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5 juillet 2010 1 05 /07 /juillet /2010 19:10

J'ai oublié de le mettre dans la dernière brève, un excellent interview d'Emmanuel Todd datant du 18 juin. Todd semble arriver à la conclusion que l'Europe devient un des problèmes du monde avec les USA. La politique de déflation européenne va provoquer un choc terrible à l'échelle de la planète, on ne saurait contredire Todd sur cette question. Il fait également  le bilan de ce qu'il appel la montée de la xénophobie en Europe, collant arbitrairement les problèmes qu'occasionne l'Islam en France avec la scission de la Belgique et la poussée du nationalisme en Hongrie. Comme a son habitude Emmanuel Todd va malheureusement reléguer les problèmes liés à l'islam à une simple question de racisme islamophobe. Ce qui est assez paradoxale puisque le terme islamophobe concerne une religion et non une race et que jusqu'à preuve du contrairement on ne puni personne pour blasphème religieux en France.

 

 Todd comme beaucoup d'intellectuels de gauche limite la question problématique de l'islam à un racisme du pays d'accueil, il s'agit là à mon sens d'une grave myopie. Les attaques répétés contre la laïcité et  le séparatisme ethno-religieux sont malheureusement une réalité vécue par de plus en plus de français,et il n'y a pas de fumée sans feu. Que la crise engendre une exacerbation de la violence sur ces problèmes certainement mais il ne faut pas négliger l'inaptitude de la France à intégrer ses immigrés. Quand à la poussée de l'irritation franco-allemande elle n'est pas uniquement le fruit de la crise mais de la structure même de l'union européenne. De la même manière que l'URSS, la Yougoslavie ou l'empire Austro-hongrois avaient fini par éclater sous des tensions ethniques et nationalistes, l'UE ,construction artificielle, produit une poussée des nationalismes de plus en plus  puissants. Dans ce cadre continuer à vouloir un protectionnisme européen comme le fait encore Todd dans cet interview est véritablement schizophrène. Je commence à croire que la définition que Malakine avait fait de Todd le dépeignant comme un hibernatus économique est vraie.

 

Maintenir coute que coute l'UE va produire de vraies tensions, la crise grec ne fut qu'une petit escarmouche par rapport à ce qui nous attend. Dès lors je pense qu'il vaut mieux enlever le couvercle de cocotte minute européenne par le retour aux nations avant que ce soit la pression qui le fasse, sous peine de produire des conflits irrationnels.  Il y a aussi des oublies dans l'analyse toddienne sur la situation mondiale, si la politique de contraction de la demande en Europe est une hérésie. Il ne faut pas oublier pour autant que les principales puissances qui produisent la déflation à l'échelle de la planète sont le nations asiatiques. C'est un peu injuste d'accuser uniquement l'Europe et les USA sur cette question. Le Japon par exemple attend toujours sont salut de ses exportations et la Chine malgré ses augmentations de salaire récentes reste la principale responsable de la déflation salariale planétaire.

 

Dans la structure de l'économie monde tout les participants sont à la fois responsables et victimes, les autorités asiatiques et occidentales n'auraient jamais du laisser se creuser de tels déséquilibres commerciaux. Chercher un unique bouc émissaire comme l'UE est donc ne pas voir l'ensemble des coupables. Quoiqu'il en soit aujourd'hui c'est chacun pour soit, et il est probable que les années qui viennent seront celles du découplage des différentes économies de la planète. La chute du commerce mondial actuel en est d'ailleurs la préfiguration. Maintenant de quel manière se fera se découplage mystère? D'après les évènements récents l'Europe va essayer d'aligner son niveau de vie sur celui des asiatiques à terme, provoquant ainsi une grande souffrance sur le contient. L'hypothèse keynésiano-protectionniste qui serait celui d'un découplage positif permettant le maintient du niveau de vie sur notre continent ne semble pas devoir se réaliser et certainement pas comme le souhaite Todd, c'est à dire à l'échelle du continent. En vérité soit le protectionnisme sera national, soit il ne sera pas, mais çà Todd ne semble pas le voir. A moins qu'il prenne ça pour un énième mouvement de xénophobie. Je crains que europrotectophilie todienne ne l'induise dans l'erreur et qu'il passe à coté d'une résurgence du fait national, seul mécanisme à même de nous ressouder collectivement et de nous permettre d'agir sur le plan économique et commercial. Attendre cela de l'UE qui est un peu l'enfant de l'effondrement de la pensée collective, c'est un peu comme d'attendre d'un cancer qu'il nous guérisse du sida.

 

Sinon voici l'interview donné à Hérodote.net :

 

 

 

 

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1 juillet 2010 4 01 /07 /juillet /2010 23:02

  La recherche fondamentale expliqué par un chercheur français émérite Jean Robieux, un des créateurs du principe de fusion nucléaire par laser. Cette vidéo a été faite par Solidarité et Progrès une organisation que je n'apprécie guère sur certains aspects, ils sont peu enclins au débat et font preuve d'un certain sectarisme. Mais cette intervention d'un grand scientifique est extrêmement intéressante. Jean Robieux explique notamment le rôle joué par le Général de Gaulle dans la recherche française et son orientation. Il explique aussi les perspectives de développement de la fusion nucléaire par laser, il n'est pas un partisan d'ITER  projet controversé et dont l'explosion des coûts pourrait d'ailleurs lui être fatal. Je pense qu'en cette période de contrition économique, période qui sacrifie l'investissement pour engraisser des banques, il est bon de rappeler d'où vient le progrés et l'amélioration de la qualité de vie de nos concitoyens.

 

Ce ne sont pas les riches, les banques, les marchands ou les footballeurs qui ont fait avancé l'humanité, mais les créateurs, les  scientifiques, les artistes et les intellectuels. Il est peut-être temps de rendre à ces derniers la place qui leur revient en commençant par investir massivement dans la recherche scientifique. L'énergie est la priorité des priorités pour les années avenir et l'argent gaspiller à sauver les rentiers serait bien mieux employée à créer les énergies du futur quelque soient ces dernières biomasse, biocarburant de seconde génération ou fusion nucléaire. L'important c'est aujourd'hui de mettre des moyens humains massifs vers cet objectif comme avait su faire le Général de Gaulle ou Kennedy avec le programme spatial américain. Sans ces investissement s d'hier il n'y aurait ni téléphone portable, ni ordinateur, ni laser, ni satellite, et la sacro-sainte croissance aurait été bien mince.

 

 

 

 

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1 juillet 2010 4 01 /07 /juillet /2010 19:23

election-map.jpg  Curieux titre que celui de ce texte mais il s'agit d'un problème vieux comme la démocratie. Nous avons pris pour habitude depuis la révolution de considérer la démocratie comme étant consubstantiellement réalisé par le vote. Dans l'esprit des occidentaux modernes le vote est égale à la démocratie, il s'agit là d'un raccourci bien malheureux en réalité. Car la démocratie signifie simplement que le pouvoir appartient au peuple, que c'est lui qui doit en pratique faire son propre destin. Dans les faits le vote n'est donc qu'un système permettant en théorie de représenter la volonté populaire. Et pourtant nous constatons tous les jours que la démocratie parlementaire et élective n'agit pas forcement dans l'intérêt des peuples qu'elle dirige.  La crise économique actuelle n'est en fait que pratiquement économique, sa raison profonde provient de la nature même des décisions politiques prisent depuis plus de trente ans.  La crise économique en occident est donc le fruit d'un système politique qui a échoué à agir dans l'intérêt des populations qu'il était censé représenter. Bien sure l'erreur est humaine, mais nous avons largement dépassé le stade de la simple erreur d'aiguillage, les politiciens occidentaux ont réussi en deux générations a détruire les nations les plus développés de la planète.

 

    Il serait donc peut-être temps que l'occident et la France mère de la démocratie électorale moderne, commencent à se poser des questions sur la nature réel de leur régime politique. Les viols répétés des intérêts nationaux et populaires comme par exemple l'incroyable affaire du référendum sur  la constitution européenne, où des représentant élus se sont opposés à un vote référendaire, est en soit démonstratif. Il y a un  l'éloignement de plus en plus grand de la démocratie électorale vis à vis des principes démocratiques. Si l'on conviendra que les principes démocratiques sont sages et irremplaçables en ce sens que le peuple doit être responsable de lui même. Il n'en demeure pas moins vrai que la pratique de la démocratie par des représentants élus a échoué à réaliser cet idéale dans le réel. La démocratie électorale est plus proche des principes de la  ploutocratie que des principes démocratiques et la reine des nations ploutocrates est bien l'Amérique. Amérique dont j'avais déjà parlé longuement  dans ce texte, la corruption fut au fondement même des principes organisateurs des USA.

 

  Ce n'est  donc  pas le but de la démocratie qui doit être remis en cause ici,  mais bien les pratiques de la démocratie moderne tel que nous les ont légué nos ancêtres. De voir une nation non démocratique tel que la Chine  dépasser nos nations devrait tout de même avoir comme effet de réveiller les questionnements sur les modes d'organisations occidentaux. Entre les guerres, les révolutions et les crises économiques a répétition qui ont parsemé l'histoire depuis la révolution française le bilan de la démocratie moderne n'est pas des plus reluisant quoiqu'en pensent les modernes. Entamant le 21ème siècle dans un abîme économique, démographie et intellectuel sans fond, les nations "démocratiques" ne sont plus des modèles pour le reste de la planète. Mais en règle générale ce ne sont pas les principes démocratiques qui sont critiqué, mais bien leur non application dans les nations qui en font pourtant leurs fonds de commerces.

 

Le vote de représentant n'est pas démocratique

 

    Il est évident que le problème principal de la démocratie est l'élection de ses représentants au suffrage universel. Si en principe les citoyens peuvent voter pour qui ils veulent, dans les faits ils ne peuvent voter que pour les gens qui se présentent à l'élection. Vous allez me dire que c'est normal, sauf que pour se représenter à une élection il ne suffit pas de le vouloir, ou de se dire tiens demain matin je vais me présenter à l'élection municipale par exemple. Dans nos régimes il faut de l'argent pour se présenter, il faut un groupe derrière nous, il faut des relations interpersonnelles et cela change tout.  Le ver de la corruption est dans le principe même du vote pour des représentants, rien n'est plus simple pour influencer les politiques publiques que de dépenser de l'argent pour favoriser tel ou tel individu suivant les intérêts en jeu. Les français et les occidentaux découvrent ou redécouvrent la corruption qui gangrène leurs sociétés, mais semblent ne pas comprendre que les institutions électorales sont le meilleur moyen d'organiser cette corruption.

 

  Les médias modernes ont ajouté à cette nature en réalité peu démocratique de l'élection un étage supplémentaire d'influence pour les puissances de l'argent. En effet grâce à la centralisation de la production de l'imaginaire, au travers le cinéma ou la télévision, les riches ont pu directement influencer ou changer les représentations de la réalité dans la tête des citoyens. Le journalisme lui même est représentatif de la mécanique de domination qui s'est inscrite comme démocratique dans les sociétés occidentales. La plupart de nos concitoyens pensent que le journalisme est un métier nécessaire à l'exercice de la démocratie, c'est vite oublier que les journalistes ont eux mêmes une vision du monde et qu'ils sont influençables. Leur laisser le soin de juger le vrai du faux parce qu'ils sont journalistes ce n'est pas plus démocratique que la théocratie qui confit la "vérité" à des prêtres jugés plus "savants" que les autres citoyens.  C'est en soit contrevenir au principe d'égalité qui sous-tend la démocratie.

 

  Autre problème qui s'ajoute encore à la démocratie électorale est le phénomène d'anticipation qui est apparu à grande échelle avec les sondages d'opinion. L'anticipation est un phénomène qui produit des effets graves sur les choix supposés rationnels des électeurs, c'est exactement la même chose que les anticipations sur les marchés financiers. Car comme disait Keynes mieux vaut avoir tort avec la foule que raison contre elle. L'anticipation conduit les acteurs des marchés à agir non pas par rapport à ce qu'ils croient être vrai suivant des calcul rationnels, mais par rapport à ce qu'ils pensent que les autres acteurs du marché croient être la réalité. Dans la, démocratie électorale moderne en étant au courant des possibles résultats électoraux, les individus se mettent à faire de la stratégie électorale. Au lieu de voter pour ceux qui ont des idées semblables aux leurs, quand le système électoral le permet, ils préfèrent voter pour le moindre mal. C'est le syndrome de la défaite par peur d'une défaite plus grande encore.  Il s'agit là d'un mécanisme probablement fatal à la démocratie électorale surtout lorsque l'on y ajoute les précédents inconvénients. C'est ce qui explique aussi la désaffection de plus en plus grande pour les élections, l'anticipation par le trucage des sondages permet de décourager toute forme de reconquête du pouvoir par ceux qui sont privés des moyens financiers de la corruption.

 

Vers la stochocratie?

 

    Donc comme nous l'avons vue le vote n'est pas si démocratique que cela lorsqu'il concerne le choix des représentants. Le référendum est la seule mécanique réellement démocratique dans le cadre de nos institutions actuelles. Et encore c'est négliger le poids des journalistes et de la mécanique de propagande moderne qui peut influencer largement les votes. Maintenant il est aussi vrai que l'on ne peut pas diriger un pays par référendum. Il faut nécessairement qu'il y est des représentants pour éviter de faire voter les citoyens toutes les semaines. Mais rien ne nous oblige à voter pour des représentants. Et c'est là qu'intervient le miracle du hasard père de l'égalité totale. En effet en jouant sur les grands nombres nous pouvant produire un parlement totalement représentatif de la population française sans avoir besoin du vote, donc sans les mécanique qui permettent à la corruption de l'argent de faire le choix de représentant de la nation.  Le tirage au sort est le meilleurs moyen en réalité d'avoir un parlement réellement représentatif des intérêts et des rapport de force à l'intérieur de la société. C'est ce qui explique  d'ailleurs que les Athéniens et les penseurs comme Montesquieu ou Rousseau préféraient le tirage au sort au vote.

 

  L'objection que l'on donne souvent à ce système est l'argument de compétence. Il faut être compétent pour représenter la nation. Il s'agit là d'un argument qui sans le savoir fait le lit de l'aristocratie car pour les aristocratiques seul les biens nés pouvait être compétent pour diriger. Et d'ailleurs dans le système démocratique on ne demande pas aux représentants d'être compétents, mais de représenter les intérêts majoritaires dans le pays ce n'est pas la même chose. On peut d'ailleurs souligner que ce sont nos super énarques fortement compétent qui ont conduit la France dans le chaos où elle se trouve. Mieux vaut un dirigeant simple ouvrier bien intentionné qu'un énarque suffisant et corrompu au pouvoir. Ce n'est pas de compétence dont nous avons besoin mais de vertu, d'amour du bien commun, de patriotisme. Toute chose qui ne s'apprennent pas à l'école, mais dans nos relations parentales et affectives, et il n'y a malheureusement aucun moyen d'en mesurer la qualité chez les individus à priori. Et puisque nous ne pouvons pas mesurer facilement les vertus d'un homme face au pourvoir autant laisser faire le hasard. On pourra toujours prévoir des mécaniques de contrepouvoir pouvant renverser des individus qui ne seraient pas à leur place.  On peut également imaginer un système mixte entre l'électorale et le tirage au sort. Une présélection au hasard des candidats serait ainsi suivit d'une élection où les candidats devraient faire la démonstration de leurs capacités à représenter la population.

 

En tout cas il est à mon sens temps que les français remettent en cause le système électorale tel qu'il est conçu.  Un régime qui cale toutes les deux générations n'est pas un système stable et fonctionnel, la république française a accompagné le déclin de notre nation. Sans vouloir revenir à l'ancien régime, ce qui serait de toute façon impossible à cause des changements du rapport des individus face à l'autorité, il est peut-être temps d'achever la révolution et de devenir réellement une démocratie. C'est à dire un régime qui n'a pas d'aristocrates ou de ploutocrates à sa tête, la crise actuelle qui va plonger à nouveau l'Europe dans l'horreur, est une nouvelle occasion pour la démocratie d'avancer. Nous devons enfin  finir ce que en réalité nos ancêtres n'avaient fait que commencer, rendre le pouvoir au peuple plutôt qu'aux marchands.

 

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23 juin 2010 3 23 /06 /juin /2010 21:50

  Je ne suis pas du tout un fan de football, mais l'évolution de ce sport et le champ du cygne de l'équipe de France nous en apprend beaucoup sur la société moderne. Et même si beaucoup de personnes se sont offusqué de l'incroyable comportement de nos barbares milliardaires, je n'ai entendu personne soulever l'origine véritable de la situation du football actuelle. Certains intellectuelles promptes aux raccourcis et aux amalgames expéditifs comme Alain Finkielkraut ou Eric Zemmour ont ainsi fustigé les bleus. En  les décrivant comme représentatifs de la racaille qui sévit dans nos banlieue. L'amour du fric,des putes et du langage ordurier unifiant symboliquement le 93 aux riches footballeurs internationaux. Même s'il est vrai qu'un lien culturelle existe ce comportement est de l'avis de beaucoup une évolution liée au rapport plus général qu'entretiennent les français modernes à l'argent et au mécanisme de la marchandisation de toute les activités humaines.

 

      Car s'il est peut-être juste de s'insurger contre des comportements barbares quel qu'ils soit et surtout lorsqu'il touchent des personnes très connu. Cependant ce qui en premier lieu devrait choquer nos bons samaritains de la morale publique ne devrait il pas être le fait même de payer des gens pour s'amuser avec un ballon? Nous considérons aujourd'hui comme normal de payer des gens pour faire du sport et cela ne choc personne. Pourtant à quoi servent les sportifs? Guérissent-ils des gens? Inventent ils les objets et les techniques qui demain amélioreront le fonctionnement de la société? Non en pratique les footballeurs ne servent qu'à transvaser des revenues des classes sociales moyennes ou pauvre vers des rentiers possesseurs d'actions TF1 ou canal+. Leur activités est la symbolique même de l'improductivité collective, ils brassent pourtant des milliards d'euro.

 

      C'est bien de critiquer le relativisme culturelle mettant sur le même plan les œuvres classiques et la sous-culture rap. Mais ce serait tout de même encore mieux de critiquer  le relativisme économique qui juge comme similaire le fait de jouer au football et de faire de la médecine. Car en marchandisant des activités futiles nous avons fait le premier va vers la décadence. Comment demander à des footballeurs d'être moraux puisqu'ils sont payés des centaines de fois plus que des médecins qui sauvent des vies, ou des enseignants qui sont censés transmettre le savoir collectif au futur générations. Puisque tout les métiers se valent et que ceux qui rapportent le plus sont les plus inutiles pourquoi s'étonner du mauvais comportement de la jeunesses qui finit par être totalement adepte de ce modèle.  Comment en vouloir à Ribéry d'acheter le corps d'une femme puisqu'il n'y a  plus de hiérarchie dans les activités, on paye des millions un type pour taper dans un ballon pourquoi ne payerions nous pas une femme pour des rapports sexuels?  Et des enfants? Si l'on ne limite pas moralement l'espace marchand il s'étend comme un liquide sur une surface plane. Quand je parle ici de morale elle peut fort bien être non religieuse et purement construite dans l'intérêt général.

 

    Quoiqu'il en soit c'est l'engrenage infernal dans lequel l'occident s'est tout entier perdu. Entendons nous bien le problème ce n'est pas le foot en lui même, ni même le fait que les gens regardent ce sport, c'est la marchandisation de cet activité qui conduit à la décadence. Et il en va de même pour beaucoup d'activités d'ailleurs. Alors que le marché aurait du être contenu à une petite partie de la société, celle où l'échange était nécessaire. Il s'est étendu au fils des siècles et des générations sur la quasi totalité des activités humaines. Du sports, aux sciences, en passant par l'art, le marchand et son esprit de calcul comptable à court terme ont totalement envahi le monde, détruisant d'ailleurs au passage les logiques propres qui permettaient à ces domaines, jadis autonomes, de réaliser leur créativité.  Qui peut croire ainsi que c'est par intérêt marchand qu'Alexander Fleming a inventé la pénicilline ou Pasteur le vaccin contre la rage. Peut-on croire que De Vinci a dessiné la Joconde uniquement par appât du gain. La civilisation s'est construite contre le marché contre le court terme contre la marchandisation.

 

  Le foot professionnel est ainsi le représentant de cet esprit marchand qui petit à petit, insidieusement fini par détruire les activités dans lequel il s'installe.  L'homoéconomicus cher à Adam Smith et aux libéraux ne créé pas, c'est l'abruti total, le barbare à l'état pure qui ne vit que pour optimiser la taille de son portefeuille. L'équipe de France est une équipe libérale, peuplé de petits homoéconomicus incapables d'inventivité, de créativité ou de travail de groupe, car leur seule motivation est celle de leur intérêt financier individuel. On pourrait d'ailleurs rajouter la politique comme dernière victime

de l'esprit marchant. Un comparatif entre le comportement du Général de Gaulle et Nicolas Sarkozy nous montrerez d'ailleurs instantanément la dégradation d'esprit qu'entraine la marchandisation et l'individuation des motivations de nos dirigeants.

 

Dans ce cadre on comprend bien que le seul acte réellement révolutionnaire et capable de mettre à bas la bête est la démarchandisation. Puisque l'esprit marchand détruit et empêche la créativité, il faut dès lors se poser la question de l'inversion du processus. Donc à titre personnel je crois que nos père la morale devraient allé au bout de leurs critiques et proposer la déprofessionnalisation du foot et du sport en général.  Voila qui mettrait fin à ces comportements abjectes et qui, peut-être,  remettrait les choses à l'endroit rendant au sport sa place et sa noblesse.

 

PS: J'en profite pour vous donner en lien ce superbe texte de Michéa sur le même sujet mais bien mieux écris et fait par un amoureux du ballon rond. Je remercie au passage René Jacquot de l'avoir déposé chez Antidote

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19 juin 2010 6 19 /06 /juin /2010 21:30

C'est fait Dominique De Villepin vient de lancer sont parti dans un discours fleuve que vous pouvez regarder ici même et que je ne vais pas me gêner de critiquer comme je l'avais fait précédemment. Déjà le nom du parti est tout de même très curieux on dirait le nom d'un association d'extrême gauche "République Solidaire", sans aucun doute DDV cherche à se positionner en ennemie de Sarkozy en usant du terme solidaire face à la mauvaise droite celle qui n'est pas solidaire. A croire que DDV a honte d'être un homme de droite.

 

  Au fait pour voir le discours commençait à en environ 7mn la vidéo sinon vous allez devoir écouter la super musique bidon choisi pour l'arrivée de DDV.

 

 

 

   En tout cas DDV doit beaucoup à Nicolas Sarkozy qui l'a littéralement fabriqué d'un point de vue médiatique, alors que son aura avait été amoindri lors de son passage comme premier ministre.   Dans un univers médiatique caractérisé par l'adulation du faible se faire passer pour une victime est le meilleurs moyens de gagner à sa cause l'opinion publique et ce phénomène est particulièrement vrai avec DDV qui est devenu la victime de Sarkozy dans l'imagerie populaire. Quelque soit d'ailleurs la véracité de ce statut.

 

Le début du discours de DDV commence par l'affirmation de l'égalité et par une attaque sur une dérive raciste du gouvernement actuelle. DDV nous ressort tel un membre de SOS racisme les sempiternelles discours sur le vivre ensemble qui serait mis à mal par un racisme latent de l'état et d'une partie de la population française.  Il flatte ici l'électorat des minorités ethnique et se place en concurrence avec le discours larmoyant de l'extrême gauche et du PS. Il faudra peut-être rappeler à DDV que la plupart des chômeurs ne le sont pas à cause de leur couleur de peau ou de leur origine, mais simplement parce qu'il n'y a pas assez d'emploi pour cause de libre-échange généralisé et d'un euro monnaie absurde. Je me méfie énormément des discours ramenant toujours des difficultés macroéconomique à des problèmes sociétaux, c'est une mécanique classique qui permet d'éluder les vrais problèmes. DDV commence donc à mon sens très mal son discours et tient là une position proche du  PS, c'était pas la peine de faire un parti pour çà.

 

DDV fait ensuite une longue présentation de la situation économique sur lequel je serait relativement d'accord. Un point a tout de même attiré mon attention lorsque DDV décrit que les marché on mis à mal notre monnaie, ils oublie qu'en réalité c'est notre monnaie elle même l'euro qui est structurellement déficiente. On là que DDV n'a pas encore réfléchit à la question et la suite du discours le confirmera malheureusement.  Le DDV nous fait également tout un discours trés écolo histoire de courir dans l'ère du temps réchauffement climatique épuisement des ressources etc..

 

L'Europe source de paix et de prospérité depuis 50 ans, c'est ce que dit ensuite Villepin, l'eurosceptique que je suis rigole doucement en écoutant notre pseudo-gaulliste nous servir une salade auquel plus grand monde ne croit. C'est d'ailleurs une erreur historique puisque la paix c'est la guerre et ses horreurs qui fini par l'installer, l'Europe telle que nous la connaissons ne s'est faite que bien après que les dissensions entre puissances européennes aient disparu. Et que dire du rôle des USA et de l'URSS dans l'affaire. Il me semblait qu'être gaulliste c'était aussi ne pas dire trop de bêtises fussent elles très répandues dans l'opinion publique.

 

    Il y a ensuite sa marotte préféré celle de l'OTAN, DDV mettra sans doute cette question au cœur de se proposition, tout du moins il mettra cette question en avant car il y aura surement consensus sur le fait que l'entrée de la France dans l'OTAN était une énorme bêtise. Il mettra également en avant son discours de l'ONU qui mettra la plupart des électeurs d'accord. 

 

Sinon quoi de concret?

 

  -Une charte des salaires qui serait choisi dans chaque entreprise limitant les salaires du haut en bas. En laissant le choix au seins des entreprises çà ne changera strictement rien à la situation actuelle puisque ce sont déjà les entreprises qui fixes les salaires. DDV semble ignorer que si les salaires sont si faible et les écarts si grand c'est à cause de la concurrence étrangère et au chômage de masse. Créer une charte des salaire relève donc de la démagogie la plus pure.

 

    -Un grand discours sur la repentance, repentance coloniale, repentance sur l'Algérie, repentance sur l'esclavage, repentance sur Vichy blablabla..  Voilà un discours à la Chirac sauf qu'on est plus à l'époque de Chirac et qu'aujourd'hui un discours sur la repentance vis à vis de l'Algérie, au moment même où des jeunes théoriquement français brulent des drapeaux français au  cri de vive l'Algérie risque surtout d'aliéné une partie croissante de l'électorat de droite comme de gauche d'ailleurs. Et puis franchement la France en a déjà beaucoup fait de la repentance, on attend toujours que les nations arabes s'excusent  pour la déportation de plus de 25 millions de noirs sur 800 ans, ou encore  sur les exactions Turques en Arménie . En cherchant bien on ne trouvera pas un seul peuple sur cette fichu planète n'ayant pas de cadavre dans ses placards. DDV dit vouloir mettre fin à la division des français, mais cette repentance permanente ne fait-elle pas justement le jeu de la division. Il y aurait de grands vilains blancs et des gentils colorés toujours victime, nul doute que ce genre de discours produit une radicalisation dans la population des français historiques qui n'ont rien à se reprocher si ce n'est la fait d'être blanc apparemment. Voila de quoi nourrir encore le FN qui n'en demandait pas tant. Quand au discours angélique sur les banlieues, il faut croire que DDV n'y a jamais vraiment mis les pieds les problèmes dans ces lieux n'ont rien avoir avec l'identité des étrangers qui serait écrasé ou effacé. Non le problème c'est que beaucoup de jeunes issu de l'immigration ne se sentent pas français et qu'ils ont pourtant la nationalité française, la schizophrénie elle est là. Et comment se sentir français d'ailleurs quand on vit dans des lieux où les seuls français que l'on croise sont les profs et la police. Et pourtant DDV n'aborde pas la question migratoire et la concentration ethnique excessive. Non il préfère parler de mémoire et de chose complètement métaphysique sans lien avec le réel. Et puis ressortir le coup de la coupe du monde 98 au moment où l'actuelle équipe de France à une presque ethnique interne c'est à double tranchant, car si la France est à l'image de son équipe nationale comme DDV le dit on a du soucis à se faire.  

 

    -Pour l'éducation DDV veut créer un corps spécial d'enseignant pour les lieu difficiles. C'est vraiment prendre le problème à l'envers croire que l'on résoudra les problèmes scolaires des établissement difficiles avec ce genre de mesure c'est se foutre du monde. Encore un coup de démagogie je commence à croire que DDV s'est inspiré de Ségolène Royale. 

 

   -Retrait de l'Afghanistan quand DDV parle de politique étrangère il est limpide. Le problème c'est très bien pour devenir ministre des affaires étrangère mais on demande autre chose à un président de la république.

 

 

  De Villepin n'a pas abordé les questions les plus graves ou alors de façon très succinctes ce qui est un signe évident qu'il n'est pas gaulliste. Car De Gaule hiérarchisait toujours ses propos et mettait en avant ce qui avait le plus d'intérêt pour le pays. Or rien dans le discours de DDV n'est prioritaire. Il parle de réforme institutionnel, de liberté de la presse mais ne dit rien sur l'UE qui est en train d'instaurer une véritable dictature budgétaire. Il ne dit rien sur le fait que le parlement français ne sert plus à rien puisque la quasi totalité de nos loi viennent de Bruxelles. Dans le discours de DDV, il n'y a rien sur l'euro et sur sa nature destructrice, il parle juste des méchants marché qui mettent en dangers l'euro. Il n'y a rien sur le libre-échange destructeur, il nous parle juste de compétitivité ce qui est le signe d'une déconnexion complète d'avec la réalité. Quand la productivité chinoise rattrape la notre avec des salaires vingt fois inférieurs il n'y a rien à faire sur la compétitivité, il faut protéger et dévaluer. Mais non DDV n'en parle pas c'est son coté libérale qui parle probablement.

 

Conclusion

 

  Tout au long de son discours, très long pour le peu de chose concrète qu'il a dit, DDV n'a eu de cesse de répéter qu'il était pour l'alternative, que son parti était l'alternative par rapport au PS ou à l'UMP. Le problème c'est que son discours n'a pas dit concrètement en quoi il était alternatif. On peut donc conclure que DDV est un nouveau Bayrou car il se positionne exactement comme le centriste en perte de vitesse. Il surf sur le ras le bol des partis classiques sans être réellement une alternative sauf cosmétique. Ne comptons donc pas sur DDV pour sortir de l'euro, pour affronter la question de la dette et de son effacement par monétisation, et ne parlons même pas du protectionnisme. Avec DDV tout change pour que rien ne change. Mon collègue Malakine m'avait dit d'attendre le discours d'ouverture du nouveau parti de DDV et c'est fait. Il n'a fait que confirmer ce que ses derniers discours avait montré, DDV n'est pas une alternative. J'ose espérer que les vrais gaullistes ne tomberont pas dans le panneau clignotant du villepinisme, car il montre une voie sans issu. Bien sure les élites étant en train de paniquer à cause de l'effondrement de leur champion Sarko, elles ont besoin d'un nouveau canasson pour imposer la rigueur néolibérale à la France.

 

Et bien je crois que les rentiers ont trouvé leur champion, avec DSK à gauche on aurait un superbe affrontement entre néolibéraux. DDV n'a rien de gaulliste et ses propositions économiques de contrition ne feront qu'aggraver les choses comme nous l'avons à de multiples reprises démontré. DDV veut un moteur franco-allemand en alignant la politique française sur celle de l'Allemagne en ce sens on ne voit pas bien la différence avec Sarkozy. Il reste à espérer que les français ne se feront pas avoir avec ses discours j'ose espérer que l'expérience Sarkozy aura eu un effet éducateur à fin d'éviter que la France ne perde encore 5 ans avec un clone à brushing de notre président actuel.

 

 

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18 juin 2010 5 18 /06 /juin /2010 11:12

    S'il y a bien une leçon à retenir du Général de Gaulle et de son appel du 18 juin c'est bien celle là, rien n'est inéluctable. Le Général De Gaulle fut l'homme qui a dit non, l'homme qui contre toute rationalité à court terme à voulu aller de l'avant et contredire une réalité que certains pensaient insurmontable. Et il a eu raison, avec ses partisans il a redonné à la France un avenir quand tout les pseudo-patriotes restés en métropole, n'avaient d'yeux que pour l'occupant nazi. L'histoire a nouveau bégaie et voilà encore que le parti de l'étranger déconstruit patiemment la nation française, la faisant pourrir de l'intérieur par des décisions absurdes et un manque de courage consternant. Adorant tout ce qui vient d'ailleurs d'Amérique, d'Allemagne et demain de Chine, nos dirigeants n'ont jamais haïes à ce point leur propre pays,  faisant tout pour le dissoudre dans l'Europe, dans la mondialisation dans n'importe quoi pourvue que la France disparaisse. Les meilleurs ennemies de notre nation ont toujours été les élites qui la constitue, malade de l'individualisme et de la culture nihiliste de ses élites la France se meure à petit feu. Mais rien n'est inéluctable et la génération de De Gaulle eu à affronter un ennemi bien plus terrible que nos individualistes libertariens et post-nationalistes.

 

    Il n'y a  rien d'impossible à celui qui cherche à changer l'avenir collectif, ce qu'il nous faut aujourd'hui c'est un saut dans la foi celle commune à ce peuple de l'hexagone, la foi en la France.  Que nos citoyens croient à nouveau en la France et tout redeviendra possible que ce soit en matière économique, politique ou éducatif, il nous faut avant tout vaincre l'individualisme et l'esprit du laissez-faire propre à notre époque. Il faut également faire comprendre à nos compatriotes enfermés dans leur milieu et leur petite vie que leur propre avenir dépend du destin collectif de leur pays. Nul français ne survivra à la   France, si cette dernière venait à disparaitre, c'est une illusion issu de l'idéologie libérale qui fait croire que les individus ne dépendent que d'eux même. Sans collectif l'individu n'est rien, l'avenir de chacun d'entre nous dépend de l'avenir de la France et il serait temps que les français s'en rendent compte.

 

 

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17 juin 2010 4 17 /06 /juin /2010 20:41

  Les difficultés actuelles de la Belgique ont à nouveau mis sur les feux de la rampe l'hypothèse d'un rattachement de cette région francophone à la nation française. Beaucoup s'en réjouissent, voyant dans cette hypothèse la possibilité d'un renforcement de la puissance française. Quelques millions de français supplémentaires ne pouvant que donner plus de poids à notre pays. A l'opposé on voit tout une frange de personne craignant le coût économique d'un tel rattachement. Notre cher Malakine vient d'ailleurs de présenter de façon claire les différentes formes d'attitudes face à ce mouvement historique, il se situe lui même dans le courant rattachiste.  Il rejoint ici Chevènement, Melenchon ou encore NDA qui s'expriment tous de façon favorable à un éventuel rattachement, avec bien entendu les précautions d'usages car  c'est bien au wallons de faire leur choix. Et j'ose espérer que même si la Wallonie décide de faire cavalier seule, elle sera tout de même soutenu par ses cousins français.

 

    L'affaire Belge est tout de même paradoxale au moment où l'on ne parle que de mondialisation inéluctable ou de nation trop petite pour survivre. Cette affaire entre véritablement en contradiction avec le prêt à penser courant et vient aggraver au final la crise déjà patente de la construction européenne qui n'en avait vraiment pas besoin. Après le choc Grec et les désillusions sur l'euro et la pseudo-solidarité européenne qui se transforme de plus en plus en Anshluss à l'échelle du continent, voila que la Belgique nation multi-linguistique, et précurseur de l'UE va éclater. Autre ironie, la capitale de l'impérium européen post-démocratique est également la capitale de l'état Belge tout un symbole.

 

Le problème Bruxellois  

 

 

belgique2.JPG

 

  Et la carte ci-dessus nous montre le problème Belge avec sa capitale, francophone pour l'essentielle, piégée au milieu d'un territoire néerlandophone dans le cadre d'un état Belge ce n'est pas problématique, mais en cas de scission c'est autrement plus compliqué. En effet  qui peut vraiment imaginer un territoire francophone  avec sa plus grande ville qui serait dans un autre pays, et à l'inverse les flamands qui cherchent une nation mono-linguistique, peuvent-ils accepter d'avoir pour capitale de la futur république flamande une ville essentiellement francophone?   Je ne sais pas comment résoudre ce problème, mais il y a là matière à conflits. D'autant plus que notre époque ultra-individualiste qui met les sacro-saints droit de l'homme au-dessus de tout autre chose, ne pourrait pas accepter des déplacements de populations comme ce fut pourtant le cas au lendemain de la seconde guerre mondiale. Les allemands et les polonais par exemple furent déplacés en grande quantité pour obtenir une homogénéité linguistique permettant de mettre fin aux conflits territoriaux, aujourd'hui on crierait à l'épuration ethnique. Et pourtant cette carte montre l'impossibilité des frontières telle qu'elles sont.

 

Ce que révèle la Belgique

 

Les difficultés de l'état belge sont représentatives de ce que produit la mécanique démocratique depuis la révolution française, l'homogénéisation nationale. Certain pensent que l'explosion du nombre de nation en Europe est le fruit des intérêts américains et de leur succursale l'union européenne, c'est l'avis de ceux que Malakine nomme les jacobins europhobes on peut citer le blogueur Edgar par exemple, qui s'inquiète de l'explosion des nations d'Europe pour cause des risques de régionalisme. De ce point de vue il y aurait une alliance objective entre l'Europe et les régions pour détruire les états nations, l'UE pratiquant le diviser pour mieux régner. Au passage cette expression de jacobins europhobes ne doit pas nous faire oublier que quelque part les européistes actuelles sont un peu les descendants spirituels des  jacobins de la révolution française. La France ayant elle même violemment démolie l'identité de ses propres régions, cette fois c'est  à l'échelle du continent Européen. Donc notre amis edgar est donc plutôt un girondins francophile en ce sens.

 

A titre personnel je pense que nous allons dans le sens de l'histoire, qui n'est pas la création de super-états cosmopolites mais au contraire dans la création d'états de plus en plus petits, mais régnant sur des régions fortement liées et homogènes. Le nombre de nation depuis la fin de la seconde guerre mondiale a explosé au contraire de la légende qui veut que nos nations, petites, finissent par fusionner, comme les cités de jadis qui finirent par créer des nations. Nous n'assistons pas en réalité à la création de géant, mais à l'explosion de nation manquant de cohérence. Et le moteur de cette mécanique de division c'est la démocratie et l'esprit démocratique.

 

En effet pour qu'une démocratie fonctionne correctement il faut que ses membres se sentent égaux entre eux, ils doivent être liés par quelque chose l'ethnie, l'histoire, la langue, la culture, l'esprit etc.. Cela change suivant les peuples et les nations, mais une démocratie ne peut pas exister sans un fort liant entre ses membres. Car dans une démocratie votre avis n'est pas forcement majoritaire et celui qui est minoritaire doit accepter la loi de la majorité, et inversement la majorité doit accepter l'existence d'avis minoritaire. Si les minoritaire et les majoritaire ne se sentent pas comme faisant partie d'un tout, d'un ensemble, alors la démocratie devient dysfonctionnelle et conduit à la guerre civile et à la division.  Seul des régime autoritaire ou du moins non démocratique permettent de tenir des ensembles hétérogènes, et lorsque l'on impose la démocratie à des nation bancales on produit des conflits l'exemple irakien ou afghan le démontre.

 

  Et l'Europe elle même montre cette logique. En voulant créer une super nation européenne, les élites sont de plus en plus contraintes à éliminer la démocratie. Car les divergences d'opinions et d'intérêts des différentes régions européennes conduisent à des impasses politiques et à la paralysie.  Le seule moyen de faire l'Europe est par la dictature et l'oligarchie, il est donc assez drôle de voir les européistes se réclamer d'un régime politique totalement contraire à la logique intrinsèque de l'UE. Le cas Belge est en quelque sorte révélateur de cette mécanique qui depuis deux siècles tend à refaire les cartes du monde et à réduire les vastes empires hétérogènes à des grains de sable.

 

Faut-il alors que la Wallonie devienne française? 

 

  Tout dépend des wallons, se sentent-ils français? La langue française n'est pas suffisant pour cela, il faut aussi regarder les traditions et le rapport à l'état. Les français sont par exemple très attachés à la laïcité et l'état ne doit théoriquement pas financer les cultes l'énervement face à au prosélytisme musulmans est de ce point de vue très révélateur . Or en Belgique les cultes sont financés par l'état  il s'agit là d'un point de conflit important, les Belges ont ils envi de changer et de se rapprocher des conception française? C'est ce genre de question qu'il faut se poser pour savoir si vraiment les wallons pourraient devenir français. Il en va de même pour les conceptions économiques, la place de l'état, les écoles publiques, etc. En cas d'adhésion à la république française il ne faudrait pas que les wallons regrettent et se sentent à nouveau étrangers dans leur propre pays à cause de divergences profondes avec le reste du pays.

 

Dernière question à quoi sert le rattachement à la France si cette dernière n'a aucune autonomie vis à vis de l'Europe? La construction européenne a détruit tout possibilité pour les états membres d'agir dans leurs intérêts. Il est donc à noter que la situation économique wallonne ne pourra pas s'arranger même en étant raccordé à la France. La Wallonie n'aurait-elle pas besoin par exemple d'une bonne dévaluation?  Ou de barrières protectionnistes pour redresser son industrie. Je rappels d'ailleurs que la puissance industrielle wallonne fut en partie le fait du protectionnisme et du blocus napoléonien. Le fait de rentrer dans la France ne permettra pas cette politique de redressement, car la France elle même, y a renoncé pour cause de dogme libéral. Donc en fait le problème wallon est surtout un problème d'indépendance. Comment retrouver la possibilité de prendre en main nos destin, de choisir nos politiques économiques et donc au final de redevenir des démocraties forcement souveraines. Et çà ce n'est pas la taille d'une nation qui le donne mais les desseins et les ambitions d'un peuple. Pour devenir indépendant il faut le vouloir, c'est ce que montre d'ailleurs les flamands. Et malheureusement les français, avec l'Europe, sont devenus passifs et ont abandonné leur indépendance. Le rattachement de la Wallonie ne saurait donc sauver celle-ci que si les français reprenaient enfin en main leur destin national.

 

 

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11 juin 2010 5 11 /06 /juin /2010 17:07

   250px-Un-south-africa.png A l'occasion de la coupe du monde de football il est de bon ton de faire l'apologie de la nation sud africaine et de sa réussite post-afrikaner. Le problème c'est que l'insécurité et la pauvreté locale auront bien du mal à être caché par les festivités et les écrans de fumé médiatiques. Car l'Afrique du Sud va mal, très mal, encore plus mal que l'UE c'est dire. Il est d'ailleurs notable que l'Afrique du sud souffre quelque part des mêmes tares que l'union européenne une unification artificielles de peuples disparates n'ayant pas vraiment d'affinités les uns pour les autres et aillant des divergences d'intérêts macro-économiques.

 

  L'Afrique du Sud souffre sur beaucoup  aspects d'une ressemblance avec la situation de la Yougoslavie avant son éclatement. Et comme pour la Yougoslavie, construction historique éphémère, un dirigeant symbolique a servit à unifier momentanément une nation voué à disparaitre devant ses contradictions géopolitiques internes, avec Mandela dans le rôle de Tito en quelque sorte.

 

    Il est très interessant de voir nos médias essayer de dépeindre l'Afrique du Sud comme une réussite car dans un sens c'est une nation très intéressante sur le plan du marketing mondialiste.  Quoi de plus interessant pour les vendeur de mondialisation et d'abolitionniste des frontières qu'une nation composée d'une population aussi disparate. Et peu importe la réalité du terrain et l'intérêt réel des populations, l'important c'est l'image médiatique  que représentait la nation arc-en-ciel, tout comme l'UE et l'euro représentait un projet indépassable puisque post-national. La conception de l'Afrique du Sud tel qu'elle a été imaginé date d'ailleurs de la même époque que le traité de Maastricht tout un symbole d'une époque folle et peu réaliste au final. Eu-t-il mieux valu d'une séparation entre différents pays, ou la création d'un état confédérale c'est en tout cas l'opinion de monsieur Bernard Lugan. Personnage sulfureux et haut en couleur, que certains qualifieront de très à droite , sauf qu'il connait très bien son sujet et que son opinion sur la région est autrement plus sérieuse que celle des farces médiatiques du Melting pot planétaire dont nous connaissons aujourd'hui les limites sur le continent européen.

 

Sur la situation globale du pays vous pourrez également trouver un texte très interessant sur le blog de Danielle Bleitrach qui elle est de l'autre coté de l'échiquier et qui confirme une situation dramatique de la population. Panne d'électricité, sida, chômage endémique,inégalités sociales, corruption à tout les étages, baisse de l'IDH (indicateur de développement humain), violence extrême et taux de délinquance délirant etc... Il y a d'ailleurs une différence majeur entre la vision de l'origine des problèmes de Bernard Lugan  et celle du texte issu du parti communiste provenant du blog de Danielle Bleitrach.

 

Pour les gens de gauche le problème est purement économique, une histoire de lutte des classes et de rapport entre capitalistes et ouvriers. Pour Bernard Lugan c'est surtout un problème de souveraineté des peuples, et le fait que l'on fait vivre différents peuples et ethnies sous un même état quasi jacobin. Je trouve qu'il y a là une problématique similaire à ce que nous connaissons en Europe. Entre ceux pour qui la crise européenne est liée uniquement à de mauvais choix économiques exemple Jacques Généreux. Dans ce cas il suffit de changer le personnel politique et les idées à la tête de l'Europe pour redresser la situation. Et les souverainistes ou eurosceptiques pour qui en définitive la crise est d'abords politique, du à un système qui nie les identités et les intérêts nationaux conduisant l'Europe à prendre systématiquement de mauvaises décisions. Dans ce cadre il va de soit que l'UE et la zone euro sont structurellement incapable d'agir correctement et qu'il est illusoire de maintenir l'UE dans ses conception actuelles. Donc finalement étudier l'Afrique du Sud nous montre que les problèmes bien qu'étant différents en de nombreux points reste dans le fond toujours les mêmes une lutte entre l'universalisme excessif et  localisme, lutte entre l'identité locale et le cosmopolitisme.

 

Deux vidéo donnant un résumé du livre de Bernard Lugan sur l'Afrique du sud, c'est très instructif et cela montre du reste la complexité d'une nation loin des slogans simplistes des médias modernes.

 

 

 

 

 

 Ensuite une interview musclé de Bernard Lugan de quoi faire un buzz comme on dit sur le net.

 

 

 

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11 juin 2010 5 11 /06 /juin /2010 14:38

Le dernier texte de notre collègue David Desgouilles frappe, à juste titre, sur les attaques légèrement malvenues qui se sont focalisées sur madame Christine Boutin et sa mission d'analyse de la mondialisation. Beaucoup  de nos concitoyens se sont offusqués des revenues que cette mission allait procurer à l'intéressé. On pourrait d'ailleurs objecter que des travaux d'analyses de la mondialisation et de ses effets néfastes existent, en  quantité et en qualité.  Il eut été réellement intelligent de faire appel, par exemple, aux quelques esprits éclairés qui avaient de longue date prédit la crise, de Jean Luc Gréau à Jacques Sapir, ou Frédérique Lordon. Même Patrick Artus eut été un choix plus judicieux que madame Boutin pour cette mission, mais rien n'empêche celle-ci de faire appel à des penseurs alternatifs. Cependant il est probable que les conclusions de cette étude soient, comme d'habitude, dans ce genre d'exercices pseudo-scientifiques, connu d'avance. De sorte que l'analyse ne servent en vérité qu'à justifier des choix arbitraires et idéologiques.

 

    C'est une vielle méthode de justification des politiques publique. Si l'on voit cela dans ce sens alors effectivement les compétences et les qualités d'analyse économique n'ont guère d'importance. Il faut un individu capable de vendre sa camelote intellectuelle comme étant le fruit d'une analyse pesée et argumentée.  Mais le plus intéressant dans cette affaire ce n'est pas le but de cette étude, ni même l'incroyable irritation dont la population française fait preuve sur les questions salariales en période de crise. Non le plus important c'est le lien naturel que nous faisons, en générale, entre le salaire et la compétence. Il s'agit là d'un des socles de notre civilisation, un des mécanismes qui permet au final de garantir de la stabilité sociale et la hiérarchie dans une société obsédée par l'égalitarisme. Mais cette organisation hiérarchique est  de plus en plus mis à mal par les faits contradictoires révélaient par les crises multiples auquel font face les français et les occidentaux plus généralement.

 

De l'autorité seigneuriale de droit divin à l'autorité salariale auto-justificative

 

      Toute les sociétés, quelles qu'elles soient, doivent avoir une hiérarchie, quoiqu'en pensent les anarchistes. Le fait est qu'une collectivité constituée de nombreux membres a l'obligation d'avoir une centralisation du pouvoir pour exercer une action collective. Cette remarque est vrai aussi bien pour les animaux et les insectes, que pour tout organisme multicellulaire qui a besoin d'une hiérarchie, d'une spécialisation etc...  Il est donc, à mon humble avis, stupide d'essayer de créer une société sans hiérarchie. Cela ne dit rien cependant sur la nature de la sélection et des choix des places dans la hiérarchie. Notre civilisation moderne et démocratique s'est construite à partir d'un substrat qui était basé sur un concept de hiérarchie bien différent de ce qu'il est aujourd'hui du moins en apparence. A l'origine nos nations ont été construite par des guerriers, ces derniers ont construit une autorité basée sur leur capacité à faire usage de la violence ou à protéger leur population de la violence d'autres concurrents.   Par dessus cette violence s'est greffée une autorité religieuse, celle du christianisme, qui a voulu faire du roi un représentant de dieu sur terre. C'est cette alliance entre autorité divine et l'autorité violente qui a créé les monarchies européennes et le féodalisme.

 

Les principes de la révolution française vont bien évidement balayer tout çà, mais ce grand nettoyage de la vielle autorité va mettre en place une nouvelle forme d'autorité celle fondée par le pouvoir populaire c'est l'exercice démocratique et celle fondée sur l'argent c'est l'ordre marchand. Et depuis la révolution la France, comme la plupart des puissances occidentales, sont fondées sur cette double autorité l'une politique, l'autre économique. Il peut paraitre étrange que ces deux autorités aient pu ainsi cohabiter aussi longtemps, mais c'est un fait, vous élisez vos représentants politiques mais vous êtes sous la coupe d'un autocrate dès que vous vous rendez sur votre lieu de travail. L'autorité marchande est fondée sur la domination monétaire, contrairement aux anciennes autorités guerrières qui se cachaient derrière la religion ou qui ont construit petit à petit des justifications morale comme l'honneur. De ce fait la brutalité de la relation de domination inhérente à cette organisation, disant que celui qui a de l'argent domine celui qui n'en a pas, ne pouvait pas ne pas être attaqué régulièrement par les dominés. Et la révolution prolétarienne et le socialisme furent finalement le résultat logique d'une domination marchande trop visible dans la population et le fait de déclarer l'égalité dans le domaine politique ne pouvait que remettre en cause l'autorité de droit marchand qui n'avait même pas pour elle de nobles idéaux. L'élévation du niveau scolaire et de la compréhension des masses du système dans lequel elles vivent a bien évidement agit dans ce sens et l'esprit d'égalité est en grande partie le fruit de cette compréhension nouvelle du monde.

 

La schizophrénie occidentale qui consiste à séparer la façon d'organiser la vie politique et la vie économique va continuer à produire ses effets  jusqu'à la seconde guerre mondiale. Après la reconstruction et pendant toute la période dite des trente glorieuses va se construire une nouvelle forme d'autorité issu du mélange des principe de l'égalité démocratique et du système technicien fondé sur la compétence technique. C'est le fameux système dit de méritocratie qui est directement inspiré de la façon de faire des scientifiques et de l'enseignement des mathématiques. La méritocratie a été l'idéal d'après guerre le rêve d'une société dans laquelle nul ne serait plus jugé que par son travail et ses qualités intellectuelles ou manuelles, suivant le secteur. Et l'ENA et les grandes écoles furent l'application doctrinal de ces principes à la façon de former les futurs élites du pays. Bien sure tout ceci était de l'esbroufe et nos écoles n'ont jamais vraiment étaient égalitaires au sens où un fils d'ouvrier eut accès aussi facilement qu'un fils de patron au saint Graal des grandes écoles. A travers l'autorité des diplômes c'était en réalité l'autorité marchande qui s'affirmait et qui avait enfin trouvé là un moyen apparent de justifier son autorité.

 

  Et cette autorité nouvelle construite autour des diplômes et de la domination des savants va même empoisonner la démocratie. En effet grâce à l'autorité donnée par le fait d'être des compétents les nouvelles élites issus du système méritocratie vont s'empresser de remettre en cause la démocratie qui elle est fondée sur l'égalité de chaque citoyen. Quelque part l'Union Européenne est la fille ainée de la méritocratie, elle est la structure fille d'une logique qui veut qu'un diplômé issu d'une grande école a un poids plus grand qu'un citoyen lambda. Bien sure il existe une réalité pas totalement fausse derrière cela quelqu'un ayant étudié une question particulière pendant un certain temps a bien évidement  une opinion qui a plus de poids sur cette question.

 

  Cependant la méritocratie n'a jamais vraiment marché et ceux qui se présentent comme compétents ne le sont souvent que par leurs relations sociales et individuelles. De plus être compétent ne donne pas le droit d'imposer ses opinions et ses intérêts comme étant plus vrai que ceux du reste de la population. Choisir la rente plutôt que le travail ce n'est pas être compétent mais faire valoir certains intérêts par rapport à d'autres, en ce sens la méritocratie n'a rien à faire dans la politique et les choix collectifs d'une société. Les compétents doivent dire ce qui est possible mais ne doivent pas imposer les choix collectifs. Et ce d'autant plus que nous savons que certaines sciences n'en sont pas , le cas de l'économie est exemplaire en ce sens. Et s'il est facile de juger objectivement de la qualité d'un étudiant en science physique ou en mathématique c'est autrement plus dure dès que l'on s'attaquer aux sciences humaines qui sont pourtant au cœur de la formation de nos élites politiques actuelles. De plus le fait de possédé un diplôme de dit rien sur l'usage que vous ferez de vos connaissances et talents, bref la méritocratie est beaucoup plus limité que ce que certains croient. L'échec patent de l'UE est de ce point de vue représentatif du fiasco les sachant ont été obtus, prétentieux et orgueilleux, ils ont construit des systèmes conduisant la société à la catastrophe. Nous aurions probablement bien mieux dirigé par des ignorants qui doute que par des savants plein d'arrogance.

 

De l'autorité blingbling à crise de l'autorité

 

  Mais de toute façon l'autorité des diplômes a depuis longtemps décliné, son apogée a probablement été aux alentour du milieu des années 90 au moment où justement Maastricht fut instauré. L'autorité  a petit à petit glissé du modèle d'après guerre de la méritocratie et des diplômes vers la domination du fric pur et dur. Tout se passe comme si la désindustrialisation et l'économie financiarisée avaient petit à petit construit une nouvelle forme d'autorité et démolie l'ancienne.  Le déclin des diplômes est souvent associé à la massification de l'enseignement et à sa démocratisation, mais la réalité est tout autre. Dans une société industrielle celui qui sait produire a une autorité qui découle de ses compétences fussent elles exagérées, les marchands favorisent alors les études le savoir, la connaissance et le travail, et l'autorité est construite autour de l'idée de compétence. C'est ce que nous avons connu après guerre et ce que connaissent les sociétés asiatiques à l'heure actuelle. Mais dans une société post-industrielle qui importe tout ce qu'elle consomme les producteurs ne servent plus à rien. Seul reste les fameux manipulateurs de symboles publicitaires, sportifs, stars etc. La société dite post-industrielle a séparé la production de la création de richesse. La culture et l'autorité qui allaient avec la société industrielle a donc disparu avec elle. Et il n'est donc guère étonnant de voir les jeunes mépriser les profs et les instituteurs comme ils méprisent désormais le politique la police et tout le reste.

 

  La seule chose qui est respecté est l'argent et rien d'autre. Posséder de l'argent c'est avoir du pouvoir et de l'autorité quelque soit vos talents, votre age, vos efforts ou votre intelligence.  Et cette logique se retrouve dans la hiérarchie des salaires et explique peut-être, en partie, l'obsession maladive pour posséder plus que son voisin même lorsque que l'on a plus d'argent que nécessaire pour vivre. D'où cette obsession de voir les représentants de l'état posséder des salaires mirobolant bien que cela ne serve à rien réellement. En manquant d'argent ils manquent d'autorité, pour être respecté ils leurs faut leurs jets privés, comme ces grands nababs de la finance qu'ils côtoient. Et ces raisonnements sont d'ailleurs fait par des penseurs soit disant alternatifs, je me souviens ainsi d'une réflexion qui m'avait heurté l'année dernière de Paul Jorion, intellectuel de gauche, qui expliquait que les autorités de surveillance des marchés financiers américains étaient moins compétentes que les spéculateurs parce que ces derniers étaient plus rémunérés. Comme si la compétence était directement proportionnel aux revenues d'une personne. De la même manière certains pensent que moins rémunérer les députés reviendrait à faire fuir les compétents. Ce genre de raisonnement en dit long sur le degrés d'empoisonnement auquel notre société est soumise. L'esprit marchand a décidément tout envahi. Cette situation ne pourra évidement pas durer d'abords parce que nous ne pourrons pas éternellement vivre à crédit vis à vis de l'étranger. Ensuite parce que nos sociétés deviennent chaque jour plus difficile à vivre la violence est le résultat direct d'une hiérarchie absurde fondée sur l'avoir et uniquement sur lui. Il est cependant difficile de savoir, ou d'imaginer, qu'elle sera la nouvelle autorité qui s'imposera dans nos pays et la forme qu'elle prendra.

 

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28 mai 2010 5 28 /05 /mai /2010 19:11

309.jpegL'émission de Frédérique Taddei de jeudi soir qui avait pour sujet les retraites et avec Emmanuel Todd en guest star a tourné à la farce intellectuelle. Le ministre Luc Ferry n'a pas compris la nature de ses propres propos et refuse le qualificatif pessimiste lorsque, pourtant, il fait un plaidoyer pitoyable sur l'impuissance dont serait frappé la France et le politique. Nous sommes trop petit nous ne pouvons rien faire. Argument répété depuis l'époque du Général De Gaulle avec constance dans les milieux pro-américains de l'intelligentsia parisienne. Ces propos de l'ancien ministre de la recherche sont démonstratif de ce dont je parlais précédemment dans mon texte sur la peur du futur. Ces arguments d'autorité qui ne reposent sur rien de concret, mais qui affirment qu'il y a des barrières qui seraient infranchissables pour le politique servent en fait à maintenir l'impuissance et le maintient de la situation actuelle.  C'est un discours métaphysique qui ne repose sur rien de réel mais sur des croyances quasi religieux en l'impossibilité de l'action dans le présent et qui reporte ailleurs les responsabilités.

 

    La France va dans le mur mais ce n'est pas la faute à Sarko parce que la France est trop petite et que le pouvoir est ailleurs. Ici l'esprit rationnel devrait alors se demander, mais diable pourquoi le pouvoir est ailleurs? Et de quel pouvoir parle-t-on en fait? Car monsieur Ferry mélange absolument tout, comme son faux opposant de plateau le décroissant de service Paul Ariès parfait représentant de la secte de la fin du monde des décroissant compulsifs.

 

Concernant ces derniers j'ai déjà expliqué longuement en quoi la décroissance est une idiotie intellectuelle qui condamnerait l'humanité à une espèce d'holocauste démographique.   Idiotie qui a pourtant quelque chose de commun avec le discours pessimiste de Luc Ferry c'est cette impuissance dont serait frappé l'humanité. Dans le discours décroissant c'est l'impuissance dont serait frappé la technique qui est au centre de l'analyse et non l'impuissance politique puisque ces derniers seraient presque favorables à la dictature des justes décroissants contre les monstrueux consommateurs pollueurs.  En partant de l'impuissance de la technique et de l'esprit humain, ils déduisent que nos modes de vie sont condamnés et qu'il faudra gérer la décroissance de façon sympa et bien ordonné. Il faut pourtant prendre conscience de l'irréalité de la chose, la décroissance conduira en réalité à la catastrophe et à l'effondrement de l'économie et des systèmes sociaux et non à un monde festif peuplé de gens bien veillant et roulant en bicyclettes. La simple stagnation en Europe est déjà en train de faire exploser nos sociétés alors la contraction...

 

  Dans les deux analyses celle de monsieur Ferry et celle de Paul Ariès c'est l'impuissance comme axiome de départ qui valide la suite des raisonnements or cet axiome est hautement discutable.  D'abord dans le cadre de la prétendue impuissance technicienne, il est faux de croire qu'il n'y a aucune alternative au pétrole de même qu'il est faux de croire que l'homme est incapable d'adapté ses techniques aux contraintes du moment l'histoire nous prouve le contraire. Il ne faut pas juger de l'évolution futur des sciences et techniques. Il est plus que prétentieux de dire que l'on SAIT le futur de la science . Et l'age de pierre ne s'est pas terminé par manque de caillou.  Les alternatives au pétrole sont d'ailleurs déjà là, encore faudrait-il user des moyens financiers publiques à leur développement plutôt qu'au renflouement des banques. Que le mode de vie tel qu'il est ne soit pas viable certes mais sa transformation ne signifie pas que nous allons demain revenir au mode de vie d'avant hier. Les matériaux de construction changeront, nos liquide de propulsion changeront mais je ne crois pas un instant à l'apocalypse selon Saint Cochet.

 

  Quand à  la prétendue impuissance  dont seraient frappé le politique c'est tout aussi absurde que l'impuissance technique. Que la France ne puisse imposer quelque chose à la Chine est-il en soit un signe d'impuissance générale? D'après monsieur Ferry seul les grandes puissances sont libre d'agir sur leur propre destin mais quel bêtise que cette croyance. La Chine était le centre du monde au moyen-age nos rois auraient ils du se plier au bon vouloir de Pékin? Et en quoi la taille d'une nation influence-t-elle sa capacité à contrôler ses frontières commerciales. Comment monsieur Ferry voit il donc le monde? Pense-t-il que les marchandises sont téléportées directement sur le sol français? Non elles passent par les ports, elles traversent nos frontières grâce à des navires ou des trains qui ne passent pas vraiment inaperçu. L'impuissance en matière de contrôle au frontières est une escroquerie intellectuelle, rien n'est plus facile que de contrôler les marchandises qui rentrent ou qui sortent. Et je rappellerais qu'il y a des contrôles sanitaires qui sont pratiqué couramment rien n'interdit donc la taxation des marchandises importées, ni d'ailleurs une politique de quota. Monsieur Ferry n'a visiblement pas trop les idées claires sur ce type de sujet, ou alors il a passé trop de temps à faire de la métaphysique au lieu de se plonger dans le monde réel.

 

L'état a bien était capable d'imposer la traçabilité de la viande en France parce qu'il en a eu la volonté. Quand l'état a vue les banques faire faillite, il a bien su débloquer des milliards pour boucher bêtement les trous. Mais là pour agir dans l'intérêt collectif et pour défendre son tissu industriel il est impuissant? Mais quel argument bidon et je pèse mes mots. Non les politiques ne sont impuissant que lorsqu'ils veulent bien l'être et le discours de l'impuissance est d'ailleurs tout autant pratiqué outre-atlantique dans la nation centre du monde. Que c'est pratique quand on est dirigeant de se dire impuissant pour prendre des décisions qui nous déplaisent. La vérité c'est qu'ils ne sont pas impuissants mais irresponsables et lâches. Irresponsables parce qu'ils ne veulent pas voir les conséquences pratiques  de leurs choix idéologiques, et lâches parce qu'ils ne veulent jamais assumer leurs idées. Plutôt que de dire qu'ils veulent supprimer l'état providence pour instaurer le marché "libre et non-faussé" qu'ils croient parfait, nos politiques préfèrent se cacher derrière leur impuissance. Tout comme les voyous de banlieue cachent  leurs ignominies derrière leur misère. Qu'ils continuent leur impuissances et ils verront comment une masse désespérée leur rappellera qui est vraiment puissant.

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