Overblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
30 septembre 2010 4 30 /09 /septembre /2010 21:20

  9782802722298FS.gif  L'un des arguments répétés inlassablement depuis trente ans par le discours libérale est que la fonction publique coute trop cher au pays. La base du raisonnement tient au fait que toute organisation économique optimale, pour un libéral, doit forcement être le produit de la fameuse loi de l'offre et de la demande qui s'exerce dans le cadre du marché.  Tout ce qui est en dehors du marché est par essence non optimal puisque non soumis à la dite loi de l'offre et de la demande. Il y aurait beaucoup à dire sur ce principe de base, en premier lieu la loi de l'offre et de la demande en elle même, n'est jamais vraiment vérifiée lorsque l'on regarde les évolutions de prix sur les marchés. Les marchés en eux même ne font pas évoluer les prix comme l'hypothèse logique le voudrait, et il est malheureux que les économistes confondent l'esthétisme d'une théorie, sa beauté logique, avec le réel. Car quelque soit un raisonnement, aussi beau soit-il, c'est la mesure du réel qui doit en valider ou non la véracité. Le fait est que le marché en lui même traduit plus des rapports de force sociaux qu'une réelle évolution entre l'offre et la demande. Celle-ci nécessitant d'ailleurs une égalité entre les différents acteurs qu'il est impossible d'obtenir dans le monde réel. On peut même affirmer que plus un marché est "libre", c'est en dire sans encadrement externe, moins la loi de l'offre et de la demande s'applique. Nous pourrions allègrement rajouter le problème de la spéculation qui fait qu'en définitive des gens qui n'ont rien à faire sur un certains marchés, par exemple les denrées alimentaires, viennent y imposer leur présence simplement pour gagner de l'argent en spéculant.  A ce sujet d'ailleurs beaucoup de personne s'inquiètent d'un retour de la spéculation sur les productions agricoles et on comprend mieux ici pourquoi des nations comme la Chine pratiquent les prix forcés sur certaines denrées alimentaires. Cela permet tout simplement d'éviter les famines dont le but serait d'enrichir certains spéculateurs, ce contrôle des prix  n'empêche pas la Chine de connaitre pourtant une explosion de sa production agricole bien au contraire.

 

    Quoiqu'il en soit en excluant ces erreurs multiples qui proviennent de la croyance un peu naïve dans l'efficience des marchés, le principe même d'une fonction publique qui pèserait affreusement sur le reste de l'économie me pose problème. Pour deux raisons essentielles, la première c'est que la fonction publique si elle ne correspond pas à la demande d'un marché au sens économique direct du terme, est tout de même sous la coupe de l'état. Or l'état est lui même le fruit de la représentation nationale qui par définition en France est élu donc correspond à la volonté du peuple. Dés lors on peut dire que la fonction publique obéi à une certaine forme de marché non par le biais du marché économique mais par celui du marché politique. Bien sûr ici nous voyons l'opposition latente qu'il y a entre le libéralisme politique et le libéralisme économique, le second reniant de plus en plus le premier.   Rien n'empêche les français de mettre au pouvoir des politique voulant réduire le nombre de fonctionnaire, ou les augmenter dans tel ou tel secteur d'activité. Donc dire que la fonction publique serait une espèce de monstre autonome n'ayant de compte à rendre à personne est quand même largement exagéré. D'autant que cela fait longtemps en réalité que la fonction publique française subit des coupes sombres, et il se pourrait à terme que les français se mettent à regretter la faiblesse du nombre de fonctionnaire. Et l'actuelle politique débile qui consiste à ne pas renouveler un fonctionnaire sur deux, sans se soucier justement des besoins et donc de l'offre et de la demande, devrait choquer en premier lieu nos amis libéraux si prompte à s'inquiéter des actes non validé par le marché. Quoi de moins respectueux du marché qu'un dirigeant qui licencie ses salariés sans se soucier de savoir s'il pourra fournir les produits demander par le marché.

 

L'économie est un circuit fermé

 

  Le deuxième point, le plus important est qu'il est bien difficile d'un point de vue comptable de distinguer qui nourrit qui dans le système économique globale.  Dire que la fonction publique est nourrie pas le secteur privé parce qu'elle est payée par l'impôt c'est bien vite oublier que les fonctionnaires font écouler à leur tour ce qu'ils reçoivent sous la forme de consommation. Si nous licencions du jour au lendemain toute la fonction publique que resterait-il du secteur privé français? De toutes ces PME qui vivent de la consommation de ces salauds de fonctionnaires? Nous pourrions inverser le raisonnement et dire que ce sont les salaires du publique qui permettent au finale à une bonne partie de notre économie, notamment celle des petits commerces de continuer à subsister. D'autant que grâce à une certaines sécurité de l'emploi, les fonctionnaires français sont les derniers travailleurs du pays à pouvoir un peu se projeter dans l'avenir, cela permet d'obtenir des emprunts plus facilement à la banque que lorsque l'on est intérimaire. Ce qui augmente le pouvoir d'achat de la fonction publique et donc leur propension à consommer.  Dans une société totalement dérégulée où les salariés sont traités comme des chiens et où l'industrie et les bons emplois s'en vont en Chine, les fonctionnaires sont le dernier socle de stabilité sociale, après leur disparition il n'y aura plus d'économie à proprement parlée, juste un No Man's Land peuplé de misérables se battant pour les miettes d'une société disparue, celle de l'emploi stable.

 

      En poussant le raisonnement plus loin on pourrait même dire que d'un point de vue collectif les fonctionnaires créent leur propre salaire. Si l'on omet la création du circuit en lui même ce qui nous ramènerait à la question monétaire, le salaire versé au fonctionnaire, s'il est entièrement consommé, va ensuite s'écouler dans l'économie du pays faisant de l'activité qui elle même emploiera des gens, qui eux mêmes verseront des impôts qui paieront au final  le fonctionnaire la boucle est bouclée.  Bien sûr cela n'est pas une raison pour employer les fonctionnaires dans des emplois inutiles d'un point de vue collectif, mais cela rend caduc le raisonnement qui tient d'argument fatal à nos amis libéraux, non la fonction publique n'est pas payée par le secteur privé. Quand à la question de l'utilité si l'on doit vraiment la poser alors peu d'emploi serait à même de réellement produire de la richesse en France. Pour ma part seules l'agriculture et l'industrie produisent réellement des choses utiles, choses sans lesquelles tout le reste de l'économie s'effondre. Or en additionnant l'emploi dans le secteur primaire  et secondaire on tombe à seulement  25% de la population active, et c'était avant la crise, cela n'a pas du s'arranger depuis puisque ce sont les secteur qui détruisent le plus d'emplois. Or ce sont ces secteurs qui créent réellement la richesse du pays, tout le reste n'est que répartition dans les activités moins essentielles. C'est donc plutôt ces populations là qui portent le reste du pays, l'opposition n'est pas entre fonction publique et secteur privé, mais entre secteurs parasitaires et secteurs productifs et on trouve les deux dans le privé comme dans le publique.  L'affaiblissement de notre nation tient à l'affaiblissement des secteurs qui sont à la source même de notre richesse car comme le disait si bien Rousseau : " Du même principe on peut tirer cette règle,qu'en général les arts sont lucratifs en raison inverse de leur utilité et que les plus nécessaires doivent enfin devenir les plus négligés." 

 

Nous avons négligé les secteurs de base qui faisaient la prospérité du pays, taper sur la fonction publique qui serait la cause de tout nos maux n'est qu'un moyen pour les libéraux de détourner l'attention de nos concitoyens des véritables problèmes. A n'en pas douter l'utilité d'un professeur fonctionnaire formant de futurs techniciens ou ingénieurs est infiniment plus grande que celle d'un footballeur professionnel, pourtant, ce dernier, le marché a décidé de le payer infiniment plus.

 


Partager cet article
Repost0
28 septembre 2010 2 28 /09 /septembre /2010 21:38

  41WU17-JpBL._SL500_AA300_.jpgLa situation du Japon ne semble pas s'arranger en matière monétaire malgré les injections le Yen ne cesse de grimper. La faute à la stratégie chinoise qui consiste à éliminer ses concurrent commerciaux en faisant exploser leur monnaie. La chine achète énormément de bonds du trésor japonais ce qui fait mécaniquement monté la monnaie japonaise. Grâce à ses énormes réserves la Chine peut manipuler les monnaies étrangères à sa guise, d'autant plus que les étrangers, eux, ne peuvent pas acheter des bons chinois. L'asymétrie entre les règles de l'économie mondiale et les pratiques chinoises sont telles qu'elles avantages outrageusement la puissance de l'empire du milieu. Il serait peut-être temps que les pays développés réagissent, car la Chine ne s'arrêtera pas toute seule. Elle use des règles de l'OMC à son avantage et n'hésite pas à écraser tout ce qui se trouve sur son passage, à mon humble avis la loi du talion est la meilleurs réaction face à ce type de comportement.

 

      La crise que nous subissons depuis 2007 est bien plus grave que ce que certains s'échinent à croire, il ne s'agit pas d'une simple crise économique. Il s'agit d'une rupture dans les accords sous-jacent qui soutenaient l'apparente stabilité du système construit par la puissance américaine après guerre.  La mondialisation construite par la puissance américaine permettait aux USA de connaitre une croissance à l'avantage de ses populations les plus aisées, une croissance sans inflation salariale. Car la nation et son marché étroit est une contrainte pour les riches et les puissants, contrainte qui les obligeaient à partager le gâteau issu des gains de productivité et du progrés technique . Ainsi l'Amérique, puis l'Europe et le Japon virent dans un premier temps les délocalisations sous un jour positif, du moins pour les catégories aisées de leur population, celles qui comptent et qui sont largement sur-représentées dans les médias. Ce tournant qui date des années  60 pour les USA, 70 pour l'Europe, et 80 pour le Japon, a coïncidé avec le ralentissement du progrés technique et le premier choc pétrolier. Ces deux mécanismes ne permettant plus à l'ancien équilibre keynésien de perdurer, il fallait choisir entre la rente et le travail, nos pays ont malheureusement choisi la rente. 

 

      Dans les pays du tiers-monde comme la Chine les délocalisations furent une occasion de s'industrialiser sans en subir le coût, c'est à dire en minimisant, là aussi, l'inflation et surtout l'inflation salariale.  Tout s'est passé comme si en définitive les riches occidentaux et les riches chinois s'étaient alliés pour bénéficier des avantages des uns et des autres au dépend de leur classes populaires respectives. C'est cette belle entente entre riches qui est aujourd'hui rompue, non pas parce qu'ils veulent d'un seul coup rétablir une certaine égalité sociale, il ne faut d'ailleurs pas s'illusionner comme certain sur la Chine, mais parce que tout simplement ce système portait en germe sa propre destruction. Les déséquilibres ont atteint de tels niveaux qu'ils nécessitent un rééquilibrage obligatoirement  mortel pour la mondialisation néolibérale.  La Chine puis l'Inde sont trop grosses pour que les seules demandes intérieures de l'Europe, du Japon et des USA supportent leur production. C'est dans ce cadre de déséquilibre et de réflexe de défense qu'il faut analyser les actuels mouvement politiques de conflits entre le Japon et la Chine. Le Japon est le pays industriel le plus exposé à la puissance montante chinoise, et la Chine est une nation extrêmement agressive sur le plan commercial, car les élites chinoises n'ont pas le choix. Ce pays n'est pas une démocratie, la seule légitimité du pouvoir reste la prospérité apparente du pays, même si elle se fait sur un monticule d'horreurs et d'injustices. On sait d'ailleurs qu'il y a déjà  de nombreux mouvements populaires à travers la Chine, malgré la dynamique chinoise des grèves et des révoltes se produisent un peu partout dans le pays. Le régime chinois ne pourrait pas survivre à quelques années de faible croissance, que celle-ci tombe à ne serait-ce que 5% et le taux de chômage explose ainsi que le fragile équilibre du pouvoir. La Chine n'est pas une nation aussi stable que ce que l'ont croit généralement, d'autant que l'histoire a prouvé que ce sont les pays dynamiques qui connaissent des révolutions, non des pays en déclin.

 

    La puissance chinoise cherche donc à maximiser sa croissance à court terme en allant toujours plus loin dans son modèle exportateur, elle ne le fait même pas exprès ses avantages sont tels que le libre-échange conduit inexorablement la production mondiale à s'installer chez elles.  Bien sûr, de par sa taille, la Chine est en contradiction avec la logique de l'économie mondiale, les USA avaient déjà du mal à fonctionner avec le Japon et l'Allemagne comme pays asymétriques  dans leur commerce, mais  la Chine c'est la goutte d'eau qui a fait déborder le vase. Elle pousse la contradiction du système monde-américain dans ses derniers retranchements. Et cette situation ne peut que conduire au conflit voir pourquoi pas, à la guerre pure et simple. La Chine essai donc très logiquement d'éliminer les deux derniers concurrents qui entravent sa marche au contrôle de  la totalité de la production mondiale, le Japon et l'Allemagne. Et ce afin de pomper toute la demande mondiale et de retarder autant que possible les effets de la contradiction produite par les déficits commerciaux US et maintenant Européens. L'Allemagne protéger par l'euro comme nous l'avons vue précédemment, est pour l'instant laissée de coté, c'est le voisin nipon qui fait l'objet de toute les intentions de la puissance chinoise.  La Chine est une nation qui fait de la politique à l'ancienne, à l'Européenne type 19 ème siècle, elle sait coupler politique économique et géopolitique car elle n'a pas séparer intérêt national et intérêt économique. Elle n'est pas malade du libéralisme contrairement à l'Europe aux USA et au Japon. Ce ne sont pas les intérêts des entreprises prisent individuellement qui dirigent la politique du pays mais, les intérêts de la classe  politique dominante.  Les intérêts économiques doivent se plier à l'intérêt supérieur de la nation chinoise, c'est un avantage indéniable au milieu d'un troupeau de moutons libéraux muent uniquement par l'intérêt individuel. La Chine joue le rôle du loup dans la bergerie.

 

Après avoir attaqué la monnaie japonaise en produisant une baisse progressive de la compétitivité japonaise, elle s'attaque désormais à la capacité de production japonaise elle même. La Chine qui contrôle la production de certains métaux rares, n'hésite plus à faire des embargos sur ces matières premières à destination du Japon. Il fut un temps où ce genre de comportement était considéré comme un acte de guerre pure et simple. La Chine montre ici son vrai visage, dès qu'elle possède un monopole sur certains domaines, elle utilise cette avantage pour faire des pressions géopolitiques. Bien sûr ce type de comportement est illogique si l'on se place dans l'analyse libérale et c'est bien le problème. En essayant d'évacuer le politique de l'économie, les libéraux ont oublié que certains peuples n'avaient aucune envie de participer aux jeux de la mondialisation avec ce genre de règles. Si l'Europe s'interdit ce genre d'attitude, ce n'est pas le cas de la Chine. Quand on pense que certains crétins veulent que nous abandonnions l'agriculture en Europe pour des raisons d'efficacité économique. Imaginons seulement que notre pays soit dépendant entièrement d'une autre nation pour nourrir sa population, qu'elle serait notre "liberté" si cette autre pays voulait nous imposer sa politique par le chantage à la nourriture?  Un libéral n'y pense pas parce que tout ce qui n'est pas logique du point de vue économique est forcement impossible et irrationnel. Mais ce qui est irrationnel du point de vue économique à court terme ne l'est pas forcement d'un point de vue géopolitique.

 

      Voilà le type de question que l'Europe, les USA et même le Japon refusent de se poser depuis trente ou quarante ans. Persuadées que le monde entier adhère à leur lubie libérale, nos nations sont devenue totalement dépendantes de peuples qui se fichent des principes libéraux.  L'occident semble donc se réveiller d'une longue léthargie, mais il se rend compte petit à petit que durant son sommeil, produit par l'anesthésient dollars, on l'a amputé de plusieurs de ses membres et que désormais même ses organes vitaux sont reliés à une machine extérieures.  La douleur est terrible mais il faut assumer le résultat des ces politiques absurdes qui ont conduit les pays développés à perdre petit à petit le contrôle de leur propre destiné.  Et il n'y a pas que la Chine, les puissance pétrolières usent depuis longtemps de leur avantage et ce sera de plus en plus le cas avec la raréfaction du pétrole. D'autant que maintenant les pays producteurs de pétrole importeront de plus en plus des produits chinois et non occidentaux. L'avantage dans le domaine technique qui nous permettait d'équilibrer  l'échange  avec les puissances productrices de pétrole ou de matières premières, disparait avec l'arrivée de nouvelles puissances commerciales. On peut même se demander si finalement à long terme la théorie de l'inversion du terme de l'échange de se réalisera pas . En effet la multiplication des nations productrices couplées à la raréfaction des matières premières pourrait rendre le rapport de force très avantageux pour les producteurs de matières premières. Condamnant à terme les producteurs de biens à s'appauvrir au détriment des producteurs de matières premières.De toute façon dans quelques années nous auront bien du mal à acheter notre pétrole, les dernières goutes appartiendront à la Chine, il n'y a guère de doute sur la question.  Donc plus que jamais, l'interdépendance commerciale ne conduit pas à la paix mais à la guerre contrairement à la croyance libérale.

 

Les pays développés doivent changer de stratégie

 

  Nos vielles nations industrielles ne doivent plus se laisser manger sans réagir. Elles doivent se défendre avec les mêmes armes que leurs adversaires car ces derniers n'auront aucune pitié, c'est chacun pour soi. Dans le domaine monétaire il serait peut-être judicieux d'interdire aux pays dont la monnaie n'est pas convertible et qui interdisent aux étrangers d'acheter leur bon du trésor, de faire de faire cela chez nous. Exiger la réciprocité est tout de même le minimum de bon sens en matière d'équité économique. Et pour cela nos nations doivent abandonner l'idée d'un marché chinois ou indien qui serait bénéfique pour elles. Car c'est en fait l'argument final qui revient le plus souvent pour justifier la mollesse dans les réactions politiques face à l'agressivité chinoise. On ne veut pas se couper du marché chinois forcement fabuleux. Les pays développés espèrent que le marché chinois dynamisera leurs vielles économies par l'exportation. Mais c'est oublier que nos pays n'ont  aucun avantage comparatif. Et pour en avoir un, il faudrait fatalement que les pays développés s'appauvrissent à un point tel que  leur coût de production rendrait économiquement interessant pour les chinois la production chez eux. Un tel appauvrissement rend ce jeu complètement idiot, si l'idée de base était d'enrichir nos pays. Appauvrissez vous pour vous enrichir est un concept qui n'a aucun sens, sauf si bien sûr il s'agit d'appauvrir certaines catégories de la population, pour en enrichir d'autres à l'intérieur de nos nations. C'est   pour cela le politique doit reprendre le contrôle du pouvoir au détriment des classes possédantes et des multinationales.

 

Mais il se pourrait que les contraintes démocratiques qui existent encore un peu en occident, permettent finalement à nos pays de réagir de la bonne manière. Les USA qui sont de plus en plus intransigeants avec la Chine semblent enfin avoir repris leurs esprits, même si la situation américaine est particulièrement délicate. Au moins les américains ont-ils compris qu'ils ne pourraient pas rester indéfiniment avec des déficits commerciaux énormes. L'Europe, elle, prise au piège de l'euro et de l'avantage qu'il procure à court terme à la puissance allemande, en est encore à se réjouir de la hausse de sa monnaie. Et ce alors même que le continent se désindustrialise à toute vitesse. Pour l'instant les vielles nations industrielles se contentent, comme le Japon, de ne jouer que sur les taux d'intérêts ou la distribution de bonds du trésors. Cependant face à l'adversaire chinois qui contrôle sa monnaie et les capitaux ce genre de réponses sont inadéquates.  Les nations développé n'auront pas d'autre choix à terme que celui du retour au contrôle des changes, la Chine ne leur en laissera pas le choix et c'est peut-être le Japon qui ouvrira le bal, tout écrasé qu'il est par le nouveau numéro un mondial de l'exportation.

 

Partager cet article
Repost0
22 septembre 2010 3 22 /09 /septembre /2010 22:43

 space-elevator2.jpg C'est par cette formule que se terminait le denier texte de Jacques Sapir et l'on ne peut qu'abonder en son sens, en effet la France mais plus largement les pays développés ont perdu tout goût pour l'audace et l'innovation. Géré aujourd'hui par des bureaucrates à la mentalité de banquier la pire qui soit selon Keynes, nos pays s'enfoncent lentement dans un déclin qui semble inéluctable. En détruisant l'indépendance des nations, l'idéologie néolibérale a tué le moteur qui faisait mouvoir les peuples, l'ambition nationale. En réduisant la politique à de la gestion purement comptable nous ne sommes plus que l'ombre de ce qui fut jadis une grande civilisation. Une politique de rupture avec cet ordre décadent ne doit donc pas seulement avoir pour ambition de rompre avec le libre-échange et les concepts erronés du libéralisme économique, elle doit également rompre avec le pessimisme ambiant. Elle doit être audacieuse sur le plan économique, industrielle et scientifique, elle doit ouvrir de nouvelles portes pour entrainer la jeunesse et ainsi renouveler le sentiment d'appartenance à la nation.

 

Car s'il y a un point sur lequel je suis d'accord avec Emmanuel Todd dans les propos qu'il a tenu hier soir dans "Ce soir ou jamais", c'est que les pays développés souffrent d'un manque de vision de l'avenir. Ils sont, par leur vieillissement et l'idéologie qui les tient, enfermés dans un processus d'auto-réalisation qui les conduit au déclin. Donc la formule de l'audace toujours de l'audace est une bonne définition de ce qu'il faut faire pour nous en sortir. En plus de redresser la barre en matière économique, il nous faudra des projets important pour stimuler l'ambition nationale et donner une perspective d'avenir. A la suite de mes propositions sur un programme minimal pouvant rassembler les indépendantistes ou les souverainistes suivant la terminologie que vous préférez. Il me semble propice de donner une liste de projet à définir dans l'application mais qui pourrait servir de moteur à un retour à l'optimisme national. Ces projets seront d'autant plus important que la disparition de l'Europe qui a servi à la France de boussole ces 50 dernières années aura disparu. Seule sans empire et sans l'Europe les français auront l'impression d'un déclin même s'il s'agit de quelque chose de purement psychologique. En effet contrairement à une idée reçue l'empire fut une catastrophe économique pour la France, il nous a couté bien plus cher que ce qu'il nous a rapporté. Les études de l'économiste Paul Bairoch sont catégorique sur le sujet les empires ont fortement freiné la croissance et le développement des puissance qui en possédé. L'orgueil est souvent bien mal placé et le regret de la puissance impériale chez certain français montre qu'il n'ont pas compris que ce sont ces ambitions impériales qui nous ont fait décliner.

 

      Quoiqu'il en soit je reconnais que le principale obstacle à l'acceptation de la sortie de l'Europe est cette psychologie du déclin propre aux français. Ces derniers semblent ne pas accepter vivre dans une nation qui ne fait pas la pluie et le beau temps sur le reste de la planète. Leur universalisme latent ne peut leur faire accepter l'idée que la France vivent dans son coin sans s'occuper du reste de la planète. Pour sortir de l'Europe et pour le leur faire accepter il nous faut un nouveau hochet, si je puis dire, pour concentrer leur attention et leur désir d'exemplarité. La fin de l'Amérique, de son empire,de l'Europe, du pétrole pourrait conduire le pays à une dépression morale extraordinaire. L'instabilité psychologique est un phénomène à prendre en compte et dans ce cadre, les futures dirigeant et ceux qui voudront prendre la tête du pays dans ces condition devront donner une perspective collective à la manière d'un Roosvelt ou d'un De Gaulle. Ces derniers ne savaient pas forcement où ils allaient mais il avançait avec la foi du charbonnier. Ils savaient entrainer le peuple derrière eux et  encourageait tout les projets susceptible de donner foi en l'avenir.  Nous devons remplacer nos idoles en toc l'Amérique et l'Europe par des projets collectifs et entrainant. J'en ai déjà a donné plusieurs exemple sur mon blog, on peut ne pas être d'accord sur la manière de faire mais l'intention n'est pas forcement d'entrainer une efficacité économique mais de donner du sens à l'action collective. Car la pire maladie du modernisme c'est bien cette absence de sens collectif, ce vide que chacun d'entre nous peut ressentir cette impression que nos vie sont absurdes parce que rien n'est au-dessus que rien n'a de sens. Dieu est mort, même si certain comme les musulmans, font encore semblant d'y croire, la nation s'est endormi dans un océan mondialiste, même la famille perd de sa solidité, ne reste que la consommation frénétique, mais çà aussi ce sera bientôt mort. La raréfaction des matières premières rendra bien difficile la continuation de l'homoconsuméris.

 

  C'était la grande crainte de Keynes en définitive, les peuples prospères perdant tout besoin de se battre pour les nécessités du quotidien finissent par dépérir et par entrer en dépression nerveuse. Pour Keynes le plus grand danger pour l'humanité n'était pas de régler le problème économique, mais de savoir quoi faire de ses libertés nouvellement acquises par le progrés technique.  Il craignait que de par sa programmation naturelle, celle d'un animal luttant pour survivre, l'humain n'est un gros problème à s'adapter à l'abondance. A cela s'est bien sûr ajouter  la destruction des croyances collectives que pourtant Keynes présentait comme un garde fou face au néant. En effet à partir des années 60 on a perdu de vue l'objectif de la croissance économique, celle-ci n'était plus un moyen mais un objectif. A partir de là, le marché s'est étendu et a englobé petit à petit tout les secteurs non-marchand, de sorte qu'aujourd'hui rien n'est plus en dehors du marché pas même la politique qui elle même est devenue un marché. C'est cette absence de dehors cette absence de pensé non-marchande qui est la matrice dans laquelle se développe le vide collectif et cette dépression qui touche nos nations. Pour nous en sortir nous devons cesser de penser en banquier, en marchand, en optimisateur de croissance, et concevoir des projets qui n'ont d'autre but que de produire de la dynamique collective. Des projets visant à créer du lien et du mouvement collectif, c'est dans ce sens que mon collègue blogueur  Malakine  a fait ses propositions pour allait contre ce qu'il appel la décivilisation. Et j'apporte régulièrement ma contribution à ce genre de propositions en voici quelques-unes:

 

1- Une France de plus de 100 millions d'habitants pour 2100

 

La dynamique démographique est extrêmement importante, d'abord parce qu'une nation qui n'a pas d'enfants est vouée tout simplement à disparaitre. Mais la jeunesse d'un peuple est aussi nécessaire à sa dynamique, les jeunes sont plus aptes à changer la société que les gens âgés. Il va donc de la vitalité de notre nation que de relancer la natalité.  C'est dans ce but que j'avais écris ce texte pour une France de 100 millions d'habitants. Et même si l'on pense que c'est difficile je pense que l'on peut raisonnablement ambitionner de faire monter la natalités française à 2.5 enfants par femme. Au-delà des classiques politiques d'allocation familiales nous pourrions imaginer utiliser le capitalisme pour pousser à la hausse des naissances. Ainsi nous pourrions imaginer un système d'exonération de charge au prorata du nombre d'enfants d'un individu. Car si l'on se fit aux travaux de démographes comme Alfred Sauvy ou Pierre Chaunu l'expérience montre que la question de l'enfantement est souvent lié au statut sociale d'une personne. Ainsi un individu sera plus apte à procréer si cette nouvelle charge que représente l'enfant ne pèse pas sur son statu sociale. C'est de cette conclusion scientifique issu de l'observation sociologique que Sauvy conseilla à la création du système d'allocation familiale français. Mais ce dernier a largement été démoli depuis les années 70 expliquant avec la crise, la baisse de la fécondité française. Ainsi donc en connaissant ce concept pour  faire grimper le taux de natalité il nous suffit de faire en sorte que les naissance soient socialement gratifiantes. Nous avons la chance en France d'avoir des attitudes plutôt positive face aux naissances contrairement à l'Allemagne. En donnant des avantages sociaux conséquent face aux personnes sans enfants nous devrions avoir un impact important sur le taux de natalité. Ainsi la baisse de charge au prorata du nombre d'enfants pourrait s'adjoindre une hausse salariale équivalente de façon à ce que les entreprises payent plus les gens avec enfants que les gens sans enfants. Nous aurions par exemple un  homme ou une femme avec un enfant gagnant un salaire de 10% supérieur, 20 % avec deux enfants jusqu'à une limite de 4 par exemple. De cette façon il serait socialement valorisant d'avoir des enfants à cela bien sûr s'ajoute des année de cotisation en moins pour les retraites, des crèches et des garderies en nombre suffisants etc... Certains m'objecteront qu'il s'agit de créer une inégalité entre salarié pour moi il s'agit d'une compensation car ce son les enfants des couples féconds qui payeront les retraites des célibataire sans enfants. 

 

2- Sortie du pétrole et des énergies fossiles

 

C'est le chantier le plus urgent à vrai dire. Le choc pétrolier n'est plus un secret on sait que les réserves ont été largement surestimés et que bon nombre de pays producteurs ont menti. La Bundeswer prévoit l'arrivée du pic pour 2013, c'est à dire demain et le moins que nous puissions dire c'est que nous ne sommes pas prêt. Les prix gonfleront rapidement, à vrai dire le plus probable sera des tarifs oscillant autour d'une droite de pente croissante, la hausse des prix cassant la croissance, les prix retombe, ce qui relance la croissance et fait ré-augmenter les prix ainsi de suite. Mais avec toujours une croissance des prix car le pétrole s'épuisera de plus en plus jusqu'à devenir un produit de luxe. Il est donc prioritaire de se débarrasser non seulement du pétrole mais aussi du gaz et de toute les énergies fossiles. Manque de chance il nous faudra aussi nous passer de l'uranium car ce dernier aussi disparait ceux qui pensent augmenter la production grâce au nucléaire fissile se plantent complètement. D'autant que l'affaire actuelle au Niger nous rappel que nos fournisseur d'uranium ne sont pas très fiables, la Chine nous évincera d'Afrique même si elle doit utiliser les terroristes islamistes pour y parvenir. La guerre des matières premières a donc déjà commencé et nous ne pouvons pas la gagner. Il nous faut donc nous débrouillé sans uranium sans pétrole et sans gaz. Cela tombe bien il y a déjà des technologies utilisable en premier lieu le pétrole à micro-algue j'en ai déjà parlé ici. Avec seulement trois milles km² d'exploitation, nous pourrions produire toute l'énergie que nous consommons à l'heure actuelle. Bien sûr en consommant moins l'autosuffisance serait atteinte plus rapidement. Le développement du solaire de l'éolien ou des hydroliennes peuvent aussi s'ajouter à cette production. Tout comme la fusion nucléaire, mais là c'est à beaucoup plus long terme. Si nous investissions ne serait-ce que le dixième de ce que nous avons gaspillé dans le système bancaire la France pour ces projets la France pourrait trés rapidement sortir du pétrole. Et l'autre grande question pétrolière va aussi de faire fonctionner notre armé sans pétrole là aussi il s'agit d'un immense défi.

 

3- Une grande ambition spatiale

 

C'est un peu mon dada, j'ai toujours eu la tête dans les nuages ce qui n'est pas vraiment un avantage dans la société actuelle, mais cela permet d'imaginer des chose complètement loufoques au premier abord.  L'espace c'est l'ultime frontière, c'est aussi notre ultime avenir, et le seul si nous voulons survivre en tant qu'espèce. Car quoique nous fassions les ressources de la terre sont limités si nous voulons espérer survivre à long terme il nous faudra exploiter les ressources spatiales. Mais que voila un projet exaltant pour la jeunesse de notre pays, avoir des ambitions spatiales c'est retrouver notre espoir dans l'avenir, c'est participe à la construction du futur. Les chinois l'ont bien compris eux qui ambitionnent d'aller sur la Lune puis sur Mars. Nous devons relever le défi, la France  a les talents humains, seul manque l'ambition. L'Europe spatiale stagne et ne fait que suivre les projets américains, elle n'innove pas ne met pas au point de nouveau moyens de propulsion par exemple. Quand au budget de l'ESA il est tout simplement ridicule face à celui de la NASA. Nous avons comme seule ambition d'avoir quelque place sur la station spatiale internationale et quelques sondes scientifique de recherche, rien de bien révolutionnaire. La recherche pourtant dans le domaine est extrêmement importante, nous devrions chercher notamment à réduire le coût de mise en orbite. Les scientifiques aujourd'hui sont formels si nous arrivons à produire en masse des nanotubes de carbone nous aurions à notre disposition un matériaux 100 fois plus résistant que l'acier, de quoi réaliser le fantasme absolue du lancement spatiale, l'ascenseur spatial. Ce dernier diviserait par 1000 le coût de mise en orbite et renverrait les lanceurs classiques comme Ariane 5 au musé. Il faudrait que la France ou au moins l'Europe soit pionnière en la matière or non, c'est un chercheur chinois qui a mis au point les première techniques de production de masse des nanotubes. Il ne faut pas passer à coté de la maitrise de ces nanotechnologies comme nous sommes passé à coté de la microélectronique car il s'agit probablement de la prochaine révolution industrielle tant les applications sont hallucinantes. D'autant que les nanotechnologies sont à même de révolutionner bon nombre de domaines y compris celui de la production énergétique. Nous devons également participer à la grande course à la découverte d'une autre terre, de plus en plus de planètes sont découvertes chaque années. Et on attend avec impatience le jour où une autre terre sera découverte avec tout les bouleversement que cela pourrait entrainer dans notre façon de regarder l'univers.

 

4- Création d'une nouvelle capitale

 

  Autre moyen de relancer l'enthousiasme nationale la création d'une nouvelle capitale. Je sais que beaucoup ont critiqué mon idée mais je persiste à croire  que la création d'une nouvelle capitale comme grand projet de relance serait susceptible de faire renouer la France avec son avenir même sans l'Europe. Et rien n'empêcherait celle-ci de correspondre à une ville belle et harmonieuse. Une ville qui ne séparerait pas forcement lieu de travail et lieu d'habitation comme c'est le cas dans les villes modernes. Au contraire il s'agirait de ne pas refaire les erreur d'urbanisme passé tout en bénéficiant des nouvelles technologies et d'un coût du m² nettement plus faible que dans notre capitale actuelle.

 

( A suivre dans une deuxième partie)

 

  

Partager cet article
Repost0
20 septembre 2010 1 20 /09 /septembre /2010 20:14

 bretton woods sign-2-90d7d Un article du monde vient de mettre en exergue un phénomène qui ne date pas d'hier en effet on apprend dans cet article que le Japon a décidé de façon unilatérale de faire descendre la valeur de sa monnaie. Cette dernière n'as pas cessé de s'accroitre ces derniers mois et la cause principale provient du changement dans la politique monétaire de la Chine. En effet cette dernière souhaite de plus en plus se débarrasser de ses bons du trésor américains, les chinois se sont donc naturellement rués vers les bons japonnais. Ce faisant, ils font grimper de façon artificielle la monnaie japonaise alors que la situation économique au Japon ne justifie en rien cette hausse. Cette affaire montre le caractère totalement instable du système de change flottant mis en place dans les années 70, suite à la déconnexion du dollars et de l'or qui était pourtant le pilier du système de Bretton-Woods. Si le système a fait illusion jusqu'à présent, avec tout de même quelques graves crises que ce soit des les pays émergeant ou développés comme en 1987, en 1992, en 1997, en 2002, c'est parce que l'Amérique et ses déficits était là. Or la crise actuelle est plus grave parce que le mécanisme qui permettait à la machine de continuer à fonctionner a disparu. Ce sont les déficits commerciaux américains toujours croissants et les politiques semi-keynésiennes de relance sans protection, qui ont permis à la croissance de continuer en évitant ainsi  une guerre mondiale des monnaies.

 

      Sans la surconsommation américaine, le système à change flottant montre sont instabilité intrinsèque, chaque pays cherchant à profiter de ses excédents pour croitre au détriment du voisin. Tout le monde comprime sa demande et au finale il n'y a plus de croissance nul part. Sans un pays consommateur absorbant tout les excédents, la planète est condamnée à la dépression et à la guerre monétaire. C'est ce que cette affaire du Yen révèle, nous arrivons au bout de la logique du système à change flottant.  Les nations vont devoir petit à petit se résoudre à mettre fin à la libre circulation des capitaux et au flottement monétaire. Le Japon par exemple n'empêchera pas éternellement sa monnaie de croitre en respectant les règles actuelles. Pour l'instant la BOJ réussit à faire plonger le Yen grâce à des injections massives de monnaies mais combien de temps pourra-t-elle le faire sachant que les chinois ont décidé d'acheté du Yen pour se prémunir d'un effondrement du dollars? On retrouve ici le problème que l'on a également dans le commerce, il est impossible de réguler l'économie en utilisant uniquement les faibles instruments monétaires. De la même manière que la monnaie et les taux d'intérêts régulent mal le commerce, ils empêchent aussi difficilement les flux de capitaux d'entrer, si ces derniers l'on décidé. Pour réguler tout çà il faut se diriger vers des mécanismes extérieur à la raison libérale. La Chine, elle, contrôle parfaitement sa monnaie, elle ne la laisse pas flotter et elle a un court forcé. De la  même manière la puissance chinoise ne laisse pas entrer ou sortir les capitaux librement, il serait peut-être temps que nos pays reconsidère ce qu'ils croient être la meilleurs façon de faire en matière de politique monétaire.

 

  On ne peut pas réguler l'économie par les seuls taux d'intérêts, et le système a change flottant est naturellement chaotique comme je l'avais expliqué dans ce texte.  En décloisonnant tout et n'importe quoi, en laissant les capitaux et les marchandises aller où ils veulent, en laissant n'importe qui acheter n'importe quoi, n'importe quand,  nous avons créé de toute pièce un système instable.

 

Il faut découpler les variables 

 

    Le système économique mondial actuel est de type chaotique au sens mathématique du terme, car en multipliant les acteurs et les interactions nous avons fabriqué un système inintelligible pour l'être humain.  Ainsi les interactions monétaires rendent-elles impossible l'équilibre des monnaies à l'échelle mondiale. Un changement monétaire au Japon déséquilibre les monnaies européennes qui a leur tour peuvent dévaluer et ainsi de suite. Il n'y a pas d'équilibre stable trouvable car il y a trop de monnaies différentes en circulation pour pouvoir trouver un équilibre mondiale. Il en va de même pour la libre circulation des capitaux, ces derniers, toujours pris entre leur désir de hauts rendements à court terme et leur désir de sécurité, vont se balader sur toute la planète en déstabilisant les nations aujourd'hui toute trop petite pour les accueillir en masse. Ainsi voit on les monnaies japonaises ou suisses flamber parce que les investisseurs ont peur de perdre leur argent.

 

  En général, en physique, lorsque l'on se retrouve avec un problème de ce type, on essai de réduire les interactions entre les variables pour permettre à notre cerveau de trouver une solution au problème. Car une multitude d'interactions produit mécaniquement un phénomène chaotique, à la manière du célèbre vole de papillon qui produit un ouragan. Mais la grosse différence entre le climat et l'économie, c'est que nous ne pouvons pas modifier le système climatique, il est comme il est, alors que le système économique est le fruit de décisions politiques. Le change flottant, le libre-échange, la liberté de circulation des capitaux sont des choix politiques qui peuvent très bien êtres défaits.   La politique protectionniste et d'autosuffisance, dans ce cadre, peut-être en quelque sorte considéré comme une astuce visant à découpler les variables du problème, c'est  à dire faire en sorte que les nations interactives deviennent autonomes. Ce n'est que sous cette condition que l'on pourra à nouveau mettre de l'ordre au chaos et stabiliser à nouveau l'économie mondiale.

 

Vers un nouveau Bretton-Woods

 

    L'ancien système de Bretton-Woods découplait déjà les variables de l'économie monde, en effet les protections tarifaires, l'étalon or, et les mécanismes de séparation entre les banques de dépôt et les banques commerciales faisaient offices de mécanisme de découplage. Dans ce cadre, les nations pouvaient faire des choix qui n'impactaient pas sur leurs voisines, la France produisait surtout pour la France, l'Allemagne pour l'Allemagne etc..  Quand un ralentissement apparaissait aux USA cela n'avait pratiquement aucune incidence sur les économies européennes ou japonaise, il suffit de regarder les chiffres des années 50-75 pour s'en convaincre. Ainsi chaque peuple pouvait faire sa propre politique dans son coin, même s'il y avait tout de même quelques interactions, elles étaient négligeables en regard des transactions internes à chaque pays. C'est cette mécanique que la globalisation néolibérale a détruite. Persuadées que le commerce était à la source de la croissance, alors qu'il n'en est que le résultat, les instances internationales n'ont cesser de prôner le démantèlement des différentes barrières que l'histoire d'après 1929 avait laissé derrière elle.

 

    C'est la nostalgie de l'ancien système de Bretton-Woods qui poussa les Européens à créer l'euro, malheureusement dans leur précipitation, ces derniers ne sont pas allés au bout de leur logique. S'ils ont réussi à construire un système monétaire stable entre les européens, à l'image de l'étalon or de Bretton-Woods. Ils ne sont pas allés plus loin, oubliant les contrôles tarifaires visant à équilibrer les balances des paiements des pays membre, laissant ainsi les faibles à la merci des forts. Ils n'ont d'ailleurs pas plus régulé les capitaux comme c'était pourtant  le cas dans Bretton-Woods. En fait l'euro n'est que le lointain écho du système d'après guerre,  l'Europe, soumise comme elle l'est aux influences des lobbys de toutes sortes, ne pouvait guère produire autre chose qu'un système bâtard incapable de survivre au temps. Nous sommes orphelins d'un système stable et nos hommes politiques ne cesse de se référer à cette fameuse conférence où le sort du monde fut décidé. Ainsi Nicolas Sarkozy  vient-il a nouveau d'en parler dans une conférence en déclarant:

 

"Le premier chantier du G20 sera «la réforme du système monétaire international». La France plaide pour la mise en place d'un instrument qui évite la volatilité excessive des monnaies. «Je proposerai l'organisation d'un séminaire international avec les meilleurs spécialistes monétaires internationaux, pourquoi pas en Chine». Un Bretton Woods bis. Trois pistes seraient à l'étude, dont le renforcement des mécanismes de gestion de crise et des mécanismes internationaux d'assurance. «C'est la règle qui protège la liberté et l'absence de règle qui détruit la liberté»."

 

    Mais c'est oublier que Bretton Woods fut un moment particulier de l'histoire humaine, un moment où peu de nations contrôlaient la totalité de la puissance mondiale. Les deux premières se lançant dans un risque de confrontation monstrueuse, l'URSS et les USA. Ce sont ces conditions politiques qui ont permis Bretton Woods. Aujourd'hui personne, pas même la Chine, ne peut imposer une telle unité et donc imposer des règles mondiales. Les prochains Bretton Woods, s'ils doivent apparaitre, seront plutôt des systèmes locaux rassemblant plusieurs nations, ou purement nationaux. Si les européens avaient été moins bêtes, ils auraient pu mettre le premier système en place. Avec une fermeture commerciale de l'UE, une monnaie commune et des systèmes de régulations internes, l'Europe auraient retrouvé sont rôle d'exemple. Malheureusement les européïstes ont voulu faire de l'Europe un état fédérale ce qui produira une explosion à long terme et des incohérences, qui produisent aujourd'hui la fameuse eurodivergence. C'est donc plutôt en Asie ou en Amérique du Sud que ce trouveront les solutions à long terme. L'Asie structurée autour de la Chine pourrait très bien mettre un système semblable à celui de Bretton Woods avec la Chine dans le rôle des USA, même chose avec  l'Amérique du Sud et le Brésil.  En tout cas s'il est difficile de prévoir quels sera l'organisation économique de demain, il est certain que le système actuel totalement chaotique ne pourra pas durer. Le nouveau ralentissement économique américain en 2010-11 va produire de graves incidents sur le reste de la planète, en attendant la fin du dollars comme monnaie de réserve.

 

Partager cet article
Repost0
16 septembre 2010 4 16 /09 /septembre /2010 22:11

  Jacques Sapir vient de produire un nouveau texte qui prépare la sortie de son prochain livre, son texte a d'abord était publié sur le blog de Bertrand Renouvin il a ensuite été diffusé sur marianne2 en deux parties. Ceux qui connaissent déjà les thèses de Jacques Sapir sur l'évolution de la crise son origine et les moyens de la combattre n'apprendront pas grand chose de plus. De plus si vous lisez ce blog régulièrement vous retrouverez chez Sapir des propositions analogues, même si pour l'instant moins extrêmes. En effet si Jaques Sapir s'attaque glorieusement à l'euro et à la construction européenne et à ses méfaits il peine à imaginer une sortie purement nationale. Disons qu'il l'imagine mais qu'il n'est pas vraiment enthousiaste à cette idée.

 

      Ainsi Sapir imagine plutôt utiliser les menaces et les politiques de défiance à l'égard de Bruxelles dans le but essentiel de faire changer nos partenaire de politiques. Non, en fait de faire changer l'Allemagne de politique car nous savons bien, et Sapir le démontre encore une fois de façon éclatante, que l'Europe ne peut changer de politique que si l'Allemagne se décide à en changer. Le programme de Sapir est donc un peu dans la continuité des idées de Todd celle de faire  plier l'Allemagne, cependant comme Sapir est un vrai rationaliste, il se rend bien compte de la difficulté d'y arriver.  Il compte également sur une réaction rationnelle de la part des dirigeants allemands, en se disant par exemple qu'ils n'oseraient jamais l'éclatement de l'euro tant celui-ci les avantages. Sapir nous apporte d'ailleurs une analyse intéressante sur l'Allemagne puisqu'il dit clairement que l'Allemagne se désindustrialise alors même qu'elle connait des excédents commerciaux. Ce n'est en rien paradoxale puisque l'Allemagne est passé du made in Germany au made by Germany et ça change tout. Les excédents allemand n'existent qu'avec d'autres pays développés avec les pays de l'est et d'asie ses usines, elle est en déficit comme tout le monde. Et je vais même en rajouter une couche la Chine arrive dans la production de bien d'équipement et de machines outils. Ainsi je viens d'apprendre que la marque  Sany, le fabricant de matériaux de travaux publics chinois, vient par exemple de s'implanter en Allemagne et va faire concurrence dans ce secteur clef de l'économie allemande sur le propre sol de nos cousins germains. Les excédents germaniques ne vont pas durer très longtemps. 

 

    Jacques Sapir  pense également à la vertu de l'exemple, pour lui  si la France ose s'affranchir des dogmes bruxellois alors elle pourra attirer à elle un petit nombre de pays pour agir. Pourquoi pas? Mais a titre personnel je me demande de plus en plus pourquoi on perd du temps à élaborer des stratégies complexes au nom du travail collectif européen. Après tout qu'avons nous gagné avec la construction européenne, si l'on suit les raisonnements et les chiffres de Sapir pas grand chose au final, si ce n'est un déclin jamais vue depuis la guerre. Est-il si difficile d'abandonner une organisation qui est un boulet pour notre nation?Et pourquoi créer un Europe en plus petit? Ce sera plus efficace que pour la grande, mais nous serons toujours contrains à la négociation avec ces partenaires, même en moins grand nombre. Et si finalement le retour des nations d'Europe avec une stratégie individuelle pour chaque état était la meilleur optique? Après tout historiquement cela nous a bien réussi, c'est depuis que l'on essai de nous coller les uns aux autres que tout fonctionne mal sur la continent. Je sais, on va me ressortir la guerre tout çà, mais en fait  les guerres européennes visaient elles aussi à unifier l'Europe, par d'autres méthodes. Et finalement il semblerait que la méthode pacifique est en définitive menée au même résultat mais plus lentement et en produisant des dégâts qui peut-être cette fois seront irréparables. Car à mon sens la crise démographique du continent est le fruit de la crise économique et donc le fruit de la construction européenne. Car jamais la natalité n'aurait été aussi faible si le plein emploi avait été maintenu. Donc non content des dégâts économique, l'UE est peut-être aussi responsable d'un quasi-génocide par les berceaux.  

 

Pour une Europe de nations libres

 

      Il n'y a pas besoins d'organisation européenne en tant que telle, les nations n'ont pas besoin d'une structure centrale pour décider de travailler de manière collective. On prend souvent l'exemple d'Airbus comme réussite Européenne, en oubliant volontairement que cette structure n'a rien avoir avec l'Union Européenne puisque des pays comme la Norvège ou la Suisse y participent. Même chose pour Ariane espace d'ailleurs. Et l'on pourrait également se demander pourquoi la France devrait se contenter de faire des politiques industrielles communes avec ses voisins direct. Pourquoi n'aurions nous pas des alliances avec la Russie ou le Japon, alors que nous nous complèterions sur certaines industries. La vrai question que ne se pose pas Jaques Sapir comme la plupart des gens qui veulent une autre Europe, c'est pourquoi l'Europe? S'il s'agit de mettre en place un nouveau système monétaire alors il faut dépasser le cadre européen, pourquoi pas impliquer les pays du sud de la méditerranée ou d'Amérique du Sud, voir même les pays d'Asie s'ils le souhaitent. Si l'on veut mettre fin au règne du dollars, une alliance la plus large possible devrait être imaginée et non le simple cadre européen. A l'inverse pour faire ce que propose Sapir, pour dévaluer, pour protéger nos frontières commerciales et relancer l'emploi nous n'avons pas besoin réellement de nos voisins. Car si nous nous coordonnons avec eux alors des effets différentiels apparaitrons dans les relations commerciales externe à la zone de régulation. En fait dans le cadre du change flottant mondial toute alliance régionale produit des effets de divergence, car il y a les pays qui sont dans la zone et les autres. Même le système flexible du SME a été incapable de survivre, il y a donc une forte probabilité pour qu'une monnaie commune européenne finisse comme le SME. A moins d'imaginer de très forte variation monétaires à l'intérieur de ce système.

 

      Pour que la monnaie commune fonctionne, il faudrait en réalité que la zone d'échange soit pratiquement autarcique vis à vis de l'étranger et là on retombe sur une contrainte,  à savoir que l'Europe n'est pas capable de totalement fonctionner en autarcie, du moins dans le cadre du fonctionnement de nos économies actuelles. En effet même si nous produisions à l'intérieur de la zone commune la totalité des biens que nous consommons il reste les matières premières à importer. Or nous le savons, dans les années qui viennent la pénuries va arriver pour nombre de matières premières, d'ailleurs la guerre pour les ressources a déjà commencé. La Chine s'accapare de plus en plus les matériaux rares, et je ne doute pas qu'elle arrivera à terme à ponctionner une part écrasante des ressources pétrolières. Pour réaliser la monnaie commune dans ce cadre de rareté, il faudrait soit créer immédiatement des économies totalement recyclables et sans pétrole, soit incorporer des nations productrices de matières premières dans le cadre de la monnaie commune. Mais cette perspective, si elle est plausible, notamment avec la Russie, laisse une question en suspend. Comment y arriver dans les conditions politiques actuelles? Et combien de temps cela prendra-t-il? A mon avis le pic oil sera déjà loin derrière nous lorsque le projet arrivera à terme.

 

     Il me semble donc plus rationnel de laisser tomber immédiatement les pertes de temps institutionnels pour que notre nation se concentre sur l'essentiel, l'économie pots-pétrolière. Il nous faut construire le plus rapidement possible une économie autosuffisance vis à vis  des matériaux qui  sont voués à se raréfier rapidement avec l'arrivé des géants chinois et indiens dans la consommation de masse. Les politiques de Sapir et les stratégies visant à négocier ou à créer des marchés régulés les plus vastes possibles pour trouver un équilibre entre taille optimale du marché et régulation sont un luxe que nous ne pourrons plus nous permettre bien longtemps. Si les Européens ont accepté si longtemps les interminables discussions et débats autour de la construction européenne, c'est qu'en fait tout allait relativement bien. Même s'il y avait du chômage nos sociétés restaient relativement prospères. Mais imaginer les mêmes discussions dans un cadre où le pétrole manque et où les gens ont faim car les prix agricoles exploseront avec l'agriculture pétrolière actuelle, c'est prendre ses désirs pour des réalités. Nous n'avons plus de temps à perdre avec l'Europe, et les négociations. Le temps et venue de l'action sans concertation et non pour servir d'exemple, mais pour simplement garantir la survie de notre peuple à long terme. Je tiens d'ailleurs mettre en lien la vision pessimiste sur le pic pétrolier de la Bundeswehr qui montre que même les militaires commencent à prendre la question très au sérieux. Imaginons un instant un baril à 300 ou 400$ et là cela ne sera pas du à la spéculation mais simplement au fait que l'offre et la demande ne sont plus en adéquation. Quel serait les conséquences sur nos économies telles qu'elles fonctionnent actuellement?

 

    Si je respecte profondément l'analyse de Sapir et que je comprend parfaitement sa stratégie qui est en soit bonne. Je pense qu'il faut tout de même arrêter de vouloir des solutions trop complexes, plus elles sont complexes moins elles ont de chances d'aboutir et plus elles prendront d'ailleurs de temps pour y arriver. La sortie pure et simple de l'UE sans autre forme de procès, avec une stratégie claire d'autosuffisance pour les 10 ans qui viennent me semble plus à notre portée, même si cela signifie une moins grande efficacité économique.  Nous pourrons au moins mettre fin au chômage, même si la hausse du niveau de vie ne sera pas aussi élevée que dans un cadre de protection et de régulation plus large, au moins cette solution est elle à notre porté politique. Car l'autre problème des propos de Jacques Sapir c'est qu'il n'a pas de stratégie pour permettre à ses idées d'arriver au pouvoir, ne serait-ce qu'en France.  Or c'est là que ce situe le vrai problème des alternatifs, tant que nous ne mettrons pas des politiciens imaginatifs au pouvoir toute les stratégies les plus belles qui soient ne seront que perte de temps et discussion sur le sexe des anges.

 

 

 

 

Partager cet article
Repost0
9 septembre 2010 4 09 /09 /septembre /2010 19:25

      Je ne peux m'empêcher de réagir aux propos de Michel Rocard qui vient, dans une conférence face au patronat français à l'université du MEDEF, de tenir des propos véritablement stupides et je pèse mes mots. Je croyais bêtement que Rocard avait évolué dans ses réflexions, se rapprochant d'un certain réalisme, hélasse l'âge semble le condamner à vivre sur ses erreurs passées. Ainsi donc pour monsieur Rocard la souveraineté des nations est un frein, une nuisance à l'action collective et revoici les délires euro-mondialiste digne d'un pauvre Jacques Attali. Évidement face aux grands patrons français dont en générale l'égo dépasse largement les rémunérations, Rocard n'a pas eu de mots assez doux pour ses locuteurs, les qualifiants de seul force ayant conscience du monde extérieur . Et là on rigole franchement en pensant que la plupart des grandes décisions prisent depuis trente ans en Europe ou aux USA, sont justement le fruit des multinationales et des patrons dont l'influence et la corruption ont gangréné toute les grandes démocraties de cette planète. Une seule conclusion Rocard a pété une durite, il faut dire aussi qu'il était assis à coté du doux dingue Pascale Lamy 

 

 

 

Le PS, la gauche et la nation

 

    Mais en fait les propos de ce pauvre Rocard résume les contradictions totales de raisonnement de la gauche française depuis 1983. Gauche qui en abandonnant la nation pour son nouveau dogme bruxellois s'est dépossédée du pouvoir macroéconomique. Depuis elle ne fait que justifier ses choix à postériori, ainsi la nation française est elle trop petite pour tout et n'importe quoi y compris pour contrôler ses propres frontières que ce soit sur l'immigration ou le commerce.  J'assiste sur le fait que tout ceci est une construction à postériori parce qu'avant 1983 la gauche n'avait absolument pas ce type de discours post-national bien au contraire. Le fait est qu'il y a toujours eu en son sein une partie internationaliste celle des marxistes, mais en 1983 la gauche française s'est aperçue qu'elle ne pouvait pas entrainer le reste de l'occident et surtout de l'Europe dans une stratégie économique de type keynésiano-marxiste. Et c'est là qu'il y a eu rupture entre la gauche pour qui l'essentiel était de favoriser le social et l'emploi, même si cela ne se faisait qu'en France, c'était la voie de Jean Pierre Chevènement. Et la gauche internationaliste pour qui l'international était plus important, c'était la deuxième gauche, celle de Rocard et de Jacques Delors. A l'époque il aurait fallu que le PS abandonne l'Europe pour sauver sa politique en dévaluant et en fermant les frontières commerciales mais elle a préféré abandonner sa lutte contre le chômage et rester dans le SME et la communauté européenne.  Elle a fait ce choix car pour cette nouvelle gauche soit le socialisme c'était partout, soit c'était nul part, il fallait donc une stratégie pour prendre le pouvoir sur tout l'ouest européen pour ensuite influencer le reste de la planète. Cette course au pouvoir et à la grandeur est le moteur essentiel de l'européisme gauchiste.  Et c'est également la mécanique qui a conduit la gauche à ce désastre intellectuel actuel où une homme prétendument socialiste fait les yeux doux aux membres du Medef la pire engeance que la France puisse avoir, un ramassis de rentiers.

 

  En sacrifiant la nation, les socialistes ont évidement complètement éliminé tout moyen permettant de réguler l'économie ou même les questions écologiques.  En libéralisant les échanges commerciaux la gauche française a mis fin à toute possibilité d'augmentation des salaires en France et a contribué à désindustrialiser le pays. En libéralisant la finance et les banques elle a créé de tout pièce les bulles spéculatives et l'évasion fiscale que parallèlement elle prétend combattre. Et aujourd'hui voyant le désastre qu'a produit ses politiques complices du libéralisme économique anglosaxon triomphant elle continu en déclarant qu'il faut aller plus loin encore en éliminant complètement les nations. Il faut un gouvernement mondial, mais sur quoi serait-il basé? Sur qu'elle autorité? Qui déciderait et d'où viendrait son personnel politique? Et la démocratie dans tout çà ? A bien y réfléchir nos petits socialistes ne se dirigent ils pas, petit à petit vers la préférence pour un régime autocratiques? Les patrons et les gens aisées étant plus intelligents ne devraient-ils pas contrôler la planète puisque de toute façon ces peuples de débiles ne comprennent pas ce qui est important. Cette gauche qui hurle contre Sarkozy qui serait, selon elle, un dictateur en puissance, ne devrait elle pas regarder plutôt en face les idées et les intellectuelles qui lui servent de moteur.  Car qui est plus proche de l'autocratie? Sarkozy qui fait semblant de diriger le pays par de grands discours non suivi d'effet, ou Rocard ,DSK et Lamy qui veulent ouvertement se débarrasser de la souveraineté nationale ce qui revient à éliminer la souveraineté populaire et donc la démocratie? 

 

Que propose donc la gauche pour sortir des crises qui se multiplient à part la fuite en avant vers un état mondial fantasmagorique et post-démocratique? Réponse rien, c'est soit le gouvernement mondiale bobo-écolo ou rien. Comme les communistes soviétiques incapables d'imaginer des solutions alternatives, nos socialistes  incapables de sortir de leur internationalisme vont de plus en plus dans l'irréelle, avec des solutions inapplicables et complètement folles. L'Europe est trop petite aujourd'hui, il faut un état mondial et pourquoi pas galactique tant qu'on y est ? 

 

La souveraineté nationale n'est pas le problème, c'est la seule solution.

 

Je l'ai déjà dit maintes fois, la nation est la seule mécanique, la seule organisation capable d'organiser l'économie de façon rationnel et en défendant l'intérêt général. Toute les structures supranationales sont gangréné par une corruption, ainsi que par  un désintérêt tout à fait fascinant des conséquences de leurs actes. Et c'est normale puisqu'une démocratie ne peut en aucun cas fonctionner à de tel niveau, on se retrouve systématiquement avec des bureaucrates qui passent leur temps à faire de la scolastique bureaucratique pour savoir s'ils appliquent bien des principes écrit dans des textes figés dans le temps. Par essence ce type d'organisation est incapable de réagir à des changements profonds invalidant les principes sur lesquels ils ont fondée leur organisation. L'exemple le plus spectaculaire est  l'UE qui continu les mêmes politiques qu'avant la crise, libéralisation à tout les niveaux. La bureaucratie bruxelloise ne se remettra jamais en question, même si le continent s'effondre, elle continuera indéfiniment jusqu'à la mort de tout ses citoyens.

 

La taille d'une nation n'a aucune influence sur sa capacité d'action économique, c'est des balivernes qui visent uniquement à pousser les citoyens à se plier à des lobbys puissants qui cherchent avant tout leurs profits immédiats.  Les nations qui s'en sortent le mieux à l'heure actuelle sont celles qui se passe des solutions supranationales, ainsi la plupart des états d'Asie du sud-est se fichent des discours du FMI. La Corée du Sud, la Malaisie ou Singapour n'hésitent pas à contrôler leur frontières que ce soit celles des capitaux ou des marchandises. La Chine a un système économique totalement sous le contrôle de l'état, elle ne se gène pas pour faire du protectionnisme ou pour favoriser ses entreprises, elle contrôle même les prix de certaines denrées.  Il n'y a pas besoin d'être un grand pays pour contrôler ses frontières, en France la plupart des marchandises passent par quelques port Marseille ou le Havre, les grands axes routiers ou les transports de Fret par train sont faciles à contrôler surtout avec les moyens techniques actuels. On a pas besoin de l'Europe pour faire du protectionnisme ou pour favoriser nos industries c'est un mensonge. Quand aux risques de rétorsion, on voit mal en quoi la fermeture de marchés comme la Chine pourrait être dommageable à la France quand on connait la différence entre ce que nous exportons chez eux et ce qu'ils exportent chez nous nous serions largement gagnant.

 

Quand à la nécessité d'emprunté nous avons déjà vue que rien ne justifie l'emprunt sur les marchés financiers de la part de l'état français. Nous avons suffisamment d'épargne pour nous passer de l'argent étranger et nous pouvons créer nous même l'argent nécessaire aux investissements sur notre sol par émission monétaire publique. Seule les achats à l'étranger nécessite des devises étrangères et ne peuvent être créer ex nihilo, mais en réindustrialisant et en protégeant nous pourrions rapidement nous en passer. Ce sont les fantasmes de puissance qui guide les discours d'un Rocard ou d'un Balladur atteint lui aussi du même mal, peut-être ces fantasmes ont-il un lien avec des problèmes les corporels du au vieillissement, mais je laisse çà aux psychiatres. Les français se fichent en grande partie de l'influence de leur pays dans le monde, eux ce qu'ils veulent c'est le plein emplois  et un avenir pour leurs gosses et çà nul besoin d'être une superpuissance ou un géant pour le leur donner. Un simple retour au bon sens économique et à une relocalisation des activités couplés à des politiques contra-cyclique y parviendront. Le monde de demain ne sera pas sous un pouvoir unique mais au contraire nous verrons se multiplier les nations elles seront plus petites et beaucoup plus auto-suffisante qu'aujourd'hui pour lutter contre la rareté elles n'auront d'autre choix que de se débrouiller toutes seules dans un monde pauvre en énergie et trop peuplé.  Les rêves de Rocard appartienne plus  aux futurologues des années 50 qu'à l'inéluctable évolution du monde post-pétrolier.

 

Mais pour qui bosse Rocard?

 

 La mondialisation ne favorise pas toutes les entreprises et toutes les activités humaines, elle ne favorise que certaines d'entre elles et le groupe des grands patrons membres du MEDEF font parti de ses organisations qui vivent comme des parasites sur le dos des nations développés. La plupart des multinationales actuelles sont des parasites vivant  en cachant leurs bénéfices dans des paradis fiscaux, elles produisent là où la main d'oeuvre est la plus corvéable et la moins cher, pour ensuite exporter dans les anciennes puissances industrielles là où les salaires ne sont pas encore trop bas. Elles sont le socle de la destruction de l'économie mondiale. Et c'est à des dirigeants de ce genre d'entreprises que monsieur Rocard demande de l'aide pour sauver la planète??? Et pourquoi ne pas demander à Dassault Système de promulguer la paix dans le monde et le désarmement, ou à Wallmart de favoriser l'emploi aux USA, ou pourquoi pas demander à Franck Ribéry d'aider à lutter contre la prostitution féminine. Au final je me dis que ce pauvre type a du recevoir un gros chèque pour faire son discours aux université du MEDEF et c'est vraiment minable. A lui seul Rocard est un plaidoyer pour l'euthanasie des vieux, il n'a finalement pas que de mauvaise idées Alain Minc.  

 

Partager cet article
Repost0
5 septembre 2010 7 05 /09 /septembre /2010 21:52

  Les deux superpuissance des exportation ont toujours été analysé de façon identique depuis leur ascension exportatrice dans les années 70. Il faut dire que les modèles économiques, ou du moins leur modèle de croissance, sont en tout point similaire. Après l'explosion de système de Bretton-Woods en 71 les allemands et les japonais ont joué à produire des excédents commerciaux, ces excédents ont ensuite produit des hausses de leur monnaies respective le Yen et le deutsche mark. On peut remarquer aussi que ces deux nations ont développé une technicité industrielle très grande et ont abandonné les productions moins "nobles", en fait le japon et l'Allemagne sont les représentants du fantasme de la société post-industrielle, la fameuse société du savoir. Autre point de convergence la démographie dramatiquement basse ce qui ajoute à la similitude des évolutions économiques.

 

    Il semble pourtant qu'une divergence se produit depuis quelques années, divergence dont l'explication est en fait assez simple et que j'avais déjà explicité dans un texte sur le Japon. La croissance allemande est maintenant plus forte que celle du Japon, mais surtout alors que l'Allemagne a connu une forte augmentation de ses excédents commerciaux depuis 2000, le japon lui à fait du surplace. Ce pays n'a pas suivi l'évolution allemande et pour la première fois depuis les années 70 les économies du Japon et de l'Allemagne semblent diverger.

 

AlleJapon.png

  En fait comme vous le voyez sur ce graphique il y a eu divergence dans les années 90 mais ce fut le résultat de la très couteuse politique de réunification qui a cloué la balance commerciale allemande pendant tout la période des années 90. C'est d'ailleurs grâce à sa faiblesse commerciale du moment que l'euro a été rendu possible, en effet la mauvaise situation allemande ayant permis une convergence des taux d'intérêts en Europe sans laquelle il eu été très difficile de faire l'euro. Et avec l'euro on est au cœur de la divergence entre le japon et l'Allemagne.

 

Grâce à l'euro l'Allemagne a pu éliminer définitivement ses principaux concurrents européens, ces derniers moins capable de changer leurs structures économiques sans dévaluation, se sont retrouvé sans protection face à l'ogre allemand le résultat nous le connaissons et nous  avons déjà parlé c'est l'euro-divergence. L'Allemagne connait des excédents croissants pendant que toutes les autres puissances d'Europe déclinent (voir les graphiques ci-dessous). Ce phénomène était bien sûr prévisible et nous en subissons aujourd'hui les conséquences, l'Allemagne absorbe petit à petit tout ce qui reste d'industrie sur le continent  à tel point qu'il n'y aura bientôt plus que l'Allemagne et un désert industriel autour.

 

Sapir9

 

A l'inverse le Japon n'a pas de pays satellites ou de colonies vers lesquelles exporter des excédents sans changement monétaire. Les japonais sont toujours obligé de faire avec les taux de changes fluctuants. Et le moins que l'on puisse dire c'est que le Japon a bien du mal à maintenir sa monnaie car celle-ci ne fait que grimper sous le simple effet des échanges mondiaux. Avec la crise actuelle et notamment la dégradation de la situation US, depuis le début de l'année le Yen devient une valeur refuge. C'est l'une des monnaies qui grimpe le plus avec le franc suisse, signe que les investisseurs internationaux s'attendent de plus en plus à une catastrophe sur le dollars. L'autre problème des japonais c'est que leur voisins chinois et coréens ont eux, des monnaies collées à la monnaie américaine. De sorte que toute dévaluation du dollars face au Yen se transforme en dévaluation du Yuan et du Won face à la monnaie japonaise.  Le japon a donc de plus en plus de mal à tirer son économie par ses exportations contrairement à l'Allemagne.

 

Le Japon nous montre en faite ce que serait la situation de l'Allemagne sans l'euro.  Le Mark serait une valeur refuge, les monnaies européennes quand à elles seraient dévaluées et bénéficieraient d'un accroissement de compétitivité face à l'Allemagne qui elle devraient affronter les vicissitudes des monnaie de réserve. A savoir une déconnexion entre la balance commerciale et la valeur de la monnaie sur les marchés des changes internationaux. On dit souvent que l'euro a protégé le contient lors de la crise, en fait c'est faux pour l'ensemble des pays européens excepté un, l'Allemagne. L'euro est le bouclier de la puissance germanique qui peut continuer à s'adonner à son sport favori l'accumulation d'excédents sans en avoir les inconvénients.

 

Les japonnais devront se résoudre à stimuler leur demande intérieure car leur modèle exportateur leur donne de moins en moins d'avantages. Mais pour avoir une croissance intérieure forte au Japon c'est très difficile tant les mentalités se sont convaincues du caractère inéluctable de la déflation. Les multiples plans de relance n'ont pas fonctionné et le vieillissement du pays ne favorise guère l'optimisme. Il semble que ce pays soit tombé dans un piège historique extrêmement grave la crise alimentant la faible natalité qui elle même aggrave la crise. La seule chose à faire serait de relancer les salaires de façon autoritaire pour stimuler la demande et sortir de la déflation, mais les élites japonaises sont comme les notre engluées dans des conceptions qui rendent cette optique peu réaliste. Il faudrait aussi que les japonais cessent de vouloir tirer leur économie uniquement par l'exportation et retrouvent la vision économique de l'ère meïji, c'est à dire celle d'une économie auto-centrée bien loin des délires mondialistes qui ont empoisonné l'économie mondiale depuis trente ans.

 

L'exemple du Japon doit certainement inquiéter les allemands, ce qui veut dire que l'Allemagne aura tout intérêt à maintenir l'euro quel qu'en soit le coût pour ses voisins. Les allemands ne veulent pas du sort japonnais et cela fera de l'Allemagne un ennemie de la France indépendantiste que j'ai récemment préconisé. Il ne faut donc pas  se leurrer sur cette question, il s'agit d'un conflit potentiel entre l'Allemagne et les éventuels candidats à la sortie de l'UE. Évidemment on pourrait penser que l'Allemagne aurait tout intérêt à une relance européenne mais elle ne voudra pas de mécanisme de rééquilibrage des balances commerciales. Or cette situation pour les autres européens est intenable comme on le verra rapidement en Espagne ou en Italie. Les conflits entre européens semblent maintenant inévitable à moyen terme.

 

Quant au Japon il préfigure peut-être ce que seront les économies d'occident si rien est fait pour enraillé la spirale déflationniste. Dans le même temps la situation en occident sera de toute manière bien pire car contrairement au Japon nous n'auront pas de porte de sortie par les exportations.

 

 

 

Partager cet article
Repost0
3 septembre 2010 5 03 /09 /septembre /2010 10:47

    La vidéo qui suit représente bien les illusions qui peuvent se produire lorsque l'on raisonne de façon cartésienne c'est à dire en cloisonnant ses réflexions dans un cadre trop limité. Les deux comiques de gauche suivant nous explique en gros les positions de l a gauche française sur le problème des retraites. En réalité il n'y aurait pas de problème parce qu'en fait les gains de productivités feront qu'en réalité en 2040, chaque français produira bien plus de choses par tête qu'un français de 2010. De quoi subvenir aux besoins des vieux, même plus nombreux. Ils critiquent donc à juste titre la vision statique de la droite patronale qui fait ses calculs à niveau de productivité constante.

 

 

 

 

   Cependant ce que nos deux zigotos n'ont pas réalisé c'est qu'il raisonne eux aussi avec des axiomes qui ne seront peut-être pas vrai dans le futur proche. En fait, on peut même faire des scénarios bien plus noir que ceux du gouvernement. Il y a deux arguments imparables qui peuvent nous conduire à des futurs extrêmement dangereux qui condamnerait tout système de retraite qu'elle qu'il soit.

 

1-Le choc pétrolier

 

  La productivité du travail telle qu'elle s'est faite depuis le début de la période industrielle s'est assise sur l'énergie fossile, énergie dont nous savons pertinemment qu'elle est en train de s'épuiser.  Il s'en suivra donc une hausse progressive du coût de l'énergie, hausse qui ne pourra être éviter sauf révolution technique actuellement inexistante. Cela aura donc comme conséquence une baisse et non une hausse de la productivité physique. Puisque nos deux amis de gauche font les malins en citant  l'agriculture en exemple se sont ils seulement demander comme faire pour produire la nourriture actuelle sans pétrole? La réponse elle est dans les documents que j'ai fourni récemment, c'est impossible. Pour nourrir la population sans pétrole, il faudra complètement changer notre agriculture et dans tout les cas il faudra nettement plus d'agriculteur qu'à l'heure actuelle donc une baisse de la productivité de chaque agriculteur et une hausse des prix de la nourriture. Ce sera la même chose dans l'industrie il faudra complètement réorganiser nos systèmes de productions et trouver des ersatz à nos produit utilisant du pétrole et des matières rares. Bien malin celui qui pourra prouver que tout cela permettra tout de même une hausse de la productivité du travail. Il y a plus de chance que la productivité baisse pendant la transition qu'elle n'augmente. Or si nous admettons une baisse de la productivité du travail les estimations sur les retraites deviennent bien plus pessimistes que celle du gouvernement car non seulement le nombre d'inactifs augmente par actifs mais en plus chaque actif se met à moins produire d'où un appauvrissement inéluctable. Il y a de forte chance qu'en telle situation les retraites soient purement et simplement supprimées. On ne doit pas prévoir le futur en le prolongeant avec une droite ce n'est pas comme cela que çà marche le monde réel. On peut être progressiste sans pour autant s'illusionner sur le progrés en lui même, car il est souvent chaotique et non-linéaire pouvant même s'inverser momentanément l'histoire le montre.

 

2-La désindustrialisation

 

  Le deuxième argument est que nos pays produisent de moins en moins de choses et que nous importons de plus en plus ce que nous consommons. Dans ce cadre et en prolongeant dans quelques décennies on ne peut que conclure à une paupérisation absolue de la population française. En clair à l'heure actuelle,et en prolongeant l'évolution présente, la France de 2040 sera un pays pauvre ne vivant que du tourisme et de trafique, rien qui ne pourra subvenir aux retraites des travailleurs actuels. On peut également souligner qu'une bonne part de la productivité française actuelle est fictive, car en important des produits fabriqués dans des pays à bas coût nous importons leur productivité qui vient gonfler artificiellement la notre d'un point de vue comptable.  D'où cette illusion d'une productivité qui progresse alors que toute les usines ferment ce qui est paradoxale puisque normalement une productivité en hausse devrait au contraire nous prémunir des délocalisations.  Le fait est que la productivité n'est qu'une illusion comptable. Dans ce cadre non plus les retraite ne pourrons pas être sauvegardées et cela s'ajoute au premier point du pic pétrolier. Les deux scénarios s'additionnant  produirait  un futur  d'une noirceur inimaginable avec retour des famines et mort prématurée des individus ce qui règlerait de facto le problème les retraites, comme à l'ancienne si je puis dire.

 

Conclusion

 

Le problème des retraites n'en est pas un, il faut cesser de raisonner en terme de vieillissement et de part des actifs. Ce qui assurera les retraites c'est avant tout la sauvegarde de notre tissu industriel et la pérennité de nos modes de productions. La priorité des priorités c'est de sauvegarder une capacité de production qu'elle soit agricole ou industrielle car tout le reste découle de cela, il faut abandonner les raisonnements comptables  quine sont qu'illusion. Nous devons avant tout nous attaquer aux problèmes énergétiques, à la mondialisation libérale et à l'union européenne. Car au final  bien nous occuper de nos salariés et de nos entreprises d'aujourd'hui  est la seule façon de protéger nos retraités de demain.

Partager cet article
Repost0
2 septembre 2010 4 02 /09 /septembre /2010 21:06

    super-size-me-malbouffe-a-lamericaine-pochette-avantLa course effrénée aux profits à court terme ont réussit à de nouveau relancer le débat sur la place de l'Islam en France. Avec son coup de com sur ses restaurants 100% hallal, la société Quick a réussi à utiliser les phénomènes de revendications identitaires et communautaristes pour faire de l'argent et favoriser à court terme ces quelques restaurants. On a la un exemple flagrant de la contradiction entre l'intérêt particulier celui de Quick et l'intérêt général qui devrait être la défense de la laïcité et un certain apaisement sur ces affaires religieuses. C'est d'autant plus stupide que l'argument ridicule employé, l'augmentation du chiffre d'affaire des restaurants en question, oublie que les clients des uns sont les non-clients des autres. Étant donné que tout le monde mange, les quelques clients allant chez Quick pour son hamburger halal ne sont pas allés chez d'autres restaurants qui les auraient pourtant nourrit sans cette initiative. Il n'y a donc aucune création de richesse ou d'activités nouvelles, juste un jeu de vase communicant, les clients communautaristes de Quick n'allant plus chez McDo ou dans les restaurants du coin. 

 

  C'est avec le même genre d'arguments idiots que l'on a vendu le travail dominical. Il n'y a pas eu création de richesse puisque de toute façon le portefeuille des clients restait le même, ils ont juste changé la façon de consommer, les gens  allant faire moins de courses le samedi et plus le dimanche. L'initiative de Quick est donc une aberration au sens de l'intérêt général, elle nourrit l'enferment communautaire avec des restaurants pour musulmans et elle est totalement inutile d'un point de vue économique. Elle pourrait même se révéler désastreuse pour Quick car les français toujours attachés à la laïcité n'oublieront pas  de si tôt cette initiative. A cela s'ajoute bien sûr le fait que cette entreprise appartienne à l'état, ce qui est visiblement problématique quand à la séparation théorique entre les cultes et la puissance publique.

 

    Au-delà de çà nous pourrions remarquer aussi dans cette étrange affaire, que la nourriture halal est en contradiction avec le droit français puisque nécessitant l'intervention d'au moins une personne rémunérée de confession musulmane. Or que je sache la discrimination à l'embauche pour des motifs religieux sont interdits en France. Le fait d'être obligé d'employer au moins une personne de confession musulmane, l'imam en l'occurrence, est donc une violation flagrante de l'égalité devant l'emploi. Il en va de même d'ailleurs de la nourriture casher, il serait peut-être temps pour l'état français de commencer à faire respecter ses principes, en réalité ces nourritures sacrées ne sont pas légales et violent notre constitution.

 

Nourriture, identité et diversité

 

    Il est drôle tout de même de voir des gens se disputer pour des questions de nourriture au 21ème siècle. L'halalisation des hamburgers américains est vraiment un paradoxe tout à fait spectaculaire, il en va de même d'ailleurs des cocas versions musulmanes, du rap français, des télé-réalités locales en France, en Allemagne, ou aux Pays-bas. Partout on voit des ersatz de la production américaine dans des versions localisées, avec dans le cas musulman des revendications ridicules. En effet sous le prétexte que la viande a été béni par un imam, elle est sacrée et vous irez au paradis en la mangeant.  On oublie l'élevage industriel et l'incroyable souffrance des pauvres bêtes issues de ces modes de production, je trouve finalement les végétariens bien moins cons et beaucoup plus cohérent avec leurs croyances. Cependant pour moi et contrairement aux apparences, il ne s'agit  pas d'un retour au religieux ou à la spiritualité. Je sais bien que nous avons l'impression en France qu'il y a un retour du religieux notamment chez les minorités musulmanes. L'affirmation communautaire, le voile islamique, la bouffe hallal sont autant de signes qui nous donnent cette impression. Mais la façon dont c'est fait l'incroyable américanisation des banlieues et de leurs modes d'expression nous montre plutôt  un phénomène propre la modernité consumériste.

 

      Car en fait nous ne sommes plus rien, et les identités locales sont de plus en plus réduites à des folklores caricaturaux c'est d'ailleurs la cause véritable du fameux débat sur l'identité nationale. C'est plutôt dans ce sens qu'il faut comprendre cet intense radicalisation musulmanes, cette course à un islam tellement simplifié qu'il en devient  une marque comme Nike ou Coca-cola. Un vulgaire marqueur qui permet de se faire croire que l'on est différent du voisin d'autant plus que l'on est frustré de ne pas avoir ce qu'il a. Il en va de même d'ailleurs pour les obsédés de la gastronomie française, on va manger dans de grands restaurants parce que l'on est quelqu'un de goût. On oublie au passage que toute cette tradition culinaire était liée à un mode de vie, à une façon d'être, et à un système économique qui faisait que l'on mangeait du terroir non parce que c'était meilleur, mais parce que c'était moins cher. La standardisation a unifié la planète dans les modes de consommations pour la simple raison qu'avait parfaitement su expliquait Henry Ford, la spécialisation et l'économie d'échelle. Car plus vous vendez un même produit en grande quantité moins cher il sera à l'unité, c'était bien sûr le cas avec la fameuse Ford T qui n'avait qu'une seule couleur. Dans l'agriculture cela a pris la forme de la monoculture et par ricochet de la mono-cuisine, puisque rapidement des chaines de restaurants ont inclus les principes fordistes dans la production de nourriture.

 

      Seulement notre instinct nous dit qu'il y a quelque chose qui cloche dans ce raisonnement, la nature est fortement diversifiée, les climats et  la géographie façonnent les plantes et les animaux, qui sont en général extrêmement spécialisés pour survivre dans un coin  de nature spécifique. De la même manière, avant l'avènement des transports rapides et du monde industriel post-fordiste, les sociétés humaines étaient extrêmement diverses et variées.  Comment se fait-il donc que ce qui était la règle hier, la diversité, puisse aujourd'hui être à ce point détruite et condamnée? Pourquoi ce qui était une règle fondamentale de l'évolution qui veut qu'un système naturel se complexifie avec le temps soit inversée momentanément? La réponse nous la connaissons, c'est que ce système d'homogénéisation est mortifère, il est incapable de garantir sa propre pérennité sous aucun aspect. Contre la rareté la nature complexifie, car  plus un système naturel est complexe et mieux il résiste aux péripéties qui l'atteignent. Certains économistes pensent que le monde est de plus en plus complexe, c'est vrai et faux à la fois. Vrai dans le sens où la gestion des sociétés humaines sont de plus en plus complexes car la multiplication des interactions entre sociétés humaines différentes rendent impossibles une bonne gestion gouvernementale. La mondialisation commerciale rend par exemple  impossible les politiques contra-cycliques, ce qui condamne notre système économique à une catastrophe, la crise actuelle en est d'ailleurs la résultante directe.  

 

  Mais c'est faux dans le sens où il n'y a jamais eu dans l'histoire aussi peu de diversité dans les sociétés humaines. Que ce soit en variété de nourriture, de vêtement, de techniques de construction, de mode de vie, de mode de pensé ou de langue, jamais l'humanité n'a été aussi homogène ni aussi pauvre.  Si l'on analyse la situation actuelle sous cet angle alors bien loin de se complexifier l'économie mondiale se simplifie à grande vitesse. Le fait que toute la planète ne dépende que du pétrole est en soit assez parlant. Cette grande homogénéité met l'humanité en extrême danger car l'histoire naturelle le montre, un système extrêmement simple et aussi extrêmement fragile. Naguère lorsqu'une civilisation se trompait et s'effondrait, il y' en avait toujours une pour prendre la relève. Aujourd'hui que la civilisation du pétrole américanisé a tout envahi, on ne voit guère de peuples susceptibles de survivre à son effondrement. Les hommes modernes sont à la recherche d'une diversité peut-être à cause de cela, sans le savoir ils sentent que quelque chose ne va pas. On recherche quelque chose d'authentique, de terroir parce que nous avons du mal à croire viable une civilisation humaine qui serait unique d'un bout à l'autre de la planète. Alors bien sûr nous tombons dans une illusion car même si nous mangeons terroir  ou hallal nous faisons toujours parti de cette mondialisation économique, de cette machine à homogénéiser, en fait  on change juste de marque. Seule une réaction collective et une rupture avec la mondialisation et la création de véritables modèles locaux permettraient un retour d'une vraie diversité, une diversité non-fictive et pas  faite pour donner bonne conscience à certains. C'est uniquement lorsque nous relocaliserons la production et la consommation que la diversité réelle reprendra sa place. En attendant tout les retours aux origines ne sont que de vastes supercheries marketing alimentant en fait les mécanismes auxquels ils prétendent s'opposer. 

 

Partager cet article
Repost0
25 août 2010 3 25 /08 /août /2010 21:48

La situation américaine ne semble pas s'arranger et des processus que nous n'avions pas pu observer depuis le moyen-age semble s'y mettre en place. Ainsi cette vidéo en forme de zaping que j'ai trouvé sur le blog de Patrick REYMOND montre la terrible situation de la ville de Detroit symbole même de l'échec de la société américaine. Passant en l'espace de seulement deux génération d'une ville vivante et industrialisé à un désert architecturale peuplé de chômeurs et de misérable. L'économie devient une économie de subsistance car il n'y a plus d'autres activités, cette vidéo nous montre peut-être le destin de tout l'occident dans les décennies qui viennent. Entre la désindustrialisation fabriquée par le libre-échange sans contrainte et la disparition du pétrole qui condamne notre agriculture et nos modes de transport, il ne fait guère de doute que notre propre pays suivra la trace de Detroit, avec peut-être  la guerre civile en plus. Bien sûr si nous continuons sur la voie actuelle.

 

 

 
    Detroit c'est aussi le symbole de la décroissance en action, les écologistes devraient en faire leur capitale, la ville sera bientôt uniquement peuplée de renards et de raton-laveur, un paradis écologique enchanteur naissant de la fin de l'occident. On pourrait aussi organiser du tourisme pour montrer la capitale de la décroissance mondiale et ainsi attirer les touristes les pays développés d'Asie. Autre vidéo parlante celle de l'évolution du chômage depuis le début de la crise en 2007. C'est tout à fait parlant pour ceux qui ne l'auraient pas encore vue. Bien sûr cela se base sur les chiffres du chômage officiel, chiffres dont nous sauvons par ailleurs qu'ils sont largement sous-estimés.    
 
 
  La mécanique de l'illusion s'est définitivement grippé et le story telling US ne fait plus illusion, cette fois aucune bulle ne fera momentanément remonter la pente à la finance de l'état américain. Certains ont d'ailleurs fait remarqué que l'état US s'est endetté autant ces deux dernières années que tout les gouvernements américains réunit depuis l'indépendance, il y a 219 ans, rien que çà.  Les plans de relances n'ont pas fonctionné, du moins aux USA, malgré leur énormité ils n'ont fait que stabiliser la situation sans revenir à une création d'emploi dynamique. Pour revenir à la situation d'avant crise il faudrait que les USA créent la bagatelle de 10 millions d'emplois ce qui est impossible vue le rythme actuel. Et cerise sur le gâteau la balance commerciale a repris sa marche vers le déficit, sans croissance forte et avec une demande intérieure anémiée c'est très fort.
ustrade.gif 
On notera au passage que la dégradation s'est fait sous un  dollars toujours très faible face à l'euro. Mais il est vrai que comme l'Europe s'est elle même lancée dans une politique de déflation salariale, les exportations US vers l'Europe ne risquaient pas de décoller, malgré l'amélioration de leur compétitivité monétaire. A l'inverse l'Asie remercie l'Amérique, elle pompe maintenant la totalité de la masse monétaire que les USA produisent, les chinois doivent bien rire. Surtout que la faiblesse du dollars n'existe pas pour les chinois, les japonais ou les coréens qui ont tous collé leur monnaie à celles des USA. La crise continue donc sont petit chemin et seul les asiatiques semblent aujourd'hui comprendre le fonctionnement réel de l'économie mondiale et ils en profitent largement. Même s'il est vrai que les tentatives chinoises pour tirer sa croissance par sa demande intérieure sont pour l'instant peu efficace. Elle reste encore trop dépendante des USA, mais on peut déjà imaginer le sort que réserve la Chine à l'occident une fois celle-ci débarrassé de cette contrainte. Ce ne sera pas beau à voir, Detroit nous montre malheureusement notre futur le plus probable.
 
 

 

 

 

Partager cet article
Repost0