On en parle souvent mais la plupart du temps la politique industrielle en France se limitent à quelques mesures simplistes et en distribution d'argent au travers des subventions et des achats publiques. Il s'agit pourtant d'un des problèmes majeurs de notre économie, l'absence totale de toute organisation planifiée ayant un but d'organisation de l'industrie dans d'intérêt nationale, c'est tout simplement suicidaire. Il est probable que le peu d'intérêt que porte nos élites à la chose industrielle provient en partie de leur formation de base, bien peu d'entre eux ayant une formation scientifique, ou technique. Ils ne comprennent tout simplement pas les énormes enjeux qui se glissent derrière les processus industrielles et techniques. Je vais proposer ici quelques pistes dans des secteurs qui me semble stratégiques pour l'avenir du pays. Car il va falloir réindustrialiser il n'y aura pas de sortie de crise sans cela, que ceux qui croient que le tourisme et les services nous sauveront se demandent 5 minutes avec quoi ils achèteront les biens chinois qu'ils consomment. On a rien sans rien, il faut échanger des biens contre des biens, nos services les chinois et les autres NPI peuvent très bien les produire eux même. Il faut donc voir quels sont les secteurs prioritaire pour la réindustrialisation du pays en vue de son redressement macroéconomique et social.
1-Quelles industries favoriser en priorité
Les moyens de l'état étant comme tout chose, limités, il faudra faire des choix quant aux secteurs prioritaires à aider et à organiser. Je me place ici bien sure dans le cadre d'une économie française redevenue indépendante et libre de ses choix, cela sous-entend évidement une sortie pure et simple du cadre européen actuelle. Mais également une sortie de l'euro, du moins de la monnaie unique, ces deux conditions étant des prémisses nécessaires mais non suffisante à un redressement de l'économie nationale. Notre objectif devrait être l'INDEPENDANCE économique, c'est à dire la capacité à produire nous même ce que nous consommons sur tout les plans. C'est ce critère, la capacité d'indépendance qui doit orienter les actions de l'état en matière de politique industrielle. Tout les autres critères doivent être soumis à cette condition de base.
Alors vous allez me dire pourquoi l'indépendance? Parce que la démocratie ne peut pas exister sans l'autonomie d'un peuple, c'est la souveraineté d'une nation qui permet la démocratie. On peut bien sure être indépendant et ne pas être une démocratie mais on ne peut être une démocratie sans indépendance. L'autre point c'est que l'indépendance permet d'éviter les grandes tensions géopolitiques. L'exemple type est le pétrole il fut un temps où la France et les autres pays d'Europe n'étaient pas importateur d'énergie, ce qui signifiait que nos politiques extérieures n'étaient pas contraintes par des considérations bassement économiques. L'autosuffisance énergétique est un moyen de ne plus avoir de contraintes extérieures provenant des pays producteurs de pétrole. C'est aussi se préparer à la pénurie que le passage du Pic pétrolier va provoquer.
Dès lors puisque nous savons qu'elle est l'objectif de base de notre politique industrielle nous pouvons orienter la direction à prendre. Il nous suffit de voir dans quel secteur nous sommes fortement dépendant de l'étranger et orienter les politiques industrielles vers la réduction de cette dépendance.
2-Le secteur énergétique la grande priorité
S'il est un secteur réellement stratégique c'est bien celui de l'énergie, le général De Gaulle, lui même, en avait fait sa priorité et le programme nucléaire fut une réponse à la dépendance croissante de notre pays à l'égard de l'or noir. L'énergie est sans aucune contestation possible le secteur industrielle le plus important pour les années avenirs. De nombreux rapports soulignent le déclin pétrolier que la planète va subir, le pic est aujourd'hui reconnu même par les instances internationale qui étaient naguère plus septiques.
Or les conséquences du passage du pic pétrolier sera une explosion des coûts de l'énergie, la simple stagnation de la production ayant déjà provoqué des hausses on ose imaginer se qui se produira lorsque la production diminuera années après années. Et ce d'autant plus que la consommation mondiale ne peut que hausser la Chine à elle seule tirant déjà la consommation mondiale de pétrole, en mars dernier sa consommation à augmenté de 29% en rythme annuel! La crise économique a donné probablement un léger coup de souffle à la hausse des prix de l'énergie d'hydrocarbure mais ne vous y trompez pas ce n'est que momentané, le futur est à la hausse. Il devient donc urgent de sortir de la dépendance pétrolière, d'autant que ce pétrole se trouvera de plus en plus dans des pays fortement problématique comme l'Arabie Saoudite dont on sait le lien avec le salafisme et l'intégrisme musulman. Ironiquement le pétrole nourrit l'islamisme radicale, voila un autre argument de poids au besoin de sortir de la dépendance pétrolière.
D'autre part il faut bien comprendre que pour acheter du pétrole ou du gaz nous sommes obliger d'exporter et le pétrole se paye en dollars. Le cout des importations pétrolière c'est environ 18 milliards d'euro par ans, bien sure cela dépend de la valeur du dollars mais cela représente autant d'argent qui ne tourne pas dans notre économie et qui va faire fructifier les pays pétroliers. En passant cela permet aussi aux USA de continuer à innoder le monde de leur papier toilette monétaire à savoir le dollars, le pétrole en dollars étant l'une des béquilles essentielle au maintient de la valeur de cette monnaie. En bref consommer du pétrole c'est subventionner l'islamisme radicale et soutenir l'impérium américain c'est drôle non?
Comment sortir du pétrole?
Il y a deux voies à suivre. En premier les économies d'énergie, il faut réduire la consommation de la population mais cela ne se fera pas tout seule et on ne forcera pas la société à changer uniquement avec des taxes ou des crédits d'impôts comme semble malheureusement le croire nos dirigeants actuels. Il est d'ailleurs incroyable de voir que personne ne s'offusque de ces pseudo solutions, en effet elles favorisent systématiquement les plus riches, or c'est la catégorie de la population qui consomme le plus d'énergie. Augmenter les taxes sur le l'énergie par exemple signifie que seule ceux qui ont les moyens pourront continuer à utiliser leur voiture, c'est une prime au plus riches ces derniers continuant à consommer toujours plus. Plutôt que des taxes, et au risque d'apparaitre extrémiste, je préfère la bonne vielle méthode du rationnement. En effet pourquoi pas le rationnement, ce dernier octroierait à chaque citoyen une quantité limité de pétrole à consommer quelque soit son niveau de vie. Bien sur les gens ayant des contraintes particulières auraient des extensions. On pourrait même y ajouter un système de remboursement en cas de non utilisation de son potentiel de consommation en pétrole. Ainsi l'état rémunèrerait-il les gens économes, voilà de quoi pousser aux économies d'énergie non?
Autre facteur d'économie d'énergie, les villes. En effet avec l'automobile les gens n'ont cessé de s'éloigner de leur lieu de travail provoquant une explosion de l'usage énergétique et une déformation de nos ville. La mobilité n'a pourtant pas réduit le temps que l'on met à aller au travail bien au contraire. Non content d'avoir rendu la France dépendante de l'usage du pétrole, l'automobile a démolie nos villes et nos vies, combien de temps perdu dans le transport? Bouger beaucoup est-il efficace économiquement parlant, la réponse est bien sure non. Et cela sera de plus en plus vrai au fur et à mesure que le prix du baril de brut va croitre. Les zone périe urbaine sont condamnée à terme, il va falloir rétrécir les villes et les densifier pour rendre compatible leur structures avec le coût de l'énergie croissant. Il s'agit là d'un domaine où l'état et l'autorité publique en générale a une grande responsabilité, on l'a vue avec les inondations récentes. En cédant à la facilité au court terme, aux intérêts privés, on condamne des gens à la souffrance et à la catastrophe. Il en va de même pour l'éloignement du lieu de travail, que va-t-il se passer lorsque le baril atteindra les 200$ ? Que feront les banlieusards quand le cout du transport rendra leur revenue insuffisant pour couvrir leur dépenses? De combien les prix de l'immobilier des centre-villes déjà délirant vont-ils augmenter avec le nouveau choc pétrolier ? Qui veut faire une vrai politique d'anticipation ferait bien de se poser les questions sur ces sujets.
La deuxième voie à suivre c'est la substitution technique. Il s'agit là véritablement de politique industrielle, elle sera au moins aussi importante que celle qui a permis le développement de l'automobile, car oui l'automobile et sa domination sont en partie le résultat de choix en matière d'investissement publique. Les autoroutes ne poussent pas toutes seules, si nous n'avions pas construit des routes,des ponts et des autoroutes à profusion peut-être que l'automobile n'aurait pas eu un tel succès, quand on regarde cela à long terme on ne peut que regretter le peu de vision sur l'évolution des réserves énergétiques qu'ont eu les générations d'après guerre. Mais l'on doit maintenant user de la puissance publique pour sortir du piège énergétique dans lequel nous sommes tombé. Pour cela il faut impérativement s'intéresser aux alternatives crédibles, ne comptons pas sur le nucléaire, du moins sur le nucléaire fissile car ce dernier dépend de l'uranium et l'uranium connait lui aussi une baisse de production. On peut toujours espérer une meilleur utilisation et de meilleur rendements mais cela ne compensera pas le manque de matériaux de base, sans oublier le coût monstrueux de l'énergie nucléaire que ce soit dans l'entretient ou dans le cas des traitements des déchets, et puis est-ce que l'on sait vraiment démanteler les centrale actuelles?
Il faut donc développer d'autres énergies, des énergies durables. A titre personnel ma préférence va vers les biocarburants de seconde générations car ils n'entrent pas en concurrence avec la nourriture humaine, c'est le cas par exemple du pétrole à base d'algues dont j'avais parlé justement il y a quelques mois. C'est un type de carburant tout à fait intéressant et dont le cout à terme est faible, tout à fait comparable au pétrole actuel. L'autre avantage est qu'il n'y aurait pas besoin de changer grand chose dans les systèmes de distributions, les pompes classiques pouvant largement utiliser ces nouveaux biocarburants. Quoiqu'il en soit il faut dès à présent investir massivement dans la substitution, la Chine le fait il serait bon que la France suive sont exemple si nous ne voulons à nouveau être dépendant de technologies étrangères. Les pistes sont nombreuses et des surprises pourraient sortir des laboratoires, cependant sans soutient publique il n'y a aucune chance pour que le marché fasse spontanément ce que la sphère publique se refuse à faire. Il faut sortir de l'idée que le marché anticipe et investit dans l'avenir, c'est en fait le contraire, il ne favorise que ce qui est économiquement rentable à court terme, ce qui de facto empêche les vrais innovations et changement techniques. Le marché auraient ils créaient l'industrie spatiale ou l'aéronautique sans le soutient publique?
3-Le secteur automobile et les transports
J'aurais pu l'inclure dans la partie sur le pétrole mais je préfère en parler à part. Le transport et l'automobile font effectivement partie du problème énergétique. Si l'automobile fait partie intégrante de l'industrie française et qu'elle est l'un de nos plus gros employeurs force est de constater sont déclin constant en terme d'emploi. S'il est une industrie symbolique des délocalisations c'est bien celle-ci. Une fois fini les délires de l'euro et du libre échange nous verrons se rétablir l'emploi dans le secteur. Cependant cela ne signifie pas pour autant que l'état devra dans ce secteur laisser faire le marché comme ce fut le cas jusqu'à présent. Il faudra imposer à nouveau l'intérêt générale aux grands équipementiers automobiles, car des secteurs entiers peuvent faire des erreurs de jugements, on le voit avec l'automobile US qui paye le prix de son obsession pour les véhicules à forte consommation. Les grands industriels américain sont condamnés à mort par leur choix fort peu inspiré. Encore une fois il y a le court terme et le long terme, les industriels et les entreprises privées ont souvent la tête dans le guidon il est de la responsabilité de l'état que de faire en sorte d'éviter les mauvaises orientations. C'est surtout vrai lorsque les opérateurs d'un marché sont à ce point peu nombreux, car oui il y a peu de constructeur d'automobile même à l'échelle mondiale la concurrence y est en vérité très faible. On est dans une évolution de type corporatiste, c'est bien ce à quoi mène l'évolution du marché comme l'avais très bien, vue Keynes à son époque. L'état doit utiliser son poids pour contraindre les constructeurs à produire des engins moins gourmands mais également pour promouvoir de nouveau type de carburant comme ceux mentionnés plus haut.
Ensuite l'état doit favoriser massivement le transport collectif, ce dernier est infiniment plus frugale en énergie c'est le moins que l'on puisse dire. Cela fait évidement partie de la politique plus globale de restructuration de nos villes mais cela doit être pensé aussi à l'échelle nationale. Nous devons également nous poser la question de la pertinence des TGV, car cette technologie est certes intéressante, mais elle coût cher très cher à la SNCF. Ne vaudrait il pas mieux développer les trains régionaux ainsi que le fret plutôt que de développer les train ultra-rapide? Il va falloir aussi se questionner sur la nécessité de développer le fluviale, le transport maritime et fluviale étant beaucoup moins énergivore que le train ou le camion ou pire l'avion.
4-Le secteur informatique et électronique
S'il est un secteur où la France et plus généralement l'Europe sont complètement larguées c'est bien celui-là. Et pourtant c'est l'un des secteurs clefs de la croissance mondiale et notamment asiatique. Les grands industriels du secteurs sont asiatiques et américains, ces secteurs créent des trou inimaginables dans nos balances commerciales, et représentes probablement des millions d'emplois qualifiés qui ne se sont jamais créés. Les secteur des logiciels et de l'électronique devraient donc faire partie des priorités en matière de réindustrialisation. Est-il normal qu'il n'y est aucun fabricant de microprocesseur français? Est-il normale que l'Europe use d'un système d'exploitation informatique fabriqué par une boite américaine en l'occurrence Microsoft? Alors on peut toujours faire quelques condamnations symboliques sur Microsoft et son logiciel monopolistique, on peut condamner Intel à verser des sommes à son concurrent canadien AMD pour quelques atteintes à la concurrence, en vérité cela ne change rien à la situation. Nous sommes totalement dépendant de puissances étrangères en matière d'électronique ou d'informatique, il s'agit là d'une situation totalement anomale quand on connait la qualité des ingénieures français ou européens. Et je ne vous parle pas de Google qui peut influencer sur ce que les internautes peuvent chercher sur le net, il s'agit là d'un pouvoir délirant et la Chine, encore elle, l'a bien compris elle fout Google dehors et va favoriser des logiciels locaux pour être maitre chez elle.
Et si le système d'exploitation d'un PC était un bien publique? Bill Gates a bien compris au début des années 90 que le système d'exploitation d'un ordinateur était naturellement monopolistique à savoir que si une convention s'imposait elle le resterait pour l'éternité. En imposant Windows comme OS centrale il a réussit un coup de maitre en rendant dépendant tout les autres fabricants de logiciel et même les fabricants d'ordinateur et de matériel informatique. Il faut savoir que par exemple c'est Microsoft qui dicte la norme en matière de 3D les fabricants de carte 3D comme Nvdia (Taïwan) ou AMD (Canada) sont obliger de fabriquer des processeur usant de la norme DirectX norme imposé par Microsoft parce que Windows est la norme dans les OS, représentant 95% des logiciels d'exploitation de la planète. Si vous voulez vendre un logiciel ou un carte 3D ou n'importe quoi qui tourne sur un ordinateur, vous êtes obligé de cirer les pompes de monsieur Bill Gates et d'engraisser son énorme machine à cache qu'est Microsoft. Question est-il normale qu'une entreprise fixe une convention publique et possède un monopole naturel? N'avait-on pas définit le service publique comme étant la norme pour les monopoles naturels? Voilà donc un projet concret pour l'investissement public et la politique industrielle, mettre fin au monopole privé des OS pour ordinateur. Créons un système d'exploitation publique gratuit et opensource, en maitrisant cela nous soulagerons les entreprises qui emplois des logiciels en réduisant leur frais,et de plus nous favoriserons la production des PME de l'informatique, aujourd'hui complètement écrasées par les brevets de Microsoft. On pourrait dans le même temps favoriser la conception de processeurs fabriqués en France, une entreprise comme STMicroelectronics pourrait très bien s'en charger, créons tout un secteur électronique et microélectronique. Sans oublier le secteur naissant des nanotechnologies, nous ne devons plus nous laisser faire dans ces domaines.D'ailleurs je tiens à vous signaler ce petit dossier sur les nanotechnologies de futurascience ou celui-ci très instructifs en la matière pour voir les enjeux colossaux des nanotechnologies. Nous en avons les capacités humaines, encore faut-il vouloir les exploiter, les jeunes doctorants en électronique et microélectronique partent aux USA, quel énorme gâchis pour notre pays et notre peuple. D'autant que ces secteurs clefs tireront d'autres domaines vers le haut comme le jeu vidéo, l'infographie ou même le cinéma.
Dernier point que je voudrais signaler dans cette partie, la défense de la langue française passe aussi et surtout par l'informatique. Si nos jeunes sont si adeptes des anglicismes c'est parce que la culture informatique est américaine, quand vous programmez en langage C par exemple, tout les noms des fonctions sont en anglais, et même les aides. Cela défavorise nos jeunes maitrisant mal la langue de Shakespeare, mais en plus cela pousse nos jeunes à employer des termes issu du monde anglo-saxon. Si nos grands pontes de la académie française veulent vraiment défendre notre langues qu'ils s'attaquent donc aux langages informatiques totalement anglicisées.
5-L'aérospatiale et l'aéronautique
Dernier secteur d'une importance cruciale a mes yeux l'aérospatiale et l'aéronautique. L'aviation fut l'un des grands secteur de l'unification européenne et les idéologues bruxellois ne cessent de présenter Airbus ou même Ariane espace comme les grandes réussites de l'Europe, oubliant au passage qu'il s'agissait surtout de coopérations inter-étatique où la bureaucratie bruxelloise n'avait aucun ordre à donner. Quoiqu'il en soit il s'agit de secteurs stratégiques et bon nombres des technologies que nous utilisons tout les jours sont le fruit de la recherche aéronautique ou spatiale.
Commençons donc par un secteur en crise celui de l'aviation, je vais là encore faire le lien avec notre premier point sur l'énergie car il y a un vrai problème pour le secteur aéronautique, sans pétrole plus d'avion. On ne sais pas faire voler des avions sans kérosène! Il y a bien des avions qui volent grâce à l'énergie solaire ou à l'électricité mais rien de semblable au gros porteurs actuels. Cela vaut aussi pour les avions militaires étrangement personne ne semble se poser la questions de la viabilité de nos matériels militaire en cas d'absence totale de carburant. Encore une fois sans pétrole il n'y a plus rien qui fonctionne. Il semble donc vitale que l'état organise rapidement une politique visant à mettre au point de nouveau type de propulseur pour les avions sans quoi ce secteur économique est tout simplement condamné, il n'y aurait plus de vole long courrier et l'aviation deviendrait alors un secteur anecdotique limité à quelques personnes fortuné. Une collusion avec le secteur militaire semble aussi nécessaire, mettre au point des avions militaires capable de fonctionner avec des biocarburant par exemple, résoudrait en même temps les problèmes pour l'industrie aéronautique civile. Entonnement on s'intéresse surtout à la technique des avions, à leur capacité de transport avec des avions de plus en plus gros tout en semblant ignorer le mur du pétrole, l'industrie aéronautique mondiale semble enfermé dans les même erreur que l'industrie automobile américaine, le choc pétrolier pourrait bien avoir raison d'elle. Il est donc important que l'état se saisisse du sujet au lieu de laisser les "lois du marché" régler le problème.
Ensuite l'aérospatial, secteur de pointe par excellence, celui de l'Europe manque cruellement d'ambition. C'est à peine si les Européens ont suivit les traces américaines sans jamais vouloir véritablement se lancer dans des choses plus grandes. Or je viens d'apprendre que les Indiens testent un type de propulseur pour fusé totalement originale, et même si cela n'a pas fonctionné au premier coup cela montre que ce pays cherche à faire progresser les connaissance humaine en la matière et fait preuve d'une ambition que les Européen n'ont plus depuis longtemps. Nos pays n'ont pas progresser en faisant des choses sans risque, et en ne se focalisant que ce qui rapporte de l'argent, nous avons progressé en lançant des projets fous au premier abord. C'était çà le moteur des puissances européennes, des ambitions, le feu de Prométhée nous brulant les mains. Et le programme spatiale est un symbole de cela. Ne limitons pas l'espace à ce qu'il peut nous rapporter à court terme grâce au lancement de satellite, expérimentons de nouveau propulseur donnons au jeunes passionné, et il y en a encore en France et en Europe, les moyens de leurs ambitions. Et qui sait les résultat seront peut-être surprenant même au plan économique. L'avenir l'humanité est dans les étoiles ne serait-ce que pour les matières premières soyons donc un peu ambitieux, comme le disait Tsiolkovski : "La Terre est le berceau de l'humanité. Mais peut-on passer sa vie entière dans un berceau ?"
6-La recherche à long terme
J'en viens à la dernière partie, j'aurai pu aborder bien d'autre secteurs d'activités, mais je laisse mes commentateurs en rajouter, et puis il y a tant à faire et à réparer dans ce pays que la liste serait sans fin. J'aurai pu aborder notamment la robotique mais ce sera pour une autre fois. Quoiqu'il en soit il est aussi urgent que l'état français commence enfin à mettre en pratique ses beaux discours, cela fait des années que l'on parle d'augmenter l'effort de recherche, mais la réalité crue c'est que rien est fait bien au contraire on ne cesse de réduire les budgets. Plus grave la logique marchande s'impose petit à petit dans la recherche française, or la science est une mécanique complètement différente de la logique commerciale et comptable. Par définition la recherche ne sait pas où elle va son chemin n'est pas tracé quelque chose qui peut paraitre anodin et sans à court terme peut créer une révolution dans cent ans dans un autre domaine de recherche. Qui pouvait pensé que l'algèbre de Boole, aller créer l'informatique et l'électronique lorsque cela a été inventé au 19ème siècle, réponse personne c'était un jeu mathématique sans intérêt à l'époque, et pourtant sans ça pas d'ordinateur. Il faut laisser la science au scientifique et permettre la recherche fondamentale à but non lucratif c'est une erreur dramatique que de vouloir introduire les intérêts économique dans la recherche la plus pure. Maintenant cela n'empêche pas d'avoir une recherche scientifique avec des buts plus pratiques, mais j'assiste il faut les deux ou alors nous stagnerons.
Il faut également mieux coordonner la recherche française au niveau nationale et favoriser l'échange gratuit entre les entreprises nationales de façon à créer une dynamique collective, favorisons la coopération et non la concurrence. D'autre part les brevets peuvent être un frein à l'innovation scientifique, il faut arrêter de croire que le seul moteur de l'innovation est l'argent c'est complètement faux c'est même souvent le contraire. Il est important que l'état fasse enfin une vrai politique scientifique, même s'il est illusoire de croire que la recherche seule pourra compenser notre perte d'emplois industrielles. D'ailleurs il y a un lien étroit entre le progrès scientifique et la dynamique industrielle, il est impossible d'avoir une base scientifique solide sans une industrie florissante, le déclin scientifique des USA en est d'ailleurs la preuve. L'un ne va pas sans l'autre parce qu'il y a des échanges entre les deux milieux, échanges qui sont souvent porteur de vrai réflexions et d'avancés. Il n'est donc pas étonnant de voir la science asiatique décoller en même temps que son industrie. Industrie construite grâce aux transfères massifs de technologies occidentales muent par l'appât du gains à court terme de nos multinationales. Seul un retour des états aux manettes des politiques industrielles permettra un redressement, sans cela nous continuerons de décliner pour nous transformer petit à petit en pays du tiers-monde.