. La situation économique française était alors difficile comme pour tout pays traversant une période de conflit. Et le général va mettre en place une politique de redressement qui va avoir des effets tout à fait spectaculaire sur le long terme.

 

Ceux qui auront regardé mon texte précédent auront sans doute remarqué  le pic inflationniste de 1958 qui correspond à la politique d'électrochoc que vont pratiquer Pinay et le gouvernement d'alors. Le plan va d'ailleurs s'appeler le plan Pinay-Rueff. Ce dernier va consister en parti à créer un nouveau franc dont la valeur sera de 100 fois l'ancien franc, c'était une stratégie très intelligente visant à cacher la dévaluation vis à vis de l'extérieure. De Gaulle dans ce discours ménage d'ailleurs la chèvre et le chou annonçant un franc plus "fort" d'un coté et admettant deux phrases plus loin une véritable dévaluation ce qui signifiait un affaiblissement du franc par rapport aux devises étrangères. Bien sure une monnaie forte n'a en soit aucun sens, et le général le savait parfaitement bien, une monnaie doit être adaptée à la balance des paiements d'un pays, cependant il n'ignorait pas les effets sur la croyance populaire de l'annonce d'une dévaluation.  Dans le même genre il conspue l'inflation tout en annonçant sa présence nécessaire, momentanément du moins.

 

Ce que l'on apprend également dans ce discours c'est le réalisme incroyable de cet homme, alliant réforme de l'état avec des économies nécessaires en cette période difficile, tout en ayant une vraie politique sociale. C'était un équilibre assez inimaginable de nos jours entre une politique de l'offre et de la demande, pour employer les termes des économistes moderne, à la fois sociale et libérale. L'autre apprentissage est toujours cette volonté d'investir dans l'avenir, dans le futur, De Gaulle fait d'ailleurs référence à cette jeunesse nombreuse nait depuis la guerre. Bien loin du pessimisme actuel et du malthusianisme délirant de certain, on avait là un homme qui préparait le futur et qui se donnait les outils pour atteindre son objectif. Il orientait tout les efforts d'investissement vers la sphère industrielle et n'hésitait pas à dévaluer s'il le fallait. On reteindra également son optimisme pour le marché commun, il faut d'ailleurs rappeler qu'au début la communauté européenne était protégée de l'extérieur par des tarifs à l'importation. La baisse des droits de douanes que De Gaulle annonce ne prenait tout leur sens que dans ce cadre d'une Europe protéger. On commerçait librement entre pays socialement civilisées et ayant des niveaux de vie très proche. C'est un schéma économique dont l'Europe aurait été  bien inspirait de ne jamais s'écarter comme la crise actuelle nous le montre. L'Europe de l'époque de De Gaulle c'était le libre-échange tel qu'imaginé par Friedrich List un libre commerce entre nations égales et faisant des politiques coopératives entre elles. Ce rappel historique donne le vertige quant on  compare cette époque à notre présent où l'Europe prend un malin plaisir à se suicider économiquement au travers un libre-échange débridé et une absence totale de politiques industrielles ou de coordination inter-étatique.

 

 

retrouver ce média sur www.ina.fr

 

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6 mai 2010 4 06 /05 /mai /2010 12:57

  Nicolas Dupont Aignan le député de l'Essonne et créateur du parti Debout La République (DLR pour les intimes) vient de lancer une pétition pour sortir de l'euro. Pari osé donc. Vous pouvez retrouver la pétition et le texte explicatif à cette adresse.   A titre personnel il me semble qu'arrêter la libre circulation des capitaux, au moins pendant la transition histoire d'éviter une catastrophe, devrait précéder la sortie de l'euro. Mais cette pétition qui sera sans doute sans lendemain à au moins le mérite de mettre la question sur la place publique. Jamais les termes crise et opportunité n'ont été aussi proche. Quoiqu'il en soit je vous laisse avec cet interview de Nicolas Dupont Aignan qui s'exprime sur son idée et sa pétition, espérons que cela fasse un Buzz comme on dit sur le net.

 

 

 

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25 avril 2010 7 25 /04 /avril /2010 16:03

Je ne vais pas faire un long discours ici mais mettre un documentaire assez impressionnant que j'avais vue il y a quelques années et qui représentait la droite religieuse américaines et les fameux évangélistes américains. Le nom du documentaire est assez clair "Jesus camp", il montre l'équivalent de l'endoctrinement musulman chez les évangélistes chrétiens. Il me semble qu'au moment où l'on voit le déclin d'Obama et la montée d'une extrémiste comme Sarah Palin, il est bon de montrer ce qu'est le socle électoral de l'Amérique ultra-conservatrice. Et les risques sont de plus en plus grands que nous allions vers une ruptures des USA tels que nous les connaissons ou pensions les connaitre. Il est bon aussi de rappeler que ce sont bien les évangélistes chrétiens et non les juifs américains qui soutiennent Israël contre vents et marrés et ce dans le but totalement irrationnel de voir le retour de Jésus sur terre et l'armageddon qui purifiera la planète... Ces gens sont plus de 80 millions et pèsent énormément dans le système électoral américain, il se pourrait bien qu'ils viennent à prendre le pouvoir grâce à la crise économique, ce genre de phénomène s'étant malheureusement déjà produit en Europe.

 

Ce documentaire est donc un bon complément à mon texte précédent sur l'éventuel éclatement des USA, bien sure il ne s'agit pas ici du problème migratoire, mais d'un problème idéologique. Cependant toutes ces contraintes qui s'exercent  sur la nation américaine, contraintes à la fois externes (crise, déficit commercial, sur-extension militaire) et contraintes internes (migration latino excessive, dogmatisme religieux, anti-étatisme maladif, confusion entre intérêts privés et publiques) font qu'il est tout de même difficile de concevoir un maintient pur et simple de cette nation dans sa nature actuelle.  Une démocratie a besoin d'un minimum de valeur commune ou de liant, force est de constater que la religion, comme nous le montre ce documentaire, ne peut en aucun cas servir de colle culturelle. L'évangélisme extrémiste ne pouvant en aucun cas réunir derrière lui les catholiques ou les juifs, sans parler des musulmans ou des athées. Dans le cas des USA la religion n'est donc qu'un facteur de division et ce documentaire le montre assez clairement.

 

 

 

 

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21 avril 2010 3 21 /04 /avril /2010 18:40

  Industrie-auto.jpgOn en parle souvent mais la plupart du temps la politique industrielle en France se limitent à quelques mesures simplistes et en distribution d'argent au travers des subventions et des achats publiques. Il s'agit pourtant d'un des problèmes majeurs de notre économie, l'absence totale de toute organisation planifiée ayant un but d'organisation de l'industrie dans d'intérêt nationale, c'est tout simplement suicidaire. Il est probable que le peu d'intérêt que porte nos élites à la chose industrielle provient en partie de leur formation de base, bien peu d'entre eux ayant une formation scientifique, ou technique. Ils ne comprennent tout  simplement pas les énormes enjeux qui se glissent derrière les processus industrielles et techniques.  Je vais proposer ici quelques pistes dans des secteurs qui me semble stratégiques pour l'avenir du pays. Car il va falloir réindustrialiser il n'y aura pas de sortie de crise sans cela, que ceux qui croient que le tourisme et les services nous sauveront se demandent 5 minutes avec quoi ils achèteront les biens chinois qu'ils consomment. On a rien sans rien, il faut échanger des biens contre des biens, nos services les chinois et les autres NPI peuvent très bien les produire eux même. Il faut donc voir quels sont les secteurs prioritaire pour la réindustrialisation du pays en vue de son redressement macroéconomique et social.

 

1-Quelles industries favoriser en priorité

 

    Les moyens de l'état étant comme tout chose, limités, il faudra faire des choix quant aux secteurs prioritaires à aider et à organiser. Je me place ici bien sure dans le cadre d'une économie française redevenue indépendante et libre de ses choix, cela sous-entend évidement une sortie pure et simple du cadre européen actuelle.  Mais également une sortie de l'euro, du moins de la monnaie unique, ces deux conditions étant des prémisses nécessaires mais non suffisante à un redressement de l'économie nationale. Notre objectif devrait être l'INDEPENDANCE économique, c'est à dire la capacité à produire nous même ce que nous consommons sur tout les plans. C'est ce critère, la capacité d'indépendance qui doit orienter les actions de l'état en matière de politique industrielle. Tout les autres critères doivent être soumis à cette condition de base.

 

Alors vous allez me dire pourquoi l'indépendance? Parce que la démocratie ne peut pas exister sans l'autonomie d'un peuple, c'est la souveraineté d'une nation qui permet la démocratie. On peut bien sure être indépendant et ne pas être une démocratie mais on ne peut être une démocratie sans indépendance. L'autre point c'est que l'indépendance permet d'éviter les grandes tensions géopolitiques. L'exemple type est le pétrole il fut un temps où la France et les autres pays d'Europe n'étaient pas importateur d'énergie, ce qui signifiait que nos politiques extérieures n'étaient pas contraintes par des considérations bassement économiques. L'autosuffisance énergétique est un moyen de ne plus avoir de contraintes extérieures provenant des pays producteurs de pétrole. C'est aussi se préparer à la pénurie que le passage du Pic pétrolier va provoquer.

 

  Dès lors puisque nous savons qu'elle est l'objectif de base de notre politique industrielle nous pouvons orienter la direction à prendre. Il nous suffit de voir dans quel secteur nous sommes fortement dépendant de l'étranger et orienter les politiques industrielles vers la réduction de cette dépendance.

 

2-Le secteur énergétique la grande priorité

 

    S'il est un secteur réellement stratégique c'est bien celui de l'énergie, le général De Gaulle, lui même, en avait fait sa priorité et le programme nucléaire fut une réponse à la dépendance croissante de notre pays à l'égard de l'or noir. L'énergie est sans aucune contestation possible le secteur industrielle le plus important pour les années avenirs. De nombreux rapports soulignent le déclin pétrolier que la planète va subir, le pic est aujourd'hui reconnu même par les instances internationale qui étaient naguère plus septiques.

 

peak-oil.jpg

 

  Or les conséquences du passage du pic pétrolier sera une explosion des coûts de l'énergie, la simple stagnation de la production ayant déjà provoqué des hausses on ose imaginer se qui se produira lorsque la production diminuera années après années. Et ce d'autant plus que la consommation mondiale ne peut que hausser la Chine à elle seule tirant déjà la consommation mondiale de pétrole, en mars dernier sa consommation à augmenté de 29% en rythme annuel! La crise économique a donné probablement un léger coup de souffle à la hausse des prix de l'énergie d'hydrocarbure mais ne vous y trompez pas ce n'est que momentané, le futur est à la hausse. Il devient donc urgent de sortir de la dépendance pétrolière, d'autant que ce pétrole se trouvera de plus en plus dans des pays fortement problématique comme l'Arabie Saoudite dont on sait le lien avec le salafisme et l'intégrisme musulman.  Ironiquement le pétrole nourrit l'islamisme radicale, voila un autre argument de poids au besoin de sortir de la dépendance pétrolière.

 

  D'autre part il faut bien comprendre que pour acheter du pétrole ou du gaz nous sommes obliger d'exporter et le pétrole se paye en dollars. Le cout des importations pétrolière c'est environ 18 milliards d'euro par ans, bien sure cela dépend de la valeur du dollars mais cela représente autant d'argent qui ne tourne pas dans notre économie et qui va faire fructifier les pays pétroliers. En passant cela permet aussi aux USA de continuer à innoder le monde de leur papier toilette monétaire à savoir le dollars, le pétrole en dollars étant l'une des béquilles essentielle au maintient de la valeur de cette monnaie. En bref consommer du pétrole c'est subventionner l'islamisme radicale et soutenir l'impérium américain c'est drôle non?

 

Comment sortir du pétrole?

 

  Il y a deux voies à suivre.  En premier les économies d'énergie, il faut réduire la consommation de la population mais cela ne se fera pas tout seule et on ne forcera pas la société à changer uniquement avec des taxes ou des crédits d'impôts comme semble malheureusement le croire nos dirigeants actuels. Il est d'ailleurs incroyable de voir que personne ne s'offusque de ces pseudo solutions, en effet elles favorisent systématiquement les plus riches, or c'est la catégorie de la population qui consomme le plus d'énergie. Augmenter les taxes sur le l'énergie par exemple signifie que seule ceux qui ont les moyens pourront continuer à utiliser leur voiture, c'est une prime au plus riches ces derniers continuant à consommer toujours plus. Plutôt que des taxes, et au risque d'apparaitre extrémiste, je préfère la bonne vielle méthode du rationnement. En effet pourquoi pas le rationnement, ce dernier octroierait à chaque citoyen une quantité limité de pétrole à consommer quelque soit son niveau de vie. Bien sur les gens ayant des contraintes particulières auraient des extensions. On pourrait même y ajouter un système de remboursement en cas de non utilisation de son potentiel de consommation en pétrole. Ainsi l'état rémunèrerait-il les gens économes, voilà de quoi pousser aux économies d'énergie non?

 

    Autre facteur d'économie d'énergie, les villes. En effet avec l'automobile les gens n'ont cessé de s'éloigner de leur lieu de travail provoquant une explosion de l'usage énergétique et une déformation de nos ville. La mobilité n'a pourtant pas réduit le temps que l'on met à aller au travail bien au contraire. Non content d'avoir rendu la France dépendante de l'usage du pétrole, l'automobile a démolie nos villes et nos vies, combien de temps perdu dans le transport?  Bouger beaucoup est-il efficace économiquement parlant, la réponse est bien sure non. Et cela sera de plus en plus vrai au fur et à mesure que le prix du baril de brut va croitre.  Les zone périe urbaine sont condamnée à terme, il va falloir rétrécir les villes et les densifier pour rendre compatible leur structures avec le coût de l'énergie croissant. Il s'agit là d'un domaine où l'état et l'autorité publique en générale a une grande responsabilité, on l'a vue avec les inondations récentes. En cédant à la facilité au court terme, aux intérêts privés,  on condamne des gens à la souffrance et à la catastrophe. Il en va de même pour l'éloignement du lieu de travail, que va-t-il se passer lorsque le baril atteindra les 200$ ? Que feront les banlieusards quand le cout du transport rendra leur revenue insuffisant pour couvrir leur dépenses? De combien les prix de l'immobilier des centre-villes  déjà délirant vont-ils augmenter avec le nouveau choc pétrolier ? Qui veut faire une vrai politique d'anticipation ferait bien de se poser les questions sur ces sujets.

 

      La deuxième voie à suivre c'est  la substitution technique. Il s'agit là véritablement de politique industrielle, elle sera au moins aussi importante que celle qui a permis le développement de l'automobile, car oui l'automobile et sa domination sont en partie le résultat de choix en matière d'investissement publique. Les autoroutes ne poussent pas toutes seules, si nous n'avions pas construit des routes,des ponts et des autoroutes à profusion peut-être que l'automobile n'aurait pas eu un tel succès, quand on regarde cela à long terme on ne peut que regretter le peu de vision sur l'évolution des réserves énergétiques qu'ont eu les générations d'après guerre. Mais l'on doit maintenant user de la puissance publique pour sortir du piège énergétique dans lequel nous sommes tombé. Pour cela il faut impérativement s'intéresser aux alternatives crédibles, ne comptons pas sur le nucléaire, du moins sur le nucléaire fissile car ce dernier dépend de l'uranium et l'uranium connait lui aussi une baisse de production. On peut toujours espérer une meilleur utilisation et de meilleur rendements mais cela ne compensera pas le manque de matériaux de base, sans oublier le coût monstrueux de l'énergie nucléaire que ce soit dans l'entretient ou dans le cas des traitements des déchets, et puis est-ce que l'on sait vraiment démanteler les centrale actuelles?

 

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Il faut donc développer d'autres énergies, des énergies durables. A titre personnel ma préférence va vers les biocarburants de seconde générations car ils n'entrent pas en concurrence avec la nourriture humaine, c'est le cas par exemple du pétrole à base d'algues dont j'avais parlé justement il y a quelques mois. C'est un type de carburant tout à fait intéressant et dont le cout à terme est faible, tout à fait comparable au pétrole actuel. L'autre avantage est  qu'il n'y aurait pas besoin de changer grand chose dans les systèmes de distributions, les pompes classiques pouvant largement utiliser ces nouveaux biocarburants. Quoiqu'il en soit il faut dès à présent investir massivement dans la substitution, la Chine le fait il serait bon que la France suive sont exemple si nous ne voulons à nouveau être dépendant de technologies étrangères. Les pistes sont nombreuses et des surprises pourraient sortir des laboratoires, cependant sans soutient publique il n'y a aucune chance pour que le marché fasse spontanément ce que la sphère publique se refuse à faire. Il faut sortir de l'idée que le marché anticipe et investit dans l'avenir, c'est en fait le contraire, il ne favorise que ce qui est économiquement rentable à court terme, ce qui de facto empêche  les vrais innovations et changement techniques.  Le marché auraient ils créaient l'industrie spatiale ou l'aéronautique sans le soutient publique?

 

3-Le secteur automobile et les transports

 

    J'aurais pu l'inclure dans la partie sur le pétrole mais je préfère en parler à part. Le transport et l'automobile font effectivement partie du problème énergétique. Si l'automobile fait partie intégrante de l'industrie française et qu'elle est l'un de nos plus gros employeurs force est de constater sont déclin constant en terme d'emploi. S'il est une industrie symbolique des délocalisations c'est bien celle-ci. Une fois fini les délires de l'euro et du libre échange nous verrons se rétablir l'emploi dans le secteur. Cependant cela ne signifie pas pour autant que l'état devra dans ce secteur laisser faire le marché comme ce fut le cas jusqu'à présent. Il faudra imposer à nouveau l'intérêt générale aux grands équipementiers automobiles, car des secteurs entiers peuvent faire des erreurs de jugements, on le voit avec l'automobile US qui paye le prix de son obsession pour les véhicules à forte consommation. Les grands industriels américain sont condamnés à mort par leur choix fort peu inspiré. Encore une fois il y a le court terme et le long terme, les industriels et les entreprises privées ont souvent la tête dans le guidon il est de la responsabilité de l'état que de faire en sorte d'éviter les mauvaises orientations. C'est surtout vrai lorsque les opérateurs d'un marché sont à ce point peu nombreux, car oui il y a peu de constructeur d'automobile même à l'échelle mondiale la concurrence y est en vérité très faible. On est dans une évolution de type corporatiste, c'est bien ce à  quoi mène l'évolution du marché comme l'avais très bien, vue Keynes à son époque. L'état doit utiliser son poids pour contraindre les constructeurs à produire des engins moins gourmands mais également pour promouvoir de nouveau type de carburant comme ceux mentionnés plus haut.

 

  Ensuite l'état doit favoriser massivement le transport collectif, ce dernier est infiniment plus frugale en énergie c'est le moins que l'on puisse dire.  Cela fait évidement partie de la politique plus globale de restructuration de nos villes mais cela doit être pensé aussi à l'échelle nationale. Nous devons également nous poser la question de la pertinence des TGV, car cette technologie est certes intéressante, mais elle coût cher très cher à la SNCF. Ne vaudrait il pas mieux développer les trains régionaux ainsi que le fret plutôt que de développer les train ultra-rapide? Il va falloir aussi se questionner sur la nécessité de développer le fluviale, le transport maritime et fluviale étant beaucoup moins énergivore que le train ou le camion ou pire l'avion.

 

4-Le secteur informatique et électronique

 

    S'il est un secteur où la France et plus généralement l'Europe sont complètement larguées c'est bien celui-là. Et pourtant c'est l'un des secteurs clefs de la croissance mondiale et notamment asiatique. Les grands industriels du secteurs sont asiatiques et américains, ces secteurs créent des trou inimaginables dans nos balances commerciales, et représentes probablement des millions d'emplois qualifiés qui ne se sont jamais créés. Les secteur des logiciels et de l'électronique devraient donc faire partie des priorités en matière de réindustrialisation. Est-il normal qu'il n'y est aucun fabricant de microprocesseur français? Est-il normale que l'Europe use d'un système d'exploitation informatique fabriqué par une boite américaine en l'occurrence Microsoft? Alors on peut toujours faire quelques condamnations symboliques sur Microsoft et son logiciel monopolistique, on peut condamner Intel à verser des sommes à son concurrent canadien AMD pour quelques atteintes à la concurrence, en vérité cela ne change rien à la situation. Nous sommes totalement dépendant de puissances étrangères en matière d'électronique ou d'informatique, il s'agit là d'une situation totalement anomale quand on connait la qualité des ingénieures français ou européens. Et je ne vous parle pas de Google qui peut influencer sur ce que les internautes peuvent chercher sur le net, il s'agit là d'un pouvoir délirant et la Chine, encore elle, l'a bien compris elle fout Google dehors et va favoriser des logiciels locaux pour être maitre chez elle.

 

Et si le système d'exploitation d'un PC était un bien publique? Bill Gates a bien compris au début des années 90 que le système d'exploitation d'un ordinateur était naturellement monopolistique à savoir que si une convention s'imposait elle le resterait pour l'éternité. En imposant Windows comme OS centrale il a réussit un coup de maitre en rendant dépendant tout les autres fabricants de logiciel et même les fabricants d'ordinateur et de matériel informatique. Il faut savoir que par exemple c'est Microsoft qui dicte la norme en matière de 3D les fabricants de carte 3D comme Nvdia (Taïwan) ou AMD (Canada) sont obliger de fabriquer des processeur usant de la norme DirectX norme imposé par Microsoft parce que Windows est la norme dans les OS, représentant 95% des logiciels d'exploitation de la planète.  Si vous voulez vendre un logiciel ou un carte 3D ou n'importe quoi qui tourne sur un ordinateur, vous êtes obligé de cirer les pompes de monsieur Bill Gates et d'engraisser son énorme machine à cache qu'est Microsoft. Question est-il normale qu'une entreprise fixe une convention publique et possède un monopole naturel? N'avait-on pas définit le service publique comme étant  la norme pour les monopoles naturels? Voilà donc un projet concret pour l'investissement public et la politique industrielle, mettre fin au monopole privé des OS pour ordinateur. Créons un système d'exploitation publique gratuit et opensource, en maitrisant cela nous soulagerons les entreprises qui emplois des logiciels en réduisant leur frais,et  de plus nous favoriserons la production des PME de l'informatique, aujourd'hui complètement écrasées par les brevets de Microsoft. On pourrait dans le même temps favoriser la conception de processeurs fabriqués en France, une entreprise comme  STMicroelectronics pourrait très bien s'en charger, créons tout un secteur électronique et microélectronique. Sans oublier le secteur naissant des nanotechnologies, nous ne devons plus nous laisser faire dans ces domaines.D'ailleurs je tiens à vous signaler ce petit dossier sur les nanotechnologies de futurascience ou celui-ci très instructifs en la matière pour voir les enjeux colossaux des nanotechnologies. Nous en avons les capacités humaines, encore faut-il vouloir les exploiter, les jeunes doctorants en électronique et microélectronique partent aux USA, quel énorme gâchis pour notre pays et notre peuple.  D'autant que ces secteurs clefs tireront d'autres domaines vers le haut comme le jeu vidéo, l'infographie ou même le cinéma.

 

    Dernier point que je voudrais signaler dans cette partie, la défense de la langue française passe aussi et surtout par l'informatique. Si nos jeunes sont si adeptes des anglicismes c'est parce que la culture informatique est américaine, quand vous programmez en langage C par exemple, tout les noms des fonctions sont en anglais, et même les aides. Cela défavorise nos jeunes maitrisant mal la langue de Shakespeare, mais en plus cela pousse nos jeunes à employer des termes issu du monde anglo-saxon. Si nos grands pontes de la académie française veulent vraiment défendre notre langues qu'ils s'attaquent donc aux langages informatiques totalement anglicisées.

 

 

5-L'aérospatiale et l'aéronautique

 

  Dernier secteur d'une importance cruciale a mes yeux l'aérospatiale et l'aéronautique.  L'aviation fut l'un des grands secteur de l'unification européenne et les idéologues bruxellois ne cessent de présenter Airbus ou même Ariane espace comme les grandes réussites de l'Europe, oubliant au passage qu'il s'agissait surtout de coopérations inter-étatique où la bureaucratie bruxelloise n'avait aucun ordre à donner. Quoiqu'il en soit il s'agit de secteurs stratégiques et bon nombres des technologies que nous utilisons tout les jours sont le fruit de la recherche aéronautique ou spatiale.

 

  Commençons donc par un secteur en crise celui de l'aviation, je vais là encore faire le lien avec notre premier point sur l'énergie car il y a un vrai problème pour le secteur aéronautique, sans pétrole plus d'avion. On ne sais pas faire voler des avions sans kérosène! Il y a bien des avions qui volent grâce à l'énergie solaire ou à l'électricité mais rien de semblable au gros porteurs actuels. Cela vaut aussi pour les avions militaires étrangement personne ne semble se poser la questions de la viabilité de nos matériels militaire en cas d'absence totale de carburant. Encore une fois sans pétrole il n'y a plus rien qui fonctionne. Il semble donc vitale que l'état organise rapidement une politique visant à mettre au point de nouveau type de propulseur pour les avions sans quoi ce secteur économique est tout simplement condamné, il n'y aurait plus de vole long courrier et l'aviation deviendrait alors un secteur anecdotique limité à quelques personnes fortuné. Une collusion avec le secteur militaire semble aussi nécessaire, mettre au point des avions militaires capable de fonctionner avec des biocarburant par exemple, résoudrait en même temps les problèmes pour l'industrie aéronautique civile. Entonnement on s'intéresse surtout à la technique des avions, à leur capacité de transport avec des avions de plus en plus gros tout en semblant ignorer le mur du pétrole, l'industrie aéronautique mondiale semble enfermé dans les même erreur que l'industrie automobile américaine, le choc pétrolier pourrait bien avoir raison d'elle. Il est donc important que l'état se saisisse du sujet au lieu de laisser les "lois du marché" régler le problème.

 

Ensuite l'aérospatial, secteur de pointe par excellence, celui de l'Europe manque cruellement d'ambition. C'est à peine si les Européens ont suivit les traces américaines sans jamais vouloir véritablement se lancer dans des choses plus grandes. Or je viens d'apprendre que les Indiens testent un type de propulseur pour fusé totalement originale, et même si cela n'a pas fonctionné au premier coup cela montre que ce pays cherche à faire progresser les connaissance humaine en la matière et fait preuve d'une ambition que les Européen n'ont plus depuis longtemps. Nos pays n'ont pas progresser en faisant des choses sans risque, et en ne se focalisant que ce qui rapporte de l'argent, nous avons progressé en lançant des projets fous au premier abord. C'était çà le moteur des puissances européennes, des ambitions, le feu de Prométhée nous brulant les mains. Et le programme spatiale est un symbole de cela. Ne limitons pas l'espace à ce qu'il peut nous rapporter à court terme grâce au lancement de satellite, expérimentons de nouveau propulseur donnons au jeunes passionné, et il y en a encore en France et en Europe, les moyens de leurs ambitions. Et qui sait les résultat seront peut-être surprenant même au plan économique.  L'avenir l'humanité est dans les étoiles ne serait-ce que pour les matières premières soyons donc un peu ambitieux, comme le disait Tsiolkovski : "La Terre est le berceau de l'humanité. Mais peut-on passer sa vie entière dans un berceau ?"

 

6-La recherche à long terme

 

    J'en viens à la dernière partie, j'aurai pu aborder bien d'autre secteurs d'activités, mais je laisse mes commentateurs en rajouter, et puis  il y a tant à faire et à réparer dans ce pays que la liste serait sans fin. J'aurai pu aborder notamment la robotique mais ce sera pour une autre fois. Quoiqu'il en soit il est aussi urgent que l'état français commence enfin à mettre en pratique ses beaux discours, cela fait des années que l'on parle d'augmenter l'effort de recherche, mais la réalité crue c'est que rien est fait bien au contraire on ne cesse de réduire les budgets. Plus grave la logique marchande s'impose petit à petit dans la recherche française, or la science est une mécanique complètement différente de la logique commerciale et comptable. Par définition la recherche ne sait pas où elle va son chemin n'est pas tracé quelque chose qui peut paraitre anodin et sans à court terme peut créer une révolution dans cent ans dans un autre domaine de recherche. Qui pouvait pensé que l'algèbre de Boole, aller créer l'informatique et l'électronique lorsque cela a été inventé au 19ème siècle, réponse personne c'était un jeu mathématique sans intérêt à l'époque, et pourtant sans ça pas d'ordinateur. Il faut laisser la science au scientifique et permettre la recherche fondamentale à but non lucratif c'est une erreur dramatique que de vouloir introduire les intérêts économique dans la recherche la plus pure. Maintenant cela n'empêche pas d'avoir une recherche scientifique avec des buts plus pratiques, mais j'assiste il faut les deux ou alors nous stagnerons.

 

  Il faut également mieux coordonner la recherche française au niveau nationale et favoriser l'échange gratuit entre les entreprises nationales de façon à créer une dynamique collective, favorisons la coopération et non la concurrence. D'autre part les brevets peuvent être un frein à l'innovation scientifique, il faut arrêter de croire que le seul moteur de l'innovation est l'argent c'est complètement faux c'est même souvent le contraire.  Il est important que l'état fasse enfin une vrai politique scientifique, même s'il est illusoire de croire que la recherche seule pourra compenser notre perte d'emplois industrielles. D'ailleurs il y a un lien étroit entre le progrès scientifique et la dynamique industrielle, il est impossible d'avoir une base scientifique solide sans une industrie florissante, le déclin scientifique des USA en est d'ailleurs la preuve. L'un ne va pas sans l'autre parce qu'il y a des échanges entre les deux milieux, échanges qui sont souvent porteur de vrai réflexions et d'avancés. Il n'est donc pas étonnant de voir la science asiatique décoller en même temps que son industrie. Industrie  construite grâce aux transfères massifs de technologies occidentales muent par l'appât du gains à court terme de nos multinationales. Seul un retour des états aux manettes des politiques industrielles permettra un redressement, sans cela nous continuerons de décliner pour nous transformer petit à petit en pays du tiers-monde. 

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16 avril 2010 5 16 /04 /avril /2010 07:47

J'avais déjà parlé de ce monsieur en diffusant une de ses conférences sur l'histoire de la France. Il est président d'un petit parti appelé UPR et dont l'objectif affiché est de sortir tout simplement de l'UE, je suis totalement en phase avec ses analyse et il vient de donner une nouvelle conférence où il explique plus globalement la position de son parti. Je trouve Asselineau nettement plus convaincant que Nicolas Dupont Aignan surtout sur l'Europe bien que je comprenne le positionnement de NDA sur cette question tant il semble impossible en France d'émettre publiquement la nécessité de sortir de l'UE, même le FN ne se permet pas de le proposer. Il est possible pourtant que cette opinion soit bien plus rependue qu'on ne l'imagine malgré la pression médiatique. Je vais donc vous proposer les dernières vidéo de ce monsieur en faisant quelques remarques au passage. On notera au passage que Asselineau aborde réellement tout les problèmes essentiels de fond avec une grande rigueur intellectuelle.

 

Introduction

 

 
Pourquoi la crise?
 
Ici Asselineau aborde la question du dollars et son rôle majeur dans le développement de la crise économique. L'étalon dollars est en effet le cœur du problème même si beaucoup de gens n'en ont pas conscience.  On reconnait ici l'analyse gaulliste puisque De Gaulle avait largement critiqué la position du dollars dans sa célèbre conférence dont on peut voir dans ce lien la véracité toujours d'actualité.
 
 
Pourquoi la mondialisation?
 
Ici il dénonce le fait que ce sont bien les occidentaux qui sont responsable de la situation, alors que l'on assiste au USA notamment à la monté d'une véritable  chinophobie mettant la Chine comme responsable alors qu'elle n'a fait que jouer le jeux que les européens et les américains lui ont imposé. Il montre également que la crise économique est structurelle, qu'il n'y aura pas de sortie tant qu'il n'y aura pas d'action sur le fond du problème à savoir la désindustrialisation. 
 
 
Le problème du dollars
 
Les USA une nation vampire aspirant 80% de l'épargne mondiale voilà qui remet les pendules à l'heure. Asselineau souligne au passage d'ailleurs que la Chine est entrain de devenir une superpuissance sur tout les plans. Les chinois sont entrain de s'extraire de la domination américaine en  s'orientant vers leur propre marché intérieur. 
 
 
 L'Europe et la crise
 
L'euro est non viable nous le savons mais il semble que les institutions européennes viennent de s'en apercevoir c'est ce que Asselineau nous raconte dans cette partie.
 
 
La situation française
 
Le dette publique seul moteur de la croissance économique, on ne peut que donner raison à Asselineau là encore, avec la disparition progressive des emplois industriel le seul moteur de la consommation est l'endettement publique et privée. Il faut voir également l'explosion de celle-ci nous sommes passés de  65% de dette publique à plus de 80% alors même que c'est la droite si prompte à dénoncer la boulimie d'endettement de la gauche qui en est responsable. Et ce n'est pas une première puisque c'est le père spirituel de Nicolas Sarkozy, Balladur, qui était déjà responsable de la plus forte augmentation de la dette publique française pendant les années 93-95. C'était d'ailleurs déjà à cause de la monnaie unique puisque à l'époque c'était pour rester dans le SME (système monétaire européen) que la France à sacrifier une part importante de son industrie grâce à  la fameuse politique du franc fort. 
Sarkozy n'a fait que suivre le même chemin, en évitant de s'attaquer au cœur du problème, libre-échange, monnaie unique, il n'a fait que gonfler l'endettement français.  
 
 
Asselineau critique ici l'américanisation du système politique français au travers la bipolarisation et le système de financement publique des partis politiques. Il s'attaque également au élections en présentant le système comme non-démocratique. Je crois qu'ici il va un peu loin, si la démocratie est malade ce n'est pas uniquement à cause du système politique mis en place. Les français sont tout de même responsable du déclin démocratique, Asselineau a un peu tendance à les déresponsabiliser. Dire de plus que tout les partis existant sont dans un moule c'est faux on se souvient de l'élection de 2002 où Chevènement s'était présenté, il y avait là une vrai alternative politique ce sont les français qui n'en ont pas pris conscience. Le cœur du problème est donc ailleurs que dans la classe politique, il est plutot à chercher dans le fonctionnement des médias comme je l'ai déjà écris dans un autre texte. 
 
 
Dans les vidéo suivantes Asselineau parle de son parti et de ses objectifs. Je n'ai pas mis toutes les vidéos, allez sur le site de l'UPR si vous voulez les voir. Je me suis contenté de mettre celles qui me semble les plus intéressantes. 
 
La différence entre l'UPR et les autres partis
 
 
Au delà du clivage droite-gauche

 

 
Le vrai problème de la France
Ici Asselineau s'attaque à Dupont Aignan sans le nommer, il met le doigt là où ça fait mal à savoir l'impossibilité en
pratique de mettre en œuvre son programme à cause de la dépossession du pouvoir politique des français par la construction européenne. Il est claire que sans sortie de l'UE on voit mal comment mettre en pratique les proposition de NDA dont on a déjà parlé.  
 
 

 

La stratégie Allemande

 

Asselineau revient sur la stratégie de l'Allemagne complètement aligné sur la puissance américaine.

 

 
En conclusion une dernière vidéo sur la grandeur de la France. Il y a ici une vision à l'opposé de celle d'un Zemmour ce dernier décrivant l'histoire de la France comme celle d'un empire avorté. Pas du tout nous dis Asselineau la France est une nation construite contre les empires.

 

 

 

 

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5 avril 2010 1 05 /04 /avril /2010 14:55

fallout3_flag_1280x800.jpgIl s'agit d'une hypothèse tout ce qu'il y a de plus sérieuse même s'il elle tend à défier le sens commun  et l'image d'un pays que nous croyons si familier.Les USA traversent aujourd'hui l'une des crises les plus graves de leur courte histoire, mais cette crise n'est que partiellement économique et les problèmes  de l'Amérique jusqu'ici différés et ignorés grâce à l'empire et à la domination planétaire de l'Oncle Sam risquent de resurgir avec une violence dont on à peine à imaginer. Certains s'étonnent d'ailleurs de la monté dans les sondages d'extrémistes comme Sarah Palin soutenue par les croyants de tout poil et persuadée que la fin du monde est proche. Ou encore et toujours à droite, de la montée d'un Ron Paul, qui, même s'il peut passer pour sympathique dans ses prises de position anti-pentagone, ne peut faire oublier qu'il est un libertarien, une espèce d'anarchiste de droite typiquement américain qui voudrait pratiquement supprimer l'existence même de l'état. Qui est pour le port d'arme légale, au nom justement de la résistance contre un état toujours considéré comme un ennemi. La notion d'état régalien étant toujours complètement absente des conceptions américaines.

 

    Ces deux figures montantes de la politique américaine montrent en quelque sorte l'extrémisme qui règne maintenant dans la nation d'Hollywood. Et ces extrêmes sont révélateurs du peu de solidité que cette expérience historique qu'est l'Amérique a su créer entre ses citoyens. L'Amérique c'est la guerre des communautés   et l'élection de Barack Obama n'a fait, en réalité, que confirmer cette coupure, on vote pour sa tribut avant tout, les noirs ayant massivement votés pour lui, signe d'un pourrissement raciale certain. Car une vrai démocratie ne peut en aucun cas se concevoir avec des communautés qui votent pour ses représentant, une véritable démocratie n'a qu'un seul corps nationale et ne possède que des citoyens égaux. En ce sens on peut même se demander si les USA ont réellement été un jour une démocratie, mais nous y reviendrons avec quelques remarques sur l'influence d'Alexander Hamilton dans la conception de l'Amérique telle que nous la connaissons. Le premier problème a aborder est celui de la démographie, cette année pour la première fois les minorités ne le sont plus dans les berceaux.

 

1-La démographie: les blancs bientôt minoritaires?

 

C'est un chiffre qui a fait peu de bruit dans les médias, il faut dire que pour nos médias dominant la société multiculturelle ne saurait poser problème, elle est même considérée comme un avantage justement parce qu'elle est prôner par la nation vue comme le phare de toute les autres. Cependant il s'agit d'un bouleversement sans précédent pour les USA et dont les conséquences pourraient en réalité être dramatiques surtout si l'on connait les travaux d'Emmanuel Todd qui ont souligné l'incapacité d'assimilation des USA pour certaines catégories d'étrangers, notamment pour les latino-américains qui sont ceux qui bousculent le plus l'équilibre démographique du pays. Les minorité ethniques font maintenant plus d'enfants que les blancs aux USA, catégorie elle même assez discutable. Ainsi les femmes latino-américaines font en moyenne trois enfants contre moins de deux pour les blanches, et deux environs pour les femmes noirs. Les latino-américains pèsent seulement 15% de la population, mais sont responsables de la moitié de l'augmentation démographique américaine depuis 2000.

 

    Cette natalité est en elle même inquiétante pour qui connait un peu les chiffres de la démographie en Amérique puisqu'il faut savoir que la plupart des pays latino-américains ont déjà franchi la transition démographique et sont au seuil de reproduction à 2.1 enfants par femme. Si l'on se penche sur le cas du Mexique qui représente à lui seul une part écrasante de l'immigration aux USA on voit comme un problème. En effet la natalité mexicaine s'est effondrée, cette année le taux de fécondité s'élève à 2.3 enfants par femme soit un taux à peine supérieure au taux de fécondité de reproduction. Or aux USA les minorités latines sont à 3 enfants par femme, comme nous l'avons vue plus haut c'est très étrange comme phénomène et c'est en soit un indicateur de la non intégration des latinos. Ils forment de plus en plus le fameux troisième groupe remplaçant les indiens comme dans l'analyse d'Emmanuel Todd dans "Aprés l'empire", la situation s'est d'ailleurs largement aggravée depuis 2002, la natalité latino n'était que de 2.7 enfants par femme alors. Cette évolution tend donc à produire une séparation culturelle très nette entre un groupe celui des latinos à forte natalité et les autres ayant une démographie stationnaire à terme. En extrapolant on peut voir un déclin de toutes les autres communautés par rapport à cette dernière. Or les USA quoiqu'on en dise sont une nation fondée sur une majorité blanche anglo-saxonne c'est elle qui a donné sa nature à la nation américaine et il est peu réaliste de penser que ces changements se feront en douceur les USA, changeant de langue officielle et de culture sans entrainer des conflits graves.

 

  Il y a d'ailleurs une différence fondamentale entre l'immigration telle qu'elle s'est constituée pour les USA depuis ses débuts et celles qu'ils connaissent aujourd'hui. Cela ne tient pas lieu de l'origine ethnique ou religieuse, après tout les Italiens et les Irlandais était catholiques et se sont bien acclimatés aux USA. La couleur de peau joue un rôle important bien sure dans les possibilités d'assimilation, les noir étant définitivement considéré comme une catégorie à part aux USA par exemple. Mais le vrai problème tient plutôt au fait que pour la première fois les USA sont confronté à une immigration frontalière. Les mexicains, si féconds aux USA, sont surtout présent dans le sud du pays formant un bloc homogène avec la frontière nord du Mexique. Si l'on connait l'histoire du monde et notamment de l'Europe on sait par avance que ce genre de situation est propice à des conflits territoriaux.

 

  Cela commence même déjà, puisque les cartels mexicains de la drogue s'imposent de plus en plus dans le sud des USA en s'appuyant sur la masse mexicaine ayant coloniser, il faut bien le dire, les régions sud.  Il faut dire que l'on estime l'armé des cartels à près de 100000 hommes au Mexique, et l'état mexicain ne contrôle plus vraiment une grande part de son propre territoire. En sachant cela on ne peut que trouver ubuesque le fait que les USA considère que le plus grand danger pour leur nation se trouve en Afghanistan. Voila une preuve supplémentaire du fait que l'état US défend des intérêts bien différents de ceux de son propre territoire.

 

800px-Image-Census-2000-Data-Top-US-Ancestries-by-County_fr.png

 

    Alors que les immigres aux USA perdaient leur liens avec leur culture d'origine ne serait-ce que par l'éloignement, les mexicains et les latins-américains peuvent garder les liens avec le Mexique très proche. Cette situation ressemble à la relation qu'avait l'Allemagne et la Pologne cette dernière ayant envahi, en quelque sorte, démographiquement l'un des états fondateur de la puissance Allemande la Prusse historique. Faut-il rappeler qu'il a fallut déplacer des millions de gens après guerre pour mettre fin aux innombrables conflits territoriaux que le mélange frontalier des populations avait produit entre l'Allemagne et ses voisins. Ce n'est qu'un exemple, on pourrait parler des pays du Caucase, de la relation entre l'Inde et le Pakistan etc... Il n'y a aucune raison de penser que cette situation entre les USA et le Mexique va continuer pacifiquement surtout quand les USA auront prit la pleine mesure de leur déclin.

 

  La poussé du racisme blanc aux USA, que certain ont d'ailleurs vue dans les propos présentant Obama comme l'antéchrist, sont le reflet d'une peur viscérale d'être englouti et dépossédé de leur terre par les latino-américain. Le schéma d'Emmanuel Todd dans "Aprés l'empire" qui présentait l'Amérique coupée en trois blancs, latinos et noirs, voyait dans le rejet des latinos un moyen pour le différentialisme anglo-saxon d'origine d' assimiler les autres "blancs" y compris les asiatiques. On rejète les latinos et ce rejet crée une cohérence de groupe dans le bloc en réalité très hétérogène des blancs, c'est un mécanisme de bouc émissaire en quelque sorte. Mais si les latinos deviennent majoritaires à long terme alors le schéma est brisé, certes les autres sont assimilés, mais les blancs sentent un danger d'invasion par la multiplication des nouveaux "indiens". Car comme l'expliquait Todd les indiens ont été les premiers à servir de mécanisme d'unification des blancs, tous unis contre les apaches en quelques sorte. En devenant une très forte minorité les blancs vont devenir de plus en plus agressif, et l'on risque d'assister à nouveau à des conflits types indiens à la différence près que les nouveaux indiens auront un état et une nation moderne derrière eux.

 

    Dernier point sur la démographie, cette répartition spatiale des immigrés condamne le fameux modèle du mariage mixte dont certain ici en France font des USA les champions. C'est  d'une part faux historiquement, les mariages mixtes entre les trois grands groupes sont quasiment inexistants, la faute à la structure familiale anglo-saxonne d'origine, les anglais ne se mélangeant qu'avec ceux qui leur paraissent semblable suivant leurs critères du moment. Aujourd'hui les japonais et les juifs sont des semblables pour les WASP, pas les latinos et encore moins les noirs. Mais même s'il n'y avait pas cette limitation anthropologique le fait que les minorités sont très nombreuses aux frontière rend impossible une assimilation par mélange. Ou alors on assistera plutôt à une assimilation des WASP minoritaire, vivant aux frontières sud pays, d'autant que les Mexicains ont une structure familiale égalitaire donc susceptible d'assimiler facilement les autres. Donc dans tout les cas le problème territoriale demeurera entre le Mexique et les USA. A moins d'imaginer à long terme un état Mexicain absorbant purement et simplement les USA, mais avec la crise qui est entrain d'éclater, on va plutôt assister à des mouvements politiques brutaux qui rendront probablement cette hypothèse peu réaliste. Le plus probable sera une scission entre les états du sud et le reste du pays c'est d'ailleurs ce qu'anticipe le fameux Dimitri Orlov bien que son analyse soit discutable sur bien des aspects, notamment sont pessimisme excessif en matière technique et écologique.

 

2-Une économie en miette

 

         L'effondrement de la puissance économique des USA est un domaine déjà bien plus connu que celui des problèmes démographiques. Tout le monde comprend aujourd'hui que la fuite en avant de la dette extérieure impériale ne conduira nul part la nation américaine. Mais il faut bien voir que le problème de l'économie US est un problème en réalité bien plus ancien que ce que l'on peut croire. Le problème de l'économie américaine n'est pas uniquement lié aux choix idiots fait par les néolibéraux ou par des politiques irresponsables du libre-échange intégral. Le plus grave dans la situation américaine, c'est que c'est la conception même de la démocratie américaine qui a produit ce désastre. Car ses politiques sont liées à des intérêts qui dominent la sociétés américaine. Contrairement à ce qui se passe en Europe où ce sont surtout les idéologies en vogue comme celle dans la paranoïa anti-inflationniste allemande qui dominent le paysage en s'imposant au plus haut niveau de l'état, aux USA ce sont surtout des groupes d'intérêts économiques qui dominent plus que les idéologies.  C'est ce qui explique les étranges politiques américaines, protectionnistes sur l'acier ou l'armement, libre-échangistes sur l'automobile. Il n'y a pas de cohérence parce qu'en réalité c'est le lobby le plus influent qui l'emporte. Mais cette situation qui voit des intérêts privés s'imposer comme politique publique n'est pas nouvelle aux USA.

 

  Cette différence provient de la conception même de l'état et de sa fonction. Et la différence entre l'état en Europe et l'état tel qu'il est vue aux USA, peut-être résumé par le positionnement d'un homme très important dans l'histoire américaine  Alexander Hamilton. Il est le père du fameux traité sur les manufactures,et il est ainsi un peu le père de tout les protectionnistes, car il est le premier à en faire une doctrine assumée visant à développer l'activité industrielle locale à long terme. D'ailleurs il est l'une des sources d'inspiration de Friedrich List le fondateur du protectionnisme allemand. Mais si Hamilton est connu pour cela, il ne faut pas oublier qu'il avait une très curieuse opinion sur l'organisation de l'état. En effet pour Hamilton l'état devait en priorité défendre l'économie du pays à savoir des USA. Et pour ce faire il pensait qu'il fallait confondre la puissance publique avec les intérêts des grands groupes économiques.  

    Pour Hamilton il fallait que les intérêts privés et les intérêts de l'état soient les mêmes pour que l'état agisse systématiquement dans l'intérêt des groupes économiques dominant du pays et donc dans l'intérêt des USA. En clair Hamilton pensait que l'état devait être totalement corrompu au sens Européen du terme.  Et cela explique la monté des USA puis leur déclin. Curieusement il n'est pas venue à l'idée d'Hamilton qu'il puisse y avoir une divergence, un jour, entre l'intérêt des USA en tant que nation géographique, et l'intérêt de ses entreprises. Il est vrai qu'à l'époque d'Hamilton le coût des transports étaient élevés et la notion de délocalisation était physiquement impensable. On ne pouvait techniquement pas produire un bien en chine, pour le vendre aux USA, tout en empochant les bénéfices dans les îles Caïman, paradis fiscale bien connu. On excusera donc Hamilton pour le manque d'imagination dont il a fait preuve en la matière, mais le fait est que les USA lui doivent une organisation corruptrice de l'état comme fondement. L'une des preuves de cette non séparation entre le secteur publique et privé est l'absence d'une culture fonctionnaire aux USA. Vous pouvez être sénateur ventant les mérites  des CDS un jours, et finir dirigeant à Goldmansachs le lendemain. Cette mécanique fait que les dirigeants finissent par confondre l'intérêt d'entreprises ou de groupes d'entreprises et l'intérêt des USA. 

 

    Tant que les intérêts des entreprises et des classes aisées coïncida avec celui des USA comme territoire, le système hamiltonien fonctionna. Les grands groupes et les riches mettent des gens qui les défendent à la tête du pays, c'est ce qui explique aussi la guerre de sécession. Les intérêts industriels l'emportent sur ceux de l'agriculture esclavagiste au sud du pays. Mais on voit bien que si les intérêts dominants se mettent à diverger de l'intérêt du pays, le système hamiltoniens devient un poison pour la nation. C'est la période que vive les USA aujourd'hui, comme les romains jadis, ce qui fit leur puissance se transforme en poison mortel. C'est une maladie plus grave qu'une erreur de direction, ou qu'un phénomène de croyance, c'est une maladie congénitale liée à la nature même des USA. 

 

        Car personne ne défend l'intérêt général aux USA, seul compte les intérêts des riches ,des puissants et des communautés les mieux lotis. La notion même d'état régalien défendant l'intérêt général est absente des conceptions américaines. Et il ne reste plus qu'un seul mécanisme hamiltonien fonctionnant, c'est le système militaro-industriel, dernière industrie ayant un intérêt commun avec celui des USA. Mais cette industrie est par nature incapable de redresser la situation de l'économie américaine, au contraire sont coût hyper-inflationniste aggrave encore la situation US . La crise actuelle a d'ailleurs montré que même avec une récession de grande ampleur les USA sont incapable d'avoir une balance commerciale à l'équilibre, cette dernière n'a été que divisé par deux, alors qu'il faudrait que la balance soit au moins à l'équilibre pour que la situation à long terme soit viable. Comme le montre cet article de l'Expansion les USA sont entrain de recreuser leur déficit commercial alors même qu'il n'ont jamais réussit à équilibrer leur balance.

 

 3-Vers un éclatement à terme?      

 

        Au vue de la situation économique et démographique on sent bien que ce pays est à un tournant. Ce qui a maintenu les communautés ensemble jusqu'à maintenant c'est en grande partie la domination sur l'extérieur. Tant que la violence peut être extériorisée le groupe peut rester uni, c'est un peu ce qui explique l'obsession des américains toujours en quête d'un ennemi qui n'existe pas, l'indien, l'allemand, le japonais, le communiste, le français, le musulman etc...  La violence extérieure et le mythe économique américain ont servi de liant à la société américaine permettant au différentialisme anglo-saxon d'élargir au maximum sa définition de groupe uni. Avec la fin de la domination américaine les USA vont être confronté à une crise existentielle, couplé à des problèmes démographiques coupant leur territoire en deux voir plus, si la notion de groupe blanc explose excluant de plus en plus ceux qui ne seraient plus considérés comme blancs, juifs et  asiatiques entre autre.

 

    Que se passera-t-il lorsque le dollars cessera d'être la monnaie internationale? Quand les USA ne seront plus le centre du monde et que leur déficit commerciale sera équilibré par la baisse du niveau de vie de la population. La montée de Barack Obama a fait croire à certain que l'Amérique avait enfin arrêté ses divisions internes, qu'elle était enfin en adéquation avec son discours marketing. Il n'en est rien. Au contraire, plus nous avançons plus on a l'impression que Barack Obama fut le chant du cygne du rêve américain. Les américains vont bientôt apprendre qu'une démocratie ne peut fonctionner que dans un corps sociale ayant un mécanisme unifiant. A force de diviser le pays en communauté, de favoriser une immigration massive pour les profits de quelques groupes les USA ont créé les conditions idéales d'une guerre civile.

 

Il ne manque plus que l'allumette. D'ailleurs une étude récente montre l'explosion du nombre des groupes dits de de haine aux USA. L'élection de Barack Obama a probablement fait mouche en produisant un réflexe raciste chez les blancs. Ces derniers vont-ils accepter de perdre le contrôle du pays comme les blancs en Afrique du sud ou vont ils faire sécession. On peut en dire autant des latinos du reste. La crise va amplifier ces mouvements puissants de déstructuration mentale, ce qui paraissait normal jusqu'alors, car justifiant la prospérité des USA ne le sera plus. Même la religion ne peut plus unifier le pays le protestantisme n'étant plus partager par la totalité du pays, il n'y a aucun mécanisme unificateur. Sans le roi dollars et le rêve américain on peut donc se demander si les USA ne vont pas se fragmenter comme d'autres empire l'on fait par le passé.

 

 

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30 mars 2010 2 30 /03 /mars /2010 10:11

europeIslam.pngSamedi dernière allant faire quelques courses au centre ville de ma bonne cité de Montpellier me voilà croisant une énième manifestation sur la Palestine. Entendons nous bien ce qui se passe là-bas est révoltant, mais j'ai toujours trouvé curieuse voir suspecte la passion excessive de certains pour ce conflit en particulier. Après tout ce ne sont pas les conflits qui manques sur terre et bon nombre sont plus atroce encore que le conflit israëlo-palestinien, quelqu'un s'intéresse-t-il aux horreurs du Liberia par exemple? Un pays qui crève entre misère, cannibalisme et guerre civil, pourtant on ne voit guerre de manifestation pour ce pays.  Il est vrai qu'il n'y a pas deux états en conflit mais tout de même.

 

  Et je trouve aussi suspect la sur-représentation des minorités ethniques et disons arabo-musulmane dans les manifestations pro-palestinnienne, il y a là un symbole, quoiqu'on en dise,  de la non intégration de certains et d'une identification latente à un peuple qui est pourtant installé à des milliers de kilomètres, mais qui est à la fois musulman et arabe. On peut d'ailleurs dire la même chose d'une partie de la communauté juive, celle adhérent au Crif et dont l'intérêt pour Israël est tout aussi étrange. En tant que français, je regarde personnellement ce conflit de loin comme étant une guerre parmi d'autre sans intérêt particulier pour la chose. Mais je me sens avant tout français ceci expliquant peut-être cela.

 

  Quoiqu'il en soit ce conflit produit régulièrement en France des réactions et des mouvements de manifestations.  La gauche internationaliste ne manquant jamais une occasion de mettre son cosmopolitisme en avant, elle court souvent à ces manifs et les organisent même. Non d'ailleurs sans arrières pensées certaines. Comment en effet ne pas voir que le NPA de Besancenot, par exemple, cherchent systématiquement à plaire à la population musulmane en la caressant dans de le sens du poil intégriste. Ou plutôt en la caressant de le sens du poil telle que l'extrême gauche l'appréhende, car je ne suis pas sure que le coup de la candidate voilée par exemple est plu aux athées, aux agnostiques , aux laïcs ou aux non musulmans d'origine maghrébine, car oui il y en a, et cette réduction des maghrébins à leur appartenance quasi automatique à la oumma montre à quelque point notre extrême gauche à des relents racistes en réalité.  Sans parler de la réduction des musulmans à la frange la plus extrémiste qui soit.

 

  Ainsi donc ce samedi voila une manifestation rassemblant une foule guère plus étendue qu'une classe de terminale, un assemblage de drapeaux palestiniens, de drapeaux du syndicats Sud bien connu pour son gauchisme excessif, et du NPA comme d'habitude quoi. Mais trônant au milieu de cet étrange mélange entre des supposés anti-claricaux féroces et des femmes voilés des pieds à la tête accompagnées de leur mari barbu, voila qu'un drapeaux vert avec un tournesol fait son apparition. Et oui Europe écologie manifestait avec cette étrange cortège et nul ne semblait s'en étonner.

 

Comme quoi les intégriste savent se rassembler sans faire fi de leurs divergences, tous unis pour un monde réactionnaire pourraient être un slogan fédérateur. Avec Tariq Ramadan comme intellectuel musulmans préféré Europe écologie a déjà montré qu'elle ne s'intéressait pas à la laïcité française, non franchement c'est une atteinte à la liberté la laïcité alors que la burqa c'est tendance et très libérale quoi. Il est inquiétant de voir un mouvement politique aussi dangereux et contraire à la tradition française faire des scores aussi élevé aux élections. Bien que je ne pense pas que les électeurs d'Europe écologie se rendent compte que ce parti prône le communautaire et soutient en pratique des intégristes musulmans allant jusqu'à les présenter aux élections. Les mêmes clowns qui pourtant ne cesse de chier sur l'église catholique et le danger qu'elle représenterait pour la laïcité, fricote avec des intégristes musulmans qui feraient passer le pape pour un partisan des thèses de Richard Dawkins. On arrête pas l'hypocrisie chez Europe écologie.

 

La dernière démonstration en date est une remarque anodine au premier abord de Cécile Duflot chez Bourdin sur BFM. Celle-ci ne désirez pas dire quel était son plat préféré, bon on s'en fout un peu, mais le problème c'est qu'elle aime le confit de porc et qu'il ne faut pas le dire à Europe écologie devinez pourquoi!

 

 

Démonstration supplémentaire du climat délétère que la poussée du communautarisme produit. Et ce sont bien les politiques et l'extrême gauche notamment qui enveniment la situation en promouvant des intégristes tous plus débiles les uns que les autres et en faisant le lit des communautés fermées. A trop se mélanger avec le vert de l'islam les écologistes pourraient bien un jour virer leur cuti, à quand un Daniel Cohn-bendit en djellaba et une Cécile Duflot en niqab? Non vraiment s'il vous reste un soupçon d'esprit républicain ne votez pas pour ces charlots. 

 

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25 mars 2010 4 25 /03 /mars /2010 17:04
 
Dominique De Villepin annonce la création de son parti politique. C'est effectivement un moment important ce dernier pouvant réellement empêcher Sarkozy de gagner les prochaines élections. Mais on regrettera dans son discours le manque de propositions claires, même s'il faut noter que DDV se démarque nettement de Sarkozy sur le plan sociale. Il cherchent à rompre l'image d'une droite aveugle aux inégalités, l'image que Nicolas Sarkozy et les néolibéraux on fini par imposer comme unique démarcation entre le PS et l'UMP, l'un faisant semblant de s'y intéresser l'autre n'y voyant rien d'anormal.    
    En ce sens DDV renoue ou essaye de renouer dans son discours avec le gaullisme sociale, cependant vous qui fréquentez ce blog, vous savez qu'il ne suffit pas de le vouloir, il faut avant tout mettre en cause l'origine de cette explosion inégalitaire. Sans s'attaquer à l'UE, à l'euro et au libre-échange il n'y a guère a espérer sur la réussite de l'action. Or pas grand chose là dessus dans cette conférence on en saura plus dans quelque temps. Si une critique de la réduction d'un fonctionnaire sur deux qu'il juge simpliste, mais il ne va guère plus loin dans ce qu'il entend comme "réforme", s'il s'agit de faire du Sarkozysme light, DDV aura créé un parti de trop.  
 
    Globalement son discours m'a semblé trop centré sur des sujets secondaires, il  me semble essayé d'éluder les questions de fond ou pire il n'a pas compris le lien entre la crise et le libre-échange. Vouloir une meilleur répartition des revenus c'est bien, mais uniquement par l'impôt çà ne mènera à rien.   Est-ce que DDV ne voit pas que la libre circulation des capitaux condamne tout politique de redistribution par l'impôt, en entrainant une fuite des hauts revenus et des capitaux à l'étranger et des fraudes fiscales. J'ai presque eu l'impression qu'il nous faisait du Besancenot par bien des aspects. Bref rien de très rassurant pour l'instant. Un discours libéral modéré à coté de la plaque sur beaucoup de chose. Il nous a même ressorti le mirage de la société  post-industrielle du savoir, ou encore les méchants déficits qui doivent être réduit tout en oubliant d'où vient cette dette. Avec un tel discours c'est surtout un boulevard à Marine Le Pen que DDV est entrain de préparer. J'espère que tant qu'il n'y aura pas de clarification sur l'euro et le libre-échange Nicolas Dupont Aignan ne fera pas d'alliance car pour l'instant les proposition de DDV ne sont guère convaincante sur les gros sujets économiques.   
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6 mars 2010 6 06 /03 /mars /2010 00:26

JacquesISWacthingyou.jpg  Jacques Marseille est mort, le chantre de la pensée unique et fonctionnaire attaché au dénigrement de la fonction publique, icône de médias avec Baverez, vient donc de nous quitter. Je ne vous cacherez pas le fait que cette mort ne me fait ni chaud ni froid, mais qu'elle me sert de prétexte à montrer l'incroyable holdup réalisé par une minorité de "penseur" sur le paf télévisuel français.

 

En effet qui n'a jamais entendu les longues litanies Marseillaise sur la fonction publique trop grosse, trop dispendieuse,  ou les Baveraizeries sur le déclin de la France, l'incroyable modèle anglais et sur la révolution néolibérale espagnole qui allait mener ces pays vers un règne de mille ans de prospérité. Une pensée faites d'idées reçues et de non affrontement avec le réel soutenu par une absence total de débat. Ce mécanisme qui  voit l'ensemble des médias parler d'une seule voix fut appelé il y a longtemps la pensée unique

 

Mais par quel mécanisme une minuscule quantité d'individus arrivent ils à dominer tout l'espace médiatique au point d'avoir étouffé pendant des décennies toute pensée alternative au cléricalisme néolibérale. Et ce phénomène ne touche malheureusement pas que la seule sphère de l'économie et de la politique, le débat sur le réchauffement climatique par exemple est lui aussi monopolistique. Ainsi y-a-ils des scientifiques qui affirment à l'inverse du GIEC que le climat de la planète va se refroidir et non se réchauffer, mais étrangement c'est la seule thèse du GIEC ultra-réchauffiste que l'on entend. De la même manière a-t-on vue un unanimisme médiatique total autour du besoin de vaccination suite à l'arrivée d'une hypothétique grippe, ici les instances publiques se sont ridiculiser, mais le plus grave c'est que c'est bien l'emballement médiatique qui est à l'origine de l'obsession gouvernementale. On pourrait y rajouter la vache folle et l'obsession sanitaire qui a bien participer à l'inflation de la viande bovine dans les années 90.

 

La peur d'être la cible des médias est devenu une espèce de contrainte sur d'autre sphère de pouvoir, le quatrième pouvoir est devenue en réalité le seul pouvoir véritable, celui qui fait, défait ou empêche l'ascension d'un politique. Celui qui s'impose aux juges jusqu'à briser la vie d'innocents. Un pouvoir qui écrase tout pensée alternatives sur quelque sujet que ce soit immigration, économie, vie familiale, sexe, drogue, jeux vidéo et j'en passe.

 

Un exemple vidéo de propagande mis en avant par leplanB avec en plus un bout de Jacques Marseille

 


Vive la réforme: si toi aussi tu veux te réformer fait comme les anglais parce que eux ils réforment plus blanc.

 

La pensée unique est-elle une propagande organisée? 

 

Oui et non s'il y a bien évidement des individus fortunés qui influencent les médias par leur puissance de feu économique cela ne peut pas expliquer l'incroyable homogénéité médiatique sur la plupart des sujets. De plus si cette influence à un sens dans l'économie ou la politique elle n'en a aucun dans le domaine judiciaire par exemple ou dans les sciences dures. Pourtant même dans ces domaines les médias jouent un rôle souvent néfaste. Comme le disait Bourdieu il est fréquent que des individus n'ayant pas percé dans leur domaine et n'ayant pas réussit à convaincre leur pairs usent des médias et notamment de la télévision pour faire pression de l'extérieur sur tel ou tel institution. Les médias devenant les arbitres souvent incultes et pressés sur ce qui est bien ou pas, sur ce qui est vrai ou faux, sans bien sure user des outils nécessaires à la recherche de la vérité. parce que ces outils sont d'une part trop long pour le temps médiatique, mais surtout parce que la vérité n'intéresse pas les médias. Les exemples les plus grossier en la matière étant BHL ou encore les frères Bogdanoff.

 

Donc la mécanique d'unité intellectuelle qui traverse nos médias n'a pas pour principale origine un complot ou un lobby. Si tel était le cas on entendrait plus de dissonances, moins d'unanimité. Il faut plutôt regarder dans les mécanismes de foule et ceux notamment qui régissent les marchés.  Comme le disait Keynes quand il parlait des marchés financiers mieux vaut avoir tort avec la foule que raison contre elle. De la même manière les médias sont obligés pour des raisons de survie économique d'entrer en résonance avec la foule et la masse de la population du moins avec l'opinion qu'ils croient être celle de la population.

 

L'audimat et la convention

 

Pour qu'un journal ou une chaine de télé puisse survivre il lui faut impérativement avoir des lecteurs ou des téléspectateurs. Les faiseurs de médias vont donc, comme tout bon chef  d'entreprise, essayer d'anticiper la demande pour pouvoir y adapter l'offre et maximiser ainsi les retombées publicitaires. Pour qu'un débat ou un sujet puisse donc attraper le téléspectateur, il faut impérativement que ce dernier arrive à comprendre et à apprécier ce qu'il regarde. Les médias vont donc naturellement répéter ce qu'ils croient être l'opinion de la population, du moins l'opinion majoritaire de la population. Mais comment savoir qu'elle est l'opinion majoritaire de la population? En lisant ou en regardant les autres médias pardi, ce qui créé effectivement une boucle rétroactive des médias sur eux même un raisonnement tautologique. Ceci créé un phénomène de convention non formel, qui peut d'ailleurs entrer en rupture brutal. Tel l'eau qui gel à zéro degrés et décongèle immédiatement à  zéro et plus, il s'agit de rupture non-linéaire brutal. Ainsi les médias pourraient-ils rapidement devenir ultra-protectionniste s'ils y voyaient là l'opinion majoritaire. Car de la même manière qu'ils étaient tous keynésiens avant la crise des années 70, ils sont tous néolibéraux aujourd'hui, les médias se fichent des idées dominantes tant qu'ils sont sure qu'elles sont dominantes et cela afin d'atteindre leurs objectifs de rentabilité économique. 

 

Il y a aussi un autre mécanisme qui permet de garantir l'audimat c'est  en produisant des informations dites omnibus à savoir qui ne porte pas sur des sujets complexes et qui peuvent toucher un maximum de gens. Les informations omnibus doivent être comprises par tous sans aucun bagage intellectuel et intéresser tout le monde, l'information omnibus par excellence est évidement le fait divers.  Ainsi l'explosion du fait divers est pour ainsi dire consubstantiel aux médias masses, çà rempli les vides et c'est même le vide intellectuel des faits divers qui remplit le mieux la gamelle. C'est malheureusement une  simple observation statistique, entre le foot et la politique qu'est ce qui attire le mieux les spectateurs? Voila un autre point qui de flatte guère l'idée disant les médias seraient essentiels à la démocratie.

 

 

Les médias et les sondages d'opinion un mélange mortel pour la démocratie élective?

 

Il y a pire encore au sujet des médias c'est leur intrusion dans les mécanismes même de la chose politique. Non seulement ils poussent les politiques à ne s'intéresser qu'aux sujet qu'ils pensent être important pour eux, mais en plus ils se permettent de plus en plus de nommer les politiciens aptes ou non à entrer sur la scène publique. L'outil qui permet au médias d'agir directement à l'intérieur des partis est le sondage d'opinion.

 

Ces sondages sont devenus l'alpha et l'oméga des choix de futurs candidat . L'affaire Ségolène Royale fut de ce point de vue exemplaire puisque sans les sondages cette femme n'aurait probablement pas été candidate à l'élection présidentielle. Certains y on vue une stratégie de Nicolas Sarkozy prétextant que ce dernier manipulait, grâce à ses amis haut placés, les médias. Mais la vérité plus probable c'est que ce sont les médias eux même qui ont instillé, pour des raisons purement marketing, l'idée de madame Royale comme candidate. La suite est simple en créant un sondage favorable à Royale le parti socialiste s'est cru obligé d'en faire son égérie car elle était supposer être, d'après les sondage et les médias, la candidate favorite contre Sarkozy. On connait la triste suite pour la gauche française.  Les médias ne sont pas à la botte des politiques c'est en vérité l'inverse, d'ailleurs l'explosion de popularité de De Villepin dans les sondages montrent que les médias verraient bien ce dernier battre Sarkozy, il faut dire que la vengeance ça appâte l'auditeur. C'est le contre effet ClearStream en devenant victime De Villepin renverse tel un judoka l'attaque initiale de Sarkozy car les médias sont toujours du coté des supposés victimes car c'est bon pour l'audimat, du moins le pensent-ils.

 

Mais il y a encore plus grave, si je puis dire, puisque l'usage massif des sondages par les médias va faire changer le vote des citoyens. En effet imaginez que vous êtes un électeur du PG de Jean Luc Mélenchon et qu'on vous disent si tu vote Mélenchon statistiquement, d'après les sondages, Sarkozy gagne en 2012, mais si tu vote PS au premier tour là il peut être battu. L'électeur de gauche va hésiter et peut-être voter, non pour son candidat préféré, celui qui est le plus proche de ses idées, mais pour faire barrage. C'est le fameux vote utile qui est en pourtant en soit une négation de la démocratie. En effet dans la démocratie électorale les élus sont représentatifs parce que les électeurs les ont choisit pour leurs idées. Si les électeurs votent non pas en fonction des programmes, mais uniquement en fonction du candidat le plus proche de leurs idées qui a le plus de chance de gagner alors ce n'est plus l'électeur qui choisit mais le sondeur. Ce n'est plus la démocratie mais la médiacratie ou la sondocratie comme vous voulez.

 

Donc a titre personnel je me demande si globalement la démocratie ne se porterait pas mieux sans les sondages d'opinion. Et de la même manière, peut-être, faudrait-il cantonner la télévision à la seule chose qu'elle sache vraiment faire, le divertissement. Plutôt que  de nationaliser TF1 comme l'avait proposer Emmanuel Todd en 2008 pourquoi ne pas supprimer les journaux télé, considérons la télé comme un divertissement pure qu'elle laisse donc l'information à des médias plus lent et surtout aptes à l'analyse et à la profondeur. De toute façon l'info et la démocratie elle s'en fiche .

 

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